AG/695

LES DELEGATIONS AFRICAINES A L'ASSEMBLEE GENERALE RESTENT PREOCCUPEES PAR LES CONFLITS QUI AFFLIGENT LEUR CONTINENT

6 octobre 1997


Communiqué de Presse
AG/695


LES DELEGATIONS AFRICAINES A L'ASSEMBLEE GENERALE RESTENT PREOCCUPEES PAR LES CONFLITS QUI AFFLIGENT LEUR CONTINENT

19971006 Le rôle des petits Etats dans la réforme des Nations Unies est souvent reaffirmé

L'Assemblée générale a poursuivi cet après-midi son débat général sous la présidence de M. Hennadiy Udovenko (Ukraine) en entendant l'allocution de M. Fernando Delfim Da Silva, Ministre des affaires étrangères et de la coopération de la Guinée-Bissau, qui a soutenu les propositions de réforme du Secrétaire général. Il a salué les progrès réalisés en vue du rétablissement de la paix en Angola et a évoqué la situation dans plusieurs pays africains notamment en Sierra Leone et au Libéria. Il a regretté la persistance intolérable de la pauvreté dans le monde, et surtout en Afrique et a préconisé un allégement de la dette de son pays.

M. Errol Glenn Snijders, Ministre des affaires étrangères du Suriname, a souhaité que l'on intègre davantage les petits Etats en développement au commerce mondial. Le Suriname a décidé conjointement avec le Guyana, le Brésil, la France et le Venezuela, d'accueillir en 1998 une conférence internationale afin de définir les stratégies et les mesures à prendre contre l'usage et le trafic illicites des stupéfiants.

M. Lyonpo Dawa Tsering, Ministre des affaires étrangères du Bhoutan, a souligné l'importance du processus de réforme de l'ONU pour les petits Etats en développement qui dépendent fortement des Nations Unies pour leur développement économique et social. Il a soutenu pleinement la position du Mouvement des pays non alignés concernant la réforme du Conseil de sécurité. M. Tsering a estimé que la candidature de l'Inde méritait un examen attentif du fait de son importance démographique et de son fort potentiel économique.

De son côté, M. Mompati S. Merafhe, Ministre des affaires étrangères du Botswana, a accueilli avec satisfaction l'initiative de réforme du Secrétaire général qui devra être débattue par l'Assemblée générale et se traduire par des résultats concrets avant la 53ème session au risque de mettre en cause la crédibilité de l'Organisation. Le Ministre a invité la communauté internationale à contribuer à la reconstruction de la République démocratique du Congo et suivre de très près la situation en Angola.

(à suivre - 1a)

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Pour sa part, le Ministre des affaires étrangères, des affaires juridiques et des collectivités locales de la Grenade, M. Raphael Fletcher a formé le voeux que le processus de réforme en cours ait pour résultat le renforcement de la viabilité économique des petits Etats insulaires en développement. M. Fletcher a plaidé en faveur de l'instauration d'un "Nouvel ordre mondial humain".

En fin de séance, les représentants de la Pologne, du Burundi et de la République-Unie de Tanzanie ont exercé leur droit de réponse.

Au cours de sa prochaine séance, qui aura lieu demain, mardi 7 octobre 1997, à 10 heures, l'Assemblée générale devrait entendre les déclarations des délégations de l'Ouzbékistan, de la République centrafricaine, des Seychelles, de la Guinée équatoriale, du Kirghizistan et du Vanuatu.

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M. FERNANDO DELFIM DA SILVA, Ministre des affaires étrangères et de la coopération de la Guinée-Bissau, a déclaré que son gouvernement croit en la capacité de l'Organisation et des Etats Membres à définir de nouvelles politiques et à trouver des structures adéquates pour faire face aux nouveaux défis posés par les problèmes internationaux. La Guinée-Bissau salue les initiatives importantes de réforme prises par le Secrétaire général et estime qu'elles doivent être appuyées par les Etats Membres. Conformément à la Déclaration faite par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) à Harare, la Guinée-Bissau est d'avis que l'Afrique devrait occuper deux sièges permanents au Conseil de sécurité, investis des mêmes privilèges que les autres membres actuels. Dans le même ordre d'idées, les candidatures du Japon, de l'Allemagne et du Brésil en qualité de membres permanents du Conseil de sécurité méritent toute l'attention nécessaire, sans préjudice des autres propositions.

Le Ministre, abordant la situation en Angola, a salué les progrès réalisés en vue du rétablissement de la paix et de la réconciliation nationale et a encouragé l'UNITA à faire les efforts nécessaires visant à finaliser les tâches découlant du Protocole de Lusaka. Il a estimé qu'il faut privilégier le dialogue dans la recherche de solutions aux problèmes qui affectent le Burundi, la République du Congo, la République centrafricaine et la Somalie. Le Ministre a invité l'ONU et notamment le Conseil de sécurité à soutenir les efforts de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'OUA en vue de rétablir le gouvernement démocratiquement élu en Sierra Leone. Il s'est réjoui de la tenue d'élections libres et justes et du retour à la paix au Libéria, exhortant la communauté internationale à y poursuivre son aide. Evoquant la question du Sahara occidental, le Ministre s'est félicité de l'Accord récent conclu entre les différentes parties et a espéré que cette entente nouvelle contribuera à une solution définitive de la question grâce à la tenue d'un référendum pour l'autodétermination. Le Ministre a encouragé les parties concernées à rechercher, par voie de négociation, une solution juste à la question des sanctions appliquées à l'encontre de la Jamahiriya arabe libyenne depuis 1992.

Le Ministre a rappelé l'importance particulière que son gouvernement attache aux organismes régionaux en matière de prévention et de résolution des conflits. Aussi, a-t-il estimé que toute approche visant à renforcer la capacité des pays africains dans ces domaines doit être appuyée. Il a accueilli à cet égard avec intérêt l'initiative conjointe lancé par les Etats- Unis, la France et le Royaume-Uni, sous l'égide de l'OUA.

Pour M. da Silva, la persistance intolérable de la pauvreté dans le monde, particulièrement en Afrique, requiert une mobilisation constante de la communauté internationale et exige, dans le cadre des institutions internationales, la définition de politiques cohérentes pour faire face aux grands problèmes du développement. Les initiatives du Club de Paris, de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international en faveur de l'allégement

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de la dette, dont certains pays africains ont bénéficié, répondent aux préoccupations de la Guinée-Bissau qui espère pouvoir bientôt bénéficier de ces mesures. L'utilisation rationnelle des ressources naturelles et la protection de l'environnement constituent une responsabilité qui incombe à des degrés différents à toute l'humanité. C'est pourquoi, la Guinée-Bissau a défini avec ses partenaires une stratégie de développement durable, respectueuse des équilibres écologiques. Le résultat peu satisfaisant que l'évaluation de la mise en oeuvre a révélé lors du Sommet Rio+5 est une preuve évidente que la communauté internationale doit s'engager davantage dans la définition de politiques convergentes pour la protection de l'environnement.

M. LYONPO DAWA TSERING, Ministre des affaires étrangères du Bhoutan, a rappelé que pour beaucoup de petits états en développement, les Nations Unies restaient l'organisation garante de la protection et l'expression de leur souveraineté. En outre, beaucoup d'entre eux dépendent fortement de l'Organisation pour leur développement économique et social. En conséquence, toute réforme de l'ONU doit prendre en considération les aspirations et les besoins de la majorité de ses membres, à savoir les petits Etats en développement, afin de protéger leur indépendance politique et soutenir leur développement économique et social.

M. Tsering a estimé que les longs débats à l'Assemblée aussi bien que dans les commissions vont bien souvent au-delà des capacités des petits états; c'est pourquoi il a accueilli favorablement la proposition visant à traiter les questions par thèmes. L'instauration d'un groupe de développement permettant une meilleur coordination entre les trois institutions clefs de l'ONU en matière de développement, le PNUD, l'UNICEF et l'UNFPA, est d'un intérêt tout particulier pour la plupart des petits Etats qui bénéficient de leurs programmes. M. Tsering a formé le voeu qu'avec une meilleure coordination et une amélioration de leurs activités sur le terrain, le soutien financier de la communauté internationale sera plus efficace. Tous les efforts de réforme et de revitalisation des Nations Unies seraient toutefois vains sans une bonne assiette financière, a déclaré M. Tsering qui a insisté sur la nécessité pour les Etats Membres de s'acquitter de leurs contributions mais également de conclure rapidement les négociations pour un meilleur barême des quotes-parts.

Le Bhoutan soutient, a-t-il déclaré, la position du Mouvement des pays non alignés concernant la réforme du Conseil de sécurité dans le sens d'une augmentation du nombre des membres permanents incluant des pays développés comme des pays en développement, ainsi que du nombre des sièges non permanents. M. Tsering a estimé que le Japon, en tant que puissance économique et politique de premier plan est qualifié pour avoir un siège permanent et que le cas de l'Inde mérite un examen attentif du fait de son importance démographique et de son fort potentiel économique.

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Le Bhoutan souhaite que la réforme et la rénovation des Nations Unies soient accomplies dans les deux années à venir afin qu'au cours de la "session du millénaire", on puisse se consacrer à la vision et aux aspirations de l'humanité pour le XXIème siècle.

M. ERROL GLENN SNIJDERS, Ministre des affaires étrangères du Suriname, a indiqué que son pays a misé, pour la relance de son économie, sur le renforcement de ses capacités de production et d'exportation. Le Suriname a fait de la lutte contre la pauvreté et l'injustice sociale la priorité de sa politique et accorde une importance particulière au renforcement de sa production nationale, de sa compétitivité sur les marchés étrangers, en particulier pour les produits agricoles et manufacturiers et de ses résultats à l'exportation. Toutefois, a poursuivi le Ministre, si nous souhaitons éviter l'écueil d'une marginalisation accrue de certains acteurs dans l'économie mondiale, il importe de faire jouer aux petits Etats des Caraïbes, aux économies fragiles et vulnérables, le rôle qui leur revient. A cet égard, le Suriname se félicite de l'adoption de la Déclaration de principes en mai dernier, à l'issue du Sommet Caricom/Etats-Unis qui s'est tenu à la Barbade. Grâce aux propositions formulées dans ce texte, des arrangements transitoires ont pu être décidés dans le contexte de la libéralisation du commerce international et de l'intégration économique.

Abordant la question du trafic illicite des drogues, M. Snijders a souligné que bien que n'étant pas un pays producteur de drogues, le Suriname est utilisé comme terrain de transit par les trafiquants de tous bords. Déterminé à donner la preuve de son engagement en faveur de l'élimination de ce fléau, le Suriname a décidé, conjointement avec le Guyana, le Brésil, la France et le Venezuela, d'accueillir en 1998 une conférence internationale permettant de définir les stratégies et les mesures à prendre contre l'usage et le trafic illicites des stupéfiants.

Pour ce qui est du suivi de la Conférence de Rio, le Ministre a rappelé que seuls quatre Etats développés ont honoré les engagements qu'ils avaient pris en 1992, en particulier ceux qui ont trait à l'allocation de 0,7% de leur PNB à l'aide publique au développement (APD). Rappelant que l'APD est et demeure, pour les pays en développement, la principale source de financement de leur développement et qu'elle ne peut être remplacée par des financements privés, le Ministre a exhorté les donateurs à intensifier leurs efforts afin d'honorer les engagements conclus et à inverser la tendance à laquelle on assiste actuellement.

Pour ce qui est de la réforme du Conseil de sécurité, le Ministre a estimé que les pays d'Amérique latine et des Caraïbes devraient faire partie des Etats siégeant dans un Conseil élargi. Une réforme discriminatoire à l'égard des pays en développement ne serait pas une bonne réforme, a-t-il dit.

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M. MOMPATI MERAFHE (Botswana) a déclaré que le système des Nations Unies doit être rénové afin de le débarrasser des blocages administratifs, extirper la corruption et les autres dérives et d'éliminer les doubles emplois de ses organes, institutions, programmes, fonds et bureaux. Il a accueilli avec bienveillance la récente initiative de réforme du Secrétaire général comme étant une bonne base de discussions. Cependant, une fois que les éléments de la réforme ont été acceptés par la majorité des délégations et qu'un consensus a été réalisé, il faudra les mettre immédiatement en oeuvre, a-t-il déclaré. De nombreuses propositions sont révolutionnaires et devraient changer de façon positive la manière dont l'ONU fonctionne. Mais la réforme ne peut pas et ne doit pas être un moyen de priver les Etats Membres, en particulier les pays en développement, des ressources matérielles nécessaires à la satisfaction de leurs besoins. Il a déclaré que l'engagement des Etats Membres, leur sérieux et leur sincérité serait gravement mis en doute si au début de la cinquante- troisième session, l'Assemblée n'avait pas mis en oeuvre certaines propositions de réformes contenues dans l'ensemble des réformes du Secrétaire général.

Le représentant a rappelé que le Botswana avait été membre du Conseil de sécurité jusqu'à l'année dernière. La composition du Conseil de sécurité, ainsi que ses méthodes de travail et ses procédures doivent aussi être réformées afin que toutes les régions du monde soient équitablement représentées. Pour remédier à la santé financière très préoccupante de l'Organisation, il est impératif que tous les Etats Membres remplissent leurs obligations financières entièrement, à temps et sans condition, a-t-il estimé.

Abordant la question des conflits dans le monde, il s'est félicité de la fin des hostilités au Libéria. Pour sa part, le peuple de la République démocratique du Congo a besoin de compréhension de la communauté internationale pour reconstruire son pays. De plus, les Nations Unies devraient suivre la situation en Angola de très près pour s'assurer que les lents progrès réalisés grâce au processus de Lusaka ne débouchent pas sur un renversement de situation. Le représentant a qualifié de particulièrement préoccupante la situation qui prévaut en Sierra Leone car le renversement d'un gouvernement élu démocratiquement il y a cinq mois a fait perdre les gains politiques laborieusement acquis dans ce pays. A cet égard, il a approuvé l'attitude de la communauté internationale qui a fait clairement comprendre qu'elle ne tolèrerait plus de dictature militaire. Le rejet et l'isolement de la junte militaire en Sierra Leone devrait servir d'avertissement aux aspirants militaires à la dictature.

Le représentant a noté que dans un grand nombre de pays, surtout en Afrique, les populations vivent encore dans des conditions précaires et ne peuvent parfois pas satisfaire leurs besoins alimentaires. Il a regretté que l'assistance multilatérale décline rapidement, alors que la pauvreté augmente dans les pays en développement. La communauté internationale doit faire des efforts conjoints pour soutenir les programmes de développement de ces pays, a-t-il conclu.

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M. RAPHAEL FLETCHER, Ministre des affaires étrangères de la Grenade, a émis le souhait que le processus de réforme en cours aura, entre autres, pour résultat le renforcement de la viabilité économique des petits Etats en développement et, particulièrement, des petits Etats insulaires qui doivent faire face aux défis graves de la mondialisation économique, telle que définie par l'Organisation mondiale du commerce, qui défavorise les petites économies. Néanmoins, et grâce au soutien des institutions financières internationales et à l'aide de pays amis, la Grenade poursuit son effort pour réduire le chômage et stimuler la croissance économique par le développement de projets conjoints, les transferts de technologie et l'assistance financière et technique de la communauté internationale.

M. Fletcher a plaidé en faveur de l'instauration d'un "Nouvel ordre mondial humain" permettant de poursuivre une vraie politique qui vise à forger une "confraternité des nations" et à l'intérieur de laquelle on assistera à l'éradication du poids de la dette qui étrangle les pays les plus pauvres de notre planète, ainsi qu'à une action contre la dégradation de l'environnement et vers un développement économique durable, particulièrement dans les petits Etats insulaires en développement. Les catastrophes naturelles que connaissent les petits Etats insulaires en développement comme en témoigne encore récemment l'expérience de Montserrat, appellent avec acuité l'attention de la confraternité des nations.

Saluant la récente initiative des Nations Unies en Haïti, M. Fletcher a accueilli avec satisfaction les initiatives visant l'instauration de la paix en Amérique centrale. Il a rappelé l'engagement de son pays, à travers l'Association des Etats des Caraïbes, en faveur d'une intégration plus poussée entre les Etats insulaires des Caraïbes et les Etats continentaux riverains de la mer des Caraïbes. M. Fletcher a souligné le danger que fait peser le trafic de drogues sur les petits Etats insulaires des Caraïbes qui sont devenus des centres de transit. Il a demandé à l'Assemblée générale de se saisir de cette question. La Grenade soutient le processus d'élargissement de la composition du Conseil de sécurité afin de mieux représenter les pays en développement dans un esprit d'équité et de justice. Justice au nom de laquelle la Grenade a plaidé en faveur de l'admission au sein des Nations Unies de la République de Chine à Taïwan.

Droits de réponse

Le représentant de la Pologne, répondant à l'intervention du Bélarus le 2 octobre dernier, a indiqué qu'il le faisait non pas par esprit de polémique, mais parce qu'il avait été surpris de la façon dont le Ministre du Bélarus avait présenté la position de son pays. En effet, en intégrant l'OTAN, la Pologne ne va pas disparaître de la carte pour être remplacée par une organisation militaire. En tant que membre de l'OTAN la Pologne continuera d'être un pays ami et souverain qui entretiendra des relations de bon voisinage avec le Bélarus.

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Le représentant du Burundi, exerçant son droit de réponse à l'intervention faite le 3 octobre dernier par le représentant de la République-Unie de Tanzanie dans le cadre de l'exercice du droit de réponse, a salué la volonté manifestée par la République-Unie de Tanzanie et la communauté internationale d'aider le Burundi à mettre un terme à la crise qui le frappe depuis quatre ans. Convaincu qu'aucune solution à la crise ne pourra pas être trouvée en dehors du peuple burundais, le Gouvernement du Burundi a entrepris depuis plus d'un an d'associer tous les Burundais au processus de règlement de la crise. Le représentant a réitéré la volonté de son gouvernement de voir levés les obstacles évoqués le 2 octobre dernier par le chef de la délégation burundaise. Le Burundi est convaincu que ces obstacles ne peuvent être le fait de pays amis ou de pays qui souhaitent la paix au Burundi. La crise que connaît le Burundi est en fait le résultat d'un processus complexe. Le représentant a invité les responsables du blocus dont est victime son pays à le lever et a souligné la nécessité de régler la question des réfugiés. D'après lui, seuls la négociation et le dialogue permettront de résoudre la crise que traverse le pays.

Le représentant de la République-Unie de Tanzanie a estimé que le représentant du Burundi n'a pas apporté d'éléments nouveaux. Pour la République-Unie de Tanzanie la crise burundaise n'est pas une question bilatérale, mais une question intérieure de ce pays. L'accusation de partialité ou d'appui à une agression armée n'est qu'un prétexte pour ne pas poursuivre le processus engagé. En fait la République-Unie de Tanzanie aurait tout intérêt au retour de la paix au Burundi.

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