L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE FÉLICITE L'ACCT DE SES EFFORTS EN FAVEUR DE LA COOPÉRATION MULTILATÉRALE ET PRIE L'ONU DE LUI PRETER SON SOUTIEN
Communiqué de Presse
AG/703
L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE FÉLICITE L'ACCT DE SES EFFORTS EN FAVEUR DE LA COOPÉRATION MULTILATÉRALE ET PRIE L'ONU DE LUI PRETER SON SOUTIEN
19971017 Elle termine son débat sur la suite donnée au Sommet mondial pour le développement socialL'Assemblée générale a examiné ce matin la question de la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT). A ce titre, elle a adopté sans vote une résolution aux termes de laquelle l'Assemblée félicite l'ACCT des efforts qu'elle continue d'entreprendre pour encourager la coopération multilatérale entre les pays ayant le français en partage et prie les organismes des Nations Unies de lui prêter leur soutien. Elle note avec satisfaction que l'ACCT participe davantage aux travaux des Nations Unies, en y apportant une contribution utile. Elle recommande que l'ONU et l'ACCT intensifient leurs consultations aux fins de parvenir à une plus grande coordination et invite le Secrétaire général à prendre les mesures nécessaires, en consultation avec le Secrétaire général de l'Agence, pour continuer à promouvoir la coopération entre les deux organisations.
Le représentant de la France, présentant le projet de résolution au nom du groupe francophone de New York, a estimé que ce projet témoigne de ce que la coopération engagée sous les auspices de la résolution 50/3 depuis deux ans a été fructueuse et qu'elle est encore riche de perspectives de développement. A la veille du Sommet de Hanoï, c'est un très grand motif de satisfaction de souligner la contribution qu'apportent les instances représentant la Francophonie - en particulier son Agence qui prendra, à Hanoï, le nom d'Agence de la francophonie -, aux objectifs poursuivis par les Nations Unies.
Au titre du débat sur la question, l'Assemblée générale a entendu les déclarations des délégations suivantes : République démocratique populaire lao, Monaco, Roumanie, Tunisie, Viet Nam, Haïti, Belgique, Sénégal, Maurice, Niger, Bénin, Cameroun, Mauritanie, Vanuatu. L'Assemblée générale a également entendu la déclaration du Secrétaire général de l'ACCT, M. Jean-Louis Roy.
Pour l'examen de cette question, l'Assemblée générale était saisie d'un rapport du Secrétaire général et de deux additifs.
(à suivre - 1a)
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L'Assemblée générale a ensuite repris et terminé son débat sur la question de la suite donnée au Sommet mondial pour le développement social : rapport du Secrétaire général (A/52/305). A ce titre, elle a entendu les déclarations des représentants des pays suivants : Emirats arabes unis, Ukraine, Philippines, Colombie, Iraq et Chili. L'observateur du Saint-Siège est également intervenu. L'Assemblée générale sera saisie et se prononcera sur un projet de résolution relatif à cette question à une date ultérieure.
La prochaine séance de la plénière de l'Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.
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Coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Agence de coopération culturelle et technique
Pour l'examen de cette question, l'Assemblée générale est saisie du rapport du Secrétaire général relatif à la coopération de l'ONU et de l'Agence de coopération culturelle et technique (A/52/299 et Add.1 et 2) présenté en application de sa résolution 50/3 du 16 octobre 1995. Par cette résolution, l'Assemblée note avec satisfaction que les chefs d'Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage avaient déclaré qu'ils appuyaient l'action des Nations Unies et manifesté le désir d'engager un nouveau partenariat avec les institutions du système des Nations Unies.
Le rapport rappelle que jusqu'en 1995, la coopération entre l'ONU et l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) était fondée sur la résolution 33/18 du 10 novembre 1978, dans laquelle l'Assemblée générale avait invité l'Agence à participer à ses sessions ainsi qu'à celles de ses organes subsidiaires en qualité d'observateur. En 1995, certains départements de l'Organisation et d'autres entités dont les activités étaient proches de celles de l'Agence non seulement tenaient des consultations avec cette dernière pendant les séances mais collaboraient déjà avec elle au niveau national.
En application de la résolution 50/3, le Secrétaire général de l'ONU et le Secrétaire général de l'ACCT ont signé le 25 juin 1997 l'Accord de coopération. Dans une allocution prononcée lors de la cérémonie de signature, le Secrétaire général de l'ONU a déclaré que ce texte renforçait les liens qui unissaient les deux organisations depuis près de 20 ans dans de nombreux domaines, en particulier dans les domaines politique, socio-économique, scientifique et culturel. Il a exprimé l'espoir que cet accord leur permettrait de collaborer plus efficacement et de mieux servir la communauté internationale. Le Secrétaire général de l'Agence a exprimé des sentiments analogues et a remercié le Secrétaire général de l'Organisation des efforts qu'il avait déployés.
S'agissant des activités de coopération présentes et à venir entre les organismes des Nations Unies et l'ACCT, le rapport précise que certains d'entre eux, en particulier l'UNESCO, ont conclu depuis longtemps des accords de coopération avec l'Agence. Suite à la résolution 50/3 de l'Assemblée générale, d'autres ont également exprimé le désir de collaborer plus étroitement avec l'Agence. Tel est notamment le cas des départements du Secrétariat de l'ONU qui s'occupent des questions politiques, économiques et sociales et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les départements à vocation politique du Secrétariat de l'ONU attendent beaucoup de l'appui de l'Agence dans des domaines tels que la primauté du droit, la promotion des droits de l'homme, la démocratisation, la mise en valeur des ressources humaines et l'assistance électorale, en particulier dans le cadre des programmes de maintien et de consolidation de la paix. Le Centre pour les droits de l'homme a continué de renforcer ses contacts avec l'Agence et a collaboré à l'organisation d'activités communes.
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Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) ont signé avec l'ACCT des accords de coopération afin de renforcer leur collaboration avec l'Agence, en particulier dans le domaine de l'appui aux activités sur le terrain. Dans le domaine de la culture, l'UNESCO et l'Agence collaborent étroitement à la mise en oeuvre du programme du Fonds international pour le développement des études des langues et des civilisations africaines (FIDELCA). En 1997, l'UNESCO a également participé à l'organisation du Marché des arts et du spectacle africains (MASA) que l'Agence a lancé en 1993 avec le Gouvernement ivoirien. L'ACCT et le Secrétariat de l'ONU tiennent régulièrement des consultations sur les situations de crise que connaissent un certain nombre de pays africains francophones, notamment dans la région des Grands Lacs.
Un premier additif au rapport mentionne que lorsque le Secrétaire général de l'Agence s'est rendu à New York en octobre 1995, octobre 1996 et juin 1997, il s'est entretenu avec de hauts responsables de l'ONU, du PNUD et de l'UNICEF. Le Président du Conseil permanent de la francophonie s'est rendu à New York en mai 1997 pour y rencontrer le Secrétaire général de l'ONU, le Président du Conseil de sécurité, le Groupe des pays francophones et la présidence du Groupe des pays non alignés. L'Agence a participé à la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II), au Sommet mondial de l'alimentation tenu à Rome et à la dix-neuvième session extraordinaire de l'Assemblée générale et a en chaque cas facilité aussi bien sur le plan matériel que logistique la participation des pays francophones.
Le Secrétariat de l'ONU (Département de l'information) et l'Union internationale des télécommunications ont été étroitement associés aux préparatifs et à la tenue de la Conférence des ministres des pays francophones chargés des inforoutes, réunie à Montréal (Canada) du 19 au 21 mai 1997. L'ONU était représentée par le Sous-Secrétaire général à l'information. L'accord-cadre de coopération entre l'Agence et le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a été signé le 8 septembre 1997. La coopération entre l'Agence et l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) au Burkina Faso, au Mali, en Guinée, en Guinée-Bissau et à Madagascar vise principalement à mobiliser des ressources pour les investissements, à promouvoir le secteur privé et à soutenir les micro et petites entreprises.
Un deuxième additif au rapport évoque le fait que le Secrétariat de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a institué une coopération avec l'Agence pour la traduction et la diffusion de documents en français, ainsi que les stages organisés conjointement en 1994 et 1995.
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Adoption d'un projet de résolution
Aux termes de la résolution A/52/L.1 relative à la coopération entre l'ONU et l'ACCT, qui a été présentée par le représentant de la France et adoptée sans vote, l'Assemblée générale prend acte avec satisfaction du rapport du Secrétaire général sur la coopération entre l'Organisation et l'Agence. L'Assemblée félicite l'ACCT des efforts qu'elle continue d'entreprendre pour encourager la coopération multilatérale entre les pays ayant le français en partage, notamment dans les domaines de la prévention des conflits, du renforcement de l'état de droit, du développement économique, social et culturel, ainsi que de la promotion des nouvelles technologies de l'information, et prie les organismes des Nations Unies de lui prêter leur soutien.
L'Assemblée se félicite de l'implication des pays ayant le français en partage, à travers l'Agence, dans les activités de l'ONU, y compris dans la préparation, le déroulement et le suivi des conférences internationales organisées sous l'égide des Nations Unies. Elle note avec satisfaction que l'ACCT participe davantage aux travaux des Nations Unies, en y apportant une contribution utile. Elle se félicite particulièrement des cinq accords de coopération conclus en 1995 et 1996 entre l'ONU, le PNUD, l'UNICEF, l'Office du Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l'homme et l'Agence.
L'Assemblée générale prend acte avec satisfaction des résultats de la réunion tenue le 29 septembre 1997 à Paris entre les responsables de l'assistance électorale de l'ONU et de l'Agence, et encourage la coopération entre les deux organisations dans ce domaine. Elle recommande à l'ONU et à l'ACCT d'intensifier leurs consultations aux fins de parvenir à une plus grande coordination en matière de prévention des conflits, de soutien à l'état de droit et à la démocratie et de promotion des droits de l'homme. Elle invite le Secrétaire général à prendre les mesures nécessaires, en consultation avec le Secrétaire général de l'Agence, pour continuer à promouvoir la coopération entre les deux organisations. Elle décide d'inscrire à l'ordre du jour provisoire de sa cinquante-quatrième session la question intitulée "Coopération entre l'ONU et l'ACCT".
Présentation du projet de résolution
M. ALAIN DEJAMMET (France), présentant le projet de résolution au nom du groupe francophone de New York, a estimé que ce projet témoigne de ce que la coopération engagée sous les auspices de la résolution 50/3 depuis deux ans a été fructueuse et qu'elle est encore riche de perspectives de développement. Aux 41 coauteurs du projets de résolution, il convient d'ajouter le Cap-Vert, la Pologne, les Seychelles et la Tunisie, a précisé le représentant. Les relations engagées en 1978, avec l'octroi à l'Agence du statut d'observateur auprès des Nations Unies, ont en effet connu depuis deux ans un essor
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remarquable. La voie avait été ouverte par plusieurs engagements concrets en particulier un premier accord de coopération entre l'Agence et l'UNESCO, dès 1976, et avec l'ONUDI, en 1990. De même, la participation de l'Agence aux activités de l'Organisation, et réciproquement, ont permis de mieux connaître et apprécier les moyens à mettre en oeuvre au service d'intérêts et d'objectifs communs.
Pour le représentant, il convient aussi de saluer en ce sens l'ouverture à New York, en mai 1995, d'un bureau de l'Agence, qui a largement contribué à ce rapprochement. C'est ainsi que l'adoption de la résolution 50/3, le 16 décembre 1995, un accord-cadre de coopération a été conclu avec l'UNICEF, le 26 octobre suivant. En octobre 1996, un accord a de même été conclu avec le PNUD, assorti également de plusieurs projets et programmes de développement sur le terrain. Ces accords ont été depuis complétés par la signature le 25 juin dernier, entre les Secrétaires généraux de l'ONU et de l'Agence, d'un accord-cadre entre les deux organisations ainsi que, le 8 septembre dernier, d'un accord du même type avec le Haut Commissariat des Nations aux droits de l'homme. Ces accords sont le signe de perspectives nouvelles et encourageantes. Sur le terrain, les actions entreprises entre l'Agence et l'UNICEF ou le PNUD permettent de créer une synergie, des moyens et des hommes, au service du développement. M. Dejammet a estimé qu'il y a lieu de se réjouir de cette complémentarité, à travers une coordination effective, qui apparaît sur le terrain, au bénéfice des populations qui en ont besoin. Cela contribue à la visibilité et à la crédibilité des promoteurs des projets mis en oeuvre.
M. Dejammet a estimé que ces accords n'épuisent cependant pas les formes de coopération développés entre les activités menées respectivement par l'ACCT et l'ONU, notamment à travers les consultations, concertations et représentations réciproques. Parmi celles-ci, il convient de souligner l'apport du groupe francophone lors de la préparation de la 19ème session extraordinaire de l'Assemblée générale, consacrée au développement durable, qui a permis de réunir un consensus entre les pays aux conditions politiques, géographiques, culturelles ou sociales très diverses, puisqu'elle est la vocation de la francophonie. Le représentant a souhaité que cette expérience positive et profitable puisse se répéter à l'occasion de la préparation de la Conférence ministérielle sur l'eau, qui aura lieu au printemps prochain à Paris. Il a indiqué que la concertation a été élargie à l'assistance électorale aux pays francophones et qu'elle a donné lieu à une rencontre très productive il y a quelques semaines. Selon M. Dejammet, toutes les potentialités de partenariat n'ont cependant pas été exploitées. De nouveaux intérêts se sont fait connaître, récemment au sein des départements des affaires politiques, des opérations de maintien de la paix et des affaires économiques et sociales du Secrétariat de l'ONU, ainsi que de l'OMS.
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A la veille du Sommet de Hanoï, qui rassemblera un nombre important d'Etats représentés au sein de l'Assemblée générale, c'est un très grand motif de satisfaction de souligner la contribution qu'apportent les instances représentant la Francophonie - en particulier son Agence qui prendra d'ailleurs, à Hanoï, le nom d'Agence de la francophonie -, aux objectifs poursuivis par les Nations Unies. Selon M. Dejammet, le succès de cette coopération est sans doute dû en partie, en période de restriction des moyens financiers et budgétaires, à la rationalisation et à la synergie des ressources qu'elle engendre. Elle évite les doubles emplois inutiles et coûteux. Mais aussi, tel est le dynamisme du multilatéralisme lorsqu'il conjugue un réseau de solidarités au service des mêmes idéaux et nourrit les coopérations. Le représentant a souhaité donc que ces promesses puissent se concrétiser dans les deux ans qui viennent. C'est la raison pour laquelle il a remercié tous les Etats Membres d'appuyer la résolution, afin qu'un bilan de ces nouvelles réalisations soit établi dans le rapport que le Secrétaire général est prié de présenter lors de la 54ème session de l'Assemblée générale.
Débat
M. ALOUNKEO KITTIKHOUN (République Démocratique Populaire Lao), a rappelé que l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) est née d'un idéal, celui de réunir l'ensemble des pays ayant le français en partage autour d'un projet commun, et de constituer l'expression d'une nouvelle solidarité et un facteur supplémentaire de rapprochement des peuples par un dialogue permanent des civilisations. Comme point de rencontre et de dialogue entre l'Afrique, l'Amérique, l'Asie et l'Europe, cette unique organisation gouvernementale de la Francophonie, a pour mandat essentiel d'affirmer et de développer entre ses membres une coopération multilatérale dans les domaines touchant l'éducation et la formation, la culture et la communication, l'énergie, l'environnement, l'agriculture, le développement économique, l'information scientifique et l'appui à la démocratie et à l'Etat de droit
Le représentant s'est félicité des relations qui ne cessent de se développer entre l'Agence et les organisations du système des Nations Unies. A cet égard, dans le domaine de l'éducation et de la culture, l'Agence et l'UNESCO collaborent étroitement à la mise en oeuvre des programmes intéressant les deux organisations, tels que l'éducation de base, la formation d'enseignants, l'enseignement à distance. Avec l'ONUDI, l'Agence a signé un Accord-cadre en 1990 qui prévoit la réalisation de Projets conjoints dans les domaines de l'énergie, de technologies industrielles, de la création et la gestion des petites et moyennes entreprises études de faisabilités et promotion des investissements.
Le représentant a par ailleurs souhaité que la collaboration entre l'ACCT et l'ONU se renforce encore davantage, ce dans l'intérêt des deux organisations comme celui de la paix et de la coopération internationale. Pour ce qui la concerne, la République Démocratique Populaire Lao n'épargnera aucun effort afin de promouvoir cette fructueuse collaboration.
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M. JACQUES BOISSON (Monaco), s'est félicité tout particulièrement du développement et du renforcement de la coopération entre l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) qui rassemble des Etats et des gouvernements ayant le français en commun et l'Organisation des Nations Unies. Des groupes de travail et des réunions préparatoires ont permis à la francophonie de s'exprimer d'une même voix sur un certain nombre de textes souvent essentiels tant par leur nature que par leur portée.
Le représentant a noté que cette coopération s'inscrit naturellement dans les mandats constitutionnels des deux organisations. Au nombre des objectifs de l'Agence figurent l'aide à l'instauration et au développement de la démocratie, à la prévention des conflits, au soutien à l'Etat de droit et aux droits de l'homme, à l'intensification du dialogue des cultures et des civilisations, au rapprochement des peuples par leur connaissance mutuelle, au renforcement de leur solidarité par des actions de coopération multilatérale en vue de favoriser l'essor de l'économie de ses membres. Cette coopération s'étend aussi à des activités de première importance aux yeux du représentant, qui concerne la bonne gouvernance, la promotion et la protection des droits de l'homme, la réalisation de l'Etat de droit ainsi que l'appui aux processus de démocratisation, à l'amélioration des systèmes judiciaires et à la coopération interparlementaire. Il a remarqué en outre que la coopération entre l'ONU et l'ACCT se fait aussi avec les institutions spécialisées tels que l'UNESCO et l'ONUDI. Le représentant a invité l'Assemblée générale a adopter le projet de résolution car ce serait un message cordial et encourageant pour les partenaires de l'Agence qui vont très prochainement se réunir, au niveau des Chefs d'Etat et de gouvernement, à Hanoï, au Viet Nam en vue de rénover le cadre de leur coopération et de renforcer leurs institutions en élisant pour la première fois, un Secrétaire général de la Francophonie.
M. SORIN TANASESCU (Roumanie) a fait remarquer que depuis le précédent débat sur le thème de la "Coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Agence de Coopération Culturelle et Technique", de nouveaux défis et nouvelles opportunités ont été lancés pour la culture universelle du prochain millénaire, pour les perspectives de la diversité culturelle et pour la coopération de la Roumanie en tant que pays francophone. A son avis, c'est un devoir et une responsabilité pour tous de faire circuler sur les autoroutes de l'information et sur les ondes, les valeurs traditionnelles et modernes pour lesquelles le français est un trait d'union.
M. Sorin Tanasescu s'est félicité de l'appui politique des Chefs d'Etat et de gouvernement des pays francophones à l'action des Nations Unies et de leur volonté d'engager un nouveau partenariat avec les organismes du système des Nations Unies. Il a indiqué que la création d'un cadre juridique pour cette coopération, par l'élaboration et la conclusion d'accords de coopération entre l'ACCT et les organismes des Nations Unies, a offert la garantie de la continuité et de la stabilité à long terme de leurs relations. Il s'est réjoui de l'accord conclu le 25 juin 1997 entre les secrétaires généraux des deux organisations qui approfondira la coopération.
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Il a également rappelé que Bucarest a tenu une conférence internationale sur les démocraties nouvelles et rétablies. Cette conférence a permis aux pays francophones de présenter leurs expériences et leurs réflexions sur le processus démocratique. Cette conférence pourrait donner l'occasion d'offrir une nouveau domaine de coopération non seulement entre les pays ayant le français pour langue mais aussi entre l'ACCT et l'Organisation des Nations Unies.
M. ALI HACHANI (Tunisie) a estimé que les relations entre l'ACCT et les Nations Unies sont exemplaires et déjà anciennes puisqu'elles remontent à 1978 quand l'Assemblée générale a adopté la résolution 33/18 qui accorde à l'Agence le statut d'observateur. Ceci a permis à l'Agence d'affirmer sa présence en prenant non seulement part aux activités se déroulant à New York, mais aussi aux grandes conférences et manifestations qui ont jalonné ces six dernières années la vie de l'Organisation et des principales institutions des Nations Unies. Réunis autour d'un idéal commun, les pays membres de l'ACCT, se veulent l'expression d'une nouvelle solidarité et un facteur supplémentaire de rapprochement des peuples pour un dialogue permanent des civilisations. Cet idéal de solidarité à l'échelle du globe, les pays membres de l'Agence tâchent de la traduire à travers des réalisations concrètes dans les domaines aussi divers que l'éducation, la formation, la culture, la communication, l'énergie, l'environnement, l'agriculture, le développement économique, l'information scientifique mais également l'appui à la démocratie et à l'état de droit.
Pour le représentant, cet ambitieux projet "civilisationnel" et de développement qui sous-tend les activités de l'Agence, ne peut être correctement mené sans une coopération internationale poussée. C'est pourquoi, cette institution s'est employée à concrétiser des accords de coopération avec l'UNESCO depuis 1976, avec l'ONUDI depuis 1990, avec l'UNICEF depuis 1995 et avec le PNUD depuis 1996. La coopération multiforme développée par l'Agence avec les institutions spécialisées a été couronnée par l'adoption par l'Assemblée générale en 1996 de la résolution 50/3 qui institutionnalise la coopération entre l'Agence et l'ONU. Dans le même temps, les représentations réciproques de chaque organisation aux réunions organisées par l'autre se sont également multipliées. Aujourd'hui que l'Agence et la communauté francophone dans son ensemble se préparent à aborder une nouvelle phase dont les contours seront précisés au cours du Sommet d'Hanoï en novembre prochain et au moment où l'ONU se prépare elle-même à se réformer pour aborder le prochain millénaire avec de meilleurs atouts de succès, le renforcement de la coopération et de la concertation entre les deux institutions s'impose pour le bien de toutes les parties. Le projet de résolution va dans ce sens et la Tunisie appelle à son adoption unanime.
M. NGO QUANG XUAN (Viet Nam), a rappelé que son pays apprécie hautement les activités effectives de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT). C'est pour cette raison que le Vietnam a décidé de devenir l'un des co-auteurs du projet de résolution sur la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'ACCT.
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Le représentant du Viet Nam a constaté avec satisfaction que la coopération entre l'ONU, ses institutions spécialisées et autres organismes et programmes des Nations Unies et l'ACCT au cours des deux années passées a connu des acquis encourageants dans de nombreux domaines. Il s'est également dit convaincu que le renforcement de la coopération entre l'ONU et l'ACCT sert non seulement les buts et les principes des Nations Unies mais aussi le processus présent de réforme de l'ONU. A cet égard, le Secrétaire Général de l'ONU et le Secrétaire Général de l'ACCT ont signé un Accord de coopération le 25 juin 1997 visant à renforcer les relations entre les deux organisations gouvernementales. Cet accord marque une nouvelle étape dans la coopération entre les deux institutions. Le Viet Nam est convaincu que cet accord va créer un fondement très solide permettant l'adoption de mesures concrètes et d'établir des projets de coopération dans l'intérêt commun des pays membres.
Fort de la coopération étroite avec le Conseil Permanent de la Francophonie, l'ACCT et les autres pays francophones, le représentant a rappelé que son pays se prépare à organiser le VIIe Sommet de la Francophonie à Hanoï au mois de novembre prochain. C'est la première fois que la Communauté francophone va tenir son sommet en Asie, ce qui marquera un tournant dans l'histoire de la solidarité francophone. Le Vietnam assure de faire tout son possible pour le succès du Sommet et l'accueil des Chefs d'Etat et des délégués des 49 pays-membres de la communauté francophone.
Le Vietnam souhaite que dans les années à venir l'Organisation des Nations Unies et l'ACCT continuent de progresser dans leur coopération pour approfondir et élargir la coopération et la collaboration dans les domaines présentant un intérêt commun.
M. PIERRE LELONG (Haiti), a noté que, 27 ans après le rendez-vous de Niamey qui a créé l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT), l'Agence a grandi au point d'être le lieu de rencontre et de dialogue de 49 Etats et gouvernements des cinq continents. En septembre 1998 se tiendra à Hanoï la septième Conférence des Chefs d'Etats et de Gouvernements des pays ayant le français en partage. La tenue de cette conférence en Asie est une nouvelle marque de l'appartenance plurielle et de la diversité de la communauté francophone et du fait que ses rangs continuent de s'élargir au fil des Sommets. Il a déclaré que, fidèle à l'esprit de la Charte, l'ACCT a établi un réseau dense et diversifié de liens avec le système des Nations Unies. L'ACCT a pris part activement à toutes les conférences et sommets organisés par l'ONU. Elle collabore étroitement avec l'UNESCO dans toute la richesse de ses manifestations et activités. Un accord-cadre conclu avec l'ONUDI a donné lieu au déploiement dans une quinzaine de pays francophones de programmes de développement industriels mis au service de l'homme et du développement humain durable, en tenant compte de la préservation du milieu ambiant. Les accords de coopération s'étendent de même à l'UNICEF et au PNUD, dans les domaines d'intérêt aux deux institutions. En conclusion, le représentant s'est déclaré convaincu que l'approbation du projet de résolution soumis à l'Assemblée renforcera cette collaboration.
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M. ALEX REYN (Belgique) s'est réjoui du nouvel élan donné depuis deux ans à la coopération entre l'ACCT et l'ONU, notamment par la signature, en juin dernier, de l'Accord de Coopération entre les deux organisations, dont l'objectif est de renforcer les échanges sur toutes les questions présentant un intérêt commun dans les domaines politique, économique, social, scientifique et culturel. La Belgique se porte co-auteur de la résolution présentée par la France. Elle rappelle que l'ACCT n'a pas de vocation politique en tant que telle mais qu'en matière d'appui technique, ainsi que par l'organisation de séminaires regroupant les pays francophones, l'agence peut offrir une coopération précieuse pour répondre aux questions de liberté et de droits de l'Homme, de justice, de solidarité, de démocratie, de développement et de progrès. La coopération juridique et judiciaire déjà engagée par l'ACCT dans la région des Grands Lacs en est un exemple.
M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a indiqué que sa délégation attache une importance capitale à la question de la coopération entre l'ONU et l'ACCT. L'Agence, qui a vu le jour le 20 mars 1970, à Niamey, a été un des premiers jalons dans la réalisation du grand dessein de réunir autour d'un projet commun, l'ensemble des pays ayant en commun l'usage de la langue française, contribuant ainsi à l'expression d'une solidarité par le rapprochement des peuples à travers un dialogue fécond et permanent entre leurs cultures et leurs civilisations. En effet, le Président Senghor, un des précurseurs de cet idéal, a été aussi un des premiers chefs d'Etat à engager le combat pour la création d'un espace francophone, aménagé en cadre de coopération et de solidarité, ouvert au monde. Cette démarche devait, selon le Président Senghor, favoriser l'avènement de la Civilisation de l'universel, cette civilisation panhumaine qui n'est rien autre que le "rendez-vous du donner et du recevoir".
Le représentant a rappelé que les objectifs de l'ACCT sont ceux-là mêmes que retient avec pertinence, la Charte de l'Organisation des Nations Unies. C'est précisément dans cette optique que s'inscrit la coopération entre l'ONU et l'Agence et il fallait traduire cette coopération, concrètement dans la vie quotidienne des deux institutions. Aussi, en application de la résolution 50/3 adoptée par l'Assemblée générale le 16 octobre 1995, les deux institutions ont-elles mis en place des mécanismes de collaboration depuis le 25 juin de cette année, grâce à un Accord de coopération destiné à renforcer leurs relations sur les questions d'intérêt commun, notamment dans les domaines politique, économique, scientifique et culturel. Le représentant s'est déclaré persuadé que cet accord permettra à l'ACCT et à l'ONU de collaborer plus étroitement afin de mieux répondre aux aspirations des peuples et des nations pour lesquels ces deux institutions ont été créées.
M. WAN CHAT KWONG (Maurice), a rappelé que l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACTT), à ses débuts, s'est employée à accorder une nette priorité à la promotion de l'éducation au sens le plus large.
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L'alphabétisation, l'enseignement technique, la formation professionnelle, l'enseignement supérieur et surtout l'enseignement technique supérieur - telles étaient les préoccupations maîtresses de la plupart des ministres et chefs d'Etat des pays membres. L'éducation et la formation restent, au demeurant, au premier plan des actions de l'Agence aujourd'hui.
Conjointement avec le PNUD et l'ONUDI, l'Agence a développé des programmes dans le domaine du développement économique, avec l'accent sur la promotion de petites et micro entreprises, dans laquelle l'ACCT a déjà acquis une certaine expertise, notamment dans les pays les moins avancés. Le représentant a souligné la collaboration entre l'ONUDI et l'ACCT dans la mise en oeuvre des actions de promotion de la coopération industrielle dans les pays de l'océan indien pour la transformation des produits de pêche, de l'élevage et de l'agriculture.
C'est probablement dans les domaines de la promotion de l'Etat de droit et la bonne gouvernance et de la diplomatie préventive, que la coopération entre les deux organisations est appelée à se développer de manière privilégiée à l'avenir. L'ACCT et l'ONU collaborent déjà depuis plusieurs années dans la réalisation des programmes conjoints en matière des Droits de l'Homme. Des efforts conjugués ont été déployés principalement avec le centre pour les Droits de l'Homme de Genève et le PNUD, en direction du renforcement de l'Etat de Droit et de l'appui au processus de démocratisation et à la bonne gouvernance. Les contacts entre l'Agence et le centre pour les Droits de l'Homme sont appelés à se développer davantage suite à la signature, le mois dernier à Genève, d'un nouvel accord de coopération.
M. JOSEPH DIATTA (Niger), a déclaré qu'un regard rétrospectif sur les activités que l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) a menées durant les 27 années qui ont suivi sa création permet d'affirmer que l'ACCT est une institution qui a grandement contribué à la réalisation d'un des buts des Nations Unies, à savoir : réaliser la coopération internationale par la résolution des problèmes internationaux d'ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, l'objectif étant de rapprocher les peuples et de renforcer leur solidarité. Il s'est félicité de ce que le Secrétaire général des Nations Unies et le Secrétaire général de l'ACCT aient signé le 25 juin dernier un accord de coopération par lequel les deux organisations s'engagent à coopérer dans les domaines d'intérêt commun, à se portant mutuellement assistance et à assurer une liaison efficace entre les secrétariats des deux organisations. Il a noté que l'ACCT, au travers des nombreuses activités qu'elle a initiées, a beaucoup apporté au Secrétariat général des Nations Unies dans sa tâche consistant à mieux servir la Communauté internationale. S'agissant de maintien de la paix et de prévention des conflits, l'Agence s'est illustrée au travers des efforts qu'elle a déployés pour la résolution des situations de crise dans un certain nombre de pays francophones.
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Les contacts qu'elle a établis avec l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et qui ont abouti en mars 1990 à la signature d'un Accord-cadre de coopération s'inscrivent dans la coordination des efforts des deux organisations en vue de renforcer la capacité des pays africains à prévenir les conflits et à maintenir la paix sur le continent, a-t-il conclu.
M. YACOUBOU (Bénin), a constaté avec satisfaction que, depuis 1995, les relations entre les Nations Unies et l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT), vieilles d'une vingtaine d'années, sont entrées dans une nouvelle phase caractérisée par un regain d'activités conventionnelles. En effet, de nombreux accords ont été signés. En outre, des consultations et des concertations ont été menées sur une base plus régulière entre les secrétariats des deux institutions. Le représentant du Bénin a rappelé que les domaines variés de consultations et de concertation témoignent de la vitalité des liens mais surtout du désir réel des Nations Unies de collaborer étroitement avec l'agence de la francophonie. M. Yacoubou a souhaité que les deux organisations, parallèlement à la consolidation des domaines sur lesquels la coopération est engagée, élargissent le champ de leurs relations à de nouveaux secteurs. L'objectif visé est une contribution concrète et efficace de l'amélioration des conditions de vie et de travail des peuples des Etats membres.
Concernant la septième édition du sommet de la francophonie à Hanoï, M.Yacoubou a souhaité que cette rencontre soit une occasion de plus pour renforcer résolument les relations privilégiées et initier de nouvelles actions conjointes sous l'égide de l'ONU et de l'ACCT.
M. JEAN-MARC MPAY (Cameroun), après avoir évoqué les relations qu'entretiennent l'ACCT et l'ONU depuis 1978, s'est félicité de ce que ces deux dernières années les deux organisations aient connu une coopération fructueuse. Depuis plusieurs années, les relations entre l'Agence et les Nations Unies se sont concrétisées par plusieurs actions synergiques. L'ACCT a ainsi développé ses partenariats notamment avec L'UNESCO, l'ONUDI, le PNUD et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l'homme. A la lumière de cette collaboration, on est en droit de se réjouir de la complémentarité d'action entre l'ONU et l'ACCT. Le représentant a estimé qu'il ne saurait d'ailleurs en être autrement, puisque toutes deux oeuvrent pour le bien-être de l'humanité. Aussi, est-il souhaitable que la coopération de ces deux institutions soit davantage renforcée.
M. MAHFOUDH OULD DEDDACH (Mauritanie) a estimé que la coopération entre l'ONU et l'ACCT avait besoin d'être renforcée alors même que l'Organisation des Nations Unies mène un effort considérable en vue de s'adapter aux nécessités d'un monde en pleine transformation. Une coopération accrue entre les deux organisations permettra de jeter les bases d'une coopération internationale débarrassée des confrontations idéologiques et résolument tournée vers le relèvement des défis planétaires tels que le développement
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économique et social, le respect des droits de l'homme, la démocratie, la promotion d'un développement durable ainsi que la lutte contre le fléau de la drogue ou la promotion de l'égalité entre l'homme et la femme. Dans tous ces domaines, l'action de l'ONU a besoin d'être appuyée par l'ACCT qui poursuit les mêmes objectifs et défend le même idéal de paix, de coopération et d'entente entre les peuples. L'Agence dont le but est de constituer "l'expression d'une nouvelle solidarité et un facteur supplémentaire de rapprochement des peuples par un dialogue permanent des civilisations" a su au cours de ces années, mener son action dans le strict respect des identités propres à chacun de ses membres, tout en participant de manière constructive au dialogue mondial. Elle a participé de manière active aux Conférences de Rio, Beijing, New York.
Le Représentant a précisé que la République Islamique de Mauritanie, pays à la fois arabe et africain, trouve sa vocation dans une participation active au sein d'une organisation qui, dans le respect des diversités culturelles, prône un dialogue positif au profit de tous ces membres pour la préservation de la paix et de la stabilité.
M. RAVOU-AKII (Vanuatu), a rappelé que l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) intervenait dans son pays dans trois domaines dont le premier est celui des énergies renouvelables. A cet égard, l'ACCT a mis en oeuvre un programme d'électrification solaire sur le terrain. Cette action a été menée de manière conjointe entre l'ACCT et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Le second domaine est celui de la formation des maîtres de l'enseignement supérieur, qui suivent une formation sur le terrain, au Vanuatu. Le dernier domaine où l'ACCT est présente concerne la formation des magistrats francophones qui suivent une formation en dehors de la république de Vanuatu. Le représentant, à cet égard, a déclaré que son gouvernement se félicitait de la mise en place de structures de formation francophones et appuyait la coopération et la collaboration entre les Nations Unies et l'ACCT.
M. JEAN-LOUIS ROY, Secrétaire général de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique, a déclaré qu'en 27 ans d'existence, le projet de l'ACCT est devenu un édifice porteur de progrès, dont les formations prennent appui sur les cinq continents. L'ACCT rassemble une communauté de plus de 400 millions de personnes, à travers l'Europe, L'Asie, l'Afrique et l'Amérique autour d'un idéal commun : celui d'aménager un espace de dialogue, de coopération et de partenariat. Au cours des différentes Conférences bi-annuelles que les Chefs d'Etat et de gouvernements des Pays ayant le français en partage tiennent, il a été demandé à l'ACCT, en tant qu'unique organisation intergouvernementale de la Francophonie, de poursuivre et d'intensifier la coopération avec les organisations internationales, notamment les Nations Unies, pour la mise en oeuvre de la programmation arrêtée dans les domaines indiqués. Le Secrétaire général de l'ACCT a souligné que si les liens entre la francophonie et les Nations Unies remontent à 1978, date à laquelle l'ACCT fut pourvue d'un statut d'observateur permanent, ces liens ont connu une évolution positive depuis le cycle des conférences mondiales organisées récemment par les Nations Unies.
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Il a remarqué que l'ACCT avait toujours cherché à dégager des synergies sur le terrain avec le système des Nations Unies. Ainsi, l'UNESCO et l'ACCT collaborent étroitement depuis de nombreuses années, dans le domaine de l'éducation et de la culture ; de même, l'ONUDI et l'ACCT ont conclu un Accord-cadre en novembre 1990, prévoyant une coopération entre les deux organisations en vue de réaliser un certain nombre de projets.
Le Secrétaire général de l'ACCT a fait observer que cinq nouveaux accords de coopération entre l'Agence et les Nations Unies avaient été signés au cours des deux dernières années. Le 25 juin 1997, il a conclu un accord avec M. Kofi Annan visant au renforcement des relations entre les deux organisations et dans lequel il est stipulé qu'elles tiendront des consultations sur toutes les questions présentant un intérêt commun, en particulier dans les domaines politique, économique, social, scientifique et culturel. De plus, il a signé le 26 octobre 1995 et le 2 octobre 1996, deux accords de coopération avec le Directeur exécutif de l'UNICEF, s'inscrivant dans le suivi du Sommet mondial sur l'enfance de 1990 et de la Conférence des Ministres francophones chargés de l'enfance de 1993. Le Secrétaire général de l'ACCT a en outre signé un accord le 2 octobre 1996 avec l'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), déterminant les domaines d'intérêt communs aux deux institutions et fixant les modalités des futures relations de coopération entre elles. Enfin, le 8 septembre 1997, l'Agence et l'Office du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l'Homme ont signé à Genève un accord de coopération consacrant des collaborations engagées depuis les Conférence de Vienne sur les Droits de l'Homme et soulignant les domaines dans lesquels les deux institutions envisagent de s'investir conjointement au sein de l'espace francophone.
Il s'est réjoui des avancées encourageantes réalisées ces dernières années sur le chemin de la concertation avec les Nations Unies et il a affirmé sa confiance dans l'avenir de cette collaboration. Il a réaffirmé la disponibilité et le souhait de l'Agence de travailler en étroite collaboration avec les Nations Unies dans ces domaines.
Suite donnée au Sommet mondial pour le développement social : rapport du Secrétaire général
M. MOHAMMAD J. SAHMAN (Emirats arabes unis) s'est déclaré préoccupé par l'aggravation de la pauvreté dans le monde, malgré les engagements pris unanimement à Copenhague par les chefs d'Etat et de gouvernement. Les Emirats arabes unis soulignent la nécessité de renforcer la coopération internationale pour permettre aux pays en développement de mettre un terme au fléau de l'extrême pauvreté. Il importe de mettre en oeuvre une véritable coopération multilatérale et de combattre la réduction continue du niveau de l'aide
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publique au développement (APD) afin de soutenir les groupes les plus vulnérables et d'instaurer un environnement international caractérisé par l'équité et la solidarité. Le représentant a émis l'espoir que tous les efforts seront déployés pour contribuer à la réussite de la session extraordinaire de l'Assemblée générale qui sera chargée en l'an 2000 d'examiner la mise en oeuvre des recommandations adoptées à Copenhague.
Pour leur part, les Emirats arabes unis ont depuis la tenue du Sommet mondial pour le développement social adopté une série de mesures visant à développer et renforcer les ressources humaines du pays. Ces mesures ont trait à l'intégration des personnes âgées, des personnes handicapées, des femmes et des hommes au processus de développement. Le représentant a indiqué que son pays continue à mettre en valeur les zones rurales et à fournir des logements adéquats dans toutes les régions afin d'améliorer le niveau de vie des habitants. De plus, les Emirats arabes unis coopèrent aux niveaux bilatéral, régional et international pour permettre aux pays concernés de contribuer au bien-être de leurs populations.
M. VOLODYMYR YEL'CHENKO (Ukraine) a regretté que les engagements pris lors du Sommet de Copenhague n'aient pas été suivis de mesures concrètes. Il espère que la session extraordinaire de l'Assemblée générale en l'an 2000 qui procèdera à un examen et à une évaluation d'ensemble de la mise en oeuvre du suivi du Sommet, démontrera la capacité des Etats de la communauté internationale de répondre aux défis sociaux lancés et leur volonté d'honorer les engagements pris. Les gouvernements des Etats Membres doivent prouver de manière concrète qu'ils déploient tous les efforts pour éliminer la pauvreté, augmenter le nombre d'emplois, diminuer le chômage et renforcer l'intégration sociale dans leur pays. Néanmoins, les politiques nationales doivent être menées avec l'appui notamment du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). L'Ukraine, conformément aux engagements pris à Copenhague, a créé un système de contrôle de la pauvreté ainsi qu'un système de collecte d'informations relatif aux causes de la pauvreté. Elle a également pris un certain nombre de mesures concrètes concernant les jeunes et les personnes âgées dans le cadre de la suite à donner à l'Année internationale de la famille et en préparation de la tenue en 1999 de l'Année internationale des personnes âgées.
Le Représentant s'est réjoui du renforcement des activités de la Commission du développement social et du rôle important qu'elle est appelée à jouer pour contrôler l'application des décisions prises lors du Sommet.
M. FELIPE MABILANGAN (Philippines), a rappelé que son pays, conformément aux engagements d'éliminer la pauvreté et le chômage dans le monde, a intensifié, sous la direction du Président Fidel V Ramos, la réalisation de son programme de réforme sociale, qui constitue la pierre angulaire du développement social aux Philippines. Ce plan d'action avait été élaboré en
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1994 afin d'améliorer les conditions de vie des gens marginalisés pour qu'ils puissent retrouver la dignité, l'espoir et leur libre arbitre. Afin de mettre en oeuvre un programme pour l'élimination de la pauvreté, le Gouvernement des Philippines a adopté trois mesures concrètes qui traitent essentiellement l'accès aux services de base, l'accès aux ressources productives et à la réforme des avoirs, ainsi qu'à la participation à la bonne gouvernance.
En matière d'emploi, le Gouvernement des Philippines a fait du plein emploi sa priorité absolue, en se lançant dans un programme de stratégie pour l'emploi (SPA) afin de créer davantage d'emplois, de promouvoir les droits et le bien-être de la main d'oeuvre, d'augmenter le développement des ressources humaines en adoptant de nouvelles approches à l'égard d'une main d'oeuvre plus concurrentielle qui pourra ainsi faire face aux défis de la mondialisation.
En ce qui concerne les ressources, le représentant a déclaré que la question des ressources était au centre des débats sur l'application du suivi du Sommet social. Il incombe aux pays de se procurer et de rendre disponibles les ressources appropriées. A cet égard, les pays en développement ont fait de leur mieux, compte tenu des différentes contraintes économiques et structurelles auxquelles ils doivent faire face. Le Sommet social a rappelé le rôle important des partenariats entre les acteurs du développement, en incluant la communauté des donateurs. Dans cette perspective, on espérait que l'aide publique au développement (APD) allait s'accroître. C'est malheureusement le contraire qui s'est passé. Il est ainsi alarmant de noter que le niveau de l'aide publique a diminué depuis ces 5 dernières années. L'année dernière, le flux total de l'aide atteignait 55, 1 milliards de dollars, ce qui représente une baisse de 4% par rapport à l'année précédente.
Mme EDITH CAMERANO (Colombie), a déclaré que la politique sociale menée par le Président Ernesto Samper, connue sous le nom de "Salto Social" correspond aux objectifs de le Déclaration de Copenhague. Une des composantes fondamentales de la politique sociale en Colombie consiste à améliorer les conditions de vie des groupes de populations les plus vulnérables. Le Gouvernement stimule les initiatives nationales de développement social, en affectant des crédits pour secourir les personnes vivant dans des conditions de pauvreté absolue. L'élimination complète de la pauvreté, en tant qu'objectif du Plan de développement de la Colombie est une priorité des politiques gouvernementales, et c'est la raison pour laquelle la Colombie appuie l'Assemblée générale dans son effort pour aider les gouvernements dans le cadre de la coopération internationale.
La représentante a exhorté les pays développés à destiner 0,7% de leur Produit National Brut à l'assistance aux pays en développement. Elle a insisté pour que la communauté internationale remplisse l'objectif du programme 20/20 pour le développement des programmes de base. Elle a en outre demandé que soient réorientées les ressources destinées à des fins militaires vers les
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financement du développement. Elle a par ailleurs déclaré que la lutte des pays en développement pour éliminer la pauvreté, relancer le progrès économique et social et créer les conditions du développement économique durable, a comme condition sine qua non la création d'un environnement économique international plus favorable.
M. KHALED AL-HITTI (Iraq) a estimé que le développement ne peut réussir que grâce à une utilisation efficace des ressources humaines. Dans un contexte marqué par des relations internationales inéquitables, le développement social se trouve menacé dans les pays en développement. L'Iraq n'a pu appliquer aucune des recommandations adoptées à Copenhague en raison des sanctions économiques qui continuent de le frapper injustement. L'Iraq condamne de tels agissements qui n'ont pour conséquence que d'entraver le développement. Pourtant, plusieurs documents émanant des Nations Unies soulignent que le recours aux mesures coercitives ne doit intervenir qu'une fois que les autres possibilités ont été épuisées. L'utilisation de telles méthodes fait apparaître de graves carences dans la Charte des Nations Unies. Les sanctions n'ont pour seul résultat que de remettre en cause la crédibilité de l'Organisation et de mettre en péril l'existence des groupes les plus vulnérables de la société iraquienne, en particulier les enfants.
M. JUAN SOMAVIA (Chili)a indiqué que son pays appuie les déclarations faites par la République-Unie de Tanzanie au nom du groupe des 77 et la Chine, et par le Paraguay (au nom du groupe de Rio). Le représentant a estimé qu'il était indispensable que la communauté internationale se tourne résolument vers l'avenir et déploie des efforts afin que soit couronnée de succès la session extraordinaire de l'Assemblée générale chargée en l'an 2000 d'évaluer la mise en oeuvre des recommandations adoptées à Copenhague. Il faut éviter de répéter l'échec du Sommet Rio+5 et faire de "Copenhague+5" une session marquée par les initiatives afin d'encourager et de stimuler les initiatives des différents acteurs concernés. La session extraordinaire ne doit pas servir à renégocier les dispositions adoptées en mars 1995. Elle doit permettre à la communauté internationale de rassembler le plus grand nombre d'acteurs sociaux possible.
La session extraordinaire devra adopter des mesures contraignantes visant à éliminer la pauvreté sur la base de la Déclaration d'intention de Copenhague. Il convient également de présenter les problèmes fondamentaux qui concernent au premier chef les si nombreuses personnes qui vivent en marge de la société. Il faut aussi examiner l'incidence des systèmes juridiques et fiscaux afin de favoriser un développement social et durable. Pour M. Somavia, il importera d'associer davantage le secteur privé et d'encourager les investissements qui permettent certes de dégager des bénéfices, mais qui peuvent aussi engendrer une amélioration du niveau de vie des populations. La session extraordinaire devra également rappeler le rôle déterminant de l'emploi au sein des économies et tenter de mettre un terme à la réduction de l'aide publique au développement. Le représentant a également réaffirmé la
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nécessité de renforcer les solidarités entre les pays en développement et de coordonner au niveau mondial les nombreuses activités de la société civile. Il a invité les membres de la communauté internationale à ne pas se décourager et à faire mentir les sceptiques, tout comme il l'avait fait à Copenhague, en mars 1995.
Mgr RENATO MARTINO (Saint-Siège), a rappelé que le Sommet sur le Développement Social avait fait naître de nombreux espoirs et attentes, qu'il ne faut pas décevoir.
Abordant la question de la pauvreté, Mgr Renato a estimé que, pour de nombreux pays, le Sommet Social avait été perçu comme le "Sommet sur la pauvreté", durant lequel il avait été clairement reconnu qu'il était possible de réduire le fléau de l'extrême pauvreté dans une période déterminée. Les moyens pour combattre la pauvreté existent. Les pays avaient convenu, lors du Sommet de Copenhague, de mettre en oeuvre des stratégies efficaces pour combattre la pauvreté d'ici la fin de 1996. Comment pouvons nous célébrer le nouveau millénaire si aucun progrès ne se fait d'ici là pour combattre l'extrême pauvreté ?
L'observateur permanent a rappelé également qu'aujourd'hui se tenait la journée contre la pauvreté et a cité l'appel du Pape Jean-Paul II qui "appelle à éliminer le cours de la pauvreté" et réitère que l'Eglise est aux côtés de tous ceux qui souffrent et qui sont privés de leurs droits les plus fondamentaux.
En matière de droits économiques et sociaux, l'indivisibilité des Droits de l'Homme a été réaffirmé par la communauté internationale. Cependant, aujourd'hui, il existe encore des inégalités en matière de Droits de l'Homme. Le respect et le plein exercice des Droits de l'Homme peuvent se faire progressivement. Mais, il ne faut pas confondre "progressivement" et "report ad indefinitum". Face à la complexité des sociétés et des économies modernes, les gouvernements ne seront pas les seuls acteurs pour le plein exercice des droits de l'homme. Cette réalisation nécessite la mise en oeuvre de politiques qui puissent permettre au marché, au secteur privé et à la société civile de travailler conjointement et de manière constructive.
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