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CTPD/26

LE COMITE DE HAUT NIVEAU SUR LA COOPERATION TECHNIQUE ENTRE PAYS EN DEVELOPPEMENT POURSUIT SON DEBAT GENERAL

6 mai 1997


Communiqué de Presse
CTPD/26


LE COMITE DE HAUT NIVEAU SUR LA COOPERATION TECHNIQUE ENTRE PAYS EN DEVELOPPEMENT POURSUIT SON DEBAT GENERAL

19970506 Les délégations ont encouragé les programmes de coopération, notamment dans les domaines de la formation et du transfert de technologie

Le Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement a poursuivi cet après-midi son débat général. Dans ce cadre, il a entendu les représentants des pays suivants : Venezuela, Pérou, Sénégal, Zambie, Trinité-et-Tobago et Jamaïque. Le représentant de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) est également intervenu.

Le Comité de haut niveau a entendu par ailleurs la présentation de l'expérience nationale en matière de coopération technique entre pays en développement (CTPD) par les délégations suivantes : Sénégal, Turquie, Bangladesh, Chine, Brésil et Tanzanie. La représentante du Secrétariat du Système économique pour l'Amérique latine (SELA) a également présenté les activités de CTPD développées par le SELA. Plusieurs représentants ont souligné le rôle clé joué par le Groupe spécial de CTPD et par les institutions régionales. Ils ont encouragé les programmes de coopération, notamment dans les domaines de la formation et du transfert de technologie. Plusieurs délégations ont regretté que le système des Nations Unies et les pays donateurs aient souvent fourni des ressources inadéquates pour garantir le succès de la CTPD.

Le Comité reprendra ses travaux demain, mercredi 7 mai à partir de 10 heures.

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Débat général

Mme MARIA ALEXANDRA BERMUDEZ (Venezuela) a déclaré que sa délégation appuie la déclaration faite par le Groupe des 77 et la Chine. Le Venezuela est convaincu de l'importance de la Coopération technique entre pays en développement (CTPD). Mme Bermudez a mentionné l'assistance que le Venezuela a fournie aux autres pays en développement notamment dans les domaines de l'énergie, de l'agriculture, de la pêche, de la santé et de l'éducation. Elle a noté que la question du financement de la CTPD constitue le principal obstacle à son développement. Il est nécessaire de déployer des efforts plus grands pour augmenter la coopération horizontale. Il faut faire appel aux pays donateurs afin qu'il continuent à fournir une assistance financière et encourager la coopération triangulaire. Il est important de continuer à faire des efforts et de ne pas gaspiller les ressources financières. La représentante a évoqué les liens entre la CTPD et la Coopération économique pour le développement (CEPD). Elle a par ailleurs mentionné la Conférence Sud-Sud qui s'est tenue au Costa Rica en janvier dernier. Mme Bermudez a reconnu l'importance du Groupe spécial de la CTPD qui a un rôle capital à jouer.

Mme SOLEDAD BERNUY (Pérou), s'est déclarée convaincue que la CTPD constitue un instrument utile pour les pays en développement afin d'assurer la promotion de leur développement et la croissance économique sur une base durable, fondée sur leurs propres expériences et leurs relations avec des pays de même niveau. Le Pérou, avec la contribution du PNUD, a mis en place un système de coopération en matière d'information. La participation du secteur privé peut grandement contribuer à la mobilisation des ressources humaines, a poursuivi la représentante. Le Pérou développe des activités de coopération avec le Guatemala, le Honduras, le Panama, le Salvador et le Nicaragua. Le Pérou, pays doté de ressources potentielles, a un intérêt certain à mettre son expertise et son expérience à la disposition d'autres pays. En 1995, les ressources consacrées à la CTPD ont atteint un million de dollars provenant de ressources nationales, d'organismes internationaux et de pays tiers qui oeuvrent avec le Pérou dans le cadre de la coopération. Parmi ces pays, figure notamment le Japon. Cette coopération qui date depuis une décennie illustre la coopération technique triangulaire. L'Union européenne a développé également un programme régional de coopération intitulé "VECEP", qui regroupe le Venezuela, la Colombie, l'Equateur et le Pérou.

M. OUMAR DEMBA BA (Sénégal) a rappelé qu'il y a 4 mois environ, les représentants du Groupe des 77, réunis à San José par la Conférence Sud-Sud sur le Commerce, les Finances et les Investissements ont adopté un Plan d'action destiné à revitaliser l'action collective des pays du Sud en faveur du développement. Ce Plan d'action, dit de San José, est une manifestation importante de la maturité des pays du Sud dans leur quête inlassable d'une autosuffisance accrue et de meilleures conditions de vie. Malheureusement le potentiel énorme que recèlent plusieurs pays du Sud reste encore largement

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sous-utilisé et pour y remédier il s'agira de sortir des sentiers battus et, à travers une volonté politique constamment renouvelée, de combler le décalage entre le discours et les réalisations concrètes. C'est là du reste un des objectifs majeurs du Plan d'action de Buenos Aires. Evoquant le cadre de Bandung pour la coopération Asie-Afrique adopté en 1994, le représentant a estimé qu'il mérite d'être soutenu et relayé par les organismes régionaux et sous-régionaux de coopération ou d'intégration. Il a, par ailleurs, proposé qu'une réflexion plus approfondie soit engagée sur les moyens d'encourager la coopération décentralisée à travers des formules de jumelage entre villes et collectivités locales du Sud.

Si le mécanisme de coopération triangulaire préconisé dans le cadre de la stratégie des nouvelles orientations de la CTPD semble prometteur en raison de sa souplesse et du partage des responsabilités qu'il implique, la coopération Sud-Sud ne saurait cependant être perçue comme une modalité de remplacement de la coopération Nord-Sud. En effet, le renforcement des capacités du Sud engendrera de réelles opportunités pour les partenaires du Nord et il est donc de l'intérêt de tous d'apporter un appui significatif à la coopération Sud-Sud. Pour sa part, le Sénégal, en sa qualité de pays pivot, entend résolument poursuivre son expérience en tant que bénéficiaire mais également pourvoyeur d'assistance technique.

M. PETER KASANDA (Zambie) a rappelé que la réduction de l'aide publique au développement a aggravé la situation économique dans les pays en développement. La définition de l'élément de coopération technique entre les pays en développement devrait se situer dans un cadre plus large. La pleine réalisation des objectifs de la CTPD ainsi que la durabilité des activités pertinentes ne peuvent en effet être assurées que dans un cadre plus large. Le représentant s'est félicité du rôle crucial que le Groupe spécial de la CTPD du PNUD joue pour la mise en oeuvre de nouvelles orientations de cette coopération. La Zambie salue par ailleurs le gouvernement japonais pour son appui considérable à la coopération Sud-Sud. A cet égard, M. Kasanda a invité les autres pays à contribuer au Fonds d'affectation pour la coopération Sud- Sud. Soulignant l'importance cruciale des ressources financières pour le succès de la CTPD, il a réaffirmé l'appui de sa délégation pour la coopération triangulaire. Il a estimé qu'il est en outre essentiel de rationaliser l'utilisation des ressources disponibles dans les différents fonds d'affectation mis en place pour la coopération Sud-Sud, la coopération économique et la coopération technique entre les pays en développement.

Mme ANNETTE DES ILES (Trinité-et-Tobago), au nom de l'Alliance des petits Etats insulaires en développement (AOSIS), a rappelé que l'Alliance regroupe une coalition de petites îles et de pays côtiers en développement. Elle a déclaré que le Sommet de la terre de Rio en 1992 et la Conférence mondiale sur le développement durable des petits états insulaires en développement de la Barbade en 1994 ont élargi les activités de l'AOSIS dans le domaine du développement durable. Le Programme d'action de la Barbade

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contient des propositions importantes notamment en ce qui concerne la gestion des problèmes environnementaux, des déchets, des ressources naturelles et énergétiques, et des ressources humaines. La Conférence de la Barbade a permis de renforcer la collaboration des pays membres de l'AOSIS dans les différents domaines mentionnés dans le Programme d'action. Les pays de l'AOSIS sont reconnaissants au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour son soutien.

Mme des Iles a évoqué la publication, en 1996, d'un annuaire des experts et des institutions de développement durable dans les pays de l'AOSIS. Cet annuaire est une source d'information très importante pour la mise en oeuvre du Programme d'action de la Barbade. Mme des Iles a mentionné l'importance du Groupe spécial de la CTPD dans la mise en oeuvre de ce Programme d'action. Elle a également évoqué la recommandation, faite lors de la cinquième session de la réunion de haut niveau de la Commission du développement durable, de tenir une session spéciale de l'Assemblée générale en 1999 pour évaluer la mise en oeuvre du Programme d'action de la Barbade. Elle espère que la session extraordinaire de l'Assemblée générale sur la mise en oeuvre d'Action 21 qui se tiendra en juin confirmera cette recommandation.

M. PHANG, Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP), a indiqué que la Commission organise des ateliers de points focaux pour informer les pays concernés sur les orientations à suivre en matière de coopération technique entre les pays en développement. La promotion de la CTPD a engagé la CESAP à conclure un accord avec Singapour, notamment dans le domaine du tourisme et de la gestion des ports. Un des obstacles à une CTPD efficace réside dans le fait que l'on ne sait pas exactement ce que l'on attend des experts qui sont dépêchés sur le terrain. La CESAP apporte un appui à la coopération en matière d'irrigation. Elle encourage une participation plus active du secteur privé du Grand Mékong. La CESAP est bien placée pour promouvoir une coopération Sud-Sud et pour encourager la mise en oeuvre de projets triangulaires.

M. WINSTON ANDERSON, (Jamaïque) a indiqué que, pour encourager la réalisation de la coopération entre les pays en développement, son gouvernement a développé un projet de CTPD multisectoriel auquel il a alloué la somme de 100 000 dollars américains. Le gouvernement a également créé un point focal national pour la CTPD. La Jamaïque a développé un ensemble de capacités et répertorié les besoins qui ont servi de véhicule important pour la promotion de la CTPD. Alors que la Jamaïque demeure essentiellement un partenaire récipiendaire dans le domaine de la CTPD, des efforts sont déployés pour qu'elle fournisse aussi une assistance dans les domaines où elle a acquis une expérience. A cet égard, M. Anderson a cité un atelier pour l'éducation qui s'est tenu au Guyana et auquel son pays a participé. Par ailleurs, le représentant a souligné la nécessité de renforcer les efforts à tous les niveaux pour sensibiliser les fonctionnaires à la CTPD et pour souligner la rentabilité de ce type de coopération pour le développement. L'incapacité de certaines institutions gouvernementales à fournir les ressources financières nécessaires aux échanges liés à la CTPD ne peut être exagérée.

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Présentation des expériences nationales

Le représentant du Sénégal, présentant le cas de son pays, a évoqué le rôle important joué par le Groupe spécial de Coopération technique entre pays en développement (CTPD). Le Sénégal a accumulé plusieurs années d'expérience en matière de CTPD bien avant le Plan d'action de Buenos Aires. Le Sénégal a organisé une série d'ateliers et a exécuté des projets de CTPD qui privilégient le transfert de technologies, la formation et l'information. Le Sénégal a élaboré différents programmes en partenariat avec l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) dans le cadre de la CTPD. Plusieurs pays africains et non africains bénéficient de différents projets auxquels le Sénégal participe. Le Sénégal a ainsi envoyé des enseignants et des experts dans plusieurs pays.

Le représentant a mentionné différents accords bilatéraux, multilatéraux et triangulaires de coopération technique auxquels son pays est partie. Le Sénégal a encouragé la coopération notamment dans le domaine légal, médical, de l'environnement et de la planification stratégique des ressources naturelles. Le représentant a engagé les pays en développement à participer à l'exécution des projets de développement. Le représentant a déclaré qu'il était capital que les besoins et les compétences coïncident. Il a également souligné la nécessité de renforcer le lien entre la CTPD et la Coopération économique entre pays en développement (CEPD).

Présentant l'expérience de son pays, le représentant de la Turquie a indiqué que son gouvernement a mis en oeuvre un plan quinquennal de développement pour la période 1996-2000, qui met l'accent sur l'amélioration et l'élargissement des activités de coopération technique avec d'autres pays en développement et les pays en transition. De nombreuses institutions participent à l'exécution des projets de CTPD, à savoir le Ministère des affaires étrangères, l'Organisation de planification publique et un sous- secrétariat du Cabinet du Premier ministre qui sert de point focal pour la CTPD. Participe également aux activités de CTPD l'Agence turque pour le développement international. La Turquie a participé et accueilli de nombreuses activités de promotion de la CTPD aux niveaux bilatéral, régional et interrégional. Au cours de la période 1995-96, la Turquie a signé 25 accords bilatéraux avec d'autres pays en développement. La Chine et la Turquie ont conclu un accord pour coopérer sur la base de la CTPD, dans le domaine de la gestion et de l'administration du personnel par le biais de cours, de séminaires et d'ateliers conjoints. Au niveau régional, la Turquie, a organisé et accueilli trois réunions dans le cadre des travaux préparatoires d'Habitat II et a participé aux activités de promotion de CTPD pour la région d'Afrique. En vue d'intégrer la modalité de CTPD dans le système des Nations Unies, une étroite collaboration est nécessaire entre les points focaux nationaux et les bureaux du PNUD. La coopération des institutions des Nations Unies est également essentielle pour faciliter la mise en oeuvre de la CTPD à tous les niveaux.

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Le représentant du Bangladesh a déclaré que son pays a adopté une politique constructive en ce qui concerne la Coopération technique entre pays en développement (CTPD). Il a offert ses capacités aux autres pays du Sud dans les domaines où il avait acquis une expertise et a utilisé les expériences offertes lorsqu'elles correspondaient à ses besoins. Le représentant a évoqué des projets bilatéraux dans lesquels son pays avait été donateurs notamment dans le domaine du micro-crédit et des banques rurales. Le représentant a déclaré que son pays a bénéficié de formations et de cours offerts par plusieurs pays. Les institutions régionales ont joué un rôle pivot dans la promotion de la CTDT. L'adoption du Plan d'action de Buenos Aires a donné une nouvelle dimension à la CTPD. Le Bangladesh a bénéficié de l'appui financier d'autres pays en développement. Le représentant a évoqué la nécessité de renforcer la coopération Sud-Sud et a regretté que le système des Nations Unies ait souvent fourni des ressources inadéquates pour appliquer les recommandations de la CTPD.

Faisant part des conclusions tirées de l'expérience de son pays, le représentant a déclaré notamment que le recours à des experts venant des pays en développement dans les activités de coopération technique traditionnelle auxquelles les pays du Nord participent créé une sorte de concurrence par rapport à l'expansion de la CTPD. Il est important de promouvoir une vision plus stratégique de la CTPD. Il faut également mettre au point des mécanismes entre les différentes organisations internationales, non gouvernementales et les institutions régionales. Le Bangladesh estime qu'il faut absolument réaliser le potentiel qui existe. Le Groupe spécial devrait surveiller la mise en oeuvre des accords conclus. Le représentant a souligné la nécessité d'encourager les pays en développement à opter pour la CTPD dans l'exécution de leurs programmes. Il a par ailleurs déclaré qu'il faudrait que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) accorde sa préférence à la CTPD lorsqu'il est question d'avoir recours à des experts.

Présentant l'expérience de son pays, le représentant de la Chine a indiqué que le gouvernement chinois a mis en place un fonds spécial pour la CTPD avec des dépenses annuelles d'environ sept millions de yuan renminbi. Ces fonds ne servent pas seulement à financer les coûts locaux des activités opérationnelles de CTPD, mais sont également utilisés pour attribuer des bourses, pour des cours de formation de groupe, des voyages d'études et pour garantir la mise en oeuvre des activités de CTPD réalisées avec d'autres pays en développement. Le gouvernement chinois et le Bureau du Représentant résident du PNUD ont élaboré des stratégies pour la CTPD et les ont intégrées dans des thèmes multisectoriels des programmes de pays. Outre la bonne coopération et l'assistance entre le PNUD et Beijing, le gouvernement chinois maintient des relations étroites avec la CESAP, l'ONUDI, le Centre du commerce international et d'autres organisations internationales. La Chine a mis en place un réseau de CTPD/CEPD composé de 14 centres de recherche et de développement axés principalement sur la fourniture de services consultatifs,

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la formation, la promotion et les échanges d'informations en faveur de pays en développement. Actuellement, le gouvernement chinois appuie fermement et plaide en faveur de trois initiatives régionales de développement, à savoir le développement du bassin de la Tumen, le développement économique de la région du nouveau pont continental eurasien et le développement économique du bassin du Mékong.

Présentant l'expérience de son pays, le représentant du Brésil a indiqué que l'Agence pour la coopération du Brésil (ABC) dont il est le directeur, comprend une unité de coordination pour la coopération technique entre pays en développement, qui supervise quatre domaines techniques, à savoir l'Amérique latine et les Caraïbes, l'Afrique, l'Europe de l'est et Mercosul. Cette unité est le point focal au Brésil où sont centralisées les demandes internationales de coopération Sud-Sud. Pour répondre à ces demandes, l'ABC mobilise les institutions publiques et privées brésiliennes dotées d'une capacité technique et de potentialités pour offrir cette coopération. Cette tâche porte notamment sur la détermination de mécanismes financiers et opérationnels efficaces pour financer les projets et activités de CTPD, qui peuvent être appuyés par des ressources nationales et/ou multilatérales. L'Unité de coordination pour la CTPD a adopté une méthodologie donnant la priorité aux programmes de coopération qui cherchent à identifier des projets tenant compte des demandes locales et des possibilités d'appui par les institutions brésiliennes. L'objectif de cette méthodologie est de rationaliser l'utilisation des ressources disponibles et d'obtenir des résultats concrets. Pour la région d'Amérique latine et des Caraïbes, l'ABC a reçu 255 demandes de coopération. L'ABC renforce également sa coopération technique avec plusieurs pays africains, en particulier les pays lusophones. Le gouvernement brésilien a entamé des négociations pour conclure un accord de coopération avec l'Afrique du Sud, qui est un partenaire important notamment dans le cadre du dialogue de MERCOSUL-Communauté de développement australe. Dans la mesure où les ressources consacrées à la coopération sont limitées, l'ABC explore de nouveaux mécanismes pour appuyer la CTPD.

Présentant l'expérience de son pays, le représentant de la Tanzanie a indiqué que son gouvernement a conclu des accords de coopération technique avec des pays voisins. La Tanzanie a, avec l'aide du PNUD, mis au point une série de projets qui ont permis d'assurer une programmation systématique plus sectorielle. Quarante-trois institutions ont participé à la mise en oeuvre de cette programmation. Le Bureau tanzanien de la planification est le bureau focal qui fait la synthèse des activités de CTPD. Des étudiants ressortissants de différents pays ont pris part à une formation agricole. Des experts étrangers ont offert leur expertise pour étudier différents aspects de la gestion agricole. La Tanzanie a connu de grands succès dans différents domaines de coopération technique, avec en particulier la Chine et Singapour. L'importance que le Bureau local du PNUD attache à la CTPD renforce le succès des activités de CTPD. Concernant les perspectives en matière de CTPD, la Tanzanie estime que le système des Nations Unies doit être plus actif. Les exigences des nouvelles orientations sont très vastes. Il faudrait agir avec plus d'audace car la CTPD peut devenir un élément dynamique. Le point focal national doit être renforcé.

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Mme ROSARIO DIAZ VILAGUT, Système économique pour l'Amérique latine, (SELA) a déclaré que dans le contexte des transformations essentielles de l'économie internationale, il est nécessaire de développer des méthodes viables de coopération afin de profiter des capacités techniques et technologiques offertes dans la région de l'Amérique latine et des Caraïbes. Afin de bénéficier pleinement du mécanisme de la CTPD, le Secrétariat permanent de SELA a privilégié des initiatives stratégiques qui peuvent avoir un impact important sur le développement des pays de la région. Le SELA a contribué à promouvoir les relations triangulaires de coopération entre les pays en développement, les pays donateurs et les agences internationales. Le SELA a également encouragé la participation des agents publics et privés intéressés au processus de CTPD à travers des échanges d'information et un transfert de technologies.

Au cours des vingt dernières années le SELA a réalisé un certain nombre d'activités et mis en place des programmes d'assistance aux pays en développement pour renforcer la CTPD. Des efforts ont été faits pour assurer une coordination avec les organisations sous-régionales, régionales et internationales promouvant la CTPD. Le SELA a organisé différents forums, ateliers et réunions. Dans le cadre d'un atelier organisé par le SELA au Brésil en octobre 1996 sur les petites et moyennes entreprises, les participants ont étudié les aspects institutionnels, financiers et légaux de la CTDT. Ils ont envisagé les questions liées, dans les petites et moyennes entreprises, à l'assistance technique, aux ressources humaines et à l'information.

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