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GA/SM/18

AUCUN PAYS, AUCUNE SOCIETE, N'EST À L'ABRI DE L'EPIDEMIE DE SIDA, DECLARE LE PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE GENERALE À L'OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DU SIDA

4 décembre 1997


Communiqué de Presse
GA/SM/18
OBV/25


AUCUN PAYS, AUCUNE SOCIETE, N'EST À L'ABRI DE L'EPIDEMIE DE SIDA, DECLARE LE PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE GENERALE À L'OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DU SIDA

19971204 On lira ci-après la déclaration faite par le Président de l'Assemblée générale, Hennadiy Oudovenko (Ukraine), à l'occasion de la Journée mondiale du sida, observée le 1er décembre :

Nous marquons aujourd'hui le dixième anniversaire de la Journée mondiale du sida, déclarée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) le 1er décembre 1988. Le moment est donc venu de nous demander si la situation a évolué.

Depuis que l'épidémie s'est déclarée, à la fin des années 70, plus de 30 millions de personnes ont été soit contaminées par le virus d'immunodéficience humaine (VIH) soit atteintes du syndrome d'immunodéficience acquise (sida). Environ un quart d'entre elles sont décédées à ce jour, et l'on estime à 2,3 millions le nombre de décès dus au sida pendant la seule année 1997. Environ 50 % des adultes ayant contracté cette maladie sont des femmes, et cette proportion ne fait que s'accroître. Ce qui est alarmant aussi, c'est que plus de la moitié des personnes contaminées sont des jeunes âgés de moins de 25 ans. Malheureusement, ces chiffres déjà élevés continuent d'augmenter à un rythme effrayant, puisque l'on compte qu'il y a entre 7 500 et 8 500 nouveaux cas d'infection par jour.

Le VIH et le sida se répandent à une vitesse particulièrement alarmante dans les régions où la situation économique et sociale laisse à désirer. À l'heure actuelle, 90 % des personnes séropositives vivent dans des pays en développement. La maladie a aussi commencé à conquérir de nouveaux territoires. En Europe centrale et en Europe orientale, où la maladie n'a pas pénétré pendant longtemps, le VIH et le sida ont commencé à se répandre à un rythme menaçant.

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida (UNAIDS), en collaboration avec les Etats Membres, s'emploie à fournir un appui technique pour l'élaboration de politiques de lutte contre le sida, à défendre et soutenir les travaux de recherche entrepris dans ce sens, à promouvoir une coordination et une coopération plus grandes en la matière et à trouver et mobiliser des ressources nouvelles. Les efforts déployés dans le cadre du Programme contribuent de manière cruciale à susciter dans l'opinion publique une prise de conscience accrue du VIH et du sida, à faire connaître les méthodes de prévention et à améliorer la qualité des soins dispensés aux personnes séropositives.

- 2 - GA/SM/18 OBV/25 4 décembre 1997

Les dimensions du problème sont planétaires. Aucun pays, aucune société, n'est à l'abri de ce nouveau fléau qui attente à la sécurité fondamentale de l'individu. Pour combattre cette plaie du XXIe siècle, nous devons nous unir en un front commun. Pour lutter à armes égales contre cette épidémie envahissante, nous avons besoin de ressources financières accrues et il nous faut être animés de la volonté politique de faire plus pour remédier aux conditions sociales et économiques sous-jacentes, qui font que dans leur grande majorité les individus n'ont pas vraiment la possibilité de choisir les moyens qui leur permettraient de se protéger et de se soigner. Il devrait être évident pour tous que le sida n'est pas un problème d'ordre purement médical ou moral, qu'il fait partie du problème plus vaste du sous- développement économique et social, et que c'est dans cette optique qu'il faut s'y attaquer.

La Journée mondiale du sida offre à la communauté internationale une occasion unique d'assurer de son appui ceux qui sont déjà malades et de s'élever contre la discrimination et le refus de reconnaître le problème. Cette journée nous offre aussi l'occasion de réitérer notre ferme volonté de combattre cette épidémie mortelle et d'y consacrer nos efforts les plus vigoureux.

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