LES ANNONCES DE CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES AU PROGRAMME DE 1998 DU HCR ATTEIGNENT 109 MILLIONS DE DOLLARS
Communiqué de Presse
CT/54
LES ANNONCES DE CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES AU PROGRAMME DE 1998 DU HCR ATTEIGNENT 109 MILLIONS DE DOLLARS
19971107 Des contributions s'élevant à prés de 109 millions de dollars américains ont été annoncées ce matin lors de la réunion de la Commission spéciale de l'Assemblée générale pour les annonces de contributions volontaires aux programmes 1998 du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).Le Président de la Commission spéciale, M. Nabil A. Elaraby (Egypte), et le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Mme Sadako Ogata, ont fait des déclarations liminaires.
Les représentants des pays suivants ont annoncé la contribution de leur pays : Suède, Turquie, Belgique, Hongrie, Suisse, Chine, Algérie, Liechtenstein, Norvège, Autriche, Indonésie, Sri Lanka et Allemagne.
En outre l'Egypte, les Pays-Bas, la Tunisie, l'Islande et Djibouti ont annoncé par écrit leur intention de contribuer au HCR.
En revanche, le Japon, les Etats-Unis, le Danemark, l'Espagne et la République de Corée ont indiqué qu'ils n'étaient pas en mesure d'annoncer actuellement un montant précis.
Dans sa déclaration de clôture, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Mme Sadako Ogata, a exprimé sa gratitude pour le soutien exprimé au Haut Commissariat. Les promesses de dons sont d'un montant de 109 millions de dollars américains. Mme Ogata a remarqué que certaines délégations ont annoncé des augmentations de leurs contributions volontaires. "Je remercie toutes les délégations qui se sont engagés à contribuer" a-t-elle déclaré. En outre, elle a exprimé sa compréhension envers certains pays dont les procédures budgétaires ne leur ont pas permis d'annoncer leur contribution aujourd'hui. "J'espère que tous les donateurs informeront le Bureau du HCR aussi rapidement que possible du financement qu'ils comptent apporter en 1998, pour éviter l'interruption de nos programmes", a ajouté Mme Ogata.
- 2 - CT/54 7 novembre 1997
En réponse à une question de la délégation des Etats-Unis, le Haut Commissaire a indiqué que les fluctuations du dollar américain avaient à la fois des effets positifs et négatifs sur le budget du Bureau, mais que, même si les effets négatifs restent les plus importants, un phénomène de compensation existe. De plus, en ce qui concerne la mise en oeuvre des programmes, le Haut Commissaire peut procéder à des ajustements lorsqu'il rencontre des problèmes. Enfin, le Bureau dispose d'un fonds de roulement qui peut être utilisé, mais uniquement en cas de situation exceptionnelle.
Déclarations
Le Président de la Commission spéciale de l'Assemblée générale pour les annonces de contributions volontaires aux programmes de 1998 du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, M. Nabil A. Elaraby, a indiqué qu'il avait eu l'occasion d'observer le travail du HCR lorsqu'il était ambassadeur à Genève et qu'il avait pris conscience que le HCR dépend, pour s'acquitter de son mandat, des contributions qui lui sont faites. M. Elaraby a rappelé que la quarante-huitième session du Comité exécutif du Programme du HCR a consacré cette année ses travaux à la question du rapatriement des réfugiés. Il a estimé que le retour volontaire et la réintégration des réfugiés conditionnent le règlement des tragédies humanitaires contemporaines.
Selon le Président, la 48ème session du Programme du HCR a permis de dégager une série d'importants messages, qui ont été réaffirmés lors des débats de la Troisième Commission. Le premier d'entre eux consiste à rappeler la nécessité pour la communauté internationale de mettre l'accent sur le retour volontaire et sur la réintégration, souvent difficile, des réfugiés dans leur pays d'origine. Le second message souligne l'importance d'un retour des réfugiés dans la dignité et en toute sécurité. Comme on a pu le constater récemment dans la région des Grands Lacs, l'absence d'asile accordé aux réfugiés et leur refoulement à grande échelle a largement porté atteinte au mandat du Haut Commissariat. Mme Ogata a rappelé, à juste titre, lors de la 48ème session du Comité exécutif qui s'est tenue il y a trois semaines que les droits fondamentaux des chercheurs d'asile et des réfugiés ne sont pas négociables, particulièrement lorsqu'il en va du mandat et de l'engagement du HCR.
Enfin, en vertu du troisième message, la communauté internationale a la responsabilité et le devoir de faire respecter les principes humanitaires fondamentaux, mais aussi de fournir les ressources adéquates au HCR et à ses partenaires, tant au sein qu'à l'extérieur du système des Nations Unies, de façon à relever les difficiles défis que représentent le retour volontaire et la réintégration des réfugiés. M. Elaraby a précisé que le HCR aura besoin, pour s'acquitter de son mandat en 1998, de près d'un milliard de dollars et que les contributions annoncées aujourd'hui auront un impact direct sur la vie de 22,7 millions de personnes.
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Mme Sadako Ogata, a évoqué les aspects positifs et négatifs du financement du HCR en 1997. Le budget total du Haut Commissariat est passé de 1996 à 1997 de 1,4 à 1,2 milliard de dollars, a-t-elle noté. Si le budget total diminue, il est normal que les contributions baissent aussi. Cependant, le problème consiste à pouvoir assurer que le Programme général et toute une série de Programmes spéciaux puissent disposer à temps des fonds nécessaires.
Pour la première fois depuis 1991, le budget initial total s'est élevé à moins d'un milliard de dollars américains, soit une baisse de plus de 25%. Il y a cependant un aspect positif à la réduction de ce budget ; le HCR a en effet mis fin aux opérations concernant les réfugiés du Mozambique et
( suivre)
- 4 - CT/54 7 novembre 1997
d'Indochine. Les activités en ex-Yougoslavie et dans la région des Grands- Lacs ont aussi été recentrées. Les rapatriements des réfugiés du Myanmar et du Guatemala ont aussi été couronnés de succès. Malheureusement, il y aussi des aspects négatifs. Ainsi, le financement du Programme général ne devrait pas augmenter en 1998.
Le Haut Commissaire a souligné l'importance qu'il attache au financement adéquat des activités fondamentales réalisées par le HCR, car ces activités englobent des programmes d'assistance pour des millions de réfugiés dans le monde entier. "Le Programme général fournit la souplesse nécessaire au financement dont le Haut Commissariat a besoin pour répondre rapidement et à temps aux situations d'urgence de rapatriement massif", a déclaré Mme Ogata. "Je lance ici un appel particulier aux gouvernements donateurs afin qu'ils atteignent généreusement et entièrement l'objectif de 440 millions pour 1998". Pour l'année prochaine, les programmes spéciaux devraient atteindre 555,9 millions de dollars américains. Ici aussi, j'en appelle à la générosité des donateurs". Comme l'on sait, le HCR dépend pratiquement exclusivement des contributions volontaires. "L'essentiel de notre soutien provient de 20 principaux donateurs". Le Haut Commissaire a conclu en demandant à de nouveaux donateurs de se joindre à ce qui doit être un signe de solidarité envers ceux qui sont dépossédés et déplacés dans le monde.
Contributions annoncées pour le HCR pour 1998
Suède
260 millions de couronnes suédoises
Turquie
150 000 dollars américains
Belgique
90 millions de francs belges
Hongrie
20 000 dollars américains
Suisse
13 millions de francs suisses
Chine
250 000 dollars américains
Algérie
50 000 dollars
( suivre)
- 5 - CT/54 7 novembre 1997
Liechtenstein
50 000 francs suisses
Norvège
170 millions de couronnes norvégiennes
Autriche
5 millions de schillings autrichiens
Indonésie
4 000 dollars
Sri Lanka
7 600 francs suisses
Allemagne
22 millions de marks
En outre les pays suivants ont annoncé par écrit leur intention de contribuer au HCR
Egypte
5 934,72 dollars américains
Pays-Bas
24 484 536 dollars américains
Tunisie
4 444,44 dollars
Islande
66 964,29 dollars
Djibouti
1 000 dollars
( suivre)
- 6 - CT/54 7 novembre 1997
* *** *
( suivre)