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AG/642

L'ASSEMBLEE GENERALE INVITE LE SECRETAIRE GENERAL A CONCLURE UN ACCORD DE COOPERATION ENTRE LES NATIONS UNIES ET L'ORGANISATION POUR L'INTERDICTION DES ARMES CHIMIQUES

22 mai 1997


Communiqué de Presse
AG/642


L'ASSEMBLEE GENERALE INVITE LE SECRETAIRE GENERAL A CONCLURE UN ACCORD DE COOPERATION ENTRE LES NATIONS UNIES ET L'ORGANISATION POUR L'INTERDICTION DES ARMES CHIMIQUES

19970522 L'Assemblée générale, réunie cet après-midi sous la présidence de M. Ismaïl Razali (Malaisie) a adopté, sans vote, telle qu'oralement révisée, une résolution invitant le Secrétaire général à prendre des mesures en vue de conclure avec le Directeur général du Secrétariat technique de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) un accord entre celle-ci et l'Organisation des Nations Unies qui régira les relations entre les deux organisations. En attendant la signature de cet accord, elle autorise le Secrétaire général à conclure avec l'OIAC un arrangement temporaire concernant la délivrance de laissez-passer des Nations Unies aux membres des équipes d'inspection de l'OIAC.

Les représentants de l'Ukraine, du Brésil, de la Syrie, du Liban et de l'Iran ont pris la parole.

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Aux termes de la résolution intitulée "Coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques" (A/51/L.73), présenté par les Pays-Bas au nom de ses co-auteurs et telle qu'amendée oralement, l'Assemblée générale invite le Secrétaire général à prendre des mesures en vue de conclure avec le Directeur général du Secrétariat technique de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques un accord entre celle-ci et l'Organisation des Nations Unies qui régira les relations entre les deux organisations et qui sera appliqué provisoirement dès sa signature en attendant l'accomplissement des formalités nécessaires à son entrée en vigueur.

L'Assemblée générale autorise le Secrétaire général, en attendant la conclusion dudit accord, à conclure avec le Directeur général du Secrétariat technique de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques un arrangement temporaire concernant la délivrance de laissez-passer de l'Organisation des Nations Unies aux membres des équipes d'inspection de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, qui pourront s'en servir comme titre de voyage pour entrer dans les Etats parties à la Convention qui en reconnaissent la validité.

M. ANATOLI ZLENKO (Ukraine) s'est félicité de l'entrée en vigueur le 29 avril 1997 de la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes chimiques et leur destruction. Sa délégation se félicite en outre de sa ratification par les Etats-Unis. Cette décision nous permet d'espérer qu'une autre puissance dotée d'armes chimiques suivra très bientôt ce noble exemple. Rappelant que bien que l'Ukraine n'ait pas achevé sa procédure interne de ratification et qu'elle ne soit pas un membre à part entière de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), M. Zlenko a tenu à déclarer très clairement que son pays attache une importance cruciale à l'Organisation et qu'il la considère comme une base solide pour l'élimination et la non-prolifération de toutes les armes classiques de destruction massive. La réalisation de cette noble tâche coïncide avec les principes fondamentaux énoncés par la Charte des Nations Unies.

La délégation de l'Ukraine estime que la mise en oeuvre souple de la Convention nécessite la création d'un mécanisme efficace de coordination avec l'Assemblée générale et le Secrétaire général pour régler les problèmes importants posés par les activités de l'Organisation. De même, l'accès libre et opérationnel des équipes d'inspection de l'OIAC au territoire de tout Etat partie à la Convention est crucial pour faire démarrer le processus de mise en oeuvre. A cet égard, a indiqué M. Zlenko, le Secrétaire général, en accord avec le Directeur général du Secrétariat technique de l'Organisation, dispose des moyens nécessaires pour délivrer des laissez-passer. Il a assuré que son pays fera une contribution constructive à cette coopération et procédera dans les meilleurs délais à la ratification de la Convention.

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M. HENRIQUE R. VALLE (Brésil) s'est félicité de la désignation à la présidence de l'OIAC d'un représentant de son pays, ajoutant que cela apporte une preuve supplémentaire de l'attachement du Brésil au désarmement, notamment en matière d'armes de destruction massive. Il a espéré que l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques soit pleinement opérationnelle dès que possible car ses activités contribueront à assurer la crédibilité de la Convention elle-même et inciteront un nombre de pays encore plus important à la signer.

Le représentant de la Syrie a indiqué que si le projet de résolution avait été mis aux voix, sa délégation se serait abstenue car les procédures pertinentes n'ont pas été suivies. Toutefois, il a remercié l'Union européenne, et en particulier les Pays-Bas, ainsi que les autres délégations qui ont compris la position de son gouvernement. Le représentant a indiqué que la Syrie aurait souhaité plutôt que l'on développe une coopération entre les Nations Unies et l'Organisation pour l'interdiction de la prolifération des armes nucléaires, à laquelle tous les pays à l'exception d'Israël attachent une grande importance. Il a estimé que l'Assemblée générale aurait dû accorder la priorité à toutes les armes classiques de destruction massive et éviter ainsi d'adopter une approche sélective.

Le représentant du Liban a exprimé certaines réserves sur la résolution adoptée car elle ne porte que sur un seul aspect de la question, sans prendre en compte les intérêts de toutes les parties de manière équitable. Un meilleur équilibre est un préalable à l'élimination de toutes les armes de destruction massive et est également une condition indispensable pour le contrôle des armes et installations nucléaires au sein des organes agréés. La résolution adoptée pourrait être interprétée par Israël qui persiste à refuser à l'AIEA de contrôler ses installations nucléaires, comme un blanc-seing. Aussi si l'Assemblée avait procédé par vote, le Liban se serait abstenu.

Le représentant de l'Iran a fait observer que le mot "approbation" signifie examen et adoption par l'Assemblée générale. Le texte négocié pouvait faire l'objet d'amendements.

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