AG/SHC/301

LA COMMISSION DES QUESTIONS SOCIALES, HUMANITAIRES ET CULTURELLES ENTAME SES TRAVAUX DE FOND

13 octobre 1997


Communiqué de Presse
AG/SHC/301


LA COMMISSION DES QUESTIONS SOCIALES, HUMANITAIRES ET CULTURELLES ENTAME SES TRAVAUX DE FOND

19971013 Pour M. Nitin Desai, la réalisation des objectifs sociaux exige un partenariat entre l'Etat et les forces du marché

La Commission des questions sociales, humanitaires et culturelles a ouvert cet après-midi ses travaux de fond, en entamant l'examen de la question du développement social, y compris les questions relatives à la situation sociale dans le monde et aux jeunes, aux personnes âgées, aux handicapés et à la famille. Ce point à l'ordre du jour a été présenté par M. Nitin Desai, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales. Dans sa déclaration liminaire, il a expliqué que la nouvelle conception de la coopération internationale ne peut être vue uniquement comme un ensemble de nations travaillant de concert pour gérer une situation économique, mais comprend des domaines qui vont au-delà des relations économiques. Dans ce contexte, il faut privilégier une troisième voie qui doit viser à éviter à la fois le dirigisme et le laissez-faire dans la gestion de l'économie. Il faut instaurer un système qui encourage un véritable partenariat entre l'Etat et les forces du marché. Il s'agit de promouvoir un changement structurel qui viserait l'intégration dans les politiques économiques des préoccupations de justice et d'intégration sociales.

Les représentants des pays suivants ont participé au débat : Nigéria, Etats-Unis, Paraguay au nom des Etats membres du Groupe de Rio, Pays-Bas, Japon, Equateur, Colombie, République dominicaine, El Salvador et Maroc. Le Directeur exécutif adjoint du Fonds des Nations Unies pour la population et la représentante de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture ont également pris la parole.

Les rapports dont était saisie la Commission au titre de ce point ont été présentés par le Directeur de la Division de la politique sociale et du développement, M. John Langmore.

La Commission a, par ailleurs, accepté, sur proposition de son président, de reporter ses deux séances prévues le mercredi 15 octobre au vendredi 17 octobre, afin de permettre aux délégués de participer aux consultations informelles de l'Assemblée plénière sur la Réforme.

La Commission reprendra ses travaux demain, mardi à 10 heures.

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Information de base

La promotion du progrès économique et social est l'un des objectifs fondamentaux de l'ONU, consacré dans la Charte. Au cours des 50 dernières années, l'ONU n'a cessé de souligner qu'il fallait oeuvrer au progrès général afin d'atteindre l'objectif de réduction de la pauvreté et de suppression des inégalités entre riches et pauvres, à l'intérieur des pays et les uns par rapport aux autres.

Le thème dominant en matière de développement pour les années 90 est le renforcement des liens entre la croissance économique et le bien-être. C'est pourquoi de nombreux programmes des Nations Unies sont axés sur des questions sociales telles que la population, la prévention de la criminalité et la lutte contre la drogue, ou sur des catégories particulières de la population telles que les femmes, les enfants, les jeunes, les personnes âgées, les handicapés et la famille. Cette prise de conscience est allée de pair avec une préoccupation grandissante face aux conséquences du progrès sur l'environnement, rendant urgente l'adoption de stratégies de développement durable. Dans ce cadre, l'ONU a pris l'initiative d'une série de conférences internationales consacrées aux enfants (1990), à l'environnement et au développement (1992), à la population et au développement (1994), au développement social (1995), à la promotion de la femme (1995) et aux établissements humains (1996).

Deux événements fondamentaux se sont produits en juin dernier : l'adoption par l'Assemblée générale de l'Agenda pour le développement qui propose une nouvelle conception du développement et considère que chacun des cinq aspects du développement --paix, économie, environnement, justice sociale et démocratie-- fait partie intégrante de l'ensemble, et la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à l'examen de la mise en oeuvre d'Action 21, plan d'action mondial pour le développement durable adopté lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (Rio de Janeiro, 1992).

Plusieurs des questions intersectorielles telles que l'élimination de la pauvreté, la mise en valeur des ressources humaines, ou l'environnement, relèvent de la compétence d'autres commissions, essentiellement de la deuxième commission.

La jeunesse et le développement

La Déclaration concernant la promotion parmi les jeunes des idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples, adoptée en 1965, souligne l'importance du rôle de la jeunesse dans le monde actuel et, en particulier, la contribution qu'elle peut apporter au développement. 1985 fut proclamé Année internationale de la jeunesse. L'Assemblée générale a tenu cette année-là une série de séances plénières désignées sous le nom de Conférence mondiale des Nations Unies pour l'Année internationale de la jeunesse, à l'issue de laquelle elle a adopté une stratégie mondiale à long

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terme pour les activités en faveur de la jeunesse. En 1995, le dixième anniversaire de l'Année internationale de la jeunesse a été l'occasion de lancer des activités mondiales visant à donner une plus grande place aux problèmes de la jeunesse dans les activités de développement. Un Programme d'action mondial pour la jeunesse d'ici à l'an 2000 et au-delà a été adopté.

Une conférence mondiale des Ministres de la jeunesse, lancée à l'initiative du Portugal, doit se tenir du 8 au 12 août 1998 à Lisbonne, en collaboration avec les Nations Unies.

Le vieillissement et les personnes âgées

L'Assemblée mondiale sur le vieillissement (Vienne, 1982) a adopté un plan international d'action sur le vieillissement qui donne des conseils aux particuliers, aux familles, aux communautés et aux pays qui devront procéder aux adaptations socio-économiques nécessaires. La Commission du développement social, qui fait régulièrement le point sur l'application du Plan, a déterminé des mesures prioritaires telles que la création de comités nationaux sur le vieillissement, la planification coordonnée et le renforcement des programmes d'échange d'informations, de formation, de recherche et d'éducation.

Le Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour le vieillissement aide les pays en développement à formuler et à mettre en oeuvre des politiques et des programmes. Un Institut international du vieillissement a été créé en 1988 à La Valette (Malte), tandis que l'"Association de la Fondation Banyan : une fondation mondiale du vieillissement" a vu le jour à Torcy (France) en 1991. La même année, l'Assemblée générale a adopté un ensemble de 18 Principes des Nations Unies pour les personnes âgées, regroupés en cinq rubriques : indépendance, participation, soins, épanouissement personnel et dignité. La Conférence internationale sur le vieillissement de 1992 a adopté la Proclamation sur le vieillissement qui prescrit les grandes lignes de l'application du Plan d'action pour sa deuxième décennie et a décidé que 1999 serait l'Année internationale des personnes âgées. L'Assemblée générale a également adopté les objectifs mondiaux pour l'an 2001 concernant le vieillissement qui constituent une stratégie pratique.

Les personnes handicapées

En 1971, l'Assemblée générale a adopté la Déclaration des droits du déficient mental, qui stipule que les personnes déficientes ont les mêmes droits que les autres. La Déclaration des droits des personnes handicapées, adoptée en 1975, proclame que ces personnes ont les mêmes droits civils et politiques que tout autre citoyen et qu'elles doivent bénéficier d'un régime et de services égaux. 1981 a été proclamé Année internationale des personnes handicapées. Le Programme mondial d'action en faveur des personnes handicapées a été adopté en 1982. La période 1983-1992 a été proclamée Décennie des Nations Unies pour les personnes handicapées. Au cours des 15 années qui ont suivi l'Année internationale des personnes handicapées, le

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principe de la pleine participation et de l'égalité des handicapés a été largement reconnu comme étant l'objectif général vers lequel devaient tendre toutes les activités de développement en faveur des handicapés.

En 1993, l'Assemblée générale a adopté un nouvel ensemble de normes internationales : les Règles pour l'égalisation des chances des handicapés. Un Rapporteur spécial a été chargé de suivre leur application. L'emploi différencié des mots "incapacité" et "handicap" traduit l'évolution des idées dans ce domaine. Le mot "incapacité" recouvre les limitations fonctionnelles différentes qui peuvent frapper tout un chacun. L'incapacité peut être d'ordre physique, intellectuel ou sensoriel, ou tenir à un état pathologique ou à une maladie mentale. Elle peut être permanente ou temporaire. Par "handicap", il faut entendre la perte ou la restriction des possibilités de participer à la vie de la collectivité à égalité avec les autres, le mot lui- même désignant implicitement le rapport entre le handicapé et son milieu. On souligne ainsi les inadéquations du milieu physique et des nombreuses activités organisées qui empêchent les handicapés de participer à la vie de la société dans l'égalité. Les Règles mettent également en avant la prévention et la réadaptation.

En 1994, l'Assemblée générale a approuvé une stratégie à long terme pour la mise en oeuvre du Programme d'action mondial de 1982.

La famille

L'Année internationale de la famille, proclamée en 1994, avait pour objectif de sensibiliser davantage les responsables politiques et le grand public au rôle et aux besoins de la famille et de favoriser les actions destinées à améliorer son bien-être. A cette occasion des programmes de fond axés sur la famille ont été mis en oeuvre dans plusieurs pays. Une conférence internationale sur les familles s'est tenue à New York en 1994.

Documentation

Rapport final du Rapporteur spécial de la Commission du développement social sur le suivi de l'application des Règles pour l'égalisation des chances des handicapés (A/52/56)

Ce rapport est transmis par une note du Secrétaire général.

Le Rapporteur spécial, M. Bengt Lindqvist (Suède), a été nommé par le Secrétaire général en mars 1994. Son mandat arrive à expiration en 1997. Le groupe d'experts créé par six organisations non gouvernementales (ONG) concernées par la question de l'invalidité a été un élément essentiel de l'exercice de suivi dont il est question dans le rapport. Celui-ci couvre la totalité de l'exercice de suivi et contient des informations succinctes sur les activités entreprises par les institutions spécialisées des Nations Unies et les ONG dans le domaine de l'invalidité.

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Les Règles (adoptées en 1993) sont plus concises et concrètes sur le plan de la forme que le Programme d'action mondial concernant les handicapés (adopté en 1982). Elles traitent expressément de la question de la responsabilité des Etats Membres et prévoient un mécanisme de suivi indépendant et efficace. Le groupe d'experts (qui s'est réuni en février 1995 et en juin 1996) a estimé que les efforts déployés devraient porter essentiellement sur six domaines : législation, coordination des travaux, organisation de handicapés, accessibilité, éducation et emploi. La période de suivi devant prendre fin en 1997, le groupe a commencé à débattre des activités à entreprendre après cette date et a décidé de recommander à ses organisations de faire campagne pour que l'exercice de suivi soit prorogé. Il a également examiné comment faire appliquer les mesures concernant les handicapés dans le cadre du plan quinquennal relatif au suivi du Sommet mondial pour le développement social. Le Rapporteur spécial s'est pour sa part attaché à exploiter les possibilités qui s'offrent pour présenter les Règles. Il a notamment réalisé deux enquêtes sur l'application des Règles auprès des Etats Membres et des ONG nationales s'occupant de questions d'invalidité.

Dans ses conclusions et recommandations, le Rapporteur spécial estime qu'aucun pays n'a intégralement appliqué les Règles, bien qu'elles soient maintenant utilisées par les gouvernements et les ONG comme principes directeurs. Il estime donc essentiel de continuer à les faire connaître et de renforcer leur application aux niveaux national et international. Il faudrait, en outre, renforcer le rôle du Secrétariat en tant qu'organe de coordination pour l'application des Règles, mieux coordonner la coopération entre celui-ci et les institutions spécialisées et mettre en place un mécanisme interorganisations qui améliorerait la coordination et recenserait les domaines de coopération et d'action commune. Il faut de toute urgence renforcer les mesures en faveur des handicapés et les intégrer dans les activités de coopération technique, notamment dans celles du Programme des Nations Unies pour le développement, de la Banque mondiale et d'autres institutions financières. Il faudrait renforcer les services consultatifs et l'appui aux gouvernements pour que ceux-ci se fondent sur les Règles lorsqu'ils élaborent leurs politiques en matière d'invalidité, poursuivre et accroître les activités entreprises par différents organismes des Nations Unies dans le domaine des droits de l'homme et renforcer la coopération entre les organismes et les ONG qui s'occupent des handicapés.

Le droit à l'éducation étant un droit fondamental, il faut que tous les gouvernements offrent un enseignement approprié aux enfants et aux adultes qui ont des besoins particuliers et donner, par ailleurs, à l'UNESCO les moyens de soutenir plus fermement les gouvernements dans ce domaine. L'Organisation internationale du travail devrait prendre l'initiative d'aider les Etats Membres à élaborer des politiques et des stratégies visant à garantir l'égalité des chances dans l'emploi. Il faut que les gouvernements continuent à prendre toutes sortes de mesures visant à favoriser l'accessibilité et

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encourager l'échange d'informations et la coopération au niveau international. Les gouvernements devraient, en outre, renforcer leur coopération et leur appui aux organisations de handicapés, tandis que les Nations Unies devraient aider les gouvernements à mettre en place leurs propres mécanismes de suivi et d'évaluation, en collaboration avec les organisations de handicapés. Le Rapporteur spécial estime qu'il faudrait, à l'avenir s'intéresser davantage aux besoins des femmes et des enfants qui sont traités de manière assez vague dans les Règles. Il souligne que la question importante du logement n'y est pas traitée et qu'il faudrait remédier à cette lacune.

Rapport du Secrétaire général sur l'année internationale de la famille (A/52/57)

Le rapport présente une analyse des dispositions relatives à la famille adoptées par les conférences mondiales des années '90 --Sommet mondial pour les enfants (New York, 1990), Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (Rio de Janeiro, 1992), Conférence mondiale sur les droits de l'homme (Vienne, 1993), Conférence internationale sur la population et le développement (Le Caire, 1994), Sommet mondial pour le développement social (Copenhague, 1995), quatrième Conférence mondiale sur les femmes (Beijing, 1995), Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II) (Istanbul, 1996). Il décrit les activités de suivi de l'Année internationale de la famille (1994) et présente des propositions précises de suivi par le Secrétariat.

Les conférences abordent les questions relatives à la famille en partant du principe que celle-ci est la cellule de base de la société et la clef de voûte du développement durable. Elles renforcent la corrélation entre bien- être familial et développement durable, notamment en encourageant la mise en oeuvre de mesures visant à intégrer une approche fondée sur la famille dans les stratégies de développement et en reconnaissant que celle-ci doit bénéficier d'une protection et d'un appui aussi complets que possible. Les instruments relatifs aux droits de l'homme sont perçus comme des lignes directrices précieuses pour améliorer la législation relative à la famille, accroître ou renforcer les politiques familiales, créer des institutions ou élaborer des mesures administratives de soutien aux familles. Toutes les conférences reconnaissent unanimement la nécessiter de renforcer la famille et proposent des mesures de soutien et des programmes visant à les protéger. Parmi les autres thèmes prioritaires à cet égard, figurent la protection des enfants, la promotion de la femme et l'élimination de la pauvreté.

Plusieurs gouvernements ont institué des dispositifs spéciaux pour promouvoir une action nationale efficace. Différentes actions ont également été entreprises au niveau régional, en Afrique, Asie, Europe, tandis qu'au niveau international, les organismes et institutions des Nations Unies ont accordé une attention particulière à la famille dans leurs diverses activités. Le secteur non gouvernemental a continué à jouer un rôle de partenaire, en poursuivant ses activités de promotion des principes et des objectifs de

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l'Année internationale de la famille. Les activités relatives au suivi de l'Année ont été incorporées au programme de travail de la Division des politiques sociales et du développement social du Département de la coordination des politiques et du développement durable. Le fonds de contributions volontaires pour l'Année internationale de la famille a été rebaptisé Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour les activités en faveur de la famille. Une aide continue, par ailleurs, d'être offerte aux activités et aux projets qui bénéficient directement à la famille, notamment dans les pays en développement et dans les pays les moins avancés. A la fin de 1996, les ressources du Fonds étaient estimées à quelque 360.000 dollars.

La Division des politiques sociales et du développement social s'est attachée à placer la défense de la famille au premier rang des priorités sociales. Elle continuera d'oeuvrer en faveur du renforcement de la coopération internationale dans le domaine de la famille et s'attachera notamment à aider à incorporer les questions familiales au programme de travail multiannuel pour 1997-2000 de la Commission du développement social, à élaborer des directives sur les moyens de renforcer les éléments des politiques et des programmes qui sont axés sur la famille, à établir en 1999 un rapport mondial sur la famille et à mobiliser des ressources en vue d'appuyer ces initiatives.

Rapport du Secrétaire général sur la mise en oeuvre du Programme d'action mondial pour la jeunesse d'ici à l'an 2000 et au-delà (A/52/60)

Le rapport présente une évaluation des programmes établis à la suite de l'Année internationale de la jeunesse (1985) ainsi que les progrès réalisés dans la mise en oeuvre du Programme d'action mondial pour la jeunesse d'ici à l'an 2000 et au-delà. Il est fondé sur les réponses à un questionnaire qui avait été envoyé aux Etats Membres, aux organes et institutions des Nations Unies et aux organisations intergouvernementales et non gouvernementales s'occupant des questions relatives aux jeunes, ainsi que sur les déclarations des représentants lors de la 50ième session de l'Assemblée générale.

Le Programme d'action mondial pour la jeunesse demandait aux gouvernements d'adopter une politique nationale intégrée en faveur de la jeunesse, de désigner un mécanisme de coordination des questions relatives aux jeunes et de mettre en oeuvre un programme d'action en faveur de la jeunesse. Il préconisait, en outre, de mieux tenir compte des questions relatives aux jeunes dans les activités de développement. La plupart de ces mesures ont été appliquées par les gouvernements depuis l'Année internationale de la jeunesse en 1985, constate le rapport qui donne un aperçu des politiques et programmes d'action nationaux adoptés dans divers pays, ainsi qu'aux niveaux régional et mondial.

Le Forum mondial de la jeunesse du système des Nations Unies dont l'objectif était de promouvoir l'application du Programme d'action mondial pour la jeunesse à l'horizon 2000 et au-delà, a adopté une série de

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recommandations pour une action commune dans le domaine de la jeunesse. Ces recommandations ont été élaborées par 12 groupes de travail autour des thèmes prioritaires suivants : Jeunesse, éducation et loisirs; Jeunesse et emploi; Jeunesse, santé et population; Jeunesse, faim et pauvreté; Jeunesse, environnement et développement durable; Jeunesse et établissements humains; Jeunesse et abus des drogues; Délinquance juvénile et justice pénale; Jeunesse, tolérance, racisme et xénophobie; Filles et jeunes femmes; Participation des jeunes et droits des jeunes; Jeunesse et communication.

Au niveau national, le rapport relève au moins six grands obstacles à une application efficace du Programme d'action par les gouvernements : volonté politique insuffisante de considérer à la fois les problèmes et les potentiels de la jeunesse sur une base intersectorielle; absence d'une politique nationale intégrée de la jeunesse; possibilités insuffisantes de formation du personnel des ministères et départements concernés par les problèmes de la jeunesse; faiblesse de l'appui financier à l'exécution de ces politiques; problèmes liés à la définition de la jeunesse et de ses sous-groupes ainsi que de leurs divers besoins; absence d'études systématiques au niveau national de la situation de la jeunesse. Au niveau régional, le rapport constate un manque de coordination des activités, surtout pour promouvoir le Programme d'action dans chaque région. Un programme d'ensemble a fait défaut au niveau gouvernemental, mais il n'a pas moins fait défaut aux niveaux non gouvernemental et intergouvernemental. En outre, les activités opérationnelles des Nations Unies concernant la jeunesse n'ont pas reflété directement les normes mondiales adoptées à son sujet par l'Assemblée générale, et les débats menés au niveau mondial n'ont pas porté sur ces activités.

Partant de ces constatations, le rapport émet une série de recommandations aux niveaux national, régional et mondial, suggérant notamment la tenue, à tous les niveaux, de réunions rassemblant des représentants des différentes instances concernées par les problèmes de la jeunesse, la coordination et le suivi périodique des politiques en faveur de la jeunesse, ainsi que la promotion et la mise en oeuvre du Programme d'action mondial.

Le rapport contient en annexe l'état d'avancement de la réalisation du Programme d'action mondial pour la jeunesse d'ici à l'an 2000 et au-delà, au 31 décembre 1996.

Rapport d'activité du Secrétaire général et du Directeur général de l'UNESCO sur les actions menées pour réaliser les objectifs de l'éducation pour tous (A/52/183)

Le rapport évalue les progrès réalisés depuis la Conférence mondiale sur l'éducation pour tous qui s'est tenue à Jomtien (Thaïlande) en 1990, ainsi que les lacunes, difficultés persistantes et problèmes nouveaux. En annexe du rapport figurent les conclusions et recommandations adoptées à l'issue de la

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réunion que le Forum international consultatif sur l'éducation pour tous a tenue du 16 au 19 juin 1996 à Amman (Jordanie) pour faire le point au milieu de la décennie.

Le nombre d'adultes alphabétisés n'a cessé d'augmenter dans le monde depuis 1990. En 1995, 77 % des individus de plus de 15 ans savaient lire et écrire. La proportion de femmes dans ce groupe a légèrement augmenté, passant de 68,7 % en 1990 à 71,2 % en 1995. On dénombrait toutefois 4 millions de femmes de plus, parmi les quelque 885 millions d'adultes analphabètes, soit près de deux fois plus de femmes analphabètes que d'hommes.

Parmi les éléments encourageants, le rapport mentionne notamment l'avancée de l'enseignement primaire et la plus grande priorité accordée par les pays en développement à la généralisation et l'amélioration de l'instruction de base. Toutefois, les progrès ont été extrêmement lents en ce qui concerne l'égalité entre les sexes en matière d'éducation. On accorde, en outre, relativement peu d'attention et de moyens matériels aux programmes d'alphabétisation hors cadre scolaire et aux programmes d'éducation des adolescents et des adultes.

La Réaffirmation d'Amman, adoptée par le Forum international consultatif sur l'éducation pour tous lors de sa réunion de la mi-décennie, rappelle que l'émancipation de la personne passe par l'éducation. Celle-ci est la clef qui permet d'établir et de renforcer la démocratie. Elle ouvre la voie d'un développement durable à visage humain et d'une paix fondée sur la tolérance et la justice sociale.

Rapport du Secrétaire général sur le cadre opérationnel de l'Année internationale des personnes âgées, 1999 (A/52/328)

Le rapport rend compte des préparatifs entrepris par les Etats Membres, les organes et organismes des Nations Unies et les organisations non gouvernementales (ONG) pour la célébration de l'"Année internationale des personnes âgées : vers une société pour tous les âges" en 1999. Il présente pour l'Année et au-delà, un cadre opérationnel qui complète le cadre conceptuel déjà défini. La section II rend compte des principaux acteurs et de leurs activités respectives. La section III propose une structure pour organiser des activités dans quatre domaines : sensibilisation au thème "Une société pour tous les âges"; l'après 1999; mobilisation des acteurs non traditionnels; amélioration des réseaux, notamment pour la recherche et l'échange d'informations. En annexe figure une liste d'idées d'activités nationales pour aider les pays à se préparer pour 1999.

L'Année internationale des personnes âgées sera lancée le 1er octobre 1998 à l'occasion de la Journée internationale des personnes âgées. L'Assemblée générale consacrera quatre sessions plénières de sa 54ième session au suivi de l'Année. En août 1997, 50 centres de coordination nationaux avaient déjà été établis et diverses entités régionales avaient déjà pris des

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initiatives également. Au sein du système des Nations Unies, le Programme d'activités de l'Année a été lancé en août 1997, lors d'une réunion interinstitutions. Cinq réseaux mondiaux d'ONG soutiennent les préparatifs de l'Année, dont deux --Coalition 99 et Creative Connections-- ont été spécialement créés à cette occasion. Au cours des prochains mois, le programme des Nations Unies sur le vieillissement se propose notamment d'établir un calendrier des manifestations de l'Année sur papier et sur Internet, de produire un dossier d'information, de créer une base de données sur les recherches, les politiques et les programmes, de publier une série de documents théoriques, et d'élaborer une "stratégie pour 2020".

Le cadre opérationnel est conçu pour faciliter l'intégration des activités prévues et les inscrire dans la durée. Parmi les facteurs qui peuvent influer sur la capacité d'une nation à garantir des revenus à sa population âgée, tout en assurant la croissance économique, le rapport mentionne notamment les possibilités offertes aux personnes de plus de 50 ans de continuer à travailler; les politiques démographiques qui tendraient à accroître le taux de natalité ou à augmenter la population adulte grâce à des mesures en faveur de l'immigration; les investissements à l'échelon international dans des pays à forte densité de jeunes, pour, à la fois créer des emplois et dégager des revenus pour les retraités; ainsi que voir dans quelle mesure les dépenses militaires peuvent être transposées en dépenses de "sécurité sociale".

Selon les projections actuelles, un tiers des habitants des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) auront plus de 60 ans en 2030, tandis que dans les pays en développement, le vieillissement de la population est fulgurant.

Pour atteindre les objectifs généraux des cadres opérationnel et conceptuel de l'Année, à savoir une société pour tous les âges, le rapport recommande que les travaux de recherche, les politiques et les programmes portent en particulier sur deux domaines liés à la situation des personnes âgées, à savoir : un vieillissement actif, c'est-à-dire la possibilité pour les personnes âgées de continuer à participer à la vie socio-économique et culturelle de leurs sociétés, et un régime approprié de soins pour les personnes âgées fragiles faisant intervenir des systèmes de soins familiaux, communautaires et institutionnels qui répartissent équitablement les tâches entre l'Etat, la communauté, la famille et le principal prestataire de soins. Il recommande à la communauté internationale d'experts, de praticiens et de décideurs de définir clairement des principes directeurs propres à favoriser l'épanouissement de l'individu tout au long de sa vie; les relations entre générations, compte tenu de l'évolution des structures familiales et sociales; et l'intégration du vieillissement dans les politiques gouvernementales. L'Assemblée générale devrait envisager l'adoption en 1999 d'un bref texte consensuel sur la société pour tous les âges pour mettre en relief les dimensions sociales du vieillissement des individus et de la population tout

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au long de la vie. Les gouvernements, les ONG, les fondations et le secteur privé devraient appuyer les efforts du Programme des Nations Unies sur le vieillissement, afin de susciter un débat, de toucher les protagonistes non traditionnels, notamment les jeunes, et de fournir des services de base pour l'échange d'informations et la coordination de la recherche. Enfin, toutes les parties concernées devraient accorder la priorité aux activités entreprises aux niveaux national et local, améliorer la collaboration régionale et étudier les possibilités de "jumelage" entre pays, villes et institutions pour des projets bien définis.

Rapport du Secrétaire général sur l'examen et l'évaluation du Programme d'action mondial concernant les personnes handicapées (A/52/351)

Le rapport fait le point des résultats de la troisième opération quinquennale d'examen et d'évaluation de l'application du Programme. Ce Programme a pour objectif de promouvoir des mesures propres à assurer la prévention de l'incapacité, la réadaptation et la poursuite des objectifs qui sont la participation pleine et entière des handicapés à la vie sociale et au développement, et l'égalité. L'examen et l'évaluation ont trois objectifs : examiner et évaluer l'évolution récente des politiques et programmes relatifs aux handicapés et les nouvelles questions qui se posent dans ce domaine; recueillir des données sur les initiatives des gouvernements, des organisations non gouvernementales et des organismes des Nations Unies depuis 1992 et examiner et évaluer leurs effets sur l'application du Programme; présenter des recommandations afin de poursuivre la mise en oeuvre du Programme d'action mondial d'ici à l'an 2000 et au-delà. Le rapport examine aussi les possibilités qui sont offertes pour améliorer l'élaboration des politiques et le suivi de l'application des programmes.

Dans ses conclusions, le rapport souligne l'importance croissante des groupes qui oeuvrent en faveur des handicapés, ainsi que la participation croissante des ONG et du secteur privé à la mise en oeuvre d'initiatives concrètes en faveur des handicapés. Les buts et objectifs du Programme sont, par ailleurs, largement repris dans les politiques des gouvernements ainsi que dans certains cadres de coopération par pays du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). L'incidence des déficiences et incapacités augmente substantiellement avec l'âge, d'où l'impact important et immédiat de cette tendance sur l'élaboration des politiques, souligne encore le rapport. Pendant la prochaine génération, le nombre de personnes souffrant de différentes déficiences ou incapacités leur vie durant augmentera sensiblement. Il est donc urgent d'examiner les moyens d'assurer l'accessibilité du milieu physique et des services à tous, afin que chacun puisse participer à la vie sociale et au développement dans l'égalité. Il faudra également, dès l'an 2000, mettre en place d'autres structures d'organisation et de prestation de services essentiels afin de promouvoir efficacement l'autonomisation et de répondre aux changements qui se produisent pendant les différentes étapes de la vie.

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Le rapport souligne, en outre, l'importance d'une cohérence dans la conception des politiques, d'une neutralité modale dans la formulation des divers moyens de mise en oeuvre, et centre donc ses recommandations sur deux séries de questions : les priorités à respecter dans les stratégies d'exécution et les allocations de ressources propres à renforcer les capacités requises pour continuer à appliquer le Programme d'action mondial. Pour être efficaces, les stratégies de mise en oeuvre du Programme d'action mondial doivent associer les questions touchant les handicapés aux variables du développement global et les inscrire dans le cadre général mis au point par l'ONU pour la défense des droits de l'homme. L'application du Programme d'action fait également ressortir trois domaines stratégiques dans lesquels l'exécution de mesures et les engagements de ressources devraient permettre d'améliorer les moyens de promouvoir ses buts et objectifs : données et statistiques sur l'incapacité, méthodes et procédures de planification en matière d'intégration, et renforcement des capacités et mise en place des institutions en vue de l'instauration d'une société pour tous. En ce qui concerne la mise au point de données et de statistiques, le rapport estime urgent que la Division de statistique intensifie ses travaux sur la version 2 de la base de données statistiques sur les incapacités. Il estime également urgent de développer l'information et la communication et de renforcer les capacités eu égard en particulier à l'égalisation des chances pour tous. Quant aux organismes des Nations Unies, ils devraient mettre en place des capacités tenant compte de la composante incapacité dans les secteurs économique et social. Outre une orientation et une formation spécialisées permettant aux personnels compétents de mieux aider et conseiller les gouvernements dans ce domaine, il est urgent de mettre au point des directives pratiques sur l'adoption d'approches de la planification, de la programmation et de l'évaluation favorisant l'intégration. Les gouvernements devraient s'attacher à renforcer leurs capacités d'analyse globale des situations et à définir les priorités qui permettraient d'améliorer la situation de chacun. Quant aux ONG, elles devraient s'efforcer de définir des stratégies de négociation permettant de promouvoir les intérêts de certains groupes sociaux dans le cadre général d'une société pour tous. Les campagnes d'information et de sensibilisation en ce qui concerne les représentants intéressés du secteur privé devraient être centrées sur des questions d'utilité sociale ainsi que sur le recouvrement des coûts liés aux initiatives prévues et menées pour promouvoir l'égalisation des chances.

Rapport du Secrétaire générale sur la coopération de l'Organisation des Nations Unies avec le Gouvernement portugais aux fins de l'organisation de la Conférence mondiale des ministres de la jeunesse (E/1997/103)

En adoptant le Programme d'action mondial pour la jeunesse à l'horizon 2000 et au-delà, l'Assemblée générale a invité les ministres de la jeunesse des pays d'Afrique, d'Asie, d'Europe, d'Amérique latine et des Caraïbes et d'Asie orientale, qui tiennen actuellement des conférences régionales et interrégionales, à intensifier leur coopération et à envisager de se réunir régulièrement au niveau international sous l'égide des Nations Unies. A sa

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trente-cinquième session, la Commission du développement social a notamment recommandé d'intensifier les efforts visant à intégrer les jeunes dans le monde du travail en leur offrant la possibilité d'acquérir une éducation de base suffisante et des qualifications professionnelles adéquates, et en axant la formation et l'expérience professionnelle sur leurs besoins spécifiques.

La Commission s'est félicitée de l'offre du Gouvernement portugais d'accueillir en août 1998, en coopération avec l'Organisation des Nations Unies, une conférence mondiale des ministres responsables de la jeunesse qui traiterait, entre autres questions, de l'emploi des jeunes.

Lettre datée du 10 juillet 1997, adressée au Secrétaire général par le Secrétaire d'Etat portugais à la jeunesse (E/1997/104)

Le Comité est également saisi d'une lettre datée du 10 juillet 1997, adressée au Secrétaire général par le Secrétaire d'Etat portugais à la jeunesse. Ce document contient en annexe les éléments pouvant figurer dans le projet de déclaration de Lisbonne sur les politiques et programmes en faveur de la jeunesse, dont l'adoption est prévue à la première session de la Conférence mondiale des ministres de la jeunesse que le Gouvernement portugais, en coopération avec l'Organisation des Nations Unies, organise à Lisbonne du 8 au 12 août 1998.

Déclarations liminaires

M. NITIN DESAI, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, mettant en parallèle les travaux de la Deuxième Commission et ceux de la Troisième, a expliqué le nouveau concept de la coopération aux fins du développement. Cette coopération ne peut être vue uniquement comme un ensemble de nations travaillant de concert pour gérer, à court terme, une situation économique. Elle doit comprendre désormais des domaines qui vont au-delà des relations économiques et souligner l'importance qu'il y a à ce que les relations entre Etats se fondent sur des notions telles que la solidarité. La persistance de l'inégalité sociale, du chômage, des conflits sociaux montrent à quel point les politiques traditionnelles manquent de dimension sociale. La question essentielle n'est pas de savoir comment les stratégies nationales peuvent prendre en compte les nécessités de durabilité, d'insertion et de justice sociales pour tous mais de définir de quelle manière, on peut promouvoir, au niveau international, les exigences sociales. Les conférences internationales des Nations Unies se sont précisément penchées sur ces questions.

Dans ce contexte, il convient de dégager une troisième voie qui doit viser à éviter à la fois le dirigisme et le laissez-faire dans la gestion de l'économie. Il faut, dans ce cadre, instaurer un système qui encourage un véritable partenariat entre l'Etat et le marché plutôt qu'un système où l'un domine l'autre. Il s'agit ici de promouvoir un changement structurel qui viserait l'intégration dans les politiques économiques des préoccupations de

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justice et d'intégration sociales. Dès lors, les questions des budgets nationaux se posent. S'il faut se féliciter aujourd'hui de l'accroissement de l'investissement privé, il faut souligner, sans équivoque, le caractère essentiel du budget public pour les domaines tels que la création d'emplois, la protection sociale ou encore la bonne gestion des affaires publiques. Les ressources publiques sont nécessaires tout comme les investissements étrangers.

Il faudra aborder les questions de l'interaction entre les Nations Unies et les institutions de Bretton Woods. Venant à la question de la réforme des Nations Unies, M. Nitin Desai a indiqué que le processus de fusion des trois anciens départements dans les domaines économique et social ne fait que commencer et prendra, en fait, effet lors du prochain exercice biennal. Le processus cherche à réunir toutes les entités engagées dans les travaux des Deuxième et Troisième Commissions de l'Assemblée générale. Il vise à resserrer les liens entre les activités d'analyse -assurées par la Division pertinente - et les activités législatives -assurées par les instances intergouvernementales - et les activités opérationnelles. L'objectif est de renforcer les capacités des Nations Unies à réagir aux nouveaux problèmes soulevés par les processus politiques.

M. JOHN LANGMORE, Directeur de la Division des politiques sociales et du développement social, Département des affaires économiques et sociales, présentant le rapport du Secrétaire général sur le cadre opérationnel de l'Année internationale des personnes âgées (1999) a déclaré que cette année devait être l'occasion de développer un plan d'action à long terme pour les prochaines décennies. En ce qui concerne le suivi de l'Année internationale de la famille, il a souligné l'importance de renforcer la sensibilisation aux questions relatives à la famille et de promouvoir la connaissance et la compréhension des problèmes affectant les familles et leurs membres. Il a rappelé que l'objectif principal du Programme d'action mondial concernant les personnes handicapées était de promouvoir des mesures efficaces de prévention des incapacités, de réhabilitation, ainsi que la réalisation des objectifs de "pleine participation" des personnes handicapées et de l'"égalité". Evoquant les mines antipersonnel, il a souligné le fait que les guerres et les conflits provoquaient une augmentation des handicaps et incapacités parmi les populations. Le coût de l'enlèvement d'une mine est 100 fois plus élevé que son placement, a-t-il déclaré, soulignant l'urgence de la situation. Dans de nombreux pays touchés, l'absence de services de prévention et de réhabilitation résulte en un nombre important de personnes souffrant d'incapacités. Par ailleurs, de nombreux enfants souffrent d'incapacités en raison de la pauvreté, la maladie, les catastrophes et les conflits. Abordant la question de la relation entre le vieillissement et l'augmentation des incapacités dans la population, il a rappelé que selon les projections

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actuelles, on prévoit un accroissement important tant en nombre qu'en pourcentage des personnes âgées dans toutes les régions. Lorsque l'âge augmente, les incapacités ont aussi tendance à augmenter. D'où la nécessité de prévoir des services et des soutiens financiers accessibles, durables et capables de répondre aux besoins de tous.

En ce qui concerne les jeunes, il a rappelé que la jeunesse comprenait différents sous-groupes, nécessitant des politiques continues et intersectorielles ainsi qu'une structure coordonnée pour toutes les organisations de jeunes et les sous-groupes dans le cadre des thèmes de l'Année internationale de la jeunesse : participation, développement et paix. Il a également souligné l'augmentation du nombre d'Etats qui ont mis en oeuvre des programmes d'action spécifiques en faveur de la jeunesse. Toutefois, a-t- il ajouté, sans la participation directe des organisations de jeunes tant gouvernementales que non gouvernementales, le Programme d'action restera lettre morte.

Déclarations

M. SAM OTUYELU (Nigéria) a estimé que les exigences du développement social nécessitent des ressources nouvelles et additionnelles. Il convient de voir comment l'action internationale combinée à une coopération des institutions financières, pourrait résoudre ce problème. La mise en oeuvre des recommandations de Copenhague dépend essentiellement de la capacité à mobiliser les fonds, a insisté le représentant en lançant un appel à la communauté internationale pour qu'elle mette un terme aux activités des spéculateurs qui déstabilisent les taux de change dans les pays en développement. A cet égard, il s'est félicité des décisions des institutions de Bretton Woods visant à stabiliser la situation financière de ces pays. Il est temps, a déclaré le représentant, d'établir un nouvel ordre social où tous seront protégés grâce à la coopération internationale. Le fossé entre riches et pauvres continue de se creuser et il est temps d'engager une réflexion en profondeur sur les moyens de remédier à cette situation.

M. JACK SPITZER (Etats-Unis) a déclaré que la création d'emplois permet aux travailleurs de profiter des avantages qui découlent de la croissance économique. Il a plaidé en faveur d'un accès égal à l'emploi pour tous, hommes, femmes et personnes handicapées. Un emploi digne peut diminuer les antagonismes sociaux et assurer la stabilité nécessaire à un développement efficace et durable. C'est pourquoi il faut coordonner étroitement nos efforts au niveau international dans ce domaine. En ce qui concerne les personnes âgées, il a souligné l'importance d'une société ouverte à tous les âges, à tous les citoyens, dans laquelle l'accès à l'éducation, aux soins de santé, à l'emploi sans discrimination permet à chacun d'avoir une vie active et épanouie. Les personnes âgées seront de plus en plus nombreuses et il faut promouvoir la prise de conscience quant au miracle de la longévité. Les

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Les Etats-Unis s'intéressent depuis longtemps aux personnes âgées et à leur valeur. Nous avons besoin de la force et des talents de tous les membres de notre société si nous voulons réussir le prochain millénaire, a-t-il déclaré.

Les Etats-Unis sont en faveur d'un accès élargi des organisations non gouvernementales à l'Assemblée générale, et au renforcement des contributions de la société civile aux travaux des organes des Nations Unies. Il faut s'assurer que les mécanismes dans le cadre desquels sont étudiées les questions relatives à la jeunesse, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille, soient efficaces, performants et bien focalisés. Trop souvent la priorité a été donnée aux questions économiques. Aujourd'hui la Troisième Commission nous donne l'occasion de mettre en oeuvre des programmes qui feront avancer le développement social, renforceront l'intégration sociale et fourniront des services de base pour tous. Ne perdons pas de vue cet objectif. Ne manquons pas d'assumer cette responsabilité importante, a conclu le représentant.

Mme MARTHA MORENO (Paraguay) s'exprimant au nom du Groupe de Rio, a réitéré l'importance particulière que le Groupe de Rio attache à la question du développement social et son attachement aux recommandations de Copenhague. Les pays du Groupe de Rio connaissent actuellement une situation de démocratie où le respect des libertés individuelles et l'Etat de droit sont la norme. C'est là une occasion historique pour analyser et résoudre les problèmes qui ont été la source de l'instabilité comme l'a reconnu la Déclaration de Copenhague. Dans ce cadre, les Etats du Groupe de Rio ont élevé au rang de priorité la lutte contre la pauvreté. Ainsi en 1996, les Chefs d'Etat et de Gouvernement ont réaffirmé leur détermination à travailler dans ce domaine par le biais de politiques conduisant à un développement économique durable. En 1997, les Chefs d'Etat et de Gouvernement ont réaffirmé leur conviction qu'un processus durable de développement économique et social est essentiel à la stabilité de la démocratie et à l'amélioration les conditions de vie des populations.

Les membres du Groupe de Rio ont également participé à la première Conférence régionale pour la mise en oeuvre des recommandations de Copenhague au cours de laquelle ils ont signé le Consensus de Sao Paulo qui figure dans le rapport du Secrétaire général. Ce texte appelle d'ailleurs à la tenue de réunions d'évaluation du Sommet social dans d'autres régions. En ce qui concerne les personnes âgées, le Groupe s'est fermement engagé à célébrer l'Année internationale des personnes âgées. Il espère pour ce qui est des jeunes, que les prochains rapports du Secrétaire général contiendront une description plus complète des politiques et programmes d'action nationaux. A cet égard, le Groupe de Rio examine les préparatifs de la Conférence mondiale des Ministres de la jeunesse en espérant que les résultats constitueront, pour Le Groupe de Rio réaffirme son engagement à la protection et à l'épanouissement de la famille.

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Mme MARJON VAN HOUTE (Pays-Bas) a rappelé que depuis 25 ans, un représentant de la jeunesse néerlandaise prenait chaque année la parole lors de l'Assemblée générale, ce qui est le cas de peu de représentants de jeunes. Des résolutions sur cette question ont été adoptées régulièrement, mais elles n'ont pas été suivies d'effet, alors qu'un des meilleurs moyens de faire participer les organisations de jeunes à la prise de décision au sein des Nations Unies est justement d'inclure des représentants des jeunes dans les conférences des Nations Unies. Les jeunes ont une contribution à apporter. Nombre d'entre eux ont une vision de ce que la société devrait être dans le futur. Ils s'intéressent aux décisions politiques et peuvent aussi y contribuer. Les politiques en faveur des jeunes devraient être décidées avec les jeunes.

Le Forum mondial de la jeunesse qui s'est tenu l'année dernière en Autriche a élaboré de nombreuses recommandations pertinentes dont l'une est la nomination d'un rapporteur spécial sur les droits des jeunes. Trop peu est fait pour donner suite aux initiatives importantes des forums, comme le Forum mondial de la jeunesse. Les résultats pourraient également servir de base aux travaux de la prochaine Conférence mondiale des Ministres de la jeunesse qui doit se tenir au Portugal en 1998, a suggéré la représentante, demandant que la Commission se penche sur la question. En ce qui concerne les interactions avec le secteur privé, elle a souligné le fait que davantage de sociétés prennent en compte la situation sociale des pays dans lesquels ellss opèrent et trouvent très utiles les programmes présentés par les organisations non gouvernementales. La représentante a mis l'accent sur le rôle des ONG de jeunes, notamment en ce qui concerne la recherche de solutions au problème du chômage des jeunes. Les ONG peuvent proposer des programmes concernant la création d'emplois et des projets à court terme. Un tel dialogue peut être mené à différents niveaux et les Nations Unies peuvent également y jouer un rôle. Une participation accrue des jeunes dans les activités du système des Nations Unies et dans le secteur privé serait, à mon avis, un bon départ pour l'an 2000, a-t-elle conclu.

Mme NAGAKO SUGIMORI (Japon) a indiqué que son Gouvernement est sur le point d'adopter son plan d'action national intitulé "Stratégies nationales pour le développement social pour l'an 2000 et au-delà". Formulé en fonction de la Déclaration et du Programme d'action de Copenhague, les stratégies se concentrent sur sept questions critiques telles que les opportunités durables d'emploi, la promotion de l'intégration sociale ou encore la promotion du développement humain et la création d'un environnement favorable à l'éducation. Les stratégies encouragent, en outre, un renforcement plus avant de la coopération bilatérale et multilatérale dans le domaine du développement social et souligne l'importance de la coopération et de la collaboration entre le Gouvernement, les ONG et autres membres de la société civile. En vertu de

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ces stratégies, un mécanisme sera créé pour contrôler, examiner et évaluer les progrès en vue d'assurer leur mise en oeuvre. La représentante a indiqué que la Commission sociale et économique pour l'Asie et le Pacifique a proclamé en 1992 la Décennie pour les personnes handicapées. En décembre 1995, le Gouvernement japonais a lancé son Plan d'action national qui a été formulé sur la base des Règles des Nations Unies pour l'égalisation des chances. Dans le domaine de la coopération technique, l'Agence internationale de coopération nationale a travaillé au développement des ressources humaines et à la création de schémas de formation dans les centres de réhabilitation des pays récipiendaires. L'Agence cherche également à impliquer les personnes handicapées dans la formulation et la mise en oeuvre des projets de développement. A cet égard, le Gouvernement est convaincu du rôle important que peuvent jouer les ONG. La représentante a soulevé, dans ce contexte, la question des mines antipersonnel en soulignant l'urgence qu'il y a à accélérer le déminage qui concerne plus de 100 millions de mines dispersées dans le monde. L'appui financier du Japon en la matière s'élève à près de 30 millions de dollars. Par ailleurs, l'Association pour l'aide aux réfugiés fournit une formation aux victimes des mines au Cambodge et il est encourageant de constater qu'au mois de janvier 1997, 191 personnes avaient achevé leur formation.

Mme MONICA MARTINEZ (Equateur) a déclaré que le Plan d'action national équatorien en faveur des jeunes visait à aider ceux-ci à faire face à leur avenir, en s'attaquant notamment au chômage, à la désaffection scolaire, à leur exclusion de la prise de décisions, à la délinquance et la toxicomanie. Elle a affirmé que son pays soutenait, en outre, fermement l'idée d'une société pour tous les âges. Nous apprécions l'apport des personnes âgées à la société. Le cadre opérationnel de l'Année internationale des personnes âgées permettra aux pays d'adopter des politiques efficaces pour répondre au vieillissement de leur population. En Equateur, les personnes handicapées représentent 13% de la population totale. Des lois ont récemment été adoptées visant à mettre fin à la discrimination à leur égard. L'Equateur défend, en outre, la famille comme la cellule de base de la société.

Mme EDITH CAMARANO (Colombie) a indiqué que s'il faut se féliciter des mesures législatives et de la mise en oeuvre de programmes pour améliorer la situation des personnes handicapées dans son pays, il faut toutefois regretter le caractère limité des ressources financières, en particulier dans le domaine de l'éducation. La Colombie propose, en conséquence, que la priorité soit accordée à l'allocation, par le système des Nations Unies, de ressources techniques et financières en appui aux programmes d'intégration en matière d'éducation. Souhaitant, par ailleurs, le partage d'expériences par le biais de réunions d'experts, la Colombie propose que l'année 2000 soit proclamée année internationale de l'intégration des personnes handicapées en matière d'éducation. En ce qui concerne le développement social, la Colombie revendique: la promotion du développement comme cadre du progrès social;

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l'accès aux nouvelles technologies; la réalisation de l'objectif 0,7% du PNB pour l'aide publique au développement; la réduction des dépenses militaires; le renforcement de la coopération internationale; et un plus grand engagement des institutions financières en faveur des politiques et programmes de développement social des pays en développement.

S'agissant des questions liées à la jeunesse, la Colombie s'efforce de consolider les mécanismes pour améliorer la qualité de vie des jeunes et encourager leur participation sur la scène économique. La Colombie a approuvé une Loi de la jeunesse qui ouvre aux jeunes la porte de l'économie, de la politique et de la culture. La Colombie estime qu'il convient d'ajouter aux dix thèmes relatifs à la jeunesse présentés dans la résolution 50/81, les thèmes de la paix et de la coexistence pour inverser la tendance actuelle de confrontation dans tous les domaines de la société. La famille, la représentante a indiqué que le Sommet régional de l'Amérique latine et des Caraïbes pour l'enfance doit se réunir du 1 au 3 mars 1998 à Cartagena sur le thème d'"Action en faveur des droits de l'enfant : Bilan et perspectives ".

Mme JULIA T. ALVAREZ (République dominicaine) a indiqué que la prochaine session de la Commission du développement social, qui doit se tenir au début de 1998, concentrera son débat sur la question de l'intégration sociale. De l'avis de la République dominicaine, la Commission doit y inclure le principe de l'interdépendance et le rôle que les individus doivent jouer dans une société intégrée, et ce, quel que soit leur âge, leur race, leur sexe, leur condition physique et mentale, leur langue ou leur religion. La République dominicaine est particulièrement intéressée par le concept du vieillissement productif et actif. Jusqu'ici, les efforts de la communauté internationale se sont fondés sur le modèle du bien-être considérant les personnes âgées comme vulnérables et dans le besoin en faisant fi de la contribution qu'elles apportent à la société. La passivité doit être remplacée par l'activité et le vieillissement productif. La dépendance comme modèle d'interaction entre les personnes âgées et le reste de la société doit être remplacée par l'interdépendance.

Les personnes âgées doivent être considérés comme une solution plutôt que comme un problème. Il faut leur donner le pouvoir de devenir les maîtres de leur destin économique voire les agents du changement. Les personnes âgées sont une ressource indispensable du développement. Tous les groupes sociaux, y compris celui des personnes âgées, doivent être traités en fonction de leurs droits et obligations. Il faut oeuvrer pour le vieillissement productif, encourager une vision de la société qui souligne l'interdépendance et faire en sorte que les médias témoignent de la contribution positive des personnes âgées à la société.

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M. CARLOS E. GARCIA GONZALEZ (El Salvador) a déclaré que son pays soutenait les différentes initiatives en faveur de la famille, des personnes âgées, des jeunes et des personnes handicapées. Le Salvador croit au renforcement des valeurs sociales, morales et spirituelles en vue d'une vie meilleure, a-t-il souligné. A cet égard, le Salvador apportera notamment son concours aux travaux de la session spéciale de l'Assemblée générale consacrée à la lutte contre les stupéfiants. Pour le Salvador, la promotion de la femme est aussi une question essentielle. Des politiques visant à l'épanouissement de la femme tout en respectant ses sensibilités ont été mises en place. Des centres visant à protéger leurs droits ont été créés. Nous avons pris un engagement fondamental face à la famille, a-t-il assuré.

Mme YAMINA BENNANI (Maroc) a déclaré que deux ans après le Sommet de Copenhague, il est temps de passer aux actes par une mobilisation importante des ressources à la mesure des objectifs définis par le Sommet. Le Maroc est convaincu que la création d'un environnement propice au développement social doit être fondé sur la promotion des droits de l'homme, des femmes et des enfants, la non-discrimination, l'égalité des chances, la justice sociale et le respect de la diversité. Tout en viellant au maintien des équilibres macro-économiques fondamentaux, le Maroc a élaboré pour les cinq prochaines années un plan national d'ajustement social visant notamment le monde rural au niveau des infrastructures de base : santé, éducation, électrification, eau potable, assainissement et logement. Pour la mise en oeuvre de cette stratégie, le Maroc a lancé un programme qui comportent notamment l'alphabétisation des femmes, la scolarisation, en particulier des filles en milieu rural, l'amélioration des résultats en matière de mortalité maternelle, la promotion et l'intégration de la femme dans le développement.

En ce qui concerne la jeunesse, le Maroc a institué un Conseil national de la jeunesse et de l'avenir qui a pour mission de créer les conditions favorables à l'insertion effective de la jeunesse dans le tissu social, économique et socio-culturel national. Le Maroc a donc mis en place un certain nombre de politiques et d'actions multisectorielles pour inciter les jeunes à créer leurs entreprises par l'adoption d'un système de facilité de crédits de "Jeunes promoteurs" grâce à un fonds subventionné par le budget public. Conscient que la micro-entreprise constitue un instrument de lutte contre la pauvreté, le Maroc a mis en place un projet de loi servant de cadre légal et de cadre incitatif pour garantir la continuité de ce nouveau service. En outre, des politiques ont été conçues pour inciter à la création d'entreprises artisanales et de revalorisation du secteur primaire.

M. HIROFUMI ANDO, Directeur exécutif adjoint du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a indiqué qu'à l'approche du prochain millénaire, environ 17,5 % de la population mondiale en l'an 2000, aura entre 15 et 24 ans. Plus de 85 % de ces jeunes vivent dans les pays en développement, tous avec des problèmes spécifiques et des besoins qui requièrent notre attention. Soulignant l'urgence de la situation, il a rappelé que 15 millions

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d'adolescentes mettent des enfants au monde chaque année, ce qui représente plus de 10 % des naissances mondiales. Un adolescent sur 20 contracte chaque année une maladie sexuellement transmissible. La moitié des cas de séropositivité touche des jeunes de moins de 25 ans, tandis que quelque 20 % des adolescents sont analphabètes dans les pays en développement. Cette situation inquiétante trouve son origine dans des facteurs à la fois biologiques et socio-économiques, incluant l'immaturité physique, la pauvreté, le manque d'éducation et de soins de santé, dont les soins et l'information en matière de planning familial. Ajoutons à cela des facteurs tels que des pratiques traditionnelles, ainsi que des valeurs et structures des sociétés qui aggravent souvent la situation des jeunes, et en particulier des femmes, compromettant leur situation sociale future et leurs opportunités économiques.

C'est pourquoi, a souligné M. Ando, il est important que les Nations Unies facilitent la participation des jeunes dans ses activités. Le Programme mondial d'action pour la jeunesse d'ici à l'an 2000 et au-delà avait appelé le FNUAP et les autres organisations des Nations Unies à accorder une haute priorité à la santé génésique des adolescents. C'est ce qu'a fait le FNUAP en mettant dans pratiquement dans tous ses programmes, un accent sur les adolescents.

Dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme d'action mondial pour la jeunesse, le FNUAP a participé activement au Forum mondial de la jeunesse en Autriche. Il se félicite de l'initiative du Portugal d'accueillir la Conférence mondiale des Ministres de la jeunesse qui offrira la possibilité de discuter de la meilleure façon de mettre en oeuvre le Programme mondial d'action pour la jeunesse. Le personnel du FNUAP est déjà en contact avec les organisateurs de la Conférence afin de partager notre expérience et contribuer aux préparatifs de cette conférence, a-t-il conclu.

Mme NINA SIBAL, Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a indiqué qu'aujourd'hui, dans le groupe des enfants âgés de 6 à 11 ans, 4 enfants sur 5 sont scolarisés. Le nombre absolu d'enfants non scolarisés dans cette catégorie d'âge a diminué de près de 20 millions depuis 1990. Toutefois, dans cette catégorie près de 110 millions d'enfants n'ont toujours pas accès à l'école. Par ailleurs, le nombre absolu de la population analphabète se maintient à 885 millions et le fossé entre les femmes et les hommes est demeuré le même. L'éducation et les activités d'éveil de la petite enfance constitue une autre source de préoccupation. Il semble en effet que rares sont les gouvernements du monde en développement qui ont défini des politiques nationales et alloué des fonds à la promotion en la matière. La représentante a poursuivi en soulignant qu'une importante évaluation des progrès en matière d'éducation pour tous sera lancée en 1998 qui permettra aux Etats Membres de redéfinir les objectifs en la matière.

En ce qui concerne la jeunesse, l'UNESCO a participé activement à la coordination des efforts liés aux politiques de la jeunesse dans le monde

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et ce, en coopération étroite avec l'unité de la jeunesse des Nations Unies. L'UNESCO a également pris une part active au Forum mondial sur la jeunesse de Vienne qui s'est tenu l'an dernier, intervenant en particulier, dans les domaines de l'éducation, de la communication et des loisirs. L'UNESCO prend également part au processus préparatoire de la Première Conférence mondiale des Ministres de la jeunesse qui se tiendra à Lisbonne l'année prochaine.

Attirant l'attention sur les recommandations de la cinquième Conférence internationale sur l'éducation permanente organisée par l'UNESCO à Hambourg au mois de juillet dernier, la représentante a souligné que l'objectif de la Conférence était de mettre l'accent sur l'importance de l'éducation des adultes, et de promouvoir la coopération internationale en la matière. La nécessité de reconnaître le potentiel des femmes a été soulignée à Hambourg où il a été dit que des méthodologies appropriées sont nécessaires à la prise en compte de leurs principales préoccupations. De même, les personnes handicapées ont été reconnues comme des acteurs essentiels et leur besoins spécifiques en matière d'éducation ont été au centre des préoccupations. Les recommandations d'Hambourg incluent notamment la création d'un mécanisme permettant d'évaluer le degré d'éducation des adultes et le lancement d'une semaine des Nations Unies pour les élèves adultes. L'UNESCO et la communauté internationale ont également été invitées à lancer au début de l'année 1998, une Décennie Paolo Freire sur l'alphabétisation pour tous.

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