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ECOSOC/388

LES COMMISSIONS TECHNIQUES PRESENTENT LEURS TRAVAUX DEVANT L'ECOSOC DANS LE CADRE DU SUIVI COORDONNE DES GRANDES CONFERENCES

13 mai 1998


Communiqué de Presse
ECOSOC/388


LES COMMISSIONS TECHNIQUES PRESENTENT LEURS TRAVAUX DEVANT L'ECOSOC DANS LE CADRE DU SUIVI COORDONNE DES GRANDES CONFERENCES

19980513 Le Conseil économique et social a poursuivi, cet après-midi, les travaux de sa session sur l'application et le suivi intégrés et coordonnés des grandes conférences et sommets des Nations Unies, sous la présidence de M. Juan Somavia (Chili).

Le Conseil a entendu les présentations par les Présidents et Vices-Présidents des commissions techniques suivantes sur leur expérience au sujet de ce suivi : Mme Patricia Flor (Allemagne), Présidente de la Commission de la condition de la femme; M. Ross Hynes (Canada), Vice-Président de la Commission des droits de l'homme; Mme Raj Karim (Malaisie), Présidente de la Commission de la population et du développement; M. Z. Al Kayed, Vice-Président du Groupe d'experts sur l'administration et les finances publiques; M. R. Biaou (Bénin), Vice-Président de la Commission du développement durable; M. Aurelio Fernandez (Espagne), Président de la Commission pour le développement social; M. Carlos M. Jarque (Mexique), Président de la Commission de statistique; et M, Afsarul Qader (Bangladesh), Président de la Commission des établissements humains.

Les délégations ont ensuite procédé à un bref échange de vues, plusieurs d'entre elles soulignant la nécessité d'améliorer ce type de discussions et de renforcer l'interaction entre les bureaux des commissions techniques.

Le Conseil reprendra ses travaux, demain matin à 10 heures. Dans le cadre d'une Table ronde, les organisations qui ont présidé les groupes de travail interinstitutions du Comité administratif de coordination (CAC) et les présidents des Comités du CAC, discuteront de "l'application et du suivi intégrés et coordonnés des conférences par l'Organisation des Nations Unies et les institutions spécialisées".

Table ronde sur "Les expériences nationales de l'application coordonnée et intégrée des résultats des conférences du système des Nations Unies"

Présentations

La Présidente de la Commission de la condition de la femme, Mme PATRICIA FLOR (Allemagne), présentant les travaux accomplis par la Commission dans le cadre du suivi intégré et coordonné des grandes conférences et sommets des Nations Unies, a mis l'accent sur l'ampleur de ce qui concerne les femmes. Elle a souligné que la question du lien entre la femme et la pauvreté est une question qui touche la majorité de la population sur la planète. Dans le monde d'aujourd'hui, la condition des femmes reste très différente de celle des hommes, en particulier en matière d'éducation et de santé. La Présidente a fait remarquer que, dans de nombreux pays en développement, le plus souvent, ce sont les femmes qui coupent le bois. Le nombre des femmes analphabètes est très élevé. C'est pourquoi, il est essentiel que les différentes commissions techniques coordonnent leurs travaux en vue de trouver des solutions appropriées à ces problèmes. Dans le cadre du suivi de la Conférence de Beijing, Mme Flor a indiqué que la Commission de la condition de la femme joue le rôle de Comité préparatoire de la conférence d'examen de l'an 2000. La Commission tiendra une session de trois semaines en 1999 et en l'an 2000. Cette année, la Commission a décidé d'examiner la possibilité de modifier l'organisation de ses travaux. La Commission a discuté au cours de sa session de 1997 de la question de la femme et de l'environnement, dans le cadre du Sommet de Rio-plus 5 et cette année, elle a examiné la question des relations entre la condition de la femme et les droits de l'homme. La Présidente de la Commission de la condition de la femme a fait observer que pour la première fois un dialogue a été engagé entre la Commission de la femme et la Commission des droits de l'homme.

Evoquant les échecs, Mme Flor a regretté qu'il n'existe pas de rapports structurés entre la Commission des droits de l'homme et la Commission de la condition de la femme, en particulier en ce qui concerne les questions relatives aux femmes âgées. Les contributions faites par la Commission des droits de l'homme n'ont jamais été véritablement prises en considération dans le processus préparatoire de la session de l'an 2000. De même, dans le cadre des efforts régionaux - notamment la Conférence africaine sur les femmes -, on n'a pas tenu compte des liens étroits qui existent entre la condition de la femme et les droits de l'homme. En 2001, il sera peut-être possible d'évaluer le suivi coordonné et intégré des grandes conférences des Nations Unies, a-t-elle souhaité.

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M. ROSS HYNES (Canada), Vice-Président de la Commission des droits de l'homme, a présenté les travaux de cette commission dans le domaine du suivi des conférences internationales des Nations Unies. M. Hynes a rappelé que la question des droits de l'homme est à l'ordre du jour de l'ONU depuis très longtemps. Il s'agit d'une question d'une portée exceptionnelle qui est abordée d'une façon ou d'une autre lors de toutes les grandes conférences des Nations Unies.

Le sujet de la Conférence de Vienne était très large, a fait remarquer M. Hynes, et, malgré cela, le suivi au sein de la commission a été fiat sans problèmes. Il a rappelé que les relations de la Commission des droits de l'homme avec l'ECOSOC sont souples et ouverts. M. Hynes a souligné que la réalisation des normes relatives aux droits de l'homme a été retardée à cause d'obstacles connus. Deux domaines avaient été considérés comme prioritaires à Vienne à savoir le droit au développement et les droits culturels. M. Hynes a rappelé que la commission a cherché à faire avancer les travaux sur ces deux points, mais qu'elle n'a pas eu le soutien escompté, et les progrès ont été par conséquent lents, voire inexistants. Parmi les réussites de la lutte contre la violence à l'encontre des femmes. Cette année, de nouvelles mesures ont été prises pour promouvoir le dialogue avec la Commission de la condition de la femme. Notamment, la Présidente de la Commission a été invitée à un dialogue ouvert. Sur les questions de réformes institutionnelles, la Commission va aborder l'examen des ressources budgétaires face aux demandes sans cesse croissantes. M. Hynes a souligné que le rôle du Haut-Commissaire aux droits de l'homme a été mal accepté par les autres institutions de l'ONU et cela malgré le soutien du Secrétaire général. Les documents du CAC soulignent les engagements interinstitutions et, M. Hynes espère que les discussions qui se tiendront demain sur ce sujet accorderont toute son importance à un axe droits de l'homme. Il a souhaité que cette session puisse contribuer à relever les défis auxquels fait face la Commission des droits de l'homme.

Echange de vues

Faisant référence aux travaux accomplis par la Commission de la condition de la femme, le représentant du Royaume-Uni a demandé des précisions sur la mise en oeuvre des directives de l'ECOSOC. Il a demandé d'indiquer dans quelle mesure il pourrait y avoir une interaction étroite entre les bureaux des commissions techniques. Pour sa part, le représentant du Liban a demandé au Vice-Président de la Commission des droits de l'homme de préciser ce que l'on entend par les efforts intégrés.

Répondant aux observations formulées par les délégations, Mme FLOR a estimé qu'il serait utile que les commissions techniques soient informées de toutes les mesures concertées relatives au suivi des grandes conférences. Il serait important d'identifier les domaines où il existe des chevauchements et ceux où il serait utile de renforcer la coopération et la coordination.

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La compétence des experts venus des capitales constitue une ressource essentielle aux commissions techniques. Pour sa part, M. HYNES a regretté que la Commission des droits de l'homme ne dispose pas d'informations sur toutes les questions relatives aux droits de l'homme examinées par les autres commissions techniques.

Le Sous-Secrétaire général pour les questions économiques et sociales, M. CIVILI, a souligné que l'ECOSOC entend renforcer son rôle pour mieux coordonner le suivi des grandes conférences des Nations Unies.

Présentations

MME RAJ ABDUL KARIM (Malaisie), Présidente de la Commission de la population et du développement, a indiqué que, dans le cadre de la coordination, la Commission, a tenu compte des thèmes à l'ordre du jour d'autres commissions ou sessions spéciales. Par exemple, le thème pour la session de l'an 2000 "Population et intégration des femmes au développement" a été déterminé afin que les délibérations de la Commission puissent contribuer à l'examen et l'évaluation des progrès accomplis depuis la quatrième Conférence mondiale sur les femmes. De même, le thème de la sa 32ème session en 1999 intitulé "Croissance, structure et répartition de la population" a été sélectionné en vue de renforcer l'Année internationale des personnes âgées.

Les travaux de la Commission ont été renforcés et facilités par l'appui apporté par le Secrétariat. A sa dernière session, la Commission a organisé une Table ronde sur le thème "Population, santé et mortalité". L'interaction avec les autres commissions, leurs secrétariats et bureaux est essentielle pour l'application coordonnée et intégrée des objectifs et recommandations adoptées par les grandes conférences. Mme Karim a souligné que les commissions ne peuvent assurer cette mise en oeuvre à titre individuel. Pendant cinq décennies, la Commission de la population et du développement a oeuvré en étroite coopération avec la Commission de statistique.

Pour ce qui est de la coordination aux niveaux national et régional, Mme Karim a estimé qu'il est nécessaire de renforcer les mécanismes existants en particulier pour la formulation des stratégies et programmes, d'appuyer le renforcement des capacités nationales et de faciliter la mobilisation des ressources. Il faudrait également encourager la coordination par les commissions régionales, dans l'échange des expériences nationales et des meilleures pratiques et en faire profiter les pays les moins développés de chaque région. A cet égard, Mme Abdul Karim a évoqué une réunion de haut niveau organisé par la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique pour discuter de la Conférence internationale sur la population et le développement +5 et un atelier de travail qui a permis aux participants d'échanger leurs expériences. Tout en reconnaissant que chaque commission technique a un mandat propre, Mme Karim a souligné que le rôle de plaidoyer

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de l'ECOSOC auprès des gouvernements devrait faciliter la coordination au niveau national. Les travaux des commissions techniques doivent être harmonisés et il est nécessaire de disposer d'un système de consultations ouvertes à tous les niveaux pour faire face aux obstacles communs.

M. Z. AL KAYED, Vice-Président du Groupe d'experts sur l'administration et les finances publiques, a exposé les travaux du groupe dans le cadre du suivi des conférences internationales des Nations Unies. Il a rappelé qu'en avril 1996 l'Assemblée Générale a adopté une résolution visant à mettre au point un système mondial au service du développement durable. Lors de la 14ème session du groupe d'experts en 1996, des stratégies et des recommandations ont été faites en vue de faciliter la mise en oeuvre de cette résolution. Le Groupe a confirmé le rôle fondamental du développement durable tout en insistant sur la nécessité de prendre en considération les tendances nouvelles qui se sont affirmées au cours des dix dernières années telles que la mondialisation, les progrès techniques, et l'apparition d'une société civile de plus en plus militante dans la gestion des affaires publiques nationales et internationales. Dans le cadre du suivi des grandes conférences, l'Assemblée générale a insisté sur la nécessité d'améliorer l'administration publique à travers une approche de participative avec les gouvernements afin que ces derniers puissent modifier leurs politiques et programmes et prendre de nouvelles initiatives respectant les dispositions des conférences internationales. La réunion d'experts estime que l'ONU devrait agir davantage dans un cadre consultatif avec les gouvernements afin de les amener à prendre les mesures nécessaires. Abordant le rôle joué par les Etats Membres et la communauté internationale dans ce domaine, M. Al Kayed considère qu'il laisse encore beaucoup à désirer. Un déficit au niveau de la capacité d'adaptation des institutions gouvernementales face aux exigences rapidement changeantes en est largement responsable. Les situations de conflits intra- étatiques ont également contribué à aggraver la situation. La 14ème réunion d'experts a soulevé les domaines d'actions suivants : le renforcement des institutions, et la mise en valeur des ressources humaines. Les Nations Unies devraient diffuser l'information sur les meilleures pratiques auprès des gouvernements de façon à les tenir informés des plans d'actions des grandes conférences. Cela permettrait également d'aider les pays à traduire ces plans d'action en réalité. Les Nations Unies pourraient aussi aider les gouvernements à former leurs fonctionnaires et, en matière de gouvernance, les aider à respecter davantage les principes de justice sociale et d'équité. M. Al Kayed a déclaré que, pour permettre aux Nations Unies de mieux servir "ses clients", c'est-à-dire les Etats Membres, il faut dégager plus de ressources financières pour aider les gouvernements à mettre en oeuvre les politiques s'inscrivant dans le cadre du suivi des grandes conférences. Les questions d'administration publique exigent une démarche communicative en vue du renforcement de l'administration publique au sein de l'Organisation.

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Echanges de vues

Le représentant du Royaume-Uni a demandé au Président du groupe d'experts des suggestions pratiques quant à la possibilité de favoriser la coordination et le suivi des grandes conférences sur le terrain avec les institutions et programmes du système, et notamment le PNUD.

Le représentant de la Suède considère que les commissions techniques devraient avoir des discussions sur les questions sociales (enfants, habitat) et en communiquer les résultats. Il est en effet crucial de pouvoir obtenir toute l'information de ces commission et de pouvoir l'inclure dans le processus préparatoire de l'an 2000. Abordant le format de travail au sein des commission techniques, il a déploré qu'il demeure très difficile d'avoir de véritables échanges de vues, car la plupart du temps il n'y a que des discours préparés et une absence totale de vraies discussions.

M. AL KAYED a répondu en soulignant que la question cruciale demeure effectivement la coordination entre l'ONU et d'autres institutions. Pour traduire cela sur le terrain, on pourrait recourir aux experts sur place, à plus d'échanges d'informations au niveau interinstitutions, et à des comparaisons aux niveaux national et régional.

M. R. BIAOU (Bénin), Vice-Président de la Commission du développement durable (CDD), a rappelé que la Commission avait été mise en place après le Sommet de Rio. La session de juin 1997 - Sommet de Rio-plus 5 - a permis d'évaluer les progrès accomplis dans la mise en oeuvre des objectifs et recommandations. Les ONG participent activement aux travaux de la CDD. Des dialogues sont organisés en parallèle aux sessions régulières de la Commission. La CDD a adopté des mesures novatrices, permettant ainsi la participation interactive de représentants des gouvernements, de la société civile et du secteur privé. La sixième session de la CDD, tenue en 1998, a clairement montré qu'elle peut générer des activités en appui du Programme d'action adopté par le Sommet de Rio. M. Biaou a proposé que les résumés des co-présidents soient communiqués aux gouvernements dans un délai raisonnable avant la tenue des sessions. Il serait souhaitable d'avoir, avant la tenue des sessions annuelles, une ou deux réunions auxquelles participerait activement la société civile avant la tenue des sessions annuelles. Au début de chaque année, le bureau de l'ECOSOC devrait tenir une réunion avec les bureaux des commissions techniques afin d'éviter les chevauchements et les négociations interminables et peu fertiles.

M. AURELIO FERNANDEZ (Espagne), Président de la Commission du développement social, a exposé les travaux menés par cette commission en appui du suivi des plans d'action des grandes conférences des Nations Unies. Il a souligné la nécessité de multiplier les échanges de vues spontanés et d'améliorer l'interaction entre les commissions techniques. Il a rappelé que

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la Commission du développement social a invité des représentants de la société civile à des discussions semblables à l'avenir. Concernant le suivi des conférences et notamment de celle de Copenhague, M. Fernandez a rappelé les thèmes centraux de la Conférence mais a reconnu que la commission, tout en ayant beaucoup avancé dans ses travaux sur ces thèmes, n'a pas encore engagé de discussions à l'échelle internationale. M. Fernandez a déclaré qu'il fallait une interaction fructueuse entre les institutions des Nations Unies dans le cadre du processus préparatoire de l'examen du suivi des conférences de l'an 2000. La Commission du développement social a fait un grand effort dans la mise en oeuvre du Plan d'action de Copenhague et a notamment réorganisé ses méthodes de travail à cette fin. Il considère que la commission est en mesure aujourd'hui de répondre efficacement aux exigences de suivi de la conférence de Copenhague.

Abordant la question du renforcement de la coordination de l'ECOSOC, M. Fernandez a proposé que l'ECOSOC organise une réunion annuelle des Présidents des commissions techniques afin qu'ils puissent y exposer les travaux de leurs commissions respectives. Il y a un sérieux problème quant au suivi donné au sein de l'Organisation aux résultats des commissions techniques. Il a insisté sur le fait que les commissions techniques ne sont souvent pas au courant de leurs travaux respectifs et a suggéré que l'ECOSOC publie un document qui reprendrait les travaux des différentes commissions techniques en matière de suivi des conférences et le diffuse à large échelle. Par ailleurs l'ECOSOC devrait prendre des mesures pour diffuser rapidement toute décision prise par une Commission technique.

M. CARLOS M. JARQUE (Mexique), Président de la Commission de statistique, a rappelé que la Commission avait été créée en 1946. En matière démographique, la population mondiale a doublé en 50 ans. La technologie de l'information est devenue la force motrice des recensements. Pour répondre aux nombreuses exigences en matière de statistiques, la Commission a mis en place un système qui permette d'y faire face dans un délai très bref et en faisant appel à des experts du monde entier. Des groupes de travail, des groupes d'experts et des équipes spéciales sont créés à cette fin. Au niveau régionaux, la Commission organise des colloques et séminaires. Au fil des ans et en dépit d'un budget modeste, la Commission s'est donnée comme fonction première d'assurer le suivi des conférences internationales afin de promouvoir la coopération et l'assistance technique. Ces efforts devraient permettre de donner des informations utiles aux pays intéressés. En matière de population et de développement, de la condition des femmes, la Commission a établi un ensemble d'indicateurs principaux pour assurer l'harmonisation de l'information dans ce domaine. Des statistiques sur la pauvreté ont été établies pour mieux identifier les domaines de coordination. Concernant le domaine scientifique et technique, la Commission a fait appel à Internet.

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Elle a créé un mécanisme de travail et un réseau d'experts visant à apporter une contribution efficace au suivi intégré et coordonné des grandes conférences des Nations Unies. Le Président de la Commission a souligné la nécessité pour l'ECOSOC de renforcer la coordination des programmes de travail des différentes commissions techniques.

M. AFSARUL QADER (Bangladesh), Président de la Commission des établissements humains, a décrit l'expérience de la commission en soulignant que, contrairement aux autres commissions techniques, celle des établissements humains n'a jamais reçu de directives de l'ECOSOC pour le suivi de la Conférence Habitat2. L'Assemblée générale a pour sa part adopté certaines résolutions dans le cadre du suivi de cette conférence, dont certaines font référence d'ailleurs au rôle à jouer par l'ECOSOC. L'ECOSOC devrait notamment promouvoir la coopération régionale et nationale pour la mise en oeuvre du Plan d'action de Habitat, ce qui n'a pas été fait à ce jour, sinon par l'Assemblée. En ce concerne les travaux du Centre d'Habitat 2, M. Qader a souligné qu'il a mis au point des principes directeurs pour le système des coordonnateurs résidents afin de leur faciliter la tâche pour appuyer la mise en oeuvre du Plan d'action d'Habitat dans les pays. Ces principes ont été diffusés à tous les coordonnateurs résidents. Les Etats Membres pourront constater à quel point ces orientations sont concises.

M. Qader espère qu'au cours de la 17ème session de l'ECOSOC, la Commission des établissements humains sera informée de ce que propose l'ECOSOC pour mettre en oeuvre le plan d'action d'Habitat, ceci afin de faciliter l'action au niveau local. L'ECOSOC pourrait notamment recommander que le Centre Habitat soit membre à part entière du Comité de coordination et que son plan d'action soit inclu, aux même titre que ceux des autres conférences internationales, dans l'examen du suivi des conférences. Nairobi, où se trouve le centre Habitat, en étant loin des orbites de l'ECOSOC, semble souffrir du syndrome "loin des yeux, loin du coeur", et M. Qader souhaite qu'il soit remédié à cette lacune à l'avenir.

Echange de vues

Le représentant du Liban a souhaité que les déclarations faites par les présidents de commissions techniques soient distribuées aux délégations. La représentante de la Nouvelle-Zélande a appuyé la proposition du Royaume-Uni concernant l'interaction des bureaux de commissions techniques et du bureau de l'ECOSOC. Prenant la parole, le représentant du Royaume-Uni a demandé d'expliquer dans quelle mesure les décisions adoptées par la Commission du développement durable sont communiquées à la Commission pour le développement social. Le représentant des Etats-Unis a souhaité que l'on rende à l'avenir les échanges plus interactifs en limitant la durée des présentations. Il a souligné que les commissions techniques devraient consacrer plus de temps aux échanges interactifs. Il a proposé qu'un résumé des discussions par

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le Président de chaque commission serait plus clair pour l'ensemble des délégations. Il a demandé si une décision prise par une commission technique pouvait être invoquée par une autre commission avant son adoption officielle par l'ECOSOC.

Répondant aux observations formulées par les délégations, M. BIAOU, Vice-Président de la Commission du développement durable, a rappelé que la session de 1996 avait examiné la question de la pauvreté, un des aspects de la dimension sociale. Cette année, elle a discuté de la gestion des ressources en eau qui constitue également une question d'environnement. L'aspect juridique relève davantage de jugement des délégations que des implications juridiques. M. FERNANDEZ, Président de la Commission pour le développement social, a souligné la nécessité d'une plus grande interaction. A ce stade, il n'existe pas de mécanisme efficace. A son tour, le Président de la Commission de statistiques, M. JARQUE a indiqué que la question des nouvelles données était cruciale pour la Commission qu'il préside car il s'agit de développer de nouveaux paramètres statistiques et de les inclure dans les résultats de la Commission. Le Président de la Commission sur les établissements humains, M. QADER a estimé que dans les processus de consultations, il faudrait consulter toutes les commissions techniques. En réponse à la question posée par les Etats-Unis, M. CIVILI, Sous-Secrétaire général, Département des affaires économiques et sociales, a déclaré qu'il prendra contact avec le Conseiller juridique pour déterminer si une commission technique a la possibilité d'utiliser ou de faire référence à une résolution adoptée par une autre commission, avant que l'ECOSOC ne l'ait officiellement adoptée.

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