INAUGURATION AUX SEYCHELLES DE L'UNITE DE COORDINATION REGIONALE DU PROGRAMME POUR LES MERS REGIONALES D'AFRIQUE ORIENTALE
Communiqué de Presse
PNUE/12
INAUGURATION AUX SEYCHELLES DE L'UNITE DE COORDINATION REGIONALE DU PROGRAMME POUR LES MERS REGIONALES D'AFRIQUE ORIENTALE
19970812 Seychelles/Nairobi, 11 et 12 août 1997 (PNUE) -- Mme Elizabeth Dowdeswell, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) inaugurera officiellement l'Unité de coordination régionale du Programme pour les mers régionales d'Afrique orientale, dans l'île Sainte-Anne aux Seychelles.L'Unité de coordination régionale, administrée par le PNUE, accueillera le Secrétariat de la Convention de Nairobi (Convention pour la protection et la mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de la région de l'Afrique orientale). D'autre part, elle supervisera et coordonnera les activités menées dans le cadre du Plan d'action et des Protocoles relatifs à la Convention.
"La protection du milieu marin de l'Afrique orientale est la responsabilité de tous", a déclaré Mme Dowdeswell. "La zone côtière qui s'étend de la Somalie au Mozambique abrite quelque 25 millions de personnes. C'est pourquoi il nous faut agir de concert pour faire front aux problèmes graves qui touchent l'ensemble du milieu marin, en particulier la pollution, et pour protéger les plantes et les animaux dont l'existence se trouve menacée. La création de l'Unité de coordination régionale jouera un rôle décisif à cet égard".
L'Unité de coordination régionale tire son mandat directement de la Convention de Nairobi. La Convention, adoptée par la Conférence de plénipotentiaires convoquée par le PNUE en juin 1985, est entrée en vigueur le 30 mai 1996. Avec ses protocoles, la Convention a mis en place un mécanisme qui permet d'aborder à l'échelon régional la protection de la faune et de la flore sauvages, l'évaluation du milieu marin et la lutte contre la pollution des mers. L'Unité de coordination régionale assurera le suivi de la Convention et fera rapport sur ses activités. Deux projets sont déjà en cours. Le premier, financé par le Gouvernement suédois et exécuté par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) vise à appliquer le principe d'une gestion intégrée des zones côtières. Le secondé financé par le Gouvernement belge, vise à constituer une base de données et un atlas des ressources du milieu marin.
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Dans le cadre de son mandat, l'Unité de coordination régionale veillera aussi à ce que les initiatives de dimension internationale soient appliquées à l'échelon régional, notamment le Programme d'action mondial pour la protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres. Ce programme, qui a été adopté lors d'une conférence organisée par le PNUE en 1995, exprime la volonté de plus de 100 gouvernements qui se sont engagés à protéger le milieu marin contre les effets défavorables des activités terrestres sur le milieu marin.
Globalement, on estime que les activités terrestres sont responsables de 77 % de la pollution des océans. Les rejets dans l'atmosphère de polluants émis par les véhicules et les usines, qui se déposent sur la surface terrestre, sont ensuite emportés vers la mer par les eaux de pluie, ou se déposent à la surface des océans. Les eaux de ruissellement qui se déversent dans les cours d'eau et les estuaires rejettent dans le milieu marin les innombrables substances chimiques toxiques qui ont été répandues sur le sol et sur la végétation à l'intérieur des terres, ainsi que les effluents industriels. L'Afrique orientale est particulièrement touchée par ces phénomènes. A Nairobi, du 27 juillet au 1er août, l'Unité de coordination régionale et le PNUE ont accueilli la première réunion des responsables d'un projet financé par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) qui aura pour but d'engager le dialogue et la coopération régionale pour résoudre les problèmes transfrontières qui touchent les eaux internationales et encourager la conclusion d'accords tels que le Programme d'action mondial précité.
"Cette réunion a été importante, parce qu'elle a permis d'aborder les problèmes régionaux sous l'angle national", a déclaré M. Richard Congar, Coordinateur par intérim de l'Unité de coordination régionale. "Cette démarche s'impose, pour nous permettre de replacer dans une perspective régionale les problèmes fort complexes auxquels nous devons nous attaquer", a-t-il ajouté.
L'Unité de coordination régionale sera dotée d'un centre de documentation et d'un fichier d'expert, qui faciliteront la communication et la coopération entre les gouvernements des pays de la région.
A ce jour, la Convention de Nairobi a été ratifiée par les pays suivants : Comores, Kenya, Réunion (France), Mozambique, Seychelles, Somalie et République-Unie de Tanzanie. Madagascar, Maurice et l'Union européenne devraient bientôt déposer leur instrument de ratification. En outre, la République d'Afrique du Sud s'est déclarée intéressée par les activités entreprises dans le cadre de la Convention. Les Parties contractantes ont convenu de mettre à jour la Convention pour tenir compte des accords sur l'environnement récemment adoptés, en particulier la Convention sur la diversité biologique et la Convention sur le droit de la mer. La deuxième réunion des Parties contractantes se tiendra aux Seychelles en mars 1999.
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"L'enthousiasme des gouvernements est extrêmement encourageant" a déclaré Mme Dowdeswell. Elle a remercié le Gouvernement suédois et le Gouvernement belge de leur soutien financier, et remercié tout particulièrement le Gouvernement seychellois de sa contribution, tant sur le plan financier que sur le plan logistique. Elle a terminé en déclarant que le PNUE comptait instaurer avec tous les gouvernements de la région des relations de travail actives et productives.
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