ECOSOC/335

LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL ELIT M. KAREL KOVANDA (REPUBLIQUE TCHEQUE) A SA PRESIDENCE POUR 1997

23 janvier 1997


Communiqué de Presse
ECOSOC/335


LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL ELIT M. KAREL KOVANDA (REPUBLIQUE TCHEQUE) A SA PRESIDENCE POUR 1997

19970123 Il élit le Congo, le Bangladesh, le Chili et l'Allemagne aux postes de Vice-président

Le Conseil économique et social (ECOSOC) a ouvert, ce matin, sa session d'organisation pour 1997, et a procédé à l'élection de son Bureau. Conformément à la rotation de la présidence entre les groupes régionaux, le Président devra être , en 1997, le représentant d'un Etat d'Europe orientale. Le Conseil a ainsi élu par acclamation M. Karel Kovanda, Vice-Ministre des affaires étrangères et Représentant permanent de la République tchèque, à sa présidence pour un mandat d'une année.

De même, les quatre Vice-Présidents du Conseil sont élus sur la base d'une répartition géographique équitable entre les quatre autres groupes régionaux. Le Conseil a ainsi élu, à sa vice-présidence, MM. Daniel Abibi (Congo), Anwarul Chowdhury (Bangladesh), Juan Somavia (Chili) et Gerhard Walter Henze (Allemagne).

Dans sa déclaration, le Président élu, M. Karel Kovanda, a observé que, de nos jours, deux écoles de pensée s'affrontent en ce qui concerne l'existence du Conseil. Alors que certains formulent des critiques acerbes quant à sa pertinence au sein du système des Nations Unies, d'autres continuent d'estimer que cet organe devra devenir le moteur principal des Nations Unies dans les domaines économique et social et non plus seulement l'élément de coordination. Pour sa part, le Président élu a estimé que la résolution 50/227 de l'Assemblée générale, recommandée par le Groupe de travail sur la restructuration et la revitalisation des Nations Unies dans les domaines économique et social, doit, cette année, servir de point de départ aux travaux du Conseil économique et social. Réorganiser et rationaliser l'ordre du jour de la session de fond et éliminer le double-emploi avec les ordres du jour des Deuxième et Troisième Commission, de l'Assemblée générale seront les priorités de la présidence, a affirmé M. Kovanda.

A quoi bon dresser un programme de travail que les Etats membres ne peuvent respecter, où est l'engagement lorsqu'il s'agit de se concentrer deux fois sur les mêmes questions, et que devient le dévouement lorsque l'on demande au Secrétaire général de publier plus de rapports qu'il n'est possible d'en lire, a ajouté le Président élu. Les mesures à prendre concernent

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d'abord la forme, a-t-il expliqué, en soulignant la nécessité d'intituler, de manière adéquate, les questions inscrites à l'ordre du jour. Il faut abandonner les titres historiques et cryptiques qui empêchent quiconque ne détenant pas un doctorat en "Ecosocologie" d'en comprendre le sens. Il convient de décider de garder à l'ordre du jour les questions qui relèvent de la seule compétence du Conseil économique et social et laisser les autres questions aux organes plus compétents.

En procédant de la sorte, les Etats membres du Conseil seront en mesure de faire la différence, surtout auprès des peuples du monde, et en particulier de ce qui souffrent. Plaidant pour un changement de style dans les travaux du Conseil économique et social, le Président élu a dénoncé la méfiance qui semble caractériser les relations entre Etats membres. Il est regrettable de voir que trop de propositions sérieuses sont rejetées tout simplement à cause de l'auteur. Trop souvent les propositions ne sont pas jugées sur leur pertinence et se voient réduites en pièces à cause des prétendues arrières-pensées du groupe d'auteur. Le Président élu a émis l'espoir que, cette année, les discussions et les négociations se dérouleront dans une atmosphère de confiance sans tenir compte des frontières et des préjugés.

M. Kovanda a souligné qu'il souhaite tenir une présidence ouverte et transparente en lançant un message aux représentants du Conseil, en particulier aux ambassadeurs, pour qu'ils accordent davantage d'intérêt aux travaux du Conseil. Ceci permettra de prendra de véritables décisions politiques et d'éviter ces blocages occasionnels enregistrés au niveau des jeunes et fougueux collègues. Le Président élu a affirmé qu'il comptait adopter, ce qu'il est convenu d'appeler l'"Heure Razali", à savoir une ponctualité sans faille.

Le Président sortant du Conseil, M. Jean-Marie Gervais Kacou (Côte d'Ivoire), s'est félicité des travaux accomplis au cours de la session de 1996. Il a estimé que l'on peut s'enorgueillir des résultats du débat consacré aux activités opérationnelles et à la coordination et de l'adoption d'importantes résolutions, notamment celles qui portent sur les organisations non gouvernementales, le suivi des grandes conférences des Nations Unies, la collaboration avec les institutions de Bretton Woods, ainsi que sur l'assistance humanitaire. M. Kacou Gervais a proposé de focaliser davantage le débat de haut niveau et le débat général. Pour ce qui est du débat de haut niveau, la présence de chefs de secrétariat des institutions financières et commerciales internationales est essentielle si l'on veut que la concertation sur les principes d'action soit réellement utile. Il est crucial de focaliser davantage ce débat et d'en élargir la participation au niveau ministériel. Le thème choisi cette année, intitulé "Promotion d'un environnement favorable au développement - courants financiers, y compris flux de capitaux; investissements; commerce", se prête à un dialogue important, car, au niveau international, c'est un sujet d'actualité hautement prioritaire.

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Pour ce qui est du débat général, M. Kacou Gervais s'est déclaré convaincu qu'il faudra un vaste effort pour enrichir le dialogue. L'ordre du jour continue d'être surchargé et fragmenté et il faut le rationaliser. Cette tâche a acquis un nouveau caractère d'urgence car cette année, le Conseil devra terminer son programme de travail en l'espace de quatre semaines. Le Conseil a, par ses travaux, servi les besoins des Etats Membres et a lancé des initiatives mondiales, notamment, sur des questions importantes comme les femmes, la population et le développement et les établissements humains.

Le Conseil économique et social a adopté son ordre du jour pour 1997 et son programme de travail de base.

Le Président du Conseil tiendra, au cours de la semaine du 27 janvier, des consultations officieuses sur le projet de programme de travail du Conseil et sur les autres questions d'organisation qu'il devra examiner à sa session d'organisation. Sur la base de ces consultations officieuses, le Bureau présentera ses recommandations au Conseil, pour examen, à sa reprise de session d'organisation qui se tiendra du 4 au 7 février.

La prochaine réunion du Conseil se tiendra, mardi 4 février 1997, à 10 heures.

Documentation de base

Au cours de sa session d'organisation, qui aura lieu le 23 janvier, et se déroulera du 4 au 7 février et les 1er et 2 mai 1997, à New York, le Conseil économique et social doit adopter l'ordre du jour de sa session de fond de 1997 qui se tiendra à Genève, du 30 juin au 25 juillet 1997. Le Conseil devra en outre élire les membres de certains de ses organes subsidiaires, ainsi que les membres de son Bureau.

L'ordre du jour provisoire de la session de fond de 1997, adopté par l'Assemblée générale aux termes des résolutions 48/162 et 50/227, figure aux documents E/1997/1 et E/1997/2. Dans sa décision 1996/310 du 13 novembre 1996, le Conseil avait décidé que le débat de haut niveau de sa session de fond de 1997 porterait sur le thème suivant : "Promotion d'un environnement favorable au développement - courants financiers, y compris flux de capitaux; investissements; commerce". Par la même décision, le Conseil avait également décidé que le débat de sa session de fond de 1997 consacré aux questions de coordination porterait sur les thèmes ci-après : "Intégration d'une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans tous les programmes et politiques des organismes des Nations Unies" et "Eau douce, y compris approvisionnement en eau salubre et non polluée et assainissement". Le Conseil avait en outre décidé que le débat de sa session de fond de 1997 consacré aux activités opérationnelles porterait sur le thème suivant : "Financement des activités opérationnelles de développement : application de la résolution 50/227 de l'Assemblée générale".

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Le Conseil économique et social doit reprendre l'examen de l'application de la résolution 50/227 de l'Assemblée générale relative aux mesures supplémentaires pour restructurer et revitaliser l'Organisation des Nations Unies dans les domaines économique et social et les domaines connexes (décision 1996/320 du Conseil, en date du 20 novembre 1996)

Conformément aux dispositions pertinentes de la résolution 50/227 de l'Assemblée générale, le Conseil doit, entre autres, entreprendre un examen des mandats, de la composition, des fonctions et des méthodes de travail de ses commissions techniques, groupes d'experts et autres organes pour assurer des débats plus efficaces et mieux coordonnés et obtenir de meilleurs résultats.

Au cours de la présente session, le Conseil économique et social doit examiner le projet de décision intitulé "Documentation du Comité chargé des organisations non gouvernementales", dont l'examen avait été reporté à sa reprise de session de fond de 1996. Sur recommandation du Comité chargé des organisations non gouvernementales et sur la base des informations fournies par le gouvernement namibien, le Conseil doit accorder le statut consultatif spécial à la National Society for Human Rights.

A sa seconde session ordinaire de 1982, le Conseil avait décidé de désigner, à sa session d'organisation annuelle, un sujet se rapportant à la coopération interrégionale et intéressant toutes les régions, qu'il examinerait en détail au titre du pont de l'ordre du jour relatif à la coopération régionale. Le Conseil devra décider du sujet à retenir afin qu'une section relative à la coopération régionale traitant du sujet retenu puisse être incorporée dans le rapport du Secrétaire général sur la coopération régionale. En outre, comme demandé par la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) dans sa résolution 553 (XXVI), le Conseil sera saisi d'une note du Secrétaire général concernant la restructuration et la revitalisation de l'Organisation des Nations Unies dans les domaines économique et social et les domaines connexes et leur incidence sur la CEPALC (E/1997/5).

Outre l'organisation de sa session de fond, le Conseil est appelé à tenir des élections et à présenter des candidatures, reportées des sessions précédentes, pour pourvoir des sièges dans les organes suivants : Commission de la population et du développement; Commission du développement social; Commission de la science et de la technique au service du développement; Commission des établissements humains; Groupe de travail intergouvernemental d'experts des normes internationales de comptabilité et de publication; Comité des ressources naturelles; Comité des sources d'énergie nouvelles et renouvelables et de l'énergie pour le développement; et Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

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Le Conseil devra confirmer le nom des personnes proposées, depuis sa session d'organisation de 1996, pour siéger à ses commissions techniques.

En 1997, les 54 Etats Membres du Conseil économique et social sont les suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Bangladesh, Bélarus, Brésil, Canada, Cap Vert, Chili, Chine, Colombie, Congo, Côte d'Ivoire, Cuba, Djibouti, El Salvador, Espagne, Etats-Unis, Fédération de Russie, Finlande, France, Gabon, Gambie, Guyana, Inde, Islande, Jamaïque, Japon, Jordanie, Lettonie, Liban, Luxembourg, Malaisie, Mexique, Mozambique, Nicaragua, Ouganda, Pays-Bas, Philippines, Pologne, République centrafricaine, République de Corée, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Soudan, Sri Lanka, Suède, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie et Zambie.

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