ECOSOC/381

EN 1998, LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL CONSACRERA SON DEBAT DE HAUT NIVEAU A L'ACCES AUX MARCHES

18 décembre 1997


Communiqué de Presse
ECOSOC/381


EN 1998, LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL CONSACRERA SON DEBAT DE HAUT NIVEAU A L'ACCES AUX MARCHES

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Le débat sur les questions de coordination sera consacré au suivi et à l'application de la Déclaration et du Programme d'action de Vienne sur les droits de l'homme

Le Conseil économique et social a achevé ce matin sa session de fond de 1997 en décidant de faire porter le débat de haut niveau de sa session de fond de 1998 sur le thème: "Accès aux marchés; développement depuis les négociations, incidences, opportunités et défis, notamment pour les pays en développement et les pays les moins avancés d'entre eux, dans le contexte de la mondialisation et de la libéralisation". Par ailleurs, il a décidé de consacrer son débat sur les questions de coordination au suivi et à l'application coordonnée de la Déclaration et du Programme d'action de Vienne, qui avaient été adoptés par la Conférence mondiale sur les droits de l'homme en 1993. Ce débat se tiendra dans le cadre de l'évaluation quinquennale de la mise en oeuvre de la Déclaration et du Programme d'action de Vienne. Le débat sur les activités opérationnelles portera, lui, sur le thème "Promotion de la femme: mise en oeuvre du plan d'action, rôle des activités opérationnelles, édification des capacités et des ressources pour renforcer la participation des femmes au développement."

Le représentant des Etats-Unis a rappelé que les deux thèmes retenus pour la coordination et pour les activités opérationnelles, qui ont fait l'objet d'un consensus, sont importants. En revanche, les Etats-Unis ne s'associent pas au consensus obtenu sur le thème retenu pour le débat de haut niveau. Ils estiment que c'est la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) qui, au sein du système des Nations Unies, est le lieu approprié pour discuter de ce thème. Au sein du Conseil, qui a certes un mandat extrêmement large, mais dispose de temps et de ressources limitées, la discussion risque d'être moins productive que celle qui aurait porté sur d'autres thèmes plus familiers à cet organe. Le représentant a suggéré que le Secrétariat concentre ses efforts sur la compilation des moyens par lesquels l'aide technique est apportée aux pays en développement, notamment aux pays les moins avancés.

Le représentant du Canada a expliqué que, bien que s'étant associé au consensus, il exprimait certains doutes sur le thème choisi pour le débat de haut niveau. D'autres thèmes qui ont été proposés auraient dû susciter plus d'intérêt, tel celui de la technologie de la formation et ses incidences sur le développement. Lors de la préparation des débats, à laquelle le Canada participera, il faudra mettre en évidence certains aspects spécifiques, concernant notamment le Cycle de l'Uruguay. Il ne faudrait pas rediscuter le rôle de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), mais plutôt discuter au sens large des effets de la mondialisation. Il est souhaitable que les questions Nord-Sud soient traitées sur un pied d'égalité. Il faut bien réfléchir aux résultats espérés du débat de haut niveau, a-t-il précisé. Le Conseil doit se mettre d'accord sur les mesures à négocier. Les représentants de l'Australie, du Japon et de la Nouvelle-Zélande ont exprimé des positions analogues.

Le représentant du Chili a remercié, pour leur souplesse, les pays qui ont éprouvé des difficultés à accepter certains des thèmes retenus. Le représentant de l'Egypte, qui a rappelé que son pays n'est pas membre de l'ECOSOC et a demandé quels thèmes le Conseil pourrait aborder à l'avenir. Les représentantes de la Chine et de l'Indonésie ont jugé équilibré le choix des trois thèmes sélectionnés. Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant de la République-Unie de Tanzanie a exprimé la même opinion.

Le représentant de Cuba a indiqué qu'en ce qui concerne le débat sur la coordination, la préférence de Cuba aurait été d'inclure un thème sectoriel ayant trait, à la mise en oeuvre du Programme d'action de Vienne. Il est inquiétant que certaines délégations semblent vouloir substituer ces discussions aux délégations de la Troisième Commission alors qu'il ne doit s'agir que d'un complément à ces travaux. Au sein de la partie consacrée à la coordination, il faut mettre l'accent sur l'application de la résolution 50/227.

Faute de consensus, le Conseil a reporté sa décision sur la proclamation d'années internationales à sa session d'organisation de février 1998. Le représentant de la Fédération de Russie qui avait présenté des projets de résolution sur ce point, s'est dit très déçu. La Fédération de Russie accorde une grande importance à la rationalisation des travaux de la session de fond du Conseil. La proclamation des années internationales fait partie des domaines pour lesquels une telle rationalisation était possible. Le représentant des Philippines a soutenu ce report car, s'il faut un processus qui permette à l'Assemblée générale de prendre des décisions beaucoup plus facilement, il faut également tenir compte des grandes Commissions et des organes subsidiaires de l'ECOSOC.

Le Conseil a également reporté à sa session d'organisation de février 1998 toute décision concernant le rapport du Comité des droits économiques, sociaux et culturels. Le représentant des Etats-Unis s'est demandé s'il ne

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vaudrait pas mieux reporter l'examen de la question jusqu'à la prochaine session de fond de 1998, en juillet. Cette suggestion a été écartée, une réunion du Comité étant prévue en avril.

Le Conseil a adopté une décision portant sur l'application de la résolution 50/227 de l'Assemblée générale relative à des mesures supplémentaires pour la restructuration et le renforcement des Nations Unies dans les domaines économique et social. Aux termes de cette décision, le Conseil décide de poursuivre l'examen de la question et de tenir des consultations officieuses en mars et en mai/juin 1998 pour poursuivre l'examen concernant les organes subsidiaires.

Le Conseil est par ailleurs revenu sur l'élection au Comité de coordination des programmes de l'ONUSIDA. Il est en effet apparu que l'Ouganda, qui avait été réélu pour un mandat de trois ans à compter du 1er janvier 1998, ne pouvait pas présenter sa candidature actuellement car son mandat expire le 31 décembre 1998 et non, comme on l'avait cru par erreur, le 31 décembre 1997. Le représentant de l'Algérie a donc annoncé que son pays, qui avait retiré sa candidature pour permettre la réflection de l'Ouganda, la maintenait.

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