ECOSOC/390

LES PRESIDENTS DES CONSEILS D'ADMINISTRATION ET LES DIRECTEURS EXECUTIFS DES FONDS ET PROGRAMMES PRESENTENT LEURS TRAVAUX POUR LE SUIVI COORDONNE DES CONFERENCES MONDIALES

14 mai 1998


Communiqué de Presse
ECOSOC/390


LES PRESIDENTS DES CONSEILS D'ADMINISTRATION ET LES DIRECTEURS EXECUTIFS DES FONDS ET PROGRAMMES PRESENTENT LEURS TRAVAUX POUR LE SUIVI COORDONNE DES CONFERENCES MONDIALES

19980514 Le Conseil économique et social a poursuivi, cet après-midi, sous la présidence de M. Juan Somavia (Chili), les travaux de sa session sur l'application et le suivi intégrés et coordonnés des grandes conférences et sommets des Nations Unies.

Le Conseil a entendu, dans un premier temps, les présentations par le Président du Conseil d'administration du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), M. Michael Powles, et par le Vice-Président du Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour le développement/Fonds des Nations Unies pour la population (PNUD/FNUAP), M. Alan March. Il a ensuite entendu la Directrice exécutive du FNUAP, Mme Nafis Sadik; la Directrice exécutive de l'UNICEF, Mme Carol Bellamy ; ainsi que l'Administrateur adjoint du PNUD, M. Rafeeuddin Ahmed, qui ont présenté les travaux accomplis par leurs institutions dans le cadre du suivi coordonné des conférences mondiales.

La Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), Mme Noeleen Heyzer et Mme Sally Timpson, Coordonnateur résident des Philippines, ont fait aussi une présentation.

Après chaque présentation, les délégations ont procédé à un bref échange de vues, plusieurs d'entre elles soulignant la nécessité pour les Etats Membres d'être mieux préparés pour participer activement aux travaux des Conseils d'administration des fonds et programmes et de renforcer ainsi le rôle de l'ECOSOC. Elles ont insisté sur la compétence des coordonnateurs résidents pour assurer un suivi intégré et coordonné des grandes conférences sur le terrain.

Le Conseil poursuivra ses travaux, demain vendredi 15 mai à 10 heures, dans le cadre d'une Table ronde sur le rôle des commissions économiques régionales dans l'application et le suivi intégrés et coordonnés des conférences.

Table ronde avec les présidents des conseils d'administration et les chefs de l'administration des fonds et des programmes sur "Le suivi coordonné par les fonds et les programmes et les directives du Conseil aux conseils d'administration"

Présentations

M. MICHAEL POWLES, Président du Conseil d'administration du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), a exposé les travaux du Fonds dans le cadre du suivi des grandes conférences et souligné le rôle de l'ECOSOC pour la définition de directives claires aux conseils d'administration des Fonds et Programmes leur permettant d'aborder la question de façon coordonnée. Le fait que ces fonds et programmes font rapport à l'ECOSOC sur le suivi des conférences, permet à cet organe d'évaluer les progrès réalisés et de faire des recommandations quant à l'intégration des thèmes intersectoriels au sein des activités des Nations Unies. Par ailleurs, les efforts de l'ECOSOC en vue de renforcer les liens avec les institutions de Bretton Woods offre une opportunité pour développer la coopération avec les principaux acteurs. M. Powles est d'avis que l'ECOSOC, de par son rôle directeur, pourrait permettre de revitaliser le débat sur le développement international. Les Conseils d'administration se consacrent essentiellement aux questions liées à la gestion et au financement de leurs activités respectives, et il serait approprié qu'il y ait un forum consacré aux principales questions qui sous-tendent leur travail. L'ECOSOC, pourrait être d'un tel dialogue sur les grands thèmes de développement. La Coordination et la coopération au sein du système des Nations Unies est à l'ordre du jour dans les réformes. Il y a eu des innovations importantes dans ce domaine, tel que la création du Groupe de développement. Les Conseils d'administration de l'UNICEF, du FNUAP et du PNUD ont tenu une réunion intéressante en début d'année, qui leur a permis d'avoir un dialogue avec des représentants locaux quant à la mise en oeuvre du Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement. Il est ressorti que ce Plan-cadre permet effectivement d'améliorer l'action des Nations sur le terrain, mais qu'il s'agit d'un processus d'apprentissage permanent. M. Powles a souligné le rôle important qu'a joué le CAC dans le suivi des conférences internationales.

M. ALAIN MARCH, Vice-Président du Conseil d'administration du PNUD/FNUAP, a déclaré que les récentes conférences mondiales ont eu un impact important sur les travaux du Conseil d'administration du FNUAP et du PNUD. Il a souligné que les fonds et programmes constituent l'instrument principal de la mise en oeuvre des recommandations adoptées par les grandes conférences. Le Conseil d'administration du FNUAP/PNUD a contribué à orienter les programmes établis par ces deux institutions de manière à ce qu'ils reflètent les consensus et dialogues développés au sein des sommets. Le Conseil d'administration participe à la formation de la politique en faveur de l'éradication de la pauvreté et assure le suivi des progrès réalisés.

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A sa session d'avril dernier, le Conseil d'administration a pris des mesures pour présenter un rapport à l'ECOSOC. M. March a fait observer que la participation plus active et mieux préparée des Etats Membres aux délibérations du Conseil d'administration du FNUAP/PNUD et de l'ECOSOC contribuerait largement à améliorer leurs travaux. Par sa décision 98/7, le Conseil d'administration a demandé au Directeur exécutif du FNUAP d'organiser des consultations informelles pour examiner les différents mécanismes de financement en vue d'une stratégie de financement durable qui permettrait au FNUAP de jouer un rôle central dans le suivi de la Conférence du Caire. A sa session annuelle de 1997, le Conseil d'administration a souligné la nécessité, pour le PNUD, de tenir compte des résultats et engagements pris dans le cadre des grandes conférences des Nations Unies dans la mise en oeuvre de ses réformes internes.

Echange de vues

Le représentant du Royaume-Uni a demandé des éclaircissements sur les modalités pratiques de la coordination entre les conseils d'administration des fonds et programmes et l'ECOSOC. Il souhaiterait savoir comment on pourrait améliorer cette coordination.

Le représentant de la Norvège a rappelé les rôles de coordination et d'orientation de l'ECOSOC à l'égard des fonds et programmes et l'importance de la documentation dans ce cadre, et notamment des rapports soumis à l'ECOSOC. Il a souhaité que les rapports des fonds et programmes soumis à l'ECOSOC soient plus analytiques.

Le représentant de la Fédération de Russie a regretté l'absence du représentant du Programme alimentaire mondial (PAM). Abordant les problèmes liés à la coordination des travaux entre l'ECOSOC et les fonds et programmes, il a estimé qu'au plan opérationnel ces problèmes sont réglés de manière assez satisfaisante notamment grâce aux mécanismes du CAC. L'établissement d'un système d'ensemble de coordination qui relève de l'ECOSOC, souffre, selon lui, de l'absence de contacts permanents entres les organes concernés et l'ECOSOC. Il a estimé qu'il est important de préparer un rapport interinstitutions unifié sur le suivi des grandes conférences et de travailler à sa qualité, c'est-à-dire de dépasser le stade descriptif et de mettre l'accent sur une approche analytique et critique. Les équipes spéciales du CAC devraient prendre part à la rédaction de ce rapport unifié.

Le représentant de la Suède a noté que la relation entre les conseils d'administration et l'ECOSOC, nécessite des rapports plus analytiques de la part des fonds et programmes. Il ne partage pas l'avis d'avoir un rapport unifié des activités de toutes les institutions en matière de suivi des conférences. Il a déploré que par le passé l'ECOSOC ait rarement formulé des directives claires aux conseils d'administration des fonds et programmes en vue de leur faciliter la tâche en matière de coopération.

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Le représentant du Canada a soulevé la question de la nécessité de rapports plus analytiques de la par du PNUD et du FNUAP et a souhaité que cette demande soit étendue à l'UNICEF. Le représentant des Etats-Unis a demandé quelles sont les possibilités de réunions communes entre les conseils d'administration des fonds et programmes et de l'ECOSOC. Le représentant de la Roumanie a souhaité que l'on saisisse la présence des coordinateurs résidents pour en apprendre davantage sur l'aspect pratique de leurs travaux dans les pays. Il a déploré l'absence des représentants du PAM et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) à cette discussion.

Répondant aux observations formulées par les délégations, M. POWLES a noté que l'échange de vues est novateur et très utile. L'ECOSOC pourrait donner des indications sur l'orientation des délibérations des conseils d'administration des fonds et programmes des Nations Unies. Comme le suggérait le Vice-Président du Conseil d'administration FNUAP/PNUD, les Etats Membres devraient être mieux préparés aux travaux à l'ordre du jour, et renforcer ainsi le rôle de l'ECOSOC. Pour sa part, M. MARCH a estimé qu'il faudrait faire preuve de souplesse et encourager la présentation de rapports très francs. L'interaction entre les conseils d'administration et les autres protagonistes doit être renforcée. M. MARCH a émis des réserves au sujet de l'idée d'un rapport commun sur le suivi des conférences.

Présentations

M. RAFEEUDDIN AHMED, Administrateur adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a fait remarquer que les gouvernements se sont engagés à en appliquer les stratégies et plans d'action des grandes conférences. On y a même arrêté des calendriers à respecter par les gouvernements et leurs partenaires de développement y compris les Nations Unies. Il a été largement reconnu que la responsabilité majeure de la mise en oeuvre des plans d'action des conférences revient aux gouvernements qui doivent travailler de concert avec les Nations Unies, le secteur privé, la société civile et d'autres partenaires pour atteindre les objectifs de développement fixés. Par ailleurs le suivi devrait se faire à l'échelle des pays, de manière adaptée en tenant compte des réalités et besoins spécifiques de chaque pays. Parmi les problèmes rencontrés par les différents acteurs dans le processus de développement M. Ahmed a évoqué l'intégration horizontale du suivi des différentes conférences. Les travaux des équipes spéciales du CAC ont été très importants dans ce contexte. Le PNUD, en tant que responsable du système des représentants résidents du PNUD, travaille à favoriser la coordination interinstitutions au niveau opérationnel.

Dans la plupart des pays des groupes thématiques de suivi des conférences ont été mis en place. Au niveau des sièges, le PNUD a participé activement aux équipes spéciales du CAC sur l'emploi et a participé à la réunion de Turin avec les coordonnateurs résidents. M. Ahmed est convaincu

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que le renforcement du Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement dans le cadre du système des coordonnateurs résidents permettra d'améliorer la cohérence et la coordination des activités de Nations Unies dans pour le suivi des Conférences.

Abordant la question du financement du suivi des conférences, M. Ahmed a déclaré que les ressources additionnelles nécessaires doivent encore être mobilisées. Il a également évoqué l'insuffisance de données statistiques satisfaisantes et il soutient la recommandation du secrétaire général afin que les Nations Unies s'attèlent à améliorer les capacités de collectes de données statistiques au niveau des pays. M. Ahmed considère par ailleurs qu'il est indispensable de soutenir l'engagement de la société civile au niveau des pays dans le suivi des conférences. Il a remarqué que malgré le fait que des organisations non-gouvernementales aient participé activement aux conférences, leur rôle est resté très faible dans le suivi à l'échelle nationale. M. Ahmed a insisté sur la nécessité de mettre l'accent sur les questions de l'égalité des sexes dans le cadre du processus de développement. Le PNUD collabore dans ce domaine avec l'UNIFEM et d'autres organes concernés des Nations Unies et a l'intention d'allouer au minimum 20% de ses ressources globales à la promotion de l'égalité entre les sexes et l'avancement des femmes.

Mme NAFIS SADIK, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a indiqué que les partenaires du système des Nations Unies devraient renforcer considérablement leur plaidoyer commun et une politique de dialogue; utiliser comme base les objectifs et programmes d'action des grandes conférences; utiliser de manière efficace les instruments et les recommandations formulées par les équipes spéciales du CAC et améliorer la formation des coordonnateurs résidents. Mme Sadik a recommandé l'évaluation commune par pays qui peut être utilisée de manière efficace pour déterminer la distance qui sépare ces pays des objectifs adoptés par les conférences mondiales. La sélection des indicateurs est importante; aussi, est-il nécessaire d'établir un ensemble d'indicateurs communs des données de base et plus tard pour le suivi et l'évaluation. Il faudrait déployer des efforts pour créer une base de données visant à assurer le suivi et la présentation de rapports sur les progrès réalisés. Il est également souhaitable que les équipes de pays disposent des données nécessaires pour l'évaluation et le suivi. C'est un domaine où des liens constructifs entre la capacité normative du système des Nations Unies et ses activités opérationnelles peuvent être établis. A cet égard, Mme Sadik a cité la coopération qui existe entre le FNUAP et la Division des statistiques des Nations Unies.

Faisant référence à la coordination dans le développement des stratégies, Mme Sadik a recommandé d'utiliser les instruments mis au point par les équipes spéciales du CAC. Les équipes de pays doivent être tenus de recourir à ces instruments. Pour en faire un meilleur usage, il est nécessaire de former et d'orienter les coordonnateurs résidents.

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Pour ce qui est de la coopération étroite entre les Nations Unies et les institutions de Bretton Woods, Mme Sadik a souligné la nécessité pour les Etats Membres d'en définir les contours. Elle a insisté par ailleurs sur l'importance d'un financement adéquat pour assurer le suivi intégré et coordonné des conférences mondiales.

Mme CAROL BELLAMY, Directrice exécutive de l'UNICEF a rappelé que, dix ans après le Sommet mondial pour les enfants, il y a eu des progrès remarquables réalisés dans le domaine du droit et de la satisfaction de besoins des enfants, cependant la majeure partie des objectifs fixés pour l'an 2000 ne seront pas réalisés à l'échelle mondiale. Au nom des enfants, elle a invité à l'action en faveur des droits de l'homme et de l'éradication de la pauvreté, et elle a encouragé à dénoncer les disparités et l'exclusion sociale.

Mme Bellamy considère que les leçons tirées de l'évaluation du Sommet mondial pour les enfants, qui avait eu lieu en 1996, cinq ans après le Sommet, constitue un précédent intéressant en matière de suivi des grandes conférences. Elle a notamment souligné la nécessité d'un engagement sincère et continu de la part des Chefs d'états pour la réalisation des objectifs fixés et des plans d'action. L'agenda pour le développement international doit se traduire à tous les niveaux et en particulier au niveau des pays. Les résultats doivent pouvoir être appréciés à travers des indicateurs clairs et doivent faire l'objet d'un échange d'informations et d'expériences spécifiques à large échelle.

Mme Bellamy a rappelé que l'évaluation des résultats du Sommet mondial sur l'enfance s'était accompagnée de la signature de la Convention relative aux droits de l'enfant. Au niveau des pays, la signature de cette Convention a permis de rapprocher les volets politiques et opérationnels du suivi du Sommet.

Mme Bellamy a insisté sur l'importance des travaux du CAC en matière de définition de directives claires pour le suivi des conférences. Elle soutient également les efforts faits en vue de la mise en oeuvre d'un Plan-cadre pour l'aide au développement et du système des coordonnateurs résidents, qui constituent des mécanismes efficaces pour le suivi opérationnel des conférences au niveau des pays. Selon elle, le Plan-cadre permettra de créer un lien entre les questions de développement et celles relatives aux droits de l'homme. Elle a également insisté sur la nécessité d'avoir des ressources suffisantes pour l'application des plans d'action des grandes conférences, et notamment dans le secteur social. L'UNICEF estime qu'il va falloir augmenter de 50% les dépenses actuelles afin de permettre un accès universel aux services sociaux de base, soit environ 80 milliards de dollars par an.

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Abordant le rôle de l'ECOSOC dans le suivi des grandes conférences, Mme Bellamy a déclaré que le Conseil devait veiller à intégrer les rapports fournis par les programmes et fonds dans l'évaluation globale des progrès réalisés. Il pourrait par ailleurs jouer un rôle dans la promotion de thèmes intersectoriels tels que l'égalité des sexes, les droits de l'homme et des enfants. L'ECOSOC peut également être un forum approprié pour passer en revue et discuter des coûts liés à la coordination - une question qui est souvent passée sous silence à la fois aux plans international et national.

Mme NOELEEN HEYZER, Directrice exécutive de l'UNIFEM, a rappelé que de nombreuses conférences mondiales ont placé la question de la violence à l'encontre des femmes sous toutes ses formes à l'ordre du jour des politiques nationales. Des actions concrètes que les gouvernements, la société civile et les partenaires multilatéraux devraient prendre pour répondre à ce problème ont été déterminées. Il est clair qu'aucune institution ni groupe ne peut unilatéralement avoir un impact sérieux sur ce problème. La coordination est la clé pour une action efficace. L'UNIFEM a recouru au consensus et à l'engagement qui se sont dégagés des conférences mondiales pour lancer deux initiatives cruciales pour l'élimination de la violence à l'encontre des femmes en établissant des partenariats synergiques entre les différentes institutions.

En 1997, l'UNIFEM a pris la première initiative en convoquant un groupe de travail pour planifier une campagne de lutte contre la violence à l'encontre des femmes dans la région d'Amérique latine et des Caraïbes. Au cours de la première semaine de mai 1998, UNIFEM a lancé une campagne de même nature en Afrique. Au cours du premier semestre de 1999, UNIFEM sera en mesure d'explorer les avantages de la collaboration sur cette question dans presque toutes les régions où les institutions des Nations Unies sont actives. Créé par une résolution de l'Assemblée générale en 1996, le Fonds d'affectation géré par UNIFEM pour appuyer les actions contre la violence à l'égard des femmes a versé près de 2,2 millions de dollars à 74 organisations dans plus de 45 pays pour appuyer la mise en oeuvre de stratégies dans ce domaine. UNIFEM assure depuis ces deux dernières années la formation de représentantes d'ONG pour qu'elles assurent la promotion et renforcent l'application de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes au niveau national.

Echange de vues

La représentante de la Chine a estimé que les fonds et programmes des Nations Unies devraient développer des consultations avec les gouvernements pour garantir une application efficace des recommandations adoptées par les conférences mondiales. Le représentant de la Norvège a souligné le rôle crucial pour coordonner qui revient à l'ECOSOC pour coordonner l'information.

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L'ECOSOC devrait examiner de façon plus approfondie l'Initiative 20/20, à sa session de fond de juin prochain. Pour la représentante de l'Organisation internationale du Travail (OIT), il serait souhaitable d'explorer de nouveaux moyens pour une coopération et une coordination plus efficaces.

Répondant aux observations formulées par les délégations, Mme SADIK a réaffirmé que le FNUAP a un ferme engagement en faveur de ceux qui oeuvrent sur le terrain. En ce qui concerne l'ECOSOC, elle a estimé que le Conseil ne devrait pas se contenter d'énumérer les questions importantes mais établir de véritables liens entre les différentes institutions afin de mieux coordonner le suivi des conférences mondiales. S'agissant des équipes spéciales et des ressources, Mme Sadik a estimé qu'il est nécessaire de mobiliser les ressources à tous les niveaux. Tout en notant que peu de progrès ont été réalisés dans ce domaine, elle s'est déclarée convaincue que les institutions spécialisées et l'ECOSOC continueront à oeuvrer en étroite coopération pour assurer une coordination efficace dans le suivi des conférences mondiales.

Répondant à son tour aux commentaires formulés par les délégations, M. AHMED a indiqué que les coordonnateurs résidents ont reçu les conclusions des équipes spéciales concernant le partenariat avec l'OIT et le FNUAP dans le cadre du suivi coordonné des conférences mondiales. Le Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement peut être un moyen de mobilisation de ressources supplémentaires. Deux projets pilotes sont mis au point au Mali et au Viet Nam dans le cadre de ce Plan-cadre, grâce à la coopération de la Banque mondiale. Pour sa part, Mme Bellamy a souligné la nécessité de garantir une cohérence des activités menées sur le terrain. La Banque mondiale peut jouer un rôle complémentaire. Faisant référence aux ressources, Mme Bellamy a fait observer que l'UNICEF s'acquitte de ses tâches avec les ressources dont il dispose. Il faudrait une planification cohérente des initiatives communes. En ce qui concerne l'orientation de l'ECOSOC, il est essentiel que les pays rendent compte à l'ECOSOC des activités menées dans le cadre du suivi des conférences.

M. CIVILI, Sous-Secrétaire général, Département des affaires économiques et sociales, s'est déclaré convaincu que des progrès considérables seront réalisés à l'avenir. Le montant des ressources visant à financer les efforts de coordination a toujours été indiqué dans les rapports du Secrétaire général présentés à l'ECOSOC.

Présentation

Mme SARAH L. TIMPSON, Coordonnateur résident aux Philippines, a passé en revue les actions de suivi des grandes conférences des Nations Unies par le gouvernement et la société civile aux Philippines. Les Philippines ont élaboré des plans d'action nationaux pour le suivi de chaque conférence internationale. M. Timpson a présenté la note de stratégie pour le suivi

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des conférences des Philippines, adoptée en 1995, qui s'est basé sur les travaux de 5 groupes thématiques interinstitutions à savoir : environnement et développement durable, sous la direction du PNUD; services sociaux de base sous la direction de l'UNICEF; avancement de la femme avec le FNUAP comme chef de file; modes de vie durables sous la direction de l'OIT et UNAIDS dirigé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Mme Timpson a souligné que ces groupes ont permis entre autres d'avoir un échange d'informations soutenu et de définir des actions prioritaires communes. Comme le système des Nations Unies était étroitement associé aux efforts du Gouvernement philippin pour le suivi des conférences, il n'a pas fallu attendre des directives pour le suivi des conférences des sièges respectifs des institutions. Ainsi, dans le cas des Philippines, la réalisation des engagements pris au niveau international sur le plan national a été unique.

Mme Timpson a illustré cette expérience en exposant le cas particulier du suivi du Sommet de Copenhague.

Mme Timpson a souligné que l'une des leçons apprises dans le cadre de suivi des conférences est la nécessité de mettre un accent particulier sur le dialogue avec les gouvernements et la société civile. Elle a particulièrement insisté sur le rôle actif que joue la société civile, et notamment les organisations non-gouvernementales, aux Philippines dans l'Agenda pour le développement et le suivi des conférences. En ce qui concerne la coordination au sein même du système des Nations Unies, avec le Plan-cadre il y a eu de grands progrès réalisés sur le terrain. Elle recommande cependant qu'il y ait davantage d'harmonisation entre les cycles de programmation et les plans de travail communs au niveau interinstitutions. Toutes les institutions du système des Nations Unies représentées aux Philippines partagent l'avis que la coordination au niveau du terrain constitue une opportunité importante pour la synergie et un plus grand impact des efforts en faveur du développement.

Echange de vues

Le représentant du Liban a demandé des précisions sur la coopération que peuvent développer des coordonnateurs résidents. Cette expérience peut être utilisée au Liban. Le représentant du Royaume-Uni a demandé d'indiquer les domaines où des progrès sérieux ont été accomplis. Faisant référence au Colloque de Turin de décembre 1997, il a demandé si les recommandations formulées dans le rapport final ont été suivies par les Philippines. Pour sa part, la représentante de la Pologne a estimé qu'il serait utile d'examiner de plus près les obstacles à la coordination. Le représentant du Canada a demandé s'il ne serait pas possible de coordonner la programmation entre le PNUD et les autres fonds et programmes.

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Mme TIMPSON, répondant aux orateurs, et notamment au Liban sur la question de savoir comment gérer une situation de crise politique, a rappelé que, suite à la signature de l'Accord de paix aux Philippines, pendant un certain temps rien ne se passait au niveau du suivi des conférences. Le système des Nations Unies a alors décidé d'entreprendre une action collective, ce qui a permis de débloquer la situation et de rétablir la confiance des donateurs. Après les élections, la tâche du coordonnateur résident aux Philippines sera de faire en sorte que le nouveau gouvernement accorde autant d'importance au suivi des conférence et respecte ses engagements. La question de l'harmonisation des cycles de programme (4 ans pour le PNUD) des différentes institutions doit être résolue, selon elle, au niveau des conseil d'administration des institutions.

Une représentante d'une ONG a demandé à Mme Timpson quelle était son expérience en matière de participation de la société civile.

Répondant à cette question, Mme Timpson a souligné que, dans le cadre de son processus de démocratisation, le gouvernement actuel comprend beaucoup de personnes ayant fait partie d'ONG auparavant, et que la communauté des ONG est particulièrement bien organisée aux Philippines.

M. AHMED a souligné que l'harmonisation des cycles de programmation a été une priorité au PNUD. Il est d'avis que ce sera la voie à prendre afin que les participants au Plan-cadre aient tous les mêmes cycles à l'avenir.

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