En cours au Siège de l'ONU

GA/SM/8

DECLARATION DU PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE GENERALE A L'OCCASION DE LA JOURNEE DES NATIONS UNIES

28 octobre 1997


Communiqué de Presse
GA/SM/8
OBV/19


DECLARATION DU PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE GENERALE A L'OCCASION DE LA JOURNEE DES NATIONS UNIES

19971028 On trouvera ci-après le texte de la déclaration du Président de l'Assemblée générale, M. Hennadiy Udovenko à l'occasion de la Journée des Nations Unies, le 24 octobre 1997 :

C'est un concert de messages commémoratifs et de congratulations qui salue d'ordinaire la journée des Nations Unies. On a déjà tant parlé et reparlé des vertus de l'organisation mondiale que l'on pourrait croire le sujet épuisé et ne voir dans ces célébrations que des manifestations purement formelles.

Pour ma part, au moment de dire adieu à une autre année difficile de la vie de notre Organisation, je pense qu'il ne serait pas inutile de nous arrêter un instant pour méditer sur le chemin parcouru, sur le point où nous en sommes, sur le destin que nous voulons nous donner.

Si quelque chose marque ce cinquante-deuxième anniversaire, c'est bien ce sentiment singulier mais de plus en plus optimiste qu'elle est capable de se modifier elle-même. Dans la nature, comme chacun sait, la clef de la survie est la capacité de s'adapter à l'évolution du milieu. Eh bien, on peut en dire autant de ces créations de l'homme que sont les organisations multilatérales.

Une chose est certaine : avec d'une part la fin de la guerre froide et de l'autre la mondialisation à l'oeuvre, l'ONU s'est trouvée au coeur d'un noeud de crises, de conflits et de problèmes entièrement nouveaux. Ses missions se sont multipliées alors justement que ses ressources diminuaient, on lui a demandé davantage, mais en lui donnant moins. Des obstacles aussi complexes que variés l'ont fait dangereusement trébucher sur le chemin où elle était naguère sûre d'elle. Les appels aux changement se sont multipliés et certaines voix se sont élevées pour mettre en doute l'efficacité dont elle saurait faire preuve face aux défis de l'ère qui s'annonce.

Ici, au Siège, jamais personne n'a douté que l'Organisation était à la fois assez souple et assez ferme pour entrer dans le XXIe siècle rénovée, revivifiée. Mais il n'y a pas longtemps, l'atmosphère raréfiée des sempiternels appels au changement et des déclarations générales d'intention

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n'offrait pas assez d'oxygène à l'Organisation pour qu'elle puisse s'engager concrètement dans les réformes.

Aujourd'hui cependant, en cette journée des Nations Unies de 1997, la dynamique de la réforme se développe sans à-coups et va passer à la vitesse supérieure. L'Assemblée générale est en voie d'examiner le train de mesures et de propositions que lui présente le Secrétaire général pour rénover l'Organisation. Cet examen, qui procède de façon transparente et pragmatique avec la participation de tous les États Membres intéressés, est en lui-même la preuve de la nature démocratique de l'Organisation des Nations Unies, et de l'Assemblée générale en particulier, qui est son organe parlementaire. Des mesures de grande portée ont été prises parallèlement pour rationaliser le fonctionnement de l'Organisation et faire naître une nouvelle culture institutionnelle.

Tout cela pour dire que l'Organisation des Nations Unies ne fait pas que survivre, qu'elle est un organisme vivant adaptable et dynamique. Elle est l'institution indispensable sans laquelle nous ne saurions aborder le prochain millénaire car elle permet aux nations de débattre et d'agir ensemble pour régler de concert les problèmes mondiaux. Il n'y a pour moi aucun doute : avec le siècle, c'est un grand rôle qui s'annonce pour l'Organisation.

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