PLAIDOYER A L'ASSEMBLEE GENERALE POUR UNE NOUVELLE STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT FONDEE SUR UN VERITABLE PARTENARIAT
Communiqué de Presse
AG/680
PLAIDOYER A L'ASSEMBLEE GENERALE POUR UNE NOUVELLE STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT FONDEE SUR UN VERITABLE PARTENARIAT
19970924 Le monde ne sera pas développé tant que l'Afrique ne le sera pas, déclare le Premier Ministre du Cap-VertL'Assemblée générale a poursuivi cet après-midi les travaux de sa cinquante-deuxième session. Elle a entendu l'allocution de M. Milan Kucan, Président de la Slovénie qui a apporté son soutien aux réformes proposées par le Secrétaire général et s'est déclaré favorable à un élargissement raisonnable et équilibré du Conseil de sécurité. Pour la Slovénie, l'expérience des Balkans montre qu'il faut abaisser les seuils minimum de détention d'armes. Faute de volonté à identifier les causes et la nature de la guerre en Bosnie, ses buts et ses protagonistes, le processus de pacification sera long et couteux et il faudra peut-être même envisager la possibilité que la recherche de la paix n'aboutisse pas. Un retrait trop rapide des forces internationales pourrait faire ressurgir la situation initiale d'instabilité, voire même un conflit armé. .
Dans le cadre de son débat général, l 'Assemblée a ensuite entendu une déclaration de M. Carlos Alberto Wahnon de Carvalho Veiga, Premier Ministre de la République du Cap Vert. Celui-ci a rappelé l'insignifiance de la part des pays les moins avancés (PMA) dans le commerce mondial. Il a plaidé pour que ces pays soient aidés à devenir plus compétitifs et accueillir leurs produits d'exportations sur les marchés mondiaux, alléger leur dette et augmenter l'aide au développement pour leur permettre de se doter des infrastructures nécessaires. L'Afrique, qui compte le plus grand nombre de PMA, dont le Cap vert, constitue un test pour la volonté internationale de relever le défi du développement. Le monde ne sera pas développé tant que l'Afrique ne le sera pas.
M. Algirdas Saugardas, Ministre des Affaires étrangères de la Lituanie, s'est déclaré profondément préoccupé par les difficultés financières que rencontre l'ONU. Il a jugé important que son financement reflète désormais la capacité de paiement des pays. Le Ministre a estimé qu'une augmentation du nombre des sièges non permanents du Conseil de sécurité était indispensable et qu'il fallait accorder un siège supplémentaire au Groupe des Etats d'Europe centrale et d'Europe orientale. En matière de sécurité internationale, il a annoncé l'adhésion de son pays aux accords relatifs aux forces en attente.
(à suivre - 1a)
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M. Kwamena Ahwoi, Ministre des Affaires étrangères du Ghana a déclaré que, malgré leurs efforts, de nombreux pays africains, notamment parmi les pays les moins avancés (PMA), ne parviennent à mobiliser les ressources nécessaires qui leur permettraient de bénéficier de la mondialisation alors qu'ils sont confrontés aux aspects négatifs de celle-ci. Il faut donc une nouvelle stratégie du développement fondée sur un véritable partenariat. Dans ce contexte, le Ghana salue l'adoption de l'Agenda pour le développement et insiste sur le respect de leurs engagements par toutes les parties.
Mme Lena Hjelm-Wallen, Ministre des Affaires étrangères de Suède, a lancé un appel urgent à tous les pays débiteurs, y compris le principal d'entre eux, les Etats-Unis, pour qu'ils apurent leurs comptes avant la fin de l'année et payent intégralement leur contribution, à temps et sans condition. Elle a estimé qu'il était temps de se mettre d'accord sur un nouveau barème des quotes-parts fondé sur la capacité de paiement. Il est en outre urgent de renforcer la capacité d'agir de l'Organisation face à la menace d'éclatement d'un conflit. Dans le cadre de l'allégement de la dette des pays les plus pauvres, le gouvernement suédois contribuera à hauteur de 295 millions de couronnes suédoises à l'initiative du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale en faveur des pays pauvres fortement endettés.
M. Miguel Angel Burelli, Ministre des affaires extérieures du Venezuela, a estimé que le consensus sur la réforme de l'Organisation est encore loin d'être atteint, principalement en ce qui concerne la composition du Conseil de sécurité. Le Venezuela soutient la proposition d'augmenter le nombre des membres permanents au Conseil. M. Burelli s'est dit convaincu de la capacité de l'Organisation à oeuvrer constamment en faveur de la paix et du développement, en tant que voix et conscience de l'humanité toute entière et jamais comme le porte-parole ou l'instrument d'un groupe ou d'une région du monde.
M. Guido Di Tella, Ministre des affaires étrangères de l'Argentine, a estimé que le processus de réforme entrepris par le Secrétaire général doit en premier lieu définir le rôle irremplaçable des Nations Unies, à savoir le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Réitérant la légitimité des droits de son pays sur les îles Malouines, le Ministre a appelé à une solution pacifique et définitive. Evoquant la composition du Conseil de sécurité, il a estimé que la solution réside en la création d'un mécanisme de rotation, permettant la participation de tous les Etats ayant montré leur engagement envers la Charte.
M. Eduardo Latorre, Secrétaire d'Etat aux affaires étrangères de la République dominicaine, a déclaré que, du point de vue socio-économique, la réduction du fossé entre riches et pauvres constitue un des défis majeurs. Il a insisté sur les incidences négatives du poids de la dette extérieure et du remboursement du service de la dette, affirmant que son propre pays y consacre 20% du budget national.
(à suivre - 1b)
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M. Venancio de Moura, Ministre des affaires étrangères d'Angola, a demandé que le Conseil de sécurité applique les sanctions qu'il a décidées à l'encontre de l'UNITA, qui continue de ne pas se conformer aux engagements pris voilà deux ans dans le cadre du Protocole de Lusaka et qui n'a manifestement pas renoncé a s'emparer par la force du pouvoir dans le pays.
En fin de séance, le Royaume-Uni et l'Argentine ont exercé leur droit de réponse.
L'Assemblée générale poursuivra son débat général demain, jeudi 25 septembre, à 10 heures. Elle entendra une déclaration du Premier Ministre de la Jamaïque, ainsi que les déclarations de la Slovaquie, du Pérou, de la Croatie, de l'Italie, de la Roumanie et des Emirat arabes unis.
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Débat général
M. MILAN KUCAN, Président de la Slovénie, a félicité le Secrétaire général pour le travail impressionnant qu'il a accompli au cours des premiers mois de son mandat, et notamment ses propositions de réforme de l'Organisation. Le succès du programme de réformes, a-t-il déclaré, dépendra des capacités de l'Organisation à s'acquitter de ses tâches de base: le maintien de la paix et de la sécurité internationales, le développement économique et social, en particulier dans les pays en développement, ainsi que de sa capacité à parvenir à un haut degré de promotion et de protection des droits individuels et collectifs de l'homme. Les propositions concernant la promotion du développement durable vont dans la bonne direction, bien que les questions relatives au financement du développement doivent encore être éclaircies. Il faut, a-t-il ajouté, des propositions concrètes pour définir plus précisément les tâches du futur bureau pour le financement du développement qui devra encourager la recherche de moyens novateurs en vue de la mobilisation de nouvelles ressources financières pour le développement. La Slovénie approuve la proposition du Secrétaire général d'intégrer les droits de l'homme dans toutes les activités des Nations Unies comme la paix et la sécurité, les affaires économiques et sociales, la coopération au développement et les affaires humanitaires. La promotion des droits de l'homme doit être étroitement liée avec la promotion du progrès social et l'élimination de la pauvreté afin de garantir la dignité humaine, la sécurité sociale élémentaire et le développement. Ceci contribuera, en outre, de manière substantielle à l'élimination des tensions politiques et des causes profondes des menaces contre la paix internationale.
La Slovénie est favorable à un élargissement raisonnable et équilibré du nombre de membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité, à la restriction du recours au droit de veto et à une plus grande transparence dans le fonctionnement du Conseil de sécurité. Par ailleurs, la Slovénie, a indiqué le Président, soutient l'approche défendue par le Secrétaire général dans le domaine du désarmement. Il faut assurer l'adhésion universelle au traité d'interdiction totale des essais nucléaires et accélérer les négociations en vue de l'interdiction de la production de matériel fissible pour les armes nucléaires, tandis que les efforts en vue de la réduction des arsenaux d'armes nucléaires doivent être intensifiés afin de parvenir à leur élimination graduelle. La Slovénie fait partie des pays qui ont renoncé à l'emploi, le transfert et la production de mines antipersonnel et signera la Convention sur l'interdiction de ces mines en décembre. La mise en oeuvre de mécanismes de contrôle des armements au niveau régional contribue de manière efficace au renforcement de la sécurité. L'expérience acquise lors de la crise des Balkans renforce notre conviction qu'il faut abaisser les seuils minimum de détention d'armes, a affirmé le Président. Un plus grand nombre d'armes représente une tentation et un danger plus grand.
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Selon lui, tous les efforts de modernisation de l'Organisation échoueront si les Nations Unies se montrent incapables de contribuer à la solution des situations de crise menaçant la paix internationale et provoquant des problèmes humanitaires. S'agissant de la Bosnie, il a estimé que l'engagement des Nations Unies était réaliste, mais que son efficacité était proportionnelle au renforcement de la coordination des actions entreprises par les organisations internationales. Pour résoudre la crise en Bosnie, il faut d'abord identifier précisément la nature de cette guerre dévastatrice qui n'a pas encore été entièrement arrêtée. Faute d'identifier les causes et la nature de la guerre, ses buts et ses protagonistes, la pacification sera inévitablement un processus long et couteux, comportant de nombreux risques pour les vies humaines. Il faut même envisager la possibilité que la recherche de la paix n'aboutisse pas, a averti le Président. L'expérience a montré que les conflits ressurgissent souvent en l'absence d'une action préventive appropriée à caractère diplomatique, économique et, si nécessaire, militaire. Le moment du retrait des forces internationales de Bosnie- Herzégovine devra être examiné avec soin. Un retrait trop rapide pourrait faire ressurgir la situation initiale d'instabilité, voire même un conflit armé. L'opération "Alba" menée en Albanie à l'initiative et sous le commandement de l'Italie a prouvé qu'une action rapide et déterminée d'un groupe de pays peut empêcher un conflit armé et la déstabilisation potentielle de la région.
La Slovénie, a rappelé le Président, est candidate à un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 1998-99. Par son action et son activité internationale, elle a prouvé être un facteur de paix et de stabilité en Europe.
M. CARLOS ALBERTO WAHNON DE CARVALHO VEIGA, Premier Ministre du Cap- Vert, a observé que l'ONU est soumis, depuis plusieurs années à un processus de réforme qui tend à lui conférer plus de vigueur et d'efficacité, plus de représentativité et une légitimité renouvelée. Il serait souhaitable que des progrès soient réalisés parallèlement sur le terrain financier. Le Cap-Vert partage le consensus selon lequel les Etats Membres doivent respecter leur obligation statutaire d'acquitter leurs contributions dans leur totalité, dans les délai et sans condition. La réforme du Conseil de sécurité est l'une des questions les plus complexes et aucun consensus n'a encore été trouvé. A l'instar des non-alignés, le Cap-Vert exige un traitement non discriminatoire des pays en développement, notamment en ce qui concerne les prérogatives des membres permanents du Conseil.
Le Premier Ministre a appuyé les propositions de réforme du Secrétaire général et suggère que la question des droits de l'homme s'articulent autour des vecteurs de la démocratie et du développement qui lui sont complémentaires. Il est temps que se manifeste une véritable entente internationale pour le développement et que soit mis intégralement en oeuvre l'Agenda pour le développement. Il est urgent pour nombre de pays en
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développement de ressentir enfin le souffle du décollage économique dans le courant international, sinon, les difficiles réformes entreprises ne pourront durer et elles ne pourront recueillir l'adhésion sociale qui, seule, peut permettre le passage éventuel aux réformes de deuxième génération, a fait remarquer le Premier Ministre.
Le Premier Ministre a demandé que les problèmes liés aux mouvements migratoires internationaux soient traités par le dialogue: il a souhaité que la Convention internationale sur les droits des travailleurs migrants et de leurs familles puisse entrer en vigueur. Il a demandé à l'Assemblée générale de donner suite à la proposition d'une conférence internationale sur le racisme, la xénophobie et l'intolérance. A l'heure de la mondialisation, le risque de voir se pérenniser l'isolement de certains pays est bien réel, a-t-il observé. La part des Pays les moins avancés (PMA) dans le commerce mondial n'est pas élevée. Il faut aider ces pays à devenir plus compétitifs et accueillir leurs produits d'exportation sur les marchés mondiaux. Il faut aussi alléger leur dette et augmenter l'aide au développement des PMA pour leur permettre de se doter des infrastructures nécessaires, par exemple en matière d'éducation. L'Afrique compte le plus grand nombre de PMA, dont le Cap-Vert, et le cas africain est donc un test de la volonté internationale de relever le défi du développement. Le multilatéralisme de l'ONU doit permettre d'éviter les risques de discrimination en fonction des préférences des donateurs. Le bilan d'Action 21, dressé lors de la récente session extraordinaire de l'Assemblée générale, a été bien maigre, a noté le Premier Ministre qui a ajouté qu'il faut plus de détermination en matière d'environnement.
M. ALGIRDAS SAUDARGAS, Ministre des affaires étrangères de la Lituanie, a souhaité que les débats de la cinquante-deuxième session de l'Assemblée générale soient dominés par le programme de réformes présenté par le Secrétaire général. Le Gouvernement lituanien appuie l'initiative de M. Kofi Annan qui devrait transformer fondamentalement l'Organisation. De l'avis de la Lituanie, les Etats Membres doivent examiner les propositions du Secrétaire général dans leur ensemble et, dépassant les seuls intérêts nationaux, trouver un compromis sur chaque mesure susceptible de rendre l'Organisation plus efficace, plus transparente et plus démocratique. La Lituanie, à l'instar des autres Etats membres, est profondément préoccupée par les difficultés financières que rencontre l'ONU et qui affectent son efficacité et compromettent le cours des réformes. Il est important que le financement de l'Organisation reflète la capacité de paiement de chaque pays et que le schéma de limitations soit retiré du nouveau barème des quotes-parts qui doit être négocié au cours de cette session. S'agissant de la réforme du Conseil de sécurité, la Lituanie appuie une augmentation du nombre des sièges non- permanents. Le Groupe des Etats d'Europe centrale et d'Europe orientale dont le nombre a plus que doublé au cours des récentes années mérite au moins un siège supplémentaire. Sur cette question, la position de la Lituanie restera très ferme.
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Concernant le désarmement, la sécurité internationale et le maintien de la paix, le Ministre des affaires étrangères a notamment constaté qu'en dépit de la réduction du nombre des opérations de maintien de la paix, ce concept demeure l'instrument clef qui permet aux Nations Unies d'assumer leurs responsabilités en matière de paix et de sécurité internationales. La Lituanie, l'Estonie et la Lettonie, rejointes par la Pologne ont d'ailleurs créé des unités conjointes de maintien de la paix démontrant par là l'esprit de compréhension et de coopération qui règne parmi les pays voisins de la région. La Lituanie a, par ailleurs, décidé d'adhérer aux accords relatifs aux forces en attente pour les opérations de maintien de la paix et, entend, au cours de cette journée, soumettre au Secrétaire général une description détaillée de la contribution qu'elle peut apporter, de façon permanente, y compris des officiers de police bien formés.
Le Ministre des affaires étrangères a, d'autre part, soulevé la question de l'immigration illégale et du trafic d'immigrés qui menace, a-t-il dit, la stabilité en Europe centrale et orientale. A cet égard, il a estimé que les traités de réadmission entre les Etats de la région peuvent constituer un instrument clef de lutte contre ce fléau. La Lituanie lance donc un appel urgent aux membres de la Communauté des Etats indépendants qui ne l'ont pas encore fait pour qu'ils adhèrent à la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et à son Protocole de 1967. Elle leur lancent également un appel pour qu'ils renforcent davantage les institutions nationales chargées de la gestion des flux migratoires.
Le Ministre des affaires étrangères a fait part de son appui à l'approche régionale pour traiter des questions régionaux. La Lituanie, a-t- il insisté, fait tout ce qui est en son pouvoir pour établir et maintenir des relations amicales avec ses voisins en même temps qu'elle adopte des mesures pour son intégration à l'Union européenne et à l'OTAN. L'accession de la Lituanie à ces institutions produira sans aucun doute un impact significatif sur une paix et une stabilité durables. Hier, le Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie a proposé un modèle différent de sécurité dans la région appelé à remplacer une adhésion à l'OTAN. Toutefois, a dit le Ministre des affaires étrangères, cette approche n'est pas totalement conforme au point de vue de la Lituanie. La Conférence internationale de Vilnius sur la "Coexistence de nations et les relations de bon voisinage" organisée, au cours de ce mois, par les présidents lituanien et polonais, a accueilli 12 chefs d'Etat et de gouvernement et reçu l'assentiment conjoint des présidents allemand et français. Dans leur message, ces derniers ont déclaré que seul un esprit d'unité, de communauté, d'amitié, de bon voisinage et de compréhension mutuelle permettra aux peuples de bâtir l'avenir du continent. S'adressant aux Nations Unies, la Lituanie est tentée de mettre le mot continent au pluriel, a conclu le Ministre des affaires étrangères.
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M. MIGUEL ANGEL BURELLI, Ministre des Affaires extérieures du Venezuela, a jugé inévitable, malgré les profonds changements qu'a connus le monde contemporain, de revenir à chaque nouvelle session de l'Assemblée générale sur les thèmes des droits de l'homme, de l'Etat de droit, des élections libres, de la lutte contre les stupéfiants, contre la corruption, du désarmement, du terrorisme et autres problèmes urgents. Il a assuré que son pays s'efforce constamment de garantir les droits de la personne humaine. Quant à la corruption, le terrorisme et le désarmement, il a rappelé que son pays est à l'origine de la première Convention interaméricaine de 1996 qui visait à mobiliser les pays sur la nécessité de sanctionner tout acte irrégulier de gouvernement et d'administration des affaires publiques. La situation géographique du Venezuela fait de ce pays un véritable couloir pour le trafic de stupéfiants et, en définitive, une zone d'influence pour les capitaux que cette industrie génère. C'est pour lutter contre cet état de fait que le Gouvernement venezuelien a nommé un ministre responsable de la lutte contre cet "ennemi de la race humaine". Le Ministre s'est félicité de la prochaine convocation d'une Assemblée générale extraordinaire sur le trafic illégal des stupéfiants et il a espéré que des solutions claires pourront alors être trouvées à ce fléau.
Abordant la question de la réforme de l'Organisation, le Ministre a estimé que le consensus est encore loin d'être atteint, principalement en ce qui concerne la composition du Conseil de sécurité. Le Venezuela soutient la proposition d'accroître le nombre des membres permanents du Conseil de sécurité. Evoquant le souhait largement exprimé que le Secrétariat de l'Organisation se montre plus efficace tout en réduisant ses dépenses, il a mis l'accent sur la nécessité pour chaque Etat Membre de s'acquitter de ses contributions à temps, en totalité et sans conditions. Il a apporté son soutien aux propositions faites par le Groupe des 77 et le Mouvement des non- alignés et s'est déclaré en faveur de l'élimination du droit de veto.
M. Burelli a indiqué que son pays sera l'hôte, en novembre prochain, du 7ème Sommet des Etats d'Amérique latine dont le thème central sera la définition d'une éthique de la démocratie. A cet égard, il a estimé qu'il ne suffit pas à un Etat d'adopter la démocratie comme forme de gouvernement, il lui faut encore s'assurer de l'efficacité de la justice et du respect des droits de l'homme. Si la démocratie est la forme de gouvernement de presque tous les pays d'Amérique latine, elle n'en est pas moins mise en péril par l'intrusion de sommes considérables issues du crime organisé ou du trafic des stupéfiants. Avec ce sommet, le Venezuela espère mettre en lumière le rôle, au sein de la démocratie, de chacun des acteurs de la société, parmi lesquels les médias ont une importance particulière. Il s'est déclaré convaincu de la capacité de l'Organisation à oeuvrer constamment en faveur de la paix et du développement, en tant que voix et conscience de l'humanité tout entière et jamais comme le porte-parole ou l'instrument d'un groupe ou d'une région du monde.
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M. GUIDO DI TELLA, Ministre des Affaires étrangères de l'Argentine, a estimé que le processus de réforme entrepris par le Secrétaire général doit en premier lieu définir le rôle irremplaçable des Nations Unies, à savoir le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Pour ce faire, il faut garantir un monde où le développement durable est possible et où le respect du droit international et des droits de l'homme ainsi que la non-discrimination prévalent. Il faut aujourd'hui dépasser le climat de scepticisme actuel et accorder au Secrétaire général le soutien le plus entier.
Il a appelé à la reprise des négociations entre les parties au Moyen-Orient, et s'est déclaré partisan de la mise à la disposition des Nations Unies de contingents capables d'être déployés rapidement et efficacement n'importe où dans le monde pour garantir une paix durable. L'assistance humanitaire est désormais une composante indispensable de la consolidation de la paix et à cet égard l'initiative des "Casques blancs" a permis de mobiliser des ressources humaines et financières croissantes. Pour consolider la paix, il faut également refuser l'impunité aux criminels de guerre et c'est parce que la justice et la loi sont des facteurs inséparables du système de sécurité collective que l'Argentine soutient la création d'une Cour criminelle internationale permanente.
En ce qui concerne la question de la coopération sous-régionale, M. Di Tella a évoqué l'exemple du MERCOSUR qui a permis de nombreux échanges entre les pays de la région ainsi qu'avec des pays n'appartenant pas à cet hémisphère. Aujourd'hui l'Argentine, avec ses partenaires, s'efforce de créer une zone américaine de libre échange. Parallèlement l'Argentine travaille au renforcement du dialogue sur la sécurité et la défense en Amérique latine. Toutefois dans l'Atlantique Sud, un problème demeure irrésolu : celui des Malouines, de la Georgie du Sud, des îles Sandwich du Sud et de leur espace maritime. Réaffirmant la légitimité des droits de son pays, le Ministre a appelé à une solution pacifique et définitive. "Il est impératif que les négociations sur les îles malouines reprennent, car aucun Etat Membre des Nations Unies ne peut se soustraire à son obligation de résoudre un différend par la voie pacifique. A cet égard il a dit sa confiance dans le nouveau Gouvernement du Royaume-Uni pour trouver une issue à ce conflit de souveraineté.
Le Ministre a évoqué également la question de la composition du Conseil de sécurité, sur laquelle un consensus est indispensable. Pour sa part, l'Argentine estime que la solution réside en la création d'un mécanisme de rotation, permettant la participation de tous les Etats ayant montré leur engagement envers la Charte. Les méthodes de travail du Conseil de sécurité doivent également être modifiées, pour parvenir notamment à une plus grande transparence. Des Etats non membres du Conseil pourraient ainsi être invités aux consultations informelles.
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M. KWAMENA AHWOI, Ministre des affaires étrangères du Ghana, s'est réjoui de la signature des Traités de Pelindaba et de Bangkok, qui créent des zones sans armements nucléaires en Afrique et en Asie du Sud-Est. Il a salué la signature du Traité d'interdiction totale des essais nucléaires, auquel son pays est partie. Il a réitéré son appel aux puissances nucléaires pour qu'elles coopèrent avec le reste de la communauté internationale à la mise au point d'une convention interdisant la production, le stockage et l'utilisation des armes nucléaires et qui rende obligatoire la destruction des stocks existants. Le ministre a demandé que soient prises toutes les mesures nécessaires pour empêcher le trafic international d'armes classiques, qui menace de nombreux Etats. Il a apporté son soutien aux négociations tendant à interdire les mines antipersonnel.
Les conflits internes et les guerres civiles continuent de ravager plusieurs pays, notamment en Afrique. Or, la communauté internationale, qui est si prompte à réagir en cas de conflits dans des régions présentant un intérêt stratégique pour le monde industrialisé, ne réagit pas autant quand ils se déroulent ailleurs, notamment en Afrique. Le maintien de la paix, qui est une des fonctions essentielles de cette organisation, est ainsi devenu la proie de considérations géostratégiques. Ce système de deux poids deux mesures menace le concept de sécurité collective, a averti M. Ahwoi. Le ministre a demandé que le Conseil de sécurité mette fin aux sanctions injustement imposées à la Libye, et a souhaité que le Mouvement des mon- alignés et d'autres pays fassent pression sur les Etats-Unis pour qu'ils lèvent leurs sanctions imposées unilatéralement à Cuba et en violation de la Charte.
M. Ahwoi a déclaré que de nombreux pays africains ont bénéficié d'une croissance plus élevée et d'une augmentation de leur PNB durant les deux dernières années. Cette tendance encourageante est due à l'adoption par les gouvernements de politiques de stabilité, d'ouverture aux marchés et aux capitaux étrangers, et à des cadres juridiques plus transparents. Pourtant, malgré ces efforts, de nombreux pays africains, notamment parmi les pays les moins avancés (PMA), ne parviennent pas à mobiliser les ressources nécessaires et sont confrontés aux aspects négatifs de la mondialisation. Loin de bénéficier de celle-ci, ils sont de plus en plus marginalisés, n'ayant pas les infrastructures ou les compétences nécessaires pour affronter la compétition internationale et l'intégration des marchés financiers. Ils sont en outre confrontés à des contraintes internes et à un endettement insupportable. Il faut donc une nouvelle stratégie du développement fondée sur un véritable partenariat. Dans ce contexte,le Ghana salue l'adoption de l'agenda pour le développement et insiste sur le respect de leurs engagements par toutes les parties. Les pays en développement doivent également coopérer davantage entre eux.
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L'examen de la mise en oeuvre d'Action 21 a révélé une détérioration des conditions du développement durable ainsi que celle de l'environnement mondial, du fait du non-respect par la communauté internationale des engagements pris en 1992. Plus grave encore: faute de volonté, aucun progrès n'a été fait, lors de la session extraordinaire de juin, sur les points principaux d'Action 21. Il est absolument nécessaire de renouer avec les engagements pris en 1992.
La crise financière de l'Organisation représente un sujet d'inquiétude majeur pour le Ghana. Il est regrettable que certains des principaux contributeurs ne payent pas leurs contributions ou leur arriérés, voire aggravent la situation en assortissant le respect de leurs engagements de conditions inacceptables. Le soutien à l'Organisation suppose non seulement la promotion des réformes mais aussi le paiement rapide, complet et inconditionnel des contributions et arriérés. L'ONU doit se réformer, le Ghana soutient les réformes du Secrétaire général tendant à rendre l'ONU plus efficace, notamment dans ses activités de développement.
Mme LENA HJELM-WALLEN, Ministre des affaires étrangères de Suède, a affirmé que la réforme ne devrait pas être un exercice de réduction des coûts mais avoir pour objectif de rendre l'Organisation forte, efficace, efficiente et prête à relever les défis futurs. Le Gouvernement suédois est favorable à ce que les économies dégagées soient utilisées pour le développement. Il est inacceptable, a affirmé le Ministre, que les Etats Membres posent des conditions au respect de leurs obligations au titre de la Charte. Le Gouvernement suédois lance un appel urgent à tous les pays débiteurs, y compris au principal débiteur, les Etats-Unis, à apurer leurs comptes avant la fin de l'année et à payer intégralement leur contribution, à temps et sans condition. Assurer une base financière solide et viable doit faire partie des efforts de réforme. L'idée d'établir un fonds de crédit renouvelable pourrait être envisagée comme mesure d'urgence. Nous devrions également prendre des mesures pour renverser la tendance actuelle de paiements tardifs, a-t-elle affirmé. Il est temps de se mettre d'accord sur un nouveau barème des quotes- parts fondé sur la capacité de paiement, a ajouté la Ministre, en rappelant la proposition réaliste présentée par l'Union européenne.
Parmi les domaines dans lesquels les Nations Unies doivent être renforcées et réformées, elle a cité la paix et la sécurité, le développement durable, les droits de l'homme et le désarmement. La prévention à long terme des conflits doit consister à s'attaquer à leurs causes premières que sont la pauvreté, l'injustice sociale et l'oppression, les violations des droits de l'homme. A cet égard, elle a mis l'accent sur le lien étroit entre sécurité et développement, ainsi que sur l'importance croissante de la coopération aux niveaux régional et sous-régional. Il est également urgent de renforcer la capacité d'agir de l'Organisation face à la menace d'éclatement d'un conflit,
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en développant les instruments des Nations Unies et en les utilisant de manière optimale. Selon le Ministre, les nouvelles opérations de maintien de la paix doivent combiner action politique, militaire, humanitaire et civile. La Suède soutient les efforts en vue de créer au siège un état-major de mission à déploiement rapide. Avec l'Autriche, le Canada, le Danemark et la Norvège, elle est en train de mettre sur pied une brigade multinationale d'intervention rapide des forces en attente afin de renforcer la capacité de déploiement rapide des Nations Unies. La Ministre a invité, en outre, les Etats Membres à faire en sorte de pouvoir mettre rapidement des policiers à la disposition des Nations Unies en améliorant et en uniformisant leur formation.
La Suède soutient également les réformes proposées par le Secrétaire général dans les domaines économique et social. Elle estime qu'il faut une présence unifiée des Nations Unies sur le terrain, des engagements à long terme de la part des donateurs et un partage plus équitable des coûts en ce qui concerne le financement du développement. La Suède va augmenter son aide au développement au cours des trois prochaines années. Elle est l'un des quatre pays qui remplissent les objectifs des Nations Unies dans ce domaine. Dans le cadre de l'allégement de la dette des pays les plus pauvres, le Gouvernement suédois contribuera à hauteur de 295 millions de couronnes suédoises à l'initiative du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale en faveur des pays pauvres fortement endettés. En ce qui concerne les droits de l'homme, la Suède se réjouit des mesures en vue d'intégrer ceux- ci dans toutes les activités des Nations Unies. Il faut réformer les mécanismes relatifs aux droits de l'homme et renforcer l'assistance dans ce domaine. Il est, en particulier, important de dénoncer toute tentative des gouvernements de faire taire ceux qui défendent bravement les droits de l'homme et les principes humanitaires dans leur pays, a affirmé le Ministre. Pour sa part, la Suède continuera à oeuvrer énergiquement pour combattre la torture et maintiendra son ferme rejet de la peine de mort. Il faut renforcer la coopération dans le cadre de la lutte contre les abus sexuels, l'exploitation et le trafic d'enfants et de femmes et prendre des mesures fermes pour lutter contre la discrimination fondée sur le sexe, l'origine ethnique ou la religion, a également affirmé le Ministre.
Le désarmement, la non-prolifération et le contrôle des armes sont au centre des politiques visant la prévention des conflits, la promotion de la paix et le développement économique et social. C'est pourquoi, ils doivent constituer des éléments intégrés d'une politique coordonnée en faveur de l'édification de la paix. Il est impératif de poursuivre la quête en vue d'un monde exempt d'armes nucléaires. La Suède invite instamment la Russie à ratifier START II afin de permettre la conclusion de START III. Ceci ouvrirait la voie à de nouvelles réductions de la part des Etats disposant d'armes nucléaires. La Ministre a, par ailleurs, invité les Etats-Unis et la Russie à appliquer sans délai les mesures proposées par la Commission de Canberra en ce qui concerne les armes stratégiques couvertes par START II,
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et par la suite par START III. Il est temps d'élaborer un instrument juridiquement contraignant qui donnera aux Etats non dotés d'armes nucléaires les assurances qu'ils ne seront pas attaqués ou menacés par de telles armes. L'afflux d'armes conventionnelles dans les zones de tension et de conflit doit être freiné. Il faut contrôler l'exportation des armes classiques, de même que les produits à double utilisation. La coopération internationale dans ce domaine et la nécessité d'un code de conduite international concernant le transfert des armes constituent une haute priorité pour le Gouvernement suédois. La Suède qui a été le premier pays à proposer l'interdiction total des mines antipersonnel, appelle tous les Etats à adhérer à la Convention d'Oslo.
M. EDUARDO LATORRE, Secrétaire d'Etat aux affaires étrangères de la République dominicaine, a déclaré qu'outre ses activités de maintien de la paix, de coopération économique et sociale, de défense des droits de l'homme et d'assistance humanitaire, l'ONU devra désormais renforcer son processus de réforme. Le mouvement visant à créer des groupes de travail sur la réforme des Nations Unies et le projet de réforme du Secrétaire général témoignent de la volonté des Etats Membres d'aboutir à des transformations importantes des différents organes des Nations Unies. Le Secrétaire général a appuyé le processus de réforme en cours qui assurera à l'Organisation les moyens de relever les défis du monde actuel. Pour ce faire, il a jugé important de lancer un processus de concertation plus efficace entre l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité. Il faudrait adopter des résolutions susceptibles de rendre à l'Assemblée son rôle d'organe central de l'ONU, a-t-il estimé. De l'avis de la République dominicaine, la réaffirmation des principes de la Charte doit constituer le fondement de tout le processus de réforme. S'agissant, en particulier, de la réforme du Conseil de sécurité, le Secrétaire d'Etat a estimé qu'il convient d'encourager une plus grande participation de l'ensemble des Etats Membres. Le Conseil doit s'élargir à 25 membres, soit moins de 14% du total des membres; la proportion était de 20% en 1945.
La réforme de l'ONU, a-t-il poursuivi, doit être évaluée en fonction de la réalisation des objectifs et non en fonction des coupes budgétaires. L'ONU doit disposer de mandats plus cohérents qui lui permettent de lutter efficacement contre les fléaux du monde d'aujourd'hui. Du point de vue socio- économique, le rétrécissement du fossé entre les riches et les pauvres constitue un des défis majeurs. Le Secrétaire général a, à cet égard, souscrit au point de vue du Groupe des 77 qui souligne l'importance qu'il y a à promouvoir la coopération économique et sociale sous l'égide des Nations Unies. Pour sa part, la République dominicaine n'épargne aucun effort pour se préparer à la mondialisation. Des réformes exhaustives ont été entreprises et les progrès effectués par les groupes régionaux comme le MERCOSUR manifestent
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la volonté des Etats concernés d'élargir leur possibilité d'échanges commerciaux et de réduire les incidences négatives des nouvelles règles internationales en la matière. La République dominicaine s'est ainsi rapprochée davantage des pays du CARICOM en initiant, par exemple, une zone de libre-échange. Par ailleurs, le pays entend renforcer ses liens avec Haïti et insiste, à cet égard, sur la nécessité pour la communauté internationale de respecter l'engagement économique pris en 1994 vis-à-vis de ce pays. Soulignant les incidences négatives du poids de la dette extérieure et du remboursement du service de la dette, le Secrétaire général a affirmé que son pays y consacre 20% du budget national. Il a souhaité que l'Assemblée générale réfléchisse à la manière de réduire le service de la dette des pays en développement qui se seront montrés coopératifs.
Concernant l'évolution de la situation internationale, le Secrétaire d'Etat a exprimé son appui à la prorogation de la force des Nations Unies en Haïti et a estimé, en ce qui concerne Taïwan, que la communauté internationale devrait considérer l'importance de ce pays et se prononcer un faveur d'un dialogue entre les parties en vue d'aboutir à un accord. Se félicitant d'autre part, de la Convention, en discussion, sur l'utilisation de l'énergie nucléaire qui sera amené à réglementer la question des dommages causés par les déchets radioactifs, le Secrétaire d'Etat a souligné l'importance de cette question pour son pays qui tire ses principaux revenus du tourisme. En conclusion, il a évoqué le problème lié à l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW) pour réaffirmer le mandat confié à l'Institut par l'Assemblée. Les activités de l'INSTRAW constituent un des impératifs de premier ordre, comme l'a reconnu la Conférence de Beijing. La République dominicaine est donc surprise par la décision unilatérale du Secrétariat de fusionner l'Institut avec le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM).
M. VENANCIO DE MOURA, Ministre des affaires étrangères d'Angola, a déclaré que la construction d'un nouvel ordre mondial démocratique rend essentiel une complète restructuration et revitalisation du système des Nations Unies. La réforme du Conseil de sécurité doit être prioritaire. Sa composition actuelle est obsolète et il est grand temps de lui donner une représentation plus équitable et équilibrée. L'Angola soutient l'aspiration de l'Afrique à y occuper pas moins de deux sièges permanents.
Trois ans après la signature du Protocole de Lusaka, l'Angola est encore loin de la paix, de la démocratie et de la réconciliation nationale, en raison de la persistance de l'UNITA à ne pas respecter ses engagements. Il est clair que le chef de cette organisation n'a pas renoncé à s'emparer du pouvoir par la force. Elle renforce ses effectifs armés et continue à réactiver ses bases, tout en conservant le contrôle de régions qu'elle devait remettre à l'administration gouvernementale. La communauté internationale a exprimé à de
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multiples reprises sa condamnation des actions de l'UNITA et le Conseil de sécurité à décidé des sanctions. Le Gouvernement angolais rappelle son soutien à la résolution 1127 (1997) du Conseil de sécurité. Le peuple angolais espère que le Conseil fera preuve de fermeté en appliquant immédiatement les sanctions et fera de son mieux pour assurer le respect des engagements du Protocole de Lusaka.
Les récents changements survenus dans la République démocratique du Congo permettent d'espérer une plus grande stabilité et une meilleure coopération dans la région, a déclaré M. de Moura. L'Angola observe par ailleurs avec inquiétude la crise en République du Congo et soutient une solution négociée ainsi que les efforts internationaux, notamment ceux du Président Omar Bongo du Gabon. Il soutient également le déploiement d'une force internationale dès qu'un accord politique aura été conclu.
L'Angola soutient les efforts de l'OUA et des pays voisins du Sierra Leone pour rétablir les institutions démocratiques dans ce pays. Il s'inquiète des tensions aux Comores et des menaces qui pèsent sur l'intégrité territoriale et l'indépendance de cet Etat. Il approuve les efforts de l'IGAD en Somalie, où la situation continue de se détériorer, mais s'inquiète de l'ostracisme à l'égard de cette crise dont font preuve les enceintes internationales. Il soutient les efforts conjoints de l'OUA et de l'ONU au Sahara occcidental, où l'ouverture récente de négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario constitue un signe positif.
Droits de réponse
Le représentant du Royaume-Uni a déclaré, en réponse à la déclaration du Ministre des affaires étrangères de l'Argentine sur la question des îles Falkland, que son pays n'acceptait pas les observations faites par celui-ci sur la souveraineté. Nous n'avons aucun doute sur la souveraineté britannique sur les Falkland et sur les autres petites îles attenantes, a-t-il déclaré. Nous devons respecter les choix librement consentis des peuples. Ceux-ci ont exprimé clairement leur point de vue et demandé d'exercer leur droit à l'autodétermination. Ils ne souhaitaient pas faire partie de l'Argentine.
La représentante de l'Argentine a rappelé les propos tenus par le Ministre argentin des affaires étrangères lors du débat général, qui a réaffirmé la légitimité des droits de son pays sur les Malvinas.
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