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LA POURSUITE DU PROCESSUS DE PAIX ET LE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA PALESTINE SONT SOULIGNES

29 novembre 1996


Communiqué de Presse
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LA POURSUITE DU PROCESSUS DE PAIX ET LE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA PALESTINE SONT SOULIGNES

19961129 MATIN PAL/125

Le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a tenu ce matin une réunion solennelle dans le cadre de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. Cette Journée est célébrée chaque année le 29 novembre. Il a entendu dans ce cadre M. Boutros Boutros-Ghali, Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, qui a souligné la nécessité d'appliquer les Accords de paix et a insisté sur l'importance que l'Organisation attache à la promotion du développement socio-économique palestinien.

Le Comité, après avoir observé une minute de silence à la mémoire de tous ceux qui ont donné leur vie à la cause du peuple palestinien et au retour de la paix dans la région, a entendu son Président, M. Ibra Deguene Ka (Sénégal); le Président de l'Assemblée générale, M. Ismail Razali; le Président du Conseil de sécurité, M. Nugroho Wisnumurti. L'Observateur permanent de la Palestine a donné lecture d'un message du Président du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), M. Yasser Arafat.

Le Comité a entendu en outre le Président du Comité spécial chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l'homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, le représentant permanent de la Colombie, au nom du Mouvement des pays non alignés, qui a donné lecture du message adressé par le Président de la Colombie. La représentante de Guinée a lu un message du Président de Guinée et le Secrétaire général adjoint pour les affaires de la Palestine à la Ligue des Etats arabes a donné lecture d'un message du Secrétaire général de la Ligue. Un représentant du Comité international de coordination des organisations non gouvernementales sur la question de Palestine est également intervenu.

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Le Comité a reçu des messages de solidarité des chefs d'Etat des pays suivants : Cambodge, Egypte, Indonésie, République démocratique populaire lao, Mexique, Sénégal, Viet Nam, Qatar, Mauritanie, Sri Lanka, Guyana, Chypre, Emirats arabes unis, Zimbabwe, Ukraine, Jordanie, Algérie, Fédération de Russie, Guinée, Yémen, Cuba, Tunisie, République islamique d'Iran, Namibie, Arabie saoudite, Philippines et Gambie. Il a reçu des messages de solidarité des chefs de gouvernement des pays suivants : Pakistan, Thaïlande, Chine, Malte, Inde, Bangladesh, Turquie, Maurice. Les Ministres des affaires étrangères des pays suivants ont adressé un message : Liban, Oman, Syrie, Singapour, République de Corée, Brésil, Japon. Les gouvernements d'Argentine, d'Uruguay et d'Afrique du Sud ont adressé un message.

Le Comité a reçu un message du Gouverneur général de Papouasie-Nouvelle- Guinée, du Président du Conseil des ministres de l'Union européenne, du Secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique. Il a reçu un message du Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et de plusieurs organisations non gouvernementales.

La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien est célébrée chaque année conformément à la résolution 32/40 de l'Assemblée générale adoptée en 1977. Tous les Etats Membres, les organes et institutions des Nations Unies, observateurs et organisations non gouvernementales sont invités à participer à cette réunion commémorative.

Le Comité organisera également pendant la semaine une projection de films qui débute aujourd'hui dans l'Auditorium de la bibliothèque Dag Hammarskjöld. Une exposition "Préserver l'héritage - une nouvelle journée d'espoir" est également organisée jusqu'au jeudi 5 décembre dans la Salle des pas perdus de l'Assemblée générale.

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Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien

M. IBRA DEGUENE KA, Président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a déclaré que la relance du processus de paix, au début de l'année, avait fait naître l'espoir qu'une ère nouvelle de paix et de cohabitation entre les peuples de la région s'ouvrait. Malheureusement, a-t-il regretté, le regain de violence qu'a connu la région et les mesures prises par le nouveau Gouvernement israélien ont crée un climat de méfiance, aggravant les tensions et préparant le terrain à l'action destructrice d'extrémistes. La fermeture prolongée et parfois complète de la Rive occidentale et de Gaza, l'isolement du quartier arabe de Jérusalem, la réactivation de la politique de confiscation des terres arabes, la création et l'expansion de colonies de peuplement, les actes de violence des colons souvent armés, l'insécurité persistante des voies de communications entre les zones autonomes, le refus de libérer des milliers de détenus palestiniens et le retard intervenu dans le retrait des forces israéliennes d'Hébron ainsi que d'autres secteurs de la Rive occidentale ont constitué de graves violations des accords conclus entre les parties, a-t-il estimé. L'ouverture d'un nouvel accès au tunnel archéologique dans Jérusalem-Est occupé a été l'étincelle qui a déclenché les violents affrontements qui ont fait de nombreux morts.

Il est urgent de tout entreprendre pour éviter tout regain de tension qui ne ferait que compromettre le processus de paix, a insisté M. Deguene Ka. Il est nécessaire de rétablir sans délai un climat de partenariat, dans l'égalité et la confiance mutuelle, a-t-il ajouté. Il a formé l'espoir qu'Israël se conformera à la résolution 1073 (1996) du Conseil de sécurité, qu'elle mettra un terme aux actes ayant entraîné l'aggravation de la situation et qu'elle assurera enfin la protection de la population palestinienne. En effet, la paix et la stabilité peuvent difficilement s'enraciner là où la population continue de vivre dans la pauvreté et le dénuement. Le Président du Comité a par ailleurs fait valoir le rôle important joué par le Secrétaire général des Nations Unies qui consacre une grande partie de son temps et de ses efforts à l'amélioration des conditions de vie du peuple palestinien. L'Organisation des Nations Unies est investie d'une responsabilité permanente concernant la question de Palestine tant qu'une solution satisfaisante, conforme à la légitimité internationale ne sera pas trouvée, a souligné M. Deguene Ka. Il est du devoir du Comité et de la communauté internationale, d'appuyer et de stimuler le processus de paix que le Moyen-Orient, carrefour de l'histoire et du monde, redevienne une zone de paix.

M. RAZALI ISMAIL, Président de l'Assemblée générale, a fait observer que le conflit de Palestine reste l'un des plus difficiles dans l'histoire des Nations Unies. Il y a moins de cinq ans, a-t-il noté, des dirigeants palestiniens et israéliens courageux et visionnaires ont pris des décisions historiques. La perspective d'une paix juste et durable pour les peuples du Moyen-Orient, qui a suscité alors tant d'espoir, est aujourd'hui sérieusement menacée à cause d'une toute petite majorité qui cherche à édifier un avenir "sûr" sur des fondations qui s'appuient sur la supériorité militaire et les antagonismes du passé.

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Les Nations Unies doivent exprimer leurs critiques à l'égard de ceux qui cherchent à faire déraillé le processus de paix, a déclaré le Président. La communauté internationale doit continuer à soutenir l'initiative terre contre paix en s'appuyant sur les résolutions 242 et 328.

Il ne fait pas de doute que la question de Jérusalem reste au coeur des efforts visant à établir une paix durable, a-t-il indiqué. En raison de son importance décisive, la communauté internationale ne peut cautionner aucune démarche cherchant à modifier son statut. Les résolutions pertinentes des Nations Unies doivent être respectées.

Il faut donner à la paix une chance de prendre racine et de s'épanouir mais cette paix ne peut avoir de signification et ne peut durer que si les Palestiniens y sont associés. La communauté internationale doit se tenir prête à apporter son aide verbale mais aussi en menant les actions de fond qui permettent de faire prévaloir la paix, la justice et la stabilité, a déclaré M. Razali.

M. BOUTROS BOUTROS-GHALI, Secrétaire général des Nations Unies, a déclaré que la célébration annuelle de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien donne l'occasion de rappeler à la communauté internationale que la question de Palestine, qui est au coeur du conflit arabo-israélien au Moyen-Orient, n'a toujours pas trouvé de solution. Ce problème me tient à coeur, c'est pourquoi j'ai fait et continuerai à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour concourir à l'instauration d'une paix globale et juste dans la région, a-t-il ajouté. Rendant hommage aux dirigeants d'Israël et de l'Organisation de libération de la Palestine pour la détermination et la persévérance qu'ils ont manifestées dans leur marche vers une réconciliation historique, le Secrétaire général a insisté sur l'importance, à ce stade, non seulement de ne pas perdre les acquis mais de poursuivre les efforts pour assurer à tous les peuples de la région l'avenir de paix qu'ils espèrent.

La reprise des négociations entre les Palestiniens et les Israéliens est encourageante, a ajouté M. Boutros-Ghali. Il est indispensable que les parties appliquent les Accords conclus et progressent de façon tangible sur la voie d'un règlement global, juste et durable fondé sur les résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de sécurité. Néanmoins, la perspective de poursuivre l'expansion des colonies de peuplement menace le processus de paix. Le Secrétaire général a indiqué que l'Organisation des Nations Unies continue d'attacher la plus grande importance à la promotion du développement socio-économique palestinien. Le transfert, en juillet, du siège de l'UNRWA de Vienne à Gaza, devrait imprimer un nouvel élan à la poursuite des objectifs de développement arrêtés par les Nations Unies pour appuyer l'économie palestinienne.

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La tâche est immense, et certains de nos efforts se sont trouvés battus en brèche au cours de l'année par la détérioration de la situation sur le terrain. La communauté internationale peut et doit aller plus loin, a-t-il insisté. Abordant la situation financière de l'UNRWA, qu'il a qualifié de grave, le Secrétaire général a demandé à toutes les parties concernées de faire un effort supplémentaire pour que l'Office puisse maintenir, en qualité et en volume, les services fournis aux réfugiés palestiniens, ceux-ci contribuant de façon essentielle à la stabilité de la région. IL a réitéré l'appui indéfectible de l'Organisation des Nations Unies au processus de paix. Les programmes et les institutions du système des Nations Unies, a-t-il précisé, continueront à fournir tous les services spécialisés et toute l'assistance possibles dans le domaine des secours humanitaires et du développement économique et social, afin de contribuer à créer les conditions indispensables à la paix.

M. NUGROHO WISNUMURTI, Président du Conseil de sécurité, a déclaré que la célébration de cette journée a toujours été un acte symboliquement important de solidarité avec un peuple qui lutte pour exercer ses droits légitimes. Il s'agit également de marquer combien il importe de parvenir au règlement tant attendu du conflit israélo-palestinien. Evoquant les différents efforts déployés par le Conseil de sécurité, le Président a constaté avec plaisir que des progrès importants ont été obtenus au cours des cinq dernières années et que les négociations qui se poursuivent depuis la Conférence de Madrid reposent sur les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité. Malheureusement, le chemin de la paix n'est pas sans écueil ni sans tragédie et il faudrait appliquer d'urgence les Accords conclus jusqu'à présent, a-t-il insisté.

Les membres du Conseil de sécurité attachent une grande importance aux efforts que déploient les parties pour poursuivre les négociations et leur demandent d'aller de l'avant sur la voie de la paix. Malgré les difficultés rencontrées sur le terrain et dans le cadre des négociations, la volonté des parties d'éliminer les obstacles existants et de réaliser des progrès dans une atmosphère de confiance mutuelle mérite notre encouragement, a déclaré le Président du Conseil de sécurité. Il s'est par ailleurs félicité de l'assistance multiforme que la communauté internationale des bailleurs de fonds apporte au peuple palestinien et l'a encouragée à maintenir cette aide.

M. NASSER AL-KIDWA, Observateur de la Palestine, a donné lecture d'un message du Président du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), M. Yasser Arafat. La Journée internationale de solidarité se tient cette année à un moment où le peuple palestinien doit faire face à des circonstances difficiles et relever des défis majeurs alors qu'il oeuvre à l'édification et à la reconstruction de sa patrie, à la création de ses institutions et de ses infrastructures ainsi qu'à la promotion de son économie nationale dévastée par l'occupation israélienne sur son territoire. Le peuple palestinien reste engagé dans le processus de paix sur lequel pèse d'énormes dangers en raison de la politique actuelle du gouvernement israélien, de son intransigeance, de ses manoeuvres dilatoires et de ses atermoiements.

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M. Arafat a souligné que la paix est un choix stratégique pour le peuple palestinien, fondé sur la conviction que seule la paix pourra assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité et que ce n'est qu'après la réalisation de la paix que la coopération et la coexistence pacifique seront alors possibles, a observé le Président Arafat.

M. HERMAN LEONARD DE SILVA, Président du Comité spécial chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l'homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, a indiqué que le Comité spécial a essayé d'évaluer, dans le cadre de son mandat, si la signature des Accords d'Oslo II avait eu des effets positifs sur les droits de l'homme des Palestiniens et des autres Arabes des territoires occupés. Sur la base des informations qu'il a reçues, le Comité a conclu que la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés ne s'est pas améliorée, qu'elle s'est même dégradée dans bien des domaines et qu'elle reste une source de préoccupation.

Le Président a indiqué que la fermeture de la Rive occidentale avait eu des conséquences désastreuses sur la santé des habitants des territoires occupés et que plus de 10 personnes sont mortes faute de n'avoir pu accéder à des établissements de soins bien équipés. Le Comité spécial a également noté une augmentation du nombre des démolitions de maisons dans Jérusalem-Est où le centre communautaire a été démoli le 27 août 1996. C'était la première fois qu'une démolition survenait dans la partie ancienne de la ville.

Le fait que le processus de paix semble se trouver actuellement dans une impasse ne peut qu'entamer un peu plus la confiance d'un peuple dans la possibilité de parvenir à des progrès tangibles par la négociation, a fait observer M. de Silva. Seule une paix juste peut conduire à une paix durable dans la région. Toutes les parties concernées doivent travailler ensemble pour protéger l'effort de paix, et mettre sur pied des mesures rétablissant la confiance de façon à maintenir la dynamique du processus de paix.

M. ANDELFO GARCIA (Colombie), au nom du Président de la Colombie en sa qualité de Président du 11ème Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Mouvement des pays non alignés, a indiqué que les pays du Mouvement observent avec espoir les entretiens qui se déroulent entre le gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne. Il a estimé que ce dialogue devait aboutir à des mesures concrètes, qui s'inscrivent dans l'application des Accords et qui traduisent un compromis réel des parties engagées dans le processus de paix. Le retrait d'Hébron de la part du Gouvernement d'Israël est urgent si l'on veut avancer dans la définition d'un accord de paix qui englobe le statut de Jérusalem, les colonies de peuplement légales et la question des réfugiés, a- t-il déclaré.

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Les chefs d'Etat et de gouvernement, réunis à Cartagena, ont manifesté leur appui sans réserve à la lutte légitime du courageux peuple palestinien visant à garantir le respect de son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance, a indiqué M. Garcia. Ils ont à nouveau demandé à Israël de se retirer de tous les territoires palestiniens et arabes occupés, y compris Jérusalem. Ils sont tombés d'accord pour souligner que la responsabilité des Nations Unies dans ce domaine consiste à poursuivre son aide au peuple palestinien, afin qu'il puisse exercer son droit inaliénable à l'autodétermination, à la création d'un Etat indépendant et souverain sur son territoire national et afin qu'il puisse aboutir à un règlement du problème des réfugiés en conformité avec les résolutions pertinentes des Nations Unies.

Mme MAHAWA BANGOURA CAMARA (Guinée), a donné lecture du message du Général Lansana Conte, Président de la République de Guinée. Auparavant, elle a rappelé que son pays assume la présidence de la Conférence ministérielle de l'Organisation de la conférence islamique et est membre du Comité pour l'exercice inaliénable des droits du peuple palestinien depuis sa création, ce qui illustre l'importance qu'accorde la Guinée à la lutte légitime du peuple Palestinien. Dans son message, le Président de la Guinée s'est félicité du rôle joué par le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et de l'évolution positive au Moyen-Orient. Il a salué les efforts déployés pour trouver une solution juste au conflit au Moyen-Orient sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies. Le Président a réaffirmé les soutien de la Guinée à la cause de la paix et a donné l'assurance de la participation de son pays au processus de paix.

M. SAID KAMAL, Secrétaire général adjoint pour les affaires de la Palestine à la Ligue des Etats arabes, a donné lecture du message de M. Ahmed Esmat Abdel Meguid, Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes. Celui-ci dans son message, a appuyé les travaux du Comité qu'il a jugés indispensables jusqu'à ce qu'une paix juste et durable soit obtenue au Moyen- Orient. La communauté internationale a une responsabilité envers ce peuple qui lutte tragiquement pour recouvrer ses droits. Depuis sa création, le Comité a contribué à maintenir cette question au premier plan des préoccupations des Nations Unies, recueillant ainsi un appui international plus large en faveur du peuple palestinien. Aujourd'hui, il n'est plus possible d'envisager un règlement des différends au Moyen-Orient sans régler la question de Palestine, a-t-il précisé. Evoquant les revers que connaît le processus de paix, il a condamné l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations sur le déploiement des forces israéliennes d'Hébron imputable aux autorités israéliennes, à l'embargo économique imposé par Israël, à l'ouverture du tunnel archéologique et à l'extension des colonies de peuplement.

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La communauté internationale, et en particulier les Etats-Unis, la Fédération de Russie et l'Union européenne, doit conjuguer tous ses efforts pour remettre sur les rails le processus de paix, a-t-il insisté. Evoquant la tenue du Sommet du Caire, il a rappelé que les dirigeants arabes exigent le retrait total d'Israël des territoires occupés, la création d'un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem comme capital, le retrait d'Israël du Golan et du Sud-Liban et le respect du principe de l'échange de la terre contre la paix. Soulignant que la stabilité politique ne peut se réaliser sans prospérité économique, il a précisé que la reconstruction et le développement économique sont des questions prioritaires de l'ordre du jour de la Ligue des Etats arabes.

M. DAVID GRAYBEAL, Représentant du Comité international de coordination des organisations non gouvernementales sur la question de la Palestine, a indiqué qu'il s'exprimait au nom d'une centaine d'organisations non gouvernementales engagées dans la défense de la cause du peuple palestinien. Il a fait observer que l'action des gouvernements et des ONG était complémentaire. Il a donné des exemples de l'action de ces dernières dans le cadre de leurs engagements auprès des Palestiniens. Il a mentionné l'envoi de télécopieurs aux Palestiniens de la Rive occidentale et de Gaza de façon à leur permettre d'échanger des informations. Les ONG américaines, notamment, organisent de nombreux colloques sur la question, a-t-il indiqué. Il est regrettable que la place réservée aux Etats-Unis reste souvent vide mais fort heureusement de nombreux autres pays sont représentés. L'action de ces ONG consiste également à exercer une influence sur les décisions prises à Washington.

M. FAROUK KADDOUMI, Chef du Département politique de l'Organisation de libération de la Palestine, a exprimé ses remerciements aux membres du Comité pour leurs efforts pour défendre la cause du peuple palestinien. Il a fait part de son appréciation des messages de solidarité entendus ce matin de la part de nombreuses personnalités. Cette journée, a-t-il dit, est un témoignage de l'appui constant apporté par les Nations Unies à cette juste cause pour obtenir la paix dans le Moyen-Orient. Celle-ci, a-t-il précisé, ne peut être obtenue sans le retrait des forces israéliennes de tous les Etats arabes et de tous les territoires occupés, y compris Jérusalem. Les Nations Unies demeureront la place naturelle et l'instance responsable pour traiter du problème palestinien, a-t-il conclu.

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