LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT DURABLE ENTAME SON DEBAT DE HAUT NIVEAU A PARTICIPATION MINISTERIELLE
Communiqué de Presse
ENV/DEV/429
LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT DURABLE ENTAME SON DEBAT DE HAUT NIVEAU A PARTICIPATION MINISTERIELLE
19980429 Les intervenants encouragent la création de partenariats novateursLa Commission du développement durable a commencé, ce matin, sa réunion de haut niveau à laquelle ont participé de nombreux ministres et décideurs, responsables des problèmes d'environnement et de développement. Cette réunion a pour objectif d'avoir une vue globale de l'exécution d'Action 21, et d'imprimer l'élan politique nécessaire pour donner suite aux décisions de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (Rio de Janeiro, 1992) et les engagements qu'elles contiennent. Les participants au débat sont invités à présenter leurs vues sur les questions prioritaires de la session.
Dans une déclaration liminaire, le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Nitin Desai, a émis l'espoir que l'intégration de la Division du développement durable dans une unité plus importante, dans le cadre de la réforme de l'ONU, permettra d'intégrer la durabilité dans l'ensemble du système des Nations Unies. Insistant sur le fait qu'Action 21 n'est pas seulement un programme d'environnement mais de développement, M. Desai a préconisé une plus grande coopération entre les gouvernements, les représentants de l'industrie, des syndicats, des Organisations non gouvernementales et la société civile.
Au cours du débat qui a suivi, les intervenants ont souligné l'importance du rôle de l'eau douce dans le processus de développement durable et la nécessité d'adopter des mesures permettant de mieux la gérer. Ils ont évoqué les répercussions des activités industrielles sur la qualité de l'eau et ont demandé à ce que l'on encourage le secteur industriel à mettre en oeuvre des politiques qui intègrent les questions de durabilité. Les participants ont estimé qu'il était essentiel de sensibiliser le public aux questions relatives au développement durable afin de pouvoir pleinement atteindre les objectifs d'Action 21. Ils ont demandé à ce que les partenariats entre les gouvernements, le secteur de l'industrie, les organisations non gouvernementales, et la société civile soient renforcés.
(à suivre - 1a)
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Les Ministres chargés des questions d'environnement des pays suivants sont intervenus : Indonésie (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Royaume-Uni (au nom de l'Union européenne et des pays associés), Afrique du Sud (au nom des pays membres du Commonwealth), Bolivie, Suède, Japon, Italie, République de Corée, Canada, Zimbabwe, République arabe syrienne, Danemark, Colombie, Inde, Espagne et Portugal. Le Président du Fonds mondial pour l'environnement (FEM), le Directeur du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), et le Directeur de la Coopérative des fertilisants des fermiers indiens et Président de l'association internationale de l'industrie des fertilisants, ont également fait une déclaration.
La Commission se réunira cet après-midi à partir de 15 heures pour poursuivre sa réunion de haut niveau.
Déclaration liminaire
M. NITIN DESAI, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, a espéré que le fait que la Division du développement durable fasse maintenant partie d'une unité plus importante, à la suite de la réforme de l'ONU, cela permettra d'intégrer la durabilité dans l'ensemble du système des Nations Unies. M. Desai a insisté sur le fait que le programme d'Action 21 n'est pas seulement un programme d'environnement mais de développement. Le développement durable a des objectifs sociaux et économique et pas uniquement environnementaux. De même, l'industrie a une incidence sur les objectifs sociaux et environnementaux du développement durable. On ne peut pas avoir seulement une approche réglementaire, notamment pour ce qui est des petites et moyennes entreprises. Il faut non seulement améliorer les techniques utilisées mais également fournir les crédits qui permettent d'utiliser les nouvelles techniques. Un objectif écologique exige des mesures qui ne relèvent pas seulement de l'environnement. M. Desai a souligné le rôle de la Commission du développement durable pour façonner un nouveau processus permettant de modifier les politiques nationales. Il faut une véritable coopération entre les gouvernements, les représentants de l'industrie, des syndicats, des Organisations non gouvernementales et de tous les différents acteurs concernés. Il est nécessaire de favoriser la participation des jeunes à tous les processus mis en oeuvre pour atteindre les objectifs de développement durable tant au niveau mondial, national, local que communautaire.
Débat
M. JUWONO SUDARSONO, Ministre de l'Environnement de l'Indonésie, prenant la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a déploré le fait que les besoins des pays en développement en ressources financières additionnelles ne reçoivent qu'une réponse décevante. La forte réduction de l'aide publique au développement les affecte sérieusement. Cette situation les enfonce plus encore dans la pauvreté et accélère leur marginalisation qui constituent les causes premières de la dégradation de l'environnement et des écosystèmes. En outre, l'approche libre-échangiste qui prône la déréglementation des marchés, a donné toute liberté aux forces du marché. En conséquence, les larges corporations qui dominent le marché ont gagné de nombreux droits et libertés. Au lieu de l'intervention du gouvernement dans le développement ou la gestion de l'environnement, cette approche laisse le marché imposer ses règles librement, partant de la conviction que ceci permettra de promouvoir la croissance et que les bénéfices qui en résulteront pourront ensuite être réorientés vers la protection de l'environnement. Cette approche nous inquiète beaucoup, a souligné le Ministre. Elle tend, en effet, à ignorer les impacts négatifs des forces du marché, comme la pauvreté et la non satisfaction des besoins élémentaires.
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Passant ensuite en revue les divers thèmes à l'ordre du jour de la réunion, le Ministre a notamment mis l'accent sur l'approche défendue par le Groupe des 77 et la Chine en ce qui concerne la gestion des ressources en eau. Pour ceux-ci, l'eau n'est pas seulement un bien économique, mais aussi un besoin humain élémentaire. L'eau assume une importance vitale pour assurer la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté, ainsi que la protection de l'environnement. Partant, il a estimé qu'il fallait trouver dans ce domaine un équilibre entre le développement économique et social, et la protection de l'environnement. Le Ministre a encore souligné le rôle de l'industrie dans la réduction de la pauvreté, en promouvant une consommation et une production durables. Il a mis l'accent sur l'importance d'une éducation multidisciplinaire pour le développement durable. Il a estimé que l'adoption de mesures d'incitation économique par les gouvernements et de mesures volontaires par des entreprises contribueraient à des processus de production plus durables. S'agissant des préparatifs des débats de la Commission en 2001 sur la question de l'énergie dans le contexte du développement durable, il a estimé que ce processus intergouvernemental devait permettre d'élaborer des approches stratégiques couvrant tous les types d'énergies et tous les aspects de la question, économique, social et environnemental.
M. MICHAEL MEACHER, Ministre de l'environnement du Royaume-Uni, au nom de l'Union européenne, de la Bulgarie, de la République Tchèque, de l'Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la Roumanie, de la Slovaquie, de la Slovénie et de Chypre, a souligné l'importance du Protocole de Kyoto qui a montré l'engagement de l'Union européenne et des Etats Membres signataires à agir afin de lutter contre les changements climatiques qui menacent l'environnement. L'Union européenne est déterminée à traduire les promesses faites à Kyoto par des actions concrètes. Elle réaffirme son engagement à intégrer dans ses politiques les aspects économiques, sociaux et environnementaux du développement durable. Il est important que les questions de l'élimination de la pauvreté, des modes de consommation et de production durables, et de l'éducation soient examinées dans le cadre du travail de la Commission. La prise de mesures pour protéger et mieux gérer les eaux douces est essentielle pour permettre d'éliminer la pauvreté, de protéger l'environnement et de permettre une sécurité alimentaire. Il faut avoir une approche intégrée qui reconnaisse les valeurs sociales, économiques et écologiques de l'eau. Il est nécessaire de faire participer les femmes à l'établissement de systèmes de gestion de l'eau et de mettre au point des programmes locaux et nationaux.
Le rôle de l'industrie est essentiel et doit être pleinement pris en compte dans les politiques de développement durable. L'Union européenne approuve l'initiative de la table ronde avec les grands groupes. L'éducation est fondamentale pour réaliser des progrès dans le domaine du développement durable. Il convient d'améliorer la communication entre la communauté
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scientifique, les décideurs et le public. Le Ministre a rappelé que l'année 1999 est l'année internationale des océans. Il faut absolument que des progrès substantiels soient réalisés au cours de la septième session de la Commission pour protéger les océans. Les questions concernant le tourisme durable, les politiques de consommation et de production durables, la mise en oeuvre du Programme d'action pour le développement durable des petits Etats insulaires en développement devront être examinées avec soin au cours de la prochaine session.
M. KADER ASMAL, Ministre de l'eau et des forêts de l'Afrique du Sud, parlant au nom des pays membres du Commonwealth, a indiqué que lors d'une réunion récente sur la gestion des eaux douces, les Ministres de l'environnement du Commonwealth ont estimé que des mesures efficaces devaient être prises pour promouvoir la consommation durable des ressources en eau. Dans ce cadre, ils ont préconisé d'adopter des politiques fondées sur une approche participative équilibrée, reconnaissant l'eau comme un bien social fondamental pour la satisfaction des besoins élémentaires et la sécurité alimentaire. Ils ont estimé qu'il faut renforcer les capacités institutionnelles des pays en développement et leurs capacités pour la gestion de l'eau. Les Ministres ont souligné la nécessité d'une assistance officielle, renforcée par des prêts à des conditions favorables pour le secteur de l'eau. Ils ont préconisé de mieux explorer les potentiels du secteur agricole et d'augmenter les investissements dans les infrastructures de ce secteur, afin de rationaliser la consommation de l'eau. Il importe, en outre, de tenir compte dans la mesure du possible du coût réel de l'eau, tout en assurant la satisfaction des besoins des pauvres. Les Ministres ont encore préconisé une meilleure gestion des eaux transfrontalières. Ils ont estimé qu'il faut accorder un plus grand appui aux petits Etats pauvres. Le vaste éventail d'expériences des pays membres du Commonwealth devrait, en outre, être utilisé pour renforcer la coopération, promouvoir l'échange d'informations, l'assistance technique et la formation professionnelle. Dans ce cadre, ils ont préconisé la création d'un réseau d'informations sur l'eau au niveau du Commonwealth. Enfin, les partenariats publics et privés pour la gestion des ressources en eau devraient être encouragés, ont estimé les Ministres.
M. ERICH REYES VILLA, Ministre du développement durable et de la planification de la Bolivie, a signalé que son pays a établi un Ministère du développement durable et de la planification. De ce fait, la question du développement durable est prise en compte dans toutes les mesures prises par le Gouvernement. La pleine participation des citoyens est nécessaire à la réalisation des objectifs de développement durable. Le Ministre a souligné qu'il est nécessaire de considérer la question de l'élimination de la pauvreté dans le cadre du processus de développement durable. La Bolivie reconnaît l'importance d'une gestion durable de l'eau douce. Il est nécessaire d'avoir une approche intégrée de la gestion des ressources en eau qui prenne en compte
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les questions sociales, économiques et écologiques et réponde aux besoins de tous les secteurs intéressés. Les ressources en eau douce sont limitées et il est essentiel de les protéger et de mieux les gérer. Le secteur de l'industrie doit adopter des critères de gestion qui intègrent les questions de développement durable. Le renforcement de la participation de la société civile est essentiel pour atteindre les objectifs fixés.
Mme ANNA LINDH, Ministre de l'environnement de la Suède, a déclaré que si les programmes d'éducation sur l'utilisation des ressources en eau avaient été aussi répandus à travers le monde que la présence de polluants organiques durables, les enfants de la planète vivraient des conditions d'existence plus sûres. Si nous pensions à l'eau comme à un lien pouvant nous mettre en contact avec un ami personnel vivant de l'autre côté du globe, nous ne l'aurions pas polluée de tous les produits chimiques qui mettent aujourd'hui notre avenir en danger. La Suède espère que des actions concrètes, et pas seulement des débats, sortiront de la rencontre d'aujourd'hui. L'eau est synonyme de sécurité alimentaire, de santé et de développement économique; l'éducation occupe un rôle important dans son usage et sa préservation, non seulement en Suède, mais aussi pour les enfants et adultes des pays en développement, où le développement économique dépend du niveau d'éducation. Le meilleur investissement au monde, en ce moment, est sans doute celui en faveur de l'éducation des filles. Mais, six ans après la Conférence de Rio, les ressources qui permettraient la mise en oeuvre de ces programmes d'éducation font toujours défaut. A ce jour en effet, seuls quatre pays remplissent l'engagement de consacrer 0,7% de leur budget public à l'aide publique au développement, ce qui est une honte.
La Suède a lancé un gros programme d'investissement, d'environ 1 milliard de dollars américains, en faveur du développement durable. Dans le cadre de ce programme, les municipalités et les autorités locales peuvent bénéficier d'un soutien en crédits si les investissements effectués permettent simultanément d'améliorer l'état de l'environnement et de réduire le chômage. Un des défis les plus difficiles à relever dans le futur est celui de l'écolo- efficacité. C'est un facteur qui doit être amélioré sur un taux de 4 à 10, au vu de l'augmentation de la population mondiale, des demandes des futures générations et des besoins légitimes des pays en développement. Cette amélioration est importante dans le secteur de l'eau, et les gouvernements et les industries doivent y travailler main dans la main. La Suède entend débattre de ce sujet au cours des prochaines consultations de la Commission du développement durable et dans le cadre des autres forum internationaux, et elle est heureuse que la Commission du développement durable porte dans les années à venir son attention sur les modes de production et de consommation.
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M. KOICHI YAMAMOTO, Secrétaire d'Etat à l'environnement du Japon, a estimé que l'adoption du Protocole de Kyoto constituait un tournant et a appelé à sa mise en oeuvre rapide. Il a toutefois souligné qu'il restait encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs de la Convention sur les changements climatiques. Pour sa part, le Gouvernement a récemment adopté deux projets de loi, l'un qui a pour objectif de lutter contre le réchauffement de la planète et l'autre, visant à une utilisation plus rationnelle des sources d'énergie. Il a estimé que les pays en développement devaient montrer la voie en mettant fin aux pratiques de gaspillage de l'eau. Le Gouvernement du Japon s'efforce de soutenir les efforts des pays en développement dans le domaine de la gestion des ressources en eau, par une aide financière et technique. Ainsi, en 1995, 11% de l'aide publique au développement ont été consacrés à des projets dans le domaine de l'eau. Pour encourager le développement durable, il est, en outre, fondamental d'encourager le transfert d'écotechnologies des pays développés vers les pays en développement. Il a insisté, à cet égard, sur l'importance des activités du Centre du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) qui se trouve au Japon.
M. Yamamoto a encore expliqué qu'à la suite de pollutions graves dans le passé, le Japon avait renforcé ses politiques relatives à l'environnement. Il a souligné le rôle important de l'aide publique au développement dans la promotion d'un développement durable dans les pays en développement et précisé que l'aide accordée par le Japon depuis 1992 dans le domaine de l'environnement s'est élevée à quelque 13,3 milliards de dollars.
M. EDO RONCHI, Ministre de l'environnement de l'Italie, a déclaré que son pays partage pleinement la déclaration faite au nom de l'Union européenne. Cinq ans après la Conférence de Rio, le monde vit dans un environnement plus pollué, consommant plus de ressources naturelles et produisant plus de déchets. Dans le même temps, il y a moins de biodiversité, moins de forêts, moins d'eau potable, moins de terres arables, pendant que l'on assiste aussi à la disparition de la couche d'ozone au-dessus de certaines régions de la planète. L'Italie pense cependant que les efforts conjoints de la communauté internationale peuvent permettre d'atteindre les objectifs de développement durable contenus dans le Plan d'action 21, et ce matin, elle a signé, avec ses partenaires de l'Union européenne, et en même temps que le Commissaire de la Commission européenne, le Protocole de Kyoto.
Concernant la menace posée par les émissions de gaz à effet de serre, il faut augmenter la participation internationale aux mesures de limitation et de réduction. L'Italie reconnaît sur ce point que les pays en développement sont les plus menacés par le réchauffement de la planète, et réaffirme sa volonté et son engagement de dispenser, dans le cadre de la Convention sur les changements climatiques, une aide financière et des transferts de technologies à ces pays pour les aider à faire face aux conséquences de ce phénomène.
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Dans le même temps, il faut aussi s'assurer que les programmes et les opérations de la Banque mondiale et des autres institutions financières internationales, tiennent pleinement compte des changements du climat. La communauté internationale doit mettre en place un cadre propice aux investissements privés dans des technologies environnementalement sûres, ce cadre devant aussi être favorable au partenariat entre les secteurs public et privé. Les milieux d'affaires devraient être encouragés à investir dans des technologies préservant l'environnement, et maximisant l'utilisation de l'énergie et des ressources renouvelables. Ils devraient aussi, dans le même esprit, développer et adopter les techniques existantes en vue de satisfaire les besoins des pays en développement et des économies en transition.
M. CHOI JAE-WOOK, Ministre de l'environnement de la République de Corée, a souligné l'importance de la question des eaux douces. Il faut une gestion et une tarification efficaces des ressources en eau. L'industrie a un rôle capital a jouer en ce qui concerne le développement durable. La question du transfert des écotechnologies est au coeur du débat du développement durable. La République de Corée a accueilli une réunion d'experts internationaux sur le rôle de la recherche financée par les gouvernements en ce qui concerne le transfert des écotechnologies. La réunion a exploré des recommandations pouvant être faites aux différents gouvernements pour appuyer ce type de transfert. Le changement des modes de production et de consommation est essentiel pour progresser dans le domaine du développement durable. Il faut renforcer la sensibilisation du public à ce sujet. La République de Corée appuie les efforts déployés pour déterminer des indicateurs clefs de modes de consommation. Le Ministre a annoncé que son gouvernement prévoit de recevoir une réunion d'experts internationaux afin d'examiner les modes de consommation en Asie et l'application d'indicateurs clefs. Il est nécessaire d'étudier l'impact de la mondialisation en ce qui concerne le transfert des modes de consommation des pays développées vers les pays en développement afin d'éviter ses effets néfastes. Le Ministre a souligné l'importance de la coopération régionale qui est fondamentale pour mettre en oeuvre Action 21.
Mme CHRISTINE STEWART, Ministre de l'environnement du Canada, a déclaré que son pays était très conscient de l'importance de l'eau et du rôle critique qu'elle joue dans le développement durable. Le Canada a la responsabilité de gérer neuf pour cent des réserves renouvelables d'eau douce de la planète. Au Canada, le secteur industriel est responsable d'environ 80% de toute l'eau consommée et ses répercussions sur la qualité de l'eau sont importantes. Le secteur industriel joue un rôle crucial pour que la valeur de l'eau soit reconnue, qu'on en améliore la qualité et qu'on en favorise l'utilisation durable. Afin d'accroître la qualité de l'eau, le Canada a besoin de partenariats efficaces avec d'autres Gouvernements, les collectivités et le secteur industriel. Les outils canadiens de sensibilisation du public et d'écocivisme offerts sur Internet et par d'autres voies permettent aux particuliers d'apprendre les uns des autres. Dans ses efforts de coopération internationale, le Canada insiste sur l'importance du partage de l'information.
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Le Canada accueille et appuie le réseau international sur l'eau, l'environnement et la santé qui est établi en Ontario qui a été crée pour renforcer la capacité de gestion de l'eau, notamment des pays en développement. Les initiatives de ce genre sont de plus en plus en demande. Mme Stewart a souligné le rôle du secteur industriel dans l'environnement et a estimé que le potentiel de ce secteur n'a pas encore été exploité. Le Canada est certain que la Commission du développement durable peut jouer un rôle important dans l'élaboration de partenariats locaux, nationaux et internationaux avec le secteur industriel. Mme Stewart a annoncé qu'elle a signé ce matin le protocole de Kyoto au nom du Canada. Il s'agit là d'une progression naturelle dans la stratégie canadienne pour contrer les changements climatiques. Les changements climatiques constituent un problème planétaire qui ne peut se résoudre que si tous les pays participent.
M. MOHAMED T. EL-ASHRY, Président du Fonds mondial pour l'environnement (FEM), a expliqué que le travail du FEM était fondé sur le concept de la coopération multilatérale avec pour objectif la résolution des questions transnationales prioritaires. Il a indiqué que la deuxième reconstitution du FEM qui a été achevée le 24 mars, avait permis d'atteindre le montant de 2,75 milliards de dollars. Ces nouvelles ressources permettront une croissance annuelle de plus de 15% des activités du FEM, qui pourra ainsi poursuivre ses efforts en vue de promouvoir les objectifs environnementaux mondiaux. D'autre part, du 1er au 3 avril derniers, le FEM a tenu sa première assemblée générale à New Delhi. Lors de cette réunion, certaines priorités ont été énoncées, dont la nécessité de renforcer la participation des pays dans les activités du FEM, de continuer à rationaliser les projets du FEM, de porter un regard nouveau sur la définition du concept des surcoûts, et enfin la nécessité d'explorer de nouvelles possibilités pour le secteur privé et pour de nouveaux partenariats. Il a souligné l'importance de la coopération internationale dans la protection de l'environnement et dans la recherche de la durabilité mondiale.
M. SIMON K. MOYO, Ministre des mines, de l'environnement et du tourisme du Zimbabwe, a présenté, en sa qualité de Président, les résultats de la réunion du Bureau du Comité de haut niveau des Ministres du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Le Bureau a estimé que le PNUE devrait jouer un rôle principal dans la promotion de la gestion intégrée de l'utilisation des eaux douces. Il a notamment souligné la nécessité d'assurer un équilibre entre les exigences environnementales et sociales, et de renforcer les instruments juridiques dans le domaine de la gestion des ressources en eaux. Il faut, en outre, faciliter la mise au point de plans d'action nationaux, régionaux et sous-régionaux sur les ressources en eaux transfrontalières, promouvoir l'application de principes économiques pour l'utilisation écologiquement rationnelle de l'eau, promouvoir le développement du potentiel d'un système de suivi de l'environnement mondial, en particulier par la mise en place de systèmes
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d'alerte rapide. Il a demandé que ces recommandations soient reconnues dans les conclusions de la Commission. Outre le Zimbabwe, cette déclaration a été signée par l'Argentine, la Suisse, la Chine et la Pologne représentant différentes régions au sein du Comité de haut niveau du PNUE.
M. ABDUL RAHMAN MADANI, Ministre de l'irrigation de la République arabe syrienne, a souligné l'importance des ressources en eau qui constituent la pierre angulaire de la vie et un élément essentiel pour parvenir à un développement social et économique durable. Il a évoqué les difficultés financières et humaines rencontrées par certains états dans leurs efforts de développement durable des ressources en eau et s'est félicité du rôle important joué dans ce contexte par le système des Nations Unies qui assiste techniquement et financièrement les pays en développement pour optimiser l'usage de leurs ressources en eau.
Abordant l'expérience en la matière de la Syrie, M. Madani a rappelé que, à ce jour, son pays a construit plus de 150 barrages, dispose d'une surface irriguée de 1,250.000 de hectares, encourage le recours aux technologies modernes d'irrigation en offrant des facilités financières et techniques aux agriculteurs et a mis en place un cadre juridique nécessaire pour préserver et ne pas gaspiller les ressources en eau. Toutes ces mesures ont permis de fournir de l'eau potable à plus de 90% de la population syrienne. M. Madani a ensuite déclaré que, l'un des pas les plus importants vers le développement durable des ressources internationales en eau est de parvenir à un accord définissant le partage équitable de ces ressources entre les pays limitrophes. Dans ce contexte, il a rappelé la Convention sur le droit relatif aux utilisations des cours d'eau internationaux à des fins autres que la navigation qui stipule, entre autres, que la vente d'eau n'est pas légale. La délégation syrienne est en faveur de la constitution de groupes techniques conjoints entre les pays partageant les mêmes ressources en eau afin d'assurer une répartition et exploitation équitables et raisonnables, et de veiller à la protection et à l'optimisation de l'usage de ces ressources. M. Madani considère que les cours d'eau internationaux doivent faire l'objet de coopération entre les états limitrophes et qu'aucun de ces états n'a le droit de d'entreprendre une quelconque activité sur ces cours d'eau qui pourrait nuire aux autres états comme cela est notamment le cas, selon lui, dans les hauteurs du Golan et d'autres territoires arabes sous occupation.
M. POUL NIELSON, Ministre de la coopération au développement du Danemark, a déclaré que l'écart entre les engagements et les ressources disponibles soulevait la question de la crédibilité de ces engagements. En 1996, l'aide publique au développement (APD) a été réduite à 0,25% du PNB des pays donateurs, soit son niveau le plus bas depuis 1970. On est donc loin de l'objectif de 0,7%. Dans le même temps, les flux privés se sont élevés à 87% des flux totaux vers les pays en développement. Toutefois, 80% de
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ces flux financiers sont allés à 12 pays seulement, les pays les moins développés ne bénéficiant que de manière marginale, voire pas du tout, des investissements étrangers directs. Pourtant, l'aide est essentielle. Le slogan "commerce au lieu d'assistance" est faux et dangereux. L'augmentation des flux financiers privés ne peut servir d'alibi à une diminution de l'aide publique au développement, a-t-il estimé. L'APD et le dialogue politique qui l'accompagne permet, en effet, de promouvoir un environnement favorable à la mobilisation des ressources nationales et des flux privés. L'APD finance, en outre, le développement de secteurs non couverts par les investissements privés, comme le renforcement des capacités, les secteurs sociaux, tels ceux de la santé et de l'éducation, et le renforcement des capacités dans le domaine de la bonne gouvernance. En conséquence, le Gouvernement du Danemark attache la plus haute importance au processus de négociation dans le cadre d'un partenariat mondial pour le développement qui doit aboutir à une réunion de haut niveau au plus tard en 2001. Les courants financiers privés jouent un rôle important, en particulier dans les secteurs de production. Le développement durable représente la recherche du bien commun et un impératif moral, a-t-il déclaré, appelant à la solidarité avec les générations futures.
M. VERANO DE LA ROSA, Ministre de l'environnement de la Colombie, a estimé que la question de l'eau douce, qui a une valeur économique, sociale et écologique, doit être placée au coeur des politiques de développement durable. Il faut mettre au point des mesures qui permettent de garantir une bonne gestion qualitative et quantitative des eaux douces. Le Ministre a signalé que l'on se dirige vers une privatisation des services en eau et qu'il est nécessaire de prendre cela en considération lorsque l'on établit des politiques de gestion de l'eau. L'exploitation des eaux souterraines, qui est de la plus haute importance pour l'avenir, doit se faire de manière plus appropriée. L'utilisation et le traitement des eaux usées est une question clé. Il faut développer un dialogue constructif à l'échelle mondiale qui permettrait d'établir des politiques au niveau international, national et local. Il est également nécessaire de mettre en place des schémas de gestion du secteur industriel au niveau national qui garantissent un développement durable. Des objectifs réalistes et concrets doivent être fixés et les efforts faits pour les atteindre ne doivent pas être isolés. Il est important que l'on fixe des objectifs pour les petites entreprises et que l'on leur apporte un appui financier. Celles-ci n'ont en effet pas suffisamment de ressources pour utiliser des mécanismes de production écologiquement viables. Il faut rechercher la collaboration du secteur de l'industrie qui a des capacités énormes pour permettre le transfert d'écotechnologies.
M. SURESH P. PRABHU, Ministre de l'environnement et des forêts de l'Inde, a déclaré que l'examen des progrès effectués en matière de développement durable a donné des résultats mitigés. En effet, les questions de la mise à disposition de ressources adéquates et prévisibles pour le développement durable et le transfert de technologies écologiquement saines n'ont pas véritablement avancé; la tendance actuelle montrant au contraire
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un déclin global de l'aide public au développement. Cette érosion de l'engagement du monde développé ne pourra que saper la confiance dans un partenariat mondial fondé sur le principe des responsabilités communes mais différenciées. Le représentant a poursuivi en indiquant que lors de la réunion de février sur l'eau potable, certains ont essayé de minimiser les préoccupations des différents pays dont l'Inde en matière de sécurité alimentaire, question occupant pourtant une place fondamentale dans les efforts de lutte contre la pauvreté, thème principal d'Action 21.
Revenant à la question des ressources en eau potable et de la place que l'Inde lui réserve dans sa politique de développement durable, le représentant a estimé que la question du recouvrement des coûts du traitement de l'eau doit être appréhendée avec toute la souplesse nécessaire. Les pays en développement doivent être autorisés à mettre en oeuvre les politiques en la matière, de manière graduelle, lorsqu'ils ont atteint un stade approprié de leur développement. Le développement des ressources en eau a autant d'importance pour les pays en développement que leur gestion. La question des ressources visant à satisfaire les besoins fondamentaux de la majorité des populations requiert donc une plus grande sensibilité. L'engagement d'assurer de meilleurs soins de santé demeurera vain si l'eau potable n'est disponible que pour ceux qui ont les moyens de se l'offrir.
En Inde, un certain nombre de mesures institutionnelles ont été prises pour protéger les ressources en eau de la pollution et améliorer la qualité de l'eau. Le succès du programme de nettoyage du Gange mis en oeuvre en 1985 a permis au pays de l'élargir à toutes les rivières affectées. L'Inde accueillerait avec satisfaction une assistance financière bilatérale et multilatérale qui donnerait un nouvel élan aux efforts déployés. Le représentant a poursuivi en attirant l'attention sur la complexité politique, économique et sociale de la question du développement et de la gestion des cours d'eaux transfrontières. Selon l'Inde, la solution à une telle question serait mieux servie par des discussions entre les seuls pays concernés.
Le représentant a estimé qu'il convient de reconnaître les efforts déployés par les pays en développement en matière de protection de l'environnement. Il est donc important que ces mêmes pays aient une place assurée dans le domaine du commerce. Les questions écologiques ne doivent plus être utilisées comme prétexte à des barrières commerciales tant il est vrai qu'une telle politique n'aurait que des effets contraires sur les efforts de développement durable.
Pour ce qui est des modes de consommation et de production durables, l'Inde estime qu'il revient d'abord aux pays développés d'élaborer des politiques en la matière; les pays en développement nécessitant quant à eux une assistance technique en la matière. Le représentant a conclu en soulevant la question de l'introduction de clauses sociales en ce qui concerne
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les importations de produits des pays en développement. Il a estimé que de telles clauses représenteraient un pas en arrière dans le processus de lutte contre la pauvreté, principal obstacle du développement durable. La question relève, par ailleurs, d'un forum déjà identifié.
Mme TOCINO , Ministre de l'environnement de l'Espagne, a souligné la gravité du problème de l'eau. Le moment est arrivé de mettre en commun les problèmes et les expériences et de s'orienter vers une nouvelle culture de l'eau, où l'on ne parlerait plus jamais d'une demande illimitée. Il faut pouvoir répartir l'eau entre tous de manière équitable. A cet égard, elle a appuyé le rapport du Secrétaire général sur la question. La Ministre a fait part de l'expérience de l'Espagne concernant les catastrophes liées aux inondations et à la sécheresse et a estimé qu'il fallait renforcer la gestion intégrée des ressources en eau. L'Espagne a joué un rôle de pionnier dans ce domaine. L'approche adoptée repose sur la participation de tous les utilisateurs, tous les gouvernements et toutes les administrations à tous les niveaux, et en particulier au niveau local. S'agissant de l'industrie, elle a estimé que la priorité était la participation de ce secteur au développement durable. Il faut mettre en oeuvre des mesures concrètes de gestion de l'environnement, comme les initiatives volontaires ou l'écoétiquetage. Ces problèmes d'ampleur mondiale doivent être réglés tous ensemble.
M. KLAUS TOPFER, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), a déclaré qu'il est essentiel de d'établir une stratégie de l'environnement rationnelle. Il s'est félicité du fait que les travaux de la Commission du développement durable vont dans ce sens. Il faut coordonner les efforts qui sont faits et éviter de fragmenter les questions relevant de l'environnement. Les questions de l'eau et de l'industrie sont au coeur du développement durable et doivent être examinées de façon approfondie. M. Topfer a souligné l'importance d'une coopération entre les gouvernements, les entreprises, les Organisations non gouvernementales et les autres acteurs concernés.
Mme ELISA FERREIRA, Ministre de l'environnement du Portugal, a souligné l'importance des questions concernant le changement climatique, la diversité biologique et la pollution des eaux. Une coopération internationale est nécessaire afin de pouvoir offrir un meilleur avenir aux générations futures. Le conflit entre la mondialisation de l'économie et la protection de l'environnement mondial, qui exige des stratégies à long terme, doit être résolu. La signature aujourd'hui du Protocole de Kyoto par de nombreux pays, dont le Portugal, est un pas dans la bonne direction. Elle représente un engagement des pays signataires à établir des politiques et prendre des mesures permettant de contrôler la pollution atmosphérique et à établir un partenariat entre les pays industrialisés, qui assument leurs responsabilités, et les pays en développement, qui s'engagent également dans ce sens. Les politiques industrielles sont un facteur clé pour établir un lien entre l'activité économique et l'environnement. Ces politiques doivent être établies dans le cadre d'une coopération nationale, régionale et internationale.
- 13- ENV/DEV/429 29 avril 1998
Le Portugal, qui s'est engagé à mettre en oeuvre une stratégie nationale du développement durable, a créé à cette fin un Conseil national portugais pour l'environnement et le développement durable. Mme Ferreira a souligné l'importance de la protection des océans. Une coopération entre les pays industrialisés et les pays en développement est nécessaire afin d'assurer une meilleure gestion des ressources en eau et doit être renforcée. L'éducation est un facteur essentiel et il est nécessaire de sensibiliser le public aux questions du développement durable.
M. UDAI AWASTHI, Directeur de la Coopérative des fertilisants des fermiers indiens et Président de l'association internationale de l'industrie des fertilisants, a expliqué que sans fertilisants, les agriculteurs indiens ne pourraient pas produire suffisamment d'aliments pour une nation en pleine croissance. Selon lui, il ne s'agit pas de choisir entre les fertilisants organiques et les fertilisants minéraux, ceux-ci étant complémentaires dans le cadre d'une agriculture durable. La question est d'assurer que les aliments issus des cultures et de l'élevage sont produits dans des conditions environnementales et agronomiques optimales. Il a expliqué que son organisation a notamment la responsabilité d'appuyer le développement et le transfert des meilleures technologies, et des meilleurs systèmes de gestion de l'environnement, et d'encourager l'utilisation la plus efficace des ressources. Dans ce cadre, a-t-il expliqué, nous réduisons fortement la consommation d'énergie dans nos usines, nous contrôlons les émissions de déchets dangereux et recherchons de nouveaux produits et processus plus propres. En outre, des codes de conduite et de bonne gestion, des chartes et des initiatives volontaires ont été mis au point.
Dans les pays en développement, de nombreuses industries relèvent des défis complexes de manière dynamique, novatrice et avec succès. Il y a de plus en plus de partenariats pour le développement durable, qui comptent sur l'industrie privée et la coopération du secteur public, a-t-il affirmé. Soulignant l'ampleur et l'importance des défis que doit relever le secteur industriel des pays en développement, il a estimé que les petites et moyennes entreprises, qui constituent les véritables moteurs de la croissance dans de nombreux pays, doivent être encouragées à développer une gestion soucieuse de l'environnement. Le représentant a appelé les gouvernements à accorder une plus grande attention au secteur agricole, en particulier dans les régions qui ne parviennent pas à la sécurité alimentaire. Il a indiqué que depuis l'indépendance, la production de céréales en Inde était passée d'environ 50 millions de tonnes à plus de 200 millions aujourd'hui, en partie grâce à la révolution verte. Partant, il a estimé qu'il fallait encourager les technologies qui assurent une production alimentaire durable sur des terres existantes et productives, tout en soulignant que l'expansion non contrôlée sur des terres fragiles pouvait causer des pertes irrémédiables en matière de biodiversité et l'épuisement des ressources. Avec des contrôles et des mesures appropriées, les nouvelles biotechnologies pourront susciter une nouvelle révolution verte. Il s'agit d'une priorité pour les pays qui doivent diminuer l'écart entre la production alimentaire, la croissance démographique et la demande des consommateurs. Le secteur privé peut apporter une partie de la solution au développement durable, a estimé le représentant.
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- 14- ENV/DEV/429 29 avril 1998