LE COMITE SPECIAL DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX TIENDRA SA SESSION DE FOND DU 10 AU 25 AVRIL 1997 AU SIEGE
Communiqué de Presse
PKO/51
LE COMITE SPECIAL DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX TIENDRA SA SESSION DE FOND DU 10 AU 25 AVRIL 1997 AU SIEGE
19970409 Le Comité spécial des opérations de maintien de la paix ouvrira sa session de fond le 10 avril, en présence du nouveau Secrétaire général adjoint opérations de maintien de la paix, M. Bernard Miyet. Durant cette session qui se tiendra jusqu'au 25 avril le Comité passera en revue la question des opérations de maintien de la paix sous tous ses aspects, conformément au mandat que lui a confié l'Assemblée générale depuis 1965, date de sa création. L'ordre du jour du Comité spécial ne se déclinant pas en point distincts, sa méthode de travail consiste à tenir un débat général sur toute la question des opérations de maintien pendant la première semaine de la session. Le Bureau se charge ensuite d'en dégager les thèmes principaux qu'il soumet au Groupe de travail à composition non limitée, qui à partir de ces thèmes, élabore les conclusions et recommandations du Comité spécial pendant les deux semaines de session restantes.En novembre 1996, M. Kofi Annan alors Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, avait souligné devant la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation qu'au vu de l'expérience acquise il était admis que le succès d'une opération de maintien de la paix repose essentiellement sur les quatre éléments suivants : rapidité de déploiement, qualité de la formation du personnel, coopération des parties au conflit et connaissance approfondie de ces conflits fondée sur une analyse des paramètres politiques, économiques, sociaux et culturels des pays concernés. Le Secrétaire général avait invité la communauté internationale à réfléchir aux moyens de réunir ces éléments.
En ce qui concerne la nécessité d'améliorer la rapidité d'intervention de l'Organisation, maintes fois soulignée par lui-même, le Comité devrait se pencher, au cours de cette session, sur les progrès enregistrés dans la création d'un état-major à déploiement rapide au Siège, question à laquelle il avait consacré une session extraordinaire en octobre 1996. Selon le Département des opérations de maintien de la paix, l'existence de cet état-major, qui viendrait renforcer les accords relatifs aux forces en attente, permettrait de réduire de 50% le temps de démarrage des opérations. L'état-major devrait traduire en sous-plans tactiques le concept des opérations préparées par le Service de planification des missions, développer des activités de formation, et conseiller le Chef de mission.
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S'agissant de la formation du personnel affecté aux opérations de maintien de la paix, le Comité spécial a toujours mis l'accent sur la nécessité pour le Département des opérations de maintien de disposer d'un personnel hautement qualifié tant sur le terrain qu'au Siège. Ayant notamment encouragé le Département à élaborer un code de conduite à l'intention du personnel des opérations de maintien de la paix, le Comité devrait examiner, au cours de cette session, le contenu d'un texte préparé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) concernant les forces des Nations Unies et le respect du droit international humanitaire. Le Comité devrait examiner une question sur laquelle il a attiré l'attention lors de sa dernière session, à savoir le recrutement de militaires détachés et de personnel prêté gratuitement par leur gouvernement. En effet, dans le rapport final de sa session précédente, le Comité dénonçait le déséquilibre entre les postes financés à l'aide du budget ordinaire et du Compte d'appui aux opérations de maintien de la paix et le nombre de militaires en détachement.
A propos de la coopération nécessaire des parties au conflit, le Comité a estimé qu'elle serait plus aisée si l'Organisation associait les organisations régionales dans ses efforts de paix et de sécurité internationales. Dans son dernier rapport, le Comité reconnaissait en outre l'importance de la coopération entre l'ONU et l'Organisation de l'unité africaine (OUA) ainsi que la nécessité d'améliorer les mécanismes de cette coopération. Cette recommandation s'est concrétisée, cette année, avec la nomination d'un Représentant spécial des Secrétaires généraux de l'ONU et de l'OUA pour la région des Grands Lacs.
Concernant la nécessité pour le Département d'avoir une connaissance suffisante des paramètres d'un conflit, le Comité a qualifié de "tâches importantes" les activités du Groupe des enseignements tirés des missions du Département des opérations de maintien de la paix. Le Comité devrait au cours de cette session prendre la mesure de la suite donnée à sa recommandation visant à ce que les travaux du Groupe soient communiqués aux Etats membres et qu'ils soient financés de manière adéquate.
D'autres questions devraient être au coeur des discussions et faire l'objet de recommandations. Il s'agit notamment de la sécurité du personnel affecté aux opérations de maintien de la paix, de l'établissement d'une base financière prévisible et stable pour les opérations, des retards enregistrés dans le remboursement des pays fournisseurs de contingents ou encore de la question de la composante du personnel civil des opérations de maintien de la paix.
Documentation
Au cours de cette session, le Comité sera saisi des documents suivants : résolution de l'Assemblée générale sur l'étude d'ensemble de toute la question des opérations de maintien de la paix sous tous leurs aspects (A/RES/136); résolution de l'Assemblée générale sur la Convention sur la sécurité du
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personnel des Nations Unies et du personnel associé (A/RES/51/137); rapport du Comité spécial de la précédente session (A/51/130); note du Secrétaire général sur l'examen des structures de gestion de la composante personnel civil des Forces de paix des Nations Unies (FPNU) (A/51/305); note du Secrétaire général sur l'audit de la Base de soutien logistique des Nations Unies à Brindisi (A/51/803); Déclaration du Président du Conseil de sécurité datée du 30 août 1996 sur le déminage dans le contexte des opérations de maintien de la paix des Nations Unies (S/PRST/1996/37); rapport du Secrétaire général traitant de toute la question du personnel fourni à titre gratuit par les gouvernements et d'autres entités au Secrétariat dans son ensemble (A/51/688 et Corr.1); rapport intérimaire du Secrétaire général sur les arrangements relatifs aux forces en attente pour le maintien de la paix (S/1996/1067); Déclaration du Président du Conseil datée du 12 mars 1997 sur la sécurité des opérations des Nations Unies (S/PRST/1997/13).
Bureau du Comité spécial
Le Comité spécial devrait élire un nouveau bureau pour un mandat d'un an.
Composition du Comité
Afghanistan, Algérie, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Canada, Chine, Danemark, Egypte, El Salvador, Espagne, Etats-Unis, Ethiopie, Fédération de Russie, France, Guatemala, Hongrie, Inde, Iraq, Italie, Japon, Mauritanie, Mexique, Nigéria, Pakistan, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Sierra Leone, Thaïlande, Venezuela, Yougoslavie.
En outre, dans sa résolution 51/136 du 13 décembre 1997, l'Assemblée générale a décidé que les Etats membres qui ont fourni ou fournissent actuellement du personnel aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies et ceux qui étaient observateurs à la session de 1996 du Comité spécial deviendront membres du Comité à sa session de 1997, après avoir présenté une demande écrite à cet effet au Président du Comité. Elle a également décidé que les Etats membres qui fourniront du personnel aux opérations de maintien de la paix dans les années à venir ou qui participeront à l'avenir aux travaux du Comité spécial pendant trois années consécutives en tant qu'observateurs deviendront, après avoir présenté une demande écrite à cet effet au Président du Comité, membres du Comité à sa session suivante.
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