LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT DURABLE EXAMINE SON POINT SUR LA RATIONALISATION DES RAPPORTS NATIONAUX ET L'APPLICATION DU PROGRAMME D'ACTION DE LA BARBADE
Communiqué de Presse
ENV/DEV/410
LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT DURABLE EXAMINE SON POINT SUR LA RATIONALISATION DES RAPPORTS NATIONAUX ET L'APPLICATION DU PROGRAMME D'ACTION DE LA BARBADE
19970411 Elle évoque le Projet de programme de travail de la Division du développement durable pour l'exercice biennal 1998-1999La Commission du développement durable a examiné cet après-midi, au titre des questions diverses, trois points présentés par la Directrice de la Division du développement durable au sein du Département de la coordination des politiques et du développement durable. La Commission s'est d'abord penchée sur les propositions tendant à rationaliser le système d'établissement des rapports nationaux, puis elle a procédé à un échange de vues auquel ont participé les représentants des pays suivants : Canada, Pays-Bas (au nom de l'Union européenne), Etats-Unis, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Bénin, Philippines, Trinité-et-Tobago, Bangladesh, Mexique et Paraguay. La représentante de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) est également intervenue. Les intervenants ont appuyé les efforts visant à rationaliser et à harmoniser l'élaboration des rapports nationaux. Des délégations ont proposé que ces rapports fassent l'objet d'un examen par les pairs. En tout état de cause, il importe d'éviter les chevauchements et les doubles emplois préjudiciables à la mise en oeuvre du processus de Rio.
La Commission a ensuite abordé la question de l'exécution du Programme d'action pour le développement durable des petits Etats insulaires en développement et a entendu les déclarations des pays suivants : Trinité-et- Tobago (au nom de l'Alliance des petits Etats Insulaires), Pays-Bas (au nom de l'Union européenne), Barbade, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Jamaïque, Japon, Bahamas, Cuba, Bénin, Malte et Guyana. A cet égard, la représentante de Trinité-et-Tobago, intervenant au nom de l'AOSIS, a demandé que l'exécution du Programme d'action de la Barbade soit examiné directement par la dix-neuvième session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à l'évaluation de la mise en oeuvre d'Action 21. Elle a estimé que le suivi des grandes conférences des Nations Unies doit s'opérer sur un pied d'égalité. Son intervention a été appuyée par un certain nombre de délégations.
(à suivre - 1a)
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La Commission a enfin procédé à un premier examen du projet de programme de travail de la Division du développement durable pour l'exercice biennal 1998-1999. Les représentants des Pays-Bas (au nom de l'Union européenne), de l'Australie et des Etats-Unis sont intervenus. De cet échange de vues, il est ressorti qu'il était difficile d'appréhender un programme de travail qui ne serait pas étayé par des prévisions budgétaires chiffrées. Pour l'examen de ces points, la Commission était saisie de trois rapports et d'une note du Secrétaire général.
La Commission au cours de sa prochaine séance, qui aura lieu le lundi 14 avril, à 10 heures, examinera le rapport du Groupe de travail sur la mise en oeuvre des domaines nécessitant une action urgente : intégration des objectifs économiques, sociaux et environnementaux.
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Examen des questions diverses
Documentation
La Commission du développement durable était saisie d'un rapport du Secrétaire général relatif à l'évaluation des progrès accomplis dans la mise en oeuvre d'Action 21 au niveau national (E/CN.17/1997/5). Ce rapport présente une évaluation des informations qui figurent dans une centaine de profils de pays exposant les progrès accomplis au niveau national dans la mise en oeuvre d'Action 21 depuis la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED). Les points de vue des gouvernements y sont analysés par rapport à un schéma commun fourni par le Secrétariat, comme suite à la résolution 50/113 de l'Assemblée générale, dans laquelle celle-ci a décidé de tenir une session extraordinaire pour procéder à un examen et à une évaluation d'ensemble de la mise en oeuvre d'Action 21 et prié le Secrétaire général d'établir, pour que la Commission du développement durable l'examine à sa cinquième session, des profils de pays représentant de manière concise les progrès accomplis et les obstacles rencontrés dans la mise en oeuvre d'Action 21 au niveau national, établis sur la base des informations fournies par les pays et en étroite coopération avec les gouvernements intéressés.
Le rapport est agencé en fonction des grands thèmes correspondant aux dimensions sociales, économiques et environnementales d'Action 21. Les profils de pays sont analysés par thème et groupés en régions, comme suit : Afrique, Asie et Pacifique, Amérique latine et Caraïbes, pays développés d'Europe et d'Amérique du Nord et pays en transition économique. Selon qu'il convient, on aura recours à d'autres groupements, notamment à la distinction entre pays développés et pays en développement, auquel cas, les pays seront classés sur le modèle de "La situation économique et sociale dans le monde, 1996", effectuée par l'Organisation des Nations Unies. Cette perspective nationale et régionale complète les évaluations des progrès accomplis à l'échelle planétaire que présentent d'autres documents établis pour la session extraordinaire.
Le Secrétaire général souligne qu'il existe certaines limitations. Tout d'abord, les profils de pays ont tendance à rendre compte des progrès accomplis et prêtent peut-être moins d'attention aux obstacles et problèmes rencontrés par chaque pays qu'il n'y aurait lieu. Deuxièmement, si le nombre de profils de pays une centaine est élevé, il ne s'ensuit pas que ces profils soient pour autant représentatifs de tous les pays. Cette remarque s'applique particulièrement aux évaluations régionales : les profils de pays sont répartis inégalement entre les régions. Troisièmement, le rapport ne rend pas toute la richesse et le détail des profils de pays, ce qui est inévitable. De toute évidence, il n'est pas possible, dans le cadre du présent document, de faire une analyse exhaustive des progrès accomplis dans chaque pays ayant transmis un profil de pays ou de rendre toute la diversité
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des pays qui composent une région. Il pourra certes arriver que l'expérience des divers pays diffère des généralisations régionales proposées pour chaque thème. C'est pourquoi l'attention est également appelée sur les profils de pays qui sont fournis, dans leur intégralité, à la cinquième session de la Commission, sous forme imprimée. En outre, les profils de pays peuvent être consultés sur l'Internet (http://www.un.org/dpcsd/earthsummit), ce qui accentue la transparence et encourage l'échange d'informations et de données d'expérience.
Dans sa conclusion, le rapport offre un aperçu d'ensemble des défis et priorités sur lesquels il conviendra de se concentrer si l'on veut mettre à profit les premiers progrès accomplis dans la mise en oeuvre d'Action 21 au niveau national. Ces informations, jointes aux divers profils de pays et autres textes établis à l'intention de la session extraordinaire, devraient aider l'Organisation des Nations Unies, les organisations internationales et les gouvernements à concentrer et renforcer les efforts qu'ils déploieront à l'avenir au service du développement durable.
La Commission était également saisie d'un rapport du Secrétaire général sur les propositions tendant à rationaliser le système d'établissement des rapports nationaux (E/CN.17/1997/6).
À sa quatrième session, en avril 1996, la Commission du développement durable, au paragraphe 6 de sa décision 4/8 sur les informations fournies par les gouvernements et les organisations, a noté qu'au lendemain de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement, les États étaient de plus en plus tenus de faire des rapports portant sur le développement durable. Pour réduire les doubles emplois, la Commission priait le Secrétaire général, agissant en coopération avec les États intéressés, de lui fournir, à sa cinquième session, des propositions tendant à rationaliser le système d'établissement des rapports nationaux. Le présent rapport a été établi comme suite à cette demande.
Le Secrétaire général note que l'augmentation constante du nombre de rapports nationaux que les pays sont tenus de fournir a suscité des préoccupations croissantes qui se sont exprimées dans diverses instances. Les États Membres ont signalé qu'ils étaient tenus non seulement d'établir des rapports à l'intention de la Commission mais également de se plier aux obligations imposées par les conventions, les accords intervenus à l'issue de grandes conférences et par les programmes mondiaux d'action. Si ces obligations constituent un fardeau pour tous les pays, c'est un poids écrasant pour ceux qui n'ont qu'une capacité limitée. Il est également évident que certaines des informations demandées font double emploi.
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Aussi, le Secrétaire générale recommande à la Commission d'adopter le programme de travail suivant :
a) Le Secrétariat poursuivra ses efforts pour compléter et mettre à jour les informations figurant dans la matrice et le calendrier des rapports (voir annexes I et II) afin que ceux-ci puissent être diffusés et servir d'instruments de planification;
b) Le Secrétariat s'efforcera, de concert avec d'autres organismes des Nations Unies, ainsi qu'avec les secrétariats des organes de suivi des conventions pertinentes, de mettre en commun les informations sur le développement durable de façon à éviter de demander deux fois les mêmes informations aux gouvernements;
c) En vue de mettre en commun les informations, on continuera dans l'ensemble du système des Nations Unies de s'efforcer d'informatiser les données pays par pays, en adoptant un format propre à faciliter les liaisons électroniques entre les organismes des Nations Unies et les secrétariats des organes de suivi des conventions;
d) Ce processus de rationalisation sera associé au processus visant à assurer un accès commun aux bases de données du système des Nations Unies et à la création d'une page Web du développement durable;
e) Des consultations seront entreprises dans l'ensemble du système des Nations Unies, notamment avec le système des représentants résidents, pour faciliter le renforcement des capacités nationales tant pour l'établissement des rapports nationaux que pour leur présentation dans un format électronique adapté au pays intéressé. Les pays donateurs sont invités à fournir une assistance aux pays à cet égard.
La Commission était également saisie d'un rapport du Secrétaire général sur l'exécution du programme d'action pour le développement durable des petits états insulaires en développement (A/CN.17/1997/14) qui donne un aperçu des progrès accomplis, notamment en matière de développement durable des petits États insulaires en développement, depuis la Conférence mondiale sur le développement durable des petits États insulaires en développement (25 mai- 6 juin 1994). Il indique les domaines d'intervention prioritaires et fait le point des résultats obtenus dans les domaines suivants: gestion des zones côtières, tourisme, ressources énergétiques, transport aérien, transport maritime, développement des télécommunications, gestion des catastrophes naturelles et écologiques, flux de ressources et échanges internationaux des petits États insulaires en développement. Le rapport reprend les principaux éléments des rapports que le Secrétaire général a présentés à l'Assemblée générale depuis la Conférence sur la suite donnée, en particulier par le
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système des Nations Unies, au Programme d'action pour le développement durable des petits États insulaires en développement. Outre le présent rapport, il est prévu de présenter, pour examen, à la Commission et à l'Assemblée générale, à sa session extraordinaire, des rapports sur la mise en oeuvre du Programme d'action dans le Pacifique et les Caraïbes.
Le rapport recommande que la Commission procède, lors de sa sixième session en 1998, à l'examen des questions restantes qui n'ont pas fait l'objet d'un examen approfondi lors de sa quatrième session. À cette fin, le rapport suggère que la Commission demande au Secrétaire général d'établir des rapports sur ces questions en recourant au système de chefs de projets du Comité interorganisations du développement durable. En vue d'entreprendre un examen complet du Programme d'action en 1999, il est souhaitable que la Commission recommande que : a) La Commission elle-même entreprenne cet examen complet; b) immédiatement après la sixième session de la Commission, les autorités nationales, les organismes intergouvernementaux régionaux et du système des Nations Unies entament les préparatifs en prévision de cet examen en vue de procéder à une évaluation d'ensemble des progrès accomplis depuis la Conférence; c) la réunion du Groupe de travail spécial intersessions chargé des questions financières de la Commission, en 1999, entame le processus d'examen d'ensemble au cas où cet organe continuerait ses travaux au-delà de 1997.
Echange de vues
Mme JOKE WALLER-HUNTER, Directrice de la Division du développement durable du Département de la coordination des politiques et du développement durable, abordant la question de la rationalisation du système d'établissement des rapports nationaux, a indiqué que sa division avait d'ores et déjà reçu 52 rapports nationaux qui sont disponibles sur le site Internet des Nations Unies (http:/www.un.org/dpcsd). La Directrice a évoqué les différents rapports établis par le Secrétariat qui sont également disponibles sur ce site. Elle a précisé que la préparation des rapports des pays a permis de mobiliser les énergies et de recenser les initiatives prises en application d'Action 21. La Directrice a toutefois estimé qu'il existe des chevauchements et doubles emplois. Pour y remédier, des recommandations ont été faites, notamment par le Secrétaire général à la suite d'un processus de consultations très fructueux mis en place au sein du système des Nations Unies. La Directrice a souligné que des propositions ont été faites afin que les profils de pays qui ont été présentés cette année pour la préparation de la session extraordinaire de l'Assemblée générale soient repris à l'avenir pour la rédaction de tous les rapports ayant trait au développement durable. La Directrice a mis l'accent sur la nécessité de renforcer les capacités des pays en vue de rationaliser l'élaboration des rapports nationaux. La Directrice a invité les Etats Membres a faire des observations sur les recommandations contenues dans le rapport du Secrétaire général (E/CN.17/1997/6).
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La représentante du Canada a déclaré que les plans nationaux permettent de fixer des objectifs concrets. Les pays pourraient se concentrer sur les outils à leur disposition, tirer les enseignements du passé et les projeter sur l'avenir. Les plans nationaux devraient être volontaires. Il faut rendre des comptes au public sur ce qui a été fait et sur ce qui reste à faire. Les pays devraient faire participer le plus grand nombre possible d'acteurs à la mise en oeuvre de ces plans. Il faut rationaliser les rapports nationaux pour minimiser la charge et éviter le double emploi.
Le représentant des Pays-Bas, au nom de l'Union européenne, a indiqué que l'Union européenne a pris connaissance avec intérêt des recommandations formulées par le Secrétaire général dans son rapport E/CN.17/1997/6. Il a indiqué que le système d'examen de rapports par les pairs mérite un examen approfondi. Ce système existe dans les instances de désarmement où il fonctionne très bien. Aussi, serait-il intéressant de soumettre cette idée au Secrétariat des Nations Unies. On pourrait également envisager de recourir à d'autres systèmes qui semblent moins exigeants en matière de coût et de travail. En l'état actuel des choses, il apparaît pourtant préférable d'approfondir cette idée et, pour ce faire, d'inscrire l'examen de cette question à l'ordre du jour de la prochaine session de la Commission du développement durable.
Le représentant des Etats-Unis a déclaré que son pays est convaincu que les rapports nationaux doivent être rationalisés. Cela devrait aider les petits pays et les pays plus grands. Le processus de rationalisation va au-delà de l'allégement de la charge que les rapports représentent pour les pays. Beaucoup de questions doivent être posées sur la façon de lancer ce processus.
La représentante de l'Organisation pour la coopération et la coopération économique (OCDE) a indiqué que l'OCDE a été amenée à évaluer et à vérifier, en recourant à un examen par les pairs, les résultats des pays en matière économique. Ainsi, les statistiques et informations sur les données pertinentes telles que les investissements étrangers directs, ont permis d'affiner la connaissance économique des pays. L'OCDE s'est efforcée également d'aborder les questions environnementales. Elle estime qu'il faut coordonner le recensement des besoins des pays en développement en matière environnementale. De même, il faut harmoniser les efforts des pays donateurs. A cet égard, l'OCDE a renforcé, cette année, sa coopération avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) afin de promouvoir le développement durable dans les pays en développement.
Le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a évoqué, du point de vue des petits états en développement, la charge financière que suppose l'élaboration de rapports. Il faut veiller à ce qu'il n'y ait pas double emploi et trouver de nouveaux moyens de travailler. Les efforts pour compiler les rapports pourraient être mieux utilisés pour la mise en oeuvre sur le terrain de projets concrets.
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Le représentant des Pays-Bas, au nom de l'Union européenne, a estimé que les observations de la Papouasie-Nouvelle-Guinée sont fort intéressantes et devront être reprises en temps opportun. C'est pourquoi, le système d'examen par les pairs doit être étudié de façon approfondie.
Le représentant du Bénin s'est déclaré satisfait par le rapport du Secrétaire général sur la rationalisation de l'établissement des rapports nationaux et sur la façon dont les rapports nationaux sont présentés depuis un certain temps. Il a toutefois estimé que les tableaux présentés dans le rapport du Secrétaire général contiennent des omissions. Ainsi, le Bénin a adopté un "Agenda 21 national" en janvier dernier à l'issue d'un long processus lancé en 1993. Le représentant s'est déclaré peu optimiste quant à l'assistance que pourraient y accorder les partenaires du développement du Bénin. "Or, si l'on rate la phase de sensibilisation, il sera difficile d'obtenir une adhésion des populations" a-t-il averti. Le représentant s'est déclaré gêné par le fait que les partenaires du développement du Bénin en sont encore restés aux programmes de développement qui existaient avant la Conférence de Rio. Il a souhaité que les Nations Unies harmonisent leurs efforts pour faciliter la tâche de pays comme le Bénin.
Le représentant des Philippines a déclaré qu'il est important de minimiser les ressources consacrées au processus de rationalisation. Les organisations internationales et nationales doivent rationaliser leurs exigences en matière de rapports. Le représentant a suggéré qu'il faut fixer des cibles qui pourraient être des comportements plutôt que des résultats. Il s'est demandé quel est le forum qui étudiera cela puisque la Commission n'aura pas le temps de le faire.
La représentante de Trinité-et-Tobago s'est associé à la déclaration de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il est difficile de convaincre les gouvernements de consacrer davantage de ressources à des rapports nationaux qui seront par la suite compilés et intégrés dans des rapports plus importants. Il faut envisager d'autres méthodes pour répondre aux difficultés des petits pays. Il faudra examiner les possibilités d'aide aux petits pays qui n'ont pas les ressources nécessaires.
Le représentant du Bangladesh a déclaré que sa délégation s'associe à celles de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Trinité-et-Tobago. Il est nécessaire de créer le potentiel nécessaire. Il faut souligner les besoins des petits pays qui n'ont pas la capacité nécessaire pour produire des rapports. Plusieurs pays les moins avancés (PMA) ne sont pas en mesure de répondre aux exigences de l'Agenda 21 parce qu'ils n'ont pas les ressources pour ce faire.
Le représentant du Mexique a jugé utile le rapport préparé par le Secrétaire général sur la question de la rationalisation de l'établissement des rapports nationaux. Le représentant a souhaité mettre en exergue la
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valeur de la base de données établie après la Conférence de Rio. Une fois les fondations jetées, on peut envisager avec grand intérêt les propositions telles que celles faites par le Canada, a-t-il déclaré. Il est clair qu'une fois de plus, il nous faut faire des distinctions quant aux capacités et à l'état d'avancement des différents acteurs de la communauté internationale. A cet égard, il convient de rappeler l'existence des responsabilités communes mais différenciées des pays.
La représentante de l'OCDE a indiqué que l'OCDE est particulièrement préoccupée par la cacophonie engendrée par la présentation de rapports et de requêtes.
Le représentant des Philippines a estimé qu'il faut se demander quelles sont les entraves et contraintes qui empêchent les projets de se réaliser.
Le représentant des Etats-Unis a constaté avec un vif intérêt que dans les modèles de développement durable, l'exigence de rédiger des rapports est fort bien identifiée. Il suffit d'examiner les recommandations de Rio ou d'Habitat II pour s'en persuader.
La représentante du Paraguay a déclaré que les rapports sont précieux surtout pour les pays qui ont des difficultés et n'ont pas les ressources nécessaires pour les établir.
La représentante du Canada a déclaré qu'il faut réfléchir à la façon de passer d'un processus de rapport à un processus de plan. Les résultats seront différents en fonction des capacités des uns et des autres. Les résultats doivent être compréhensibles au public. La représentante a déclaré que, s'il est essentiel que des plans soient élaborés, ce sont les résultats qui doivent être privilégiés. Le Canada a privilégié certains domaines comme la qualité de l'air et les polluants.
Mme WALLER-HUNTER, Directrice de la Division du développement durable, a déclaré qu'il faut pouvoir disposer des informations mises à jour. Les prises de décisions sur l'environnement et l'économie sont très importantes pour les stratégies de développement durable nationaux. Les rapports nationaux donnent l'occasion d'évaluer les objectifs que chaque pays s'est fixé. Il faut qu'il y ait une cohérence des propositions de rationalisation. Il y a trop de plans rendus nécessaires par les grandes organisations. La coordination de la planification est indispensable. Il faut une approche commune pour servir des objectifs communs. Certains pays ont besoin d'aide et d'assistance pour l'établissement des rapports et la planification. En ce qui concerne l'aide demandée par les petits pays, il faudrait que ceux-ci envisagent de demander une assistance à l'échelle régionale plutôt que nationale.
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Mme WALLER-HUNTER, Directrice de la Division du développement durable, a ensuite abordé la question de l'exécution du programme d'action pour le développement durable des petits Etats insulaires en développement adoptée lors de la Conférence de la Barbade. La Directrice a indiqué que le Secrétaire général a évalué dans un rapport (E/CN.17/1977/14) la mise en oeuvre de ces recommandations. Le Secrétaire général fait sienne la proposition selon laquelle la sixième session de la Commission du développement durable devrait examiner en 1998 toutes les questions laissées en suspens et suggérer que le Groupe intersessions ad hoc de la Commission examine l'application de l'ensemble des recommandations de la Barbade.
Le Président de la cinquième session de la Commission du développement durable, M. Moustafa Tolba (Egypte), a estimé que la Commission doit adopter une décision séparée en ce sens. D'après lui, le Groupe intersessions devrait examiner cette question le plus tôt.
La représentante de Trinité-et-Tobago, intervenant au nom des 31 Etats insulaires membres de l'AOSIS, a indiqué que ces Etats attachent une grande importance à l'application du Programme d'action et de la Déclaration de la Barbade. La représentante a cependant précisé que l'Alliance des petits Etats insulaires en développement ne peut accepter les recommandations faites au paragraphe 29 du rapport du Secrétaire général. Elle a exigé que la Conférence de la Barbade soit traitée sur un pied d'égalité avec les autres grandes conférences des Nations Unies. Il est donc impensable, selon elle, que l'examen de la mise en oeuvre des recommandations de la Barbade soit examinée par un Groupe de travail intersessions d'un organe subsidiaire du Conseil économique et social. Pour la représentante, il semble que les difficultés rencontrées sur ces questions puisent leur origine dans le processus préparatoire de la Conférence de la Barbade. Par conséquent, c'est à la seule session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à l'évaluation de la mise en oeuvre d'Action 21 qu'il incombe de procéder à l'examen d'ensemble des recommandations de la Barbade.
Le représentant des Pays-Bas, au nom des Etats Membres de l'Union européenne, s'est félicité du rapport du Secrétaire général sur l'exécution du Programme d'action de la Barbade. Le représentant a estimé, à l'instar du Président de la Commission, que les recommandations du Secrétaire général devront faire l'objet d'une décision séparée, qui tiendrait compte des idées avancées par la représentante de Trinité-et-Tobago, au nom de l'AOSIS. "L'Union européenne est très attachée à la mise en oeuvre des recommandations adoptées lors de la Conférence de la Barbade", a-t-il déclaré.
Le représentant de la Barbade s'est associé à la déclaration de la représentante de Trinité-et-Tobago faite au nom des petits états insulaires en développement. Les petits états insulaires en développement ont mis en oeuvre un nombre important des objectifs d'Action 21. Le représentant a regretté que
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les appuis financiers soient restés en deça des attentes. La Barbade estime qu'il faut respecter l'intégrité du Programme d'Action de la Barbade. Il faut que ce programme soit pleinement mis en oeuvre. Les petits états ont une grande gageure à relever dans le processus de la mondialisation. La survie des petits états insulaires en développement est en jeu.
Le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a déclaré que sa délégation demande la mise en oeuvre du Programme d'action de la Barbade. La partie du rapport intersessionel sur les petits états insulaires en développement établi un lien entre le Programme d'action et l'Agenda 21.
Le représentant de la Jamaïque a déclaré, au sujet du Programme d'action des petits états insulaires en développement, qu'il faut que celui-ci soit pleinement mis en oeuvre.
Le représentant du Japon a estimé que le Programme d'action de la Barbade est très important. Il faut établir un ordre de priorités dans les 15 points de ce programme. Le gouvernement japonais a intensifié sa coopération avec les petits états insulaires en développement.
La représentante des Bahamas a souscrit à la déclaration de Trinité-et- Tobago, faite au nom de l'Alliance des petits Etats insulaires. Elle a estimé qu'une langue, quelle que soit sa force, ne peut contribuer au succès de la démarche entreprise par Action 21. Selon elle, il convient seulement de déployer les efforts nécessaires.
Le représentant de Cuba a appuyé la déclaration de Trinité-et-Tobago. Il a observé qu'il y a lieu de respecter les engagements pris à Rio en mettant complètement en oeuvre les recommandations de la Barbade.
Le représentant du Bénin, rappelant que Capacité 21 est supposé soutenir les efforts des gouvernements dans la mise en oeuvre au niveau national d'Action 21, a indiqué que son pays n'a jamais bénéficié d'un tel appui. Pour autant, Capacité 21 a aidé utilement certains autres pays. C'est pourquoi, il doit être pris au sérieux. Le représentant a rappelé que les ministres africains, récemment réunis à Ouagadougou, ont pris une décision invitant à aider les gouvernements à élaborer leur propre Action 21. Aussi, Capacité 21 doit être mobilisé pour aider les Etats africains en ce sens.
La représentante de Malte a rappelé que le Programme d'action de la Barbade concerne 31 Etats insulaires. C'est pourquoi, Malte appuie la proposition visant à saisir la session extraordinaire de l'Assemblée générale de cette question.
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Le représentant du Guyana a appuyé la déclaration de la Trinité-et-Tobago faite au nom de l'Alliance des petits états insulaires en développement. Il faut faire preuve de détermination. Le représentant a estimé que la création de l'Alliance émane du fait qu'il y avait un vrai problème. La question des petits états insulaires en développement doit être examinée avec le plus grand sérieux. Il est important d'aborder la question du financement et de la constitution du potentiel nécessaire pour aller dans la direction du plan d'action relatif aux petits états insulaires en développement.
Mme WALLER-HUNTER, Directrice de la Division du développement durable, abordant la question des propositions budgétaires dans le cadre du plan à moyen terme pour l'exercice biennal 1998-1999, a déclaré que le programme budgétaire sera révisé à la suite de cette session de la Commission du développement durable. Elle a remercié les pays qui ont contribué au Fonds d'affectation spécial. Des ressources additionnelles seront nécessaires. Mme Waller-Hunter a évoqué le tableau qui se trouve à la page 4 de la note du Secrétaire général (E/CN.17/1997/CRP.1). Elle a précisé que celui-ci se fonde sur des prévisions initiales compte tenu des expériences acquises en 1996 et 1997. Mme Waller-Hunter a évoqué les augmentations prévues au chapitre de la documentation. Davantage de rapports doivent être préparés du fait qu'un plus grand nombre de réunions sont demandées.
Le représentant des Pays-Bas, au nom de l'Union européenne, a déclaré qu'il est surpris de se trouver en face d'un document budgétaire sans chiffre. Toutes les institutions des Nations Unies examinent de près leur budget. Il est difficile de se prononcer sur les activités proposées puisqu'il y a des discussions en cours sur des questions institutionnelles. Les Pays-Bas ont une position réservée sur cette question.
Le représentant de l'Australie a déclaré qu'il partage les difficultés exprimées par les Pays-Bas au sujet du document budgétaire sans chiffre. Le Secrétariat devrait préciser de quelles ressources nouvelles il s'agit et le coefficient entre les différents types de ressources.
Mme WALLER-HUNTER, Directrice de la Division du développement durable, a indiqué que la Division a présenté le rapport sur son projet de programme de travail à l'intention seulement des membres de la Commission du développement durable. La Division fournira des propositions chiffrées aux instances financières ad hoc des Nations Unies. La Directrice a indiqué que toutes les activités envisagées sont couvertes par un mandat. La Division dispose actuellement d'un personnel comprenant 26 administrateurs et 18 personnes des services généraux. Il faut également tenir compte des déplacements du personnel pris en compte au titre du budget ordinaire de l'Organisation, sans omettre les financements extrabudgétaires qui peuvent être mobilisés.
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Le représentant des Etats-Unis s'est déclaré préoccupé par le fait que toutes les activités des Nations Unies vont être affectées par les économies annoncées par le Secrétaire général. Le représentant a estimé qu'il était difficile aujourd'hui de se prononcer sur la question tant que des chiffres précis ne sont pas connus.
Pour le Président de la Commission, M. Moustafa Tolba, la Commission, en l'état actuel, doit seulement se prononcer sur la pertinence des activités envisagées. On ne peut dire aujourd'hui si le budget alloué à la Division sera amputé.
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