PNUE/7

LA REUNION DU COSTA RICA SERA LA PIERRE DE TOUCHE DE LA VOLONTE DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DE PROTEGER LA COUCHE D'OZONE

21 novembre 1996


Communiqué de Presse
PNUE/7


LA REUNION DU COSTA RICA SERA LA PIERRE DE TOUCHE DE LA VOLONTE DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DE PROTEGER LA COUCHE D'OZONE

19961121 SAN JOSE/NAIROBI, 19 novembre 1996 -- La quatrième réunion de la Conférence des Parties à la Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone et la huitième Réunion des Parties au Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone, ainsi que leurs réunions préparatoires, auront lieu à San José (Costa Rica), du 19 au 27 novembre 1996. Les débats auxquels prendront part les ministres durant ces réunions auront lieu du lundi 25 au mercredi 27 novembre.

Des hautes personnalités de plus de 100 pays ainsi que des représentants des institutions spécialisées des Nations Unies et d'autres organisations, des groupes d'évaluation et des organisations non gouvernementales, se réunissent aujourd'hui pour examiner la question du financement des activités entreprises par les pays en développement pour éliminer les chlorofluorocarbones (CFC) ainsi que d'autres substances chimiques à l'origine de la dégradation de l'ozone.

Ce débat, qui survient au moment où les principaux pays industrialisés connaissent de graves difficultés budgétaires, sera la pierre de touche de la volonté de la communauté internationale de protéger l'ozone.

"L'apparition d'un nouveau trou dans la couche d'ozone au-dessous de l'Antarctique, comparable à ceux qui se sont produits au cours des années précédentes durant le printemps de l'hémisphère australe, devrait amener tout un chacun à comprendre qu'il convient de continuer à considérer comme prioritaire l'aide accordée aux pays en développement pour qu'ils se dotent de techniques sans danger pour l'ozone" a déclaré Mme Elizabeth Dowdeswell, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement qui a accueilli le Secrétariat de l'ozone.

Les représentants examineront la question de la reconstitution du Fonds multilatéral au cours de la période de 1997-1999 qui correspond au cycle des projets. En 1990, les gouvernements ont créé un fonds pour faciliter le transfert des technologies et financer les "surcoûts" encourus par les pays bénéficiaires qui s'emploient à mettre en oeuvre les mesures de réglementation

convenues au titre du Protocole de Montréal. A ce jour, le Fonds, qui a obtenu des résultats remarquables, a accordé 500 millions de dollars des Etats-Unis environ. Le Groupe de l'évaluation technique et économique mis en place au titre du Protocole estime qu'il faudra 436,5 millions de dollars supplémentaires au cours de la période triennale à venir et 40 à 60 millions de dollars de plus pour les pays qui progressent plus rapidement.

Un certain nombre de pays en développement pensent que le montant de contributions qui seront verser au Fonds multilatéral est insuffisant. Ils remettent en cause certaines des hypothèses sur lesquelles le rapport du Groupe de l'évaluation est fondé. Nombre de pays développés Parties au Protocole ont réaffirmé leur adhésion sans réserve au Fonds et accueillent avec satisfaction le rapport du Groupe de l'évaluation technique et économique. Ils estiment qu'un certain nombre de points du rapport, tels que l'importance des activités ne nécessitant aucun investissement et les dépenses d'administration, mériteraient de faire l'objet d'un nouveau débat et d'être précisés.

Le bromure de méthyle est l'une des principales questions inscrites à l'ordre du jour de la réunion. L'an dernier, à Vienne, il avait été décidé que les pays industrialisés auraient renoncé au bromure de méthyle en l'an 2010 au plus tard. Les pays en développement, qui dans un premier temps n'étaient soumis à aucune réglementation, sont convenus de geler leurs volumes de bromure de méthyle en 2002 au plus tard à un niveau correspondant à la moyenne de leur consommation durant la période 1995-1998. L'an prochain, cette décision sera soumise à examen; entre-temps, les gouvernements examineront la question de l'interdiction éventuelle du bromure de méthyle dans leurs échanges avec les non Parties. Les représentants examineront également un certain nombre de demandes de dérogations aux fins d'utilisations essentielles présentées par certains pays industrialisés. Ces dérogations, qui concernent principalement les produits utilisés pour les soins, tels les aérosols à usage médical, devraient représenter 13 000 et 11 000 tonnes de CFC en 1997 et 1998 respectivement.

La question du commerce illicite des substances qui dégradent l'ozone et des mesures nécessaires pour y mettre un terme sera également examinée.

Au titre du Protocole de Montréal, les gouvernements sont convenus d'éliminer les produits chimiques responsables de l'érosion de l'ozone stratosphérique. Les pays industrialisés ont interdit les halons en 1994, les CFC au début de 1996 ainsi que le tétrachlorure de carbone et le méthyle chloroforme. En l'an 2030 au plus tard, les hydrochlorofluorocarbones (HCFC) auront également été éliminés. Les pays développés et les pays en développement auront renoncé aux hydrobromofluorocarbones (HBFC) le 1er janvier 1996. Des délais de grâce avaient été accordés aux pays en développement.

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Les chlorofluorocarbones sont des gaz inertes et inodores utilisés à diverses fins : réfrigération, aérosols, mousses, nettoyants industriels, etc. Les halons sont utilisés dans les extincteurs. Le bromure de méthyle est employé pour la fumigation des sols destinée à certaines cultures et la lutte contre les nuisibles que l'on trouve dans les bâtiments et les entrepôts ainsi qu'aux fins de traitements sanitaires. Ces produits chimiques détruisent la couche d'ozone stratosphérique, ce qui a pour effet de soumettre la surface de la terre à rayonnement ultraviolet accru, lequel peut endommager les cultures et les végétaux en général, provoquer des cancers de la peau et des cataractes chez l'homme et détruire le phytoplancton qui est le support de la chaîne alimentaire marine. Etant donné que les CFC et les autres substances chimiques persisteront encore dans l'atmosphère durant des décennies, la couche d'ozone continuera à s'amincir durant quelques années avant de retrouver son épaisseur initiale, à condition que l'on continue d'observer les dispositions du Protocole.

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