AG/589

L'ASSEMBLEE ADOPTE DEUX RESOLUTIONS ENCOURAGEANT LA COOPERATION ENTRE L'ONU ET L'OCI ET RESERVANT L'ATLANTIQUE SUD A DES FINS PACIFIQUES

14 novembre 1996


Communiqué de Presse
AG/589


L'ASSEMBLEE ADOPTE DEUX RESOLUTIONS ENCOURAGEANT LA COOPERATION ENTRE L'ONU ET L'OCI ET RESERVANT L'ATLANTIQUE SUD A DES FINS PACIFIQUES

19961114 MATIN AG/589 Elle procède à des nominations aux sièges devenus vacants dans six de ses organes subsidiaires

L'Assemblée générale a examiné ce matin le point 31 de l'ordre du jour relatif à la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de la Conférence islamique (OCI). A l'issue de cet examen, l'Assemblée a adopté sans vote un projet de résolution présenté par le représentant de la Guinée au nom des coauteurs, aux termes duquel elle prie l'ONU et l'OCI de continuer de coopérer à la recherche commune de solutions à des problèmes mondiaux comme ceux qui ont trait à la paix et à la sécurité internationales, au désarmement, à l'autodétermination, à la décolonisation, aux droits fondamentaux de l'homme, au développement social et économique et à la coopération technique. L'Assemblée remercie aussi le Secrétaire général d'avoir pris l'initiative de convoquer une réunion de haut niveau des organisations régionales et autres organisations intergouvernementales, le 15 février 1996, et espère que des réunions analogues auront lieu à l'avenir.

Au titre de l'examen de cette question, l'Assemblée générale était saisie d'un rapport du Secrétaire général intitulé "coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de la Conférence islamique".

Les représentants de la Guinée et de l'Organisation de la Conférence islamique sont intervenus.

Après avoir examiné le point relatif à la question sur la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud, l'Assemblée a adopté par 117 voix pour, 0 voix contre et 1 abstention (Etats-Unis) un projet de résolution présenté par le représentant de l'Afrique du Sud au nom des coauteurs. Aux termes de cette résolution, elle demande à tous les Etats d'aider à atteindre les objectifs énoncés dans la déclaration instituant la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud et de s'abstenir, en particulier, d'actions qui risqueraient de susciter ou d'aggraver la tension et le risque de conflit dans la région. Elle affirme l'importance de l'Atlantique Sud pour le commerce et la navigation maritime dans le monde et se déclare résolue à préserver dans la région la possibilité de mener toute activité visant des fins pacifiques ou protégée par le droit international, en particulier par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.

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Au titre de l'examen de cette question, l'Assemblée était saisie d'un rapport du Secrétaire général intitulé "zone de paix et de coopération dans l'Atlantique Sud".

Les représentants de l'Afrique du Sud, du Brésil et du Nigéria sont intervenus.

Par ailleurs, l'Assemblée a procédé aux nominations à des sièges devenus vacants au sein de six de ses organes subsidiaires, sur recommandation de la Cinquième Commission (administrative et budgétaire). Elle a ainsi nommé au Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) pour une durée de trois ans à compter du 1er janvier 1997 les cinq membres suivants : M. Ammar Amari (Tunisie), Mme Denise Almao (Nouvelle Zélande), M. Leonid Bidny (Fédération de Russie), M. Gérard Biraud (France) et Mme Norma Goicochea Estenoz (Cuba).

L'Assemblée a également nommé six membres du Comité des contributions pour un mandat de trois ans, à compter du 1er janvier 1997. Elle a ainsi désigné MM. Iqbal Akhund (Pakistan), Evgueni Deineko (Fédération de Russie), Alvaro Gurgel de Alencar (Brésil), Ju Kuilin (Chine), Mme Isabelle Klais (Allemagne) et M. Ugo Sessi (Italie).

L'Assemblée générale a en outre nommé le Vérificateur général des comptes du Ghana au Comité des commissaires aux comptes, pour une durée de trois ans à compter du 1er juillet 1997.

L'Assemblée générale a également nommé au Comité des placements, pour un mandat de trois ans commençant le 1er janvier 1997, Mme Francine Bovich (Etats-Unis), MM. Peter Stormonth Darling (Royaume-Uni), Takeshi Ohta (Japon), ainsi que, pour la partie restant à courir d'un mandat de trois ans venant à expiration le 31 décembre 1997, M. Fernando Chico Pardo (Mexique). Mme Bovich et M. Ohta étaient déjà membres du Comité.

L'Assemblée générale a nommé MM. Julio Baraboza (Argentine) et Mayer Gabay (Israël) au Tribunal administratif des Nations Unies pour un mandat de trois ans à partir 1er janvier 1997.

L'Assemblée générale a également nommé Mme Corazon Alma de Leon (Philippines), MM. Alexander Chepourin (Fédération de Russie), Humayun Kabir (Bangladesh), Ernest Rusita (Ouganda) et El Hassane Zahid (Maroc) à la Commission de la fonction publique internationale pour un mandat de quatre ans à compter du 1er janvier 1997.

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L'Assemblée générale se réunira le mardi 19 novembre à partir de 10 heures et examinera le point 50 relatif au rapport du Tribunal international chargé de poursuivre les personnes présumées responsables de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l'ex-Yougoslavie depuis 1991. Elle se propose également d'examiner le point 40 intitulé la "situation en Amérique centrale : processus d'établissement d'une paix ferme et durable et progrès réalisés dans la structuration d'une région de paix, de liberté, de démocratie et de développement". L'Assemblée examinera également le point 30 relatif à la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et la Ligue des Etats arabes.

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Coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de la Conférence islamique

Rapport du Secrétaire général (A/51/381)

Pour l'examen de cette question, l'Assemblée était saisie d'un rapport du Secrétaire général établi en application de sa résolution 50/17 du 28 novembre 1995, aux termes de laquelle l'Assemblée a prié le Secrétaire général de lui rendre compte, à sa cinquante et unième session, de l'état de la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de la Conférence islamique (OCI).

Dans la même résolution, l'Assemblée a également prié l'Organisation des Nations Unies et l'OCI de continuer de coopérer à la recherche commune de solutions à des problèmes mondiaux ayant trait à la paix et à la sécurité internationales, au désarmement, à l'autodétermination, à la décolonisation, aux droits fondamentaux de l'homme, au développement économique et social et à la coopération technique. Elle a en outre encouragé les institutions spécialisées et les autres organismes des Nations Unies à coopérer toujours plus étroitement avec l'OCI. Afin de renforcer la coopération et d'examiner et évaluer les progrès accomplis, l'Assemblée générale a recommandé de tenir, en 1996, et par la suite tous les deux ans, une réunion générale de représentants des secrétariats des organismes des Nations Unies et de l'OCI et ses institutions spécialisées. Elle a également recommandé que les réunions de coordination des centres de liaisons des organismes et institutions des Nations Unies et de l'OCI et ses institutions spécialisées se tiennent désormais en même temps que la réunion générale.

Lors de leur réunion de coordination annuelle le 2 octobre 1995, les ministres des affaires étrangères des Etats membres de l'OCI ont examiné la situation internationale actuelle, en particulier la situation au Moyen-Orient et la question de Palestine, la situation en Bosnie-Herzégovine, au Jammu-et- Cachemire, en Afghanistan, en Somalie, le conflit armé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, les conséquences de l'occupation du Koweit par l'Iraq, la situation concernant la Jamahiriya arabe libyenne, la situation à Chypre et au Tadjikistan. Au cours de la période à l'étude, les secrétariats de l'ONU et de l'OCI se sont consultés régulièrement et ont échangé des informations concernant leur action respective en matière de maintien de la paix, notamment en Afghanistan, au Tadjikistan et en Somalie. L'OCI s'est vue attribuer le statut d'observateur dans les pourparlers intertadjiks organisés sous les auspices de l'ONU. Le 15 février 1996, le Secrétaire général de l'ONU a convoqué une réunion de haut niveau des organisations régionales, y compris l'OCI, avec lesquelles l'ONU coopère dans les domaines de la diplomatie préventive et du maintien de la paix. Cette réunion s'inscrit dans le cadre de l'action que mène le Secrétaire général en vue de renforcer la coopération entre l'ONU et les organisations régionales et fait partie des efforts engagés au titre de l'Agenda pour la paix.

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Les institutions et organismes des Nations Unies et l'OCI et ses institutions spécialisées ont tenu à Genève, du 26 au 28 juin 1996, une réunion générale sur la coopération. Les participants ont approuvé neuf recommandations qui avaient été faites lors de la dernière réunion des centres de liaison des institutions du système des Nations Unies et de l'OCI tenue à Genève en juin 1995 et qui demandaient entre autre que les centres de liaison officialisent leurs relations par la signature de mémorandums d'accord, qu'ils incorporent dans leurs programmes de travail respectifs les activités à exécuter en commun et que les organes et organismes des Nations Unies de même que les institutions de l'OCI fassent tout leur possible pour que les ressources budgétaires allouées à ces programmes soient adéquates.

L'ONU et l'OCI, qui ont défini les domaines prioritaires qui serviraient de base à leur coopération, ont désigné des institutions et organisations spécifiques de part et d'autre comme centres de liaison pour le suivi que nécessiterait l'application des recommandations adoptées par les réunions communes des deux organisations. Les organisations et institutions des Nations Unies désignées comme centres de liaison dans les domaines d'intervention prioritaire sont les suivantes : la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) pour le développement de la science et de la technique; le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour la coopération technique entre pays islamiques; le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour l'assistance aux réfugiés; l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour la sécurité alimentaire et agriculture; l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) pour l'enseignement et l'élimination de l'analphabétisme et la mise en valeur des ressources humaines; l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) pour les mécanismes d'investissements et les opérations en association; le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) pour la protection de l'environnement. D'autres programmes ont également collaboré avec l'OCI comme l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), la Commission économique pour l'Afrique (CEA), la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (CESAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Programme alimentaire mondial (PAM), l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), l'Organisation maritime internationale (OMI) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

L'OCI a été créée en 1969 et a obtenu le statut d'observateur auprès de l'Assemblée générale en 1970. Elle regroupe les 53 membres suivants : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bangladesh, Bénin, Burkina Faso, Brunéi Darussalam, Cameroun, Comores, Djibouti, Egypte, Emirats arabes unis, Gabon, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Indonésie, Iraq, Jamahiriya arabe libyenne, Jordanie, Kazakstan, Kirghizistan, Koweït, Liban, Malaisie, Maldives, Mali, Maroc, Mauritanie, Mozambique, Niger, Nigéria, Oman, Ouganda, Ouzbékistan, Pakistan, Palestine, Qatar, République arabe syrienne, République islamique d'Iran, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Tadjikistan, Tchad, Tunisie, Turkménistan, Turquie, et Yémen.

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Projet de résolution (A/51/L.17)

L'Assemblée a adopté, sans vote, un projet de résolution sur la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de la Conférence islamique, aux termes duquel elle prie l'ONU et l'OCI de continuer de coopérer à la recherche commune de solutions à des problèmes mondiaux comme ceux qui ont trait à la paix et à la sécurité internationales, au désarmement, à l'autodétermination, à la décolonisation, aux droits fondamentaux de l'homme, au développement social et économique et à la coopération technique. Elle demande instamment à l'ONU et aux autres organismes des Nations Unies de fournir à l'OCI et ses institutions une assistance technique et autre accrue, en vue de renforcer la coopération. Elle remercie le Secrétaire général d'avoir pris l'initiative de convoquer une réunion de haut niveau des organisations régionales et autres organisations intergouvernementales le 15 février 1996, et espère que des réunions analogues auront lieu à l'avenir.

Présentation du projet de résolution

M. ABOUBACAR DIONE (Guinée) a présenté, au nom de l'ensemble des Etats Membres de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI), le projet de résolution relatif à la question de la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'OCI. Il s'est félicité du rapport du Secrétaire général qui rappelle la nécessité de continuer cette coopération, en vue de la recherche commune de solutions à des problèmes mondiaux ayant trait à la paix et à la sécurité internationales, au désarmement, à l'autodétermination, à la décolonisation, aux droits fondamentaux de l'homme, au développement économique et social et à la coopération technique. Il a salué toutes les initiatives ayant donné lieu aux consultations entre les représentants des Secrétariats des organismes du système des Nations Unies et de l'OCI, ainsi qu'à l'examen de propositions visant à renforcer les mécanismes de leur coopération. Le représentant a rappelé que sur les 185 Etats Membres des Nations Unies, 53 sont également membres de l'OCI. Cela témoigne de l'importance et de la nécessité du renforcement de la coopération entre ces deux organisations.

Le représentant a attiré l'attention sur le fait que, dans le dispositif du projet de résolution présenté aujourd'hui, l'Assemblée générale note avec satisfaction que l'OCI participe activement à l'action menée par l'ONU pour réaliser les buts et les principes de la Charte. L'Assemblée se félicite également de la proposition faite à la réunion de coordination des centres de liaison, de renforcer leur coopération dans différents domaines. Elle se félicite en outre des réunions de haut niveau tenues périodiquement entre le Secrétaire général de l'ONU et de l'OCI. Aussi, l'Assemblée demande-t-elle instamment aux organismes des Nations Unies de fournir à l'OCI et à ses institutions spécialisées une assistance technique accrue, en vue de renforcer la coopération. Enfin, l'Assemblée générale exprime son appréciation au Secrétaire général pour avoir pris l'initiative de la tenue, le 15 février 1996, d'une réunion de haut niveau des organisations régionales et inter- gouvernementales et la tenue à l'avenir de réunions similaires. Le représentant a invité l'Assemblée à adopter sans vote le projet de résolution A/51/L.31. (à suivre)

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Déclaration

M. AHMET ENGIN ANSAY, Observateur permanent de l'Organisation de la Conférence islamique, intervenant au nom du Secrétaire général de l'OCI, M. Hamid Algabid, a estimé que le rapport du Secrétaire général présente une série d'informations précieuses sur la coopération entre l'ONU et l'OCI et entre leurs institutions spécialisées respectives durant l'année 1996. En outre le rapport montre clairement les efforts déployés par les Nations Unies pour mettre en oeuvre la résolution 50/127 du 20 novembre 1995. L'Observateur a rappelé que lorsqu'il est intervenu l'an passé devant l'Assemblée générale, il avait souligné la nécessité de mettre l'accent sur le renforcement de la coopération entre les deux organisations dans le domaine politique, tout en poursuivant la coopération en matière économique, sociale et humanitaire. Comme l'indique le Secrétaire général des Nations Unies dans son rapport, cette question a été au centre des entretiens qu'il a eus avec le Secrétaire général de l'OCI à New York le 3 octobre 1995, ainsi que des réunions de haut niveau tenues également à New York par les hauts responsables de l'ONU et de l'OCI le 5 octobre 1995 et le 4 octobre 1996.

L'observateur a également indiqué que lors de la dernière réunion générale des deux Secrétariats organisée à Genève du 26 au 28 juin 1996, une partie de la réunion a été consacrée à la dimension politique. En effet, à cette occasion, les hauts responsables des deux organisations ont identifié les modalités d'échange d'informations, de consultation et de coordination notamment sur les questions relatives à la Bosnie-Herzégovine, à l'Afghanistan, à la Palestine, au Tadjikistan, à l'Azerbaïdjan, à Chypre, à la Somalie et au Jammu-et-Cachemire. S'agissant de la coopération en matière économique, sociale et culturelle, les deux organisations ont examiné et évalué les progrès réalisés et les propositions pour renforcer la coopération dans les neuf domaines prioritaires suivants: développement de la science et de la technique, commerce et développement, assistance aux réfugiés, sécurité alimentaire et agriculture, enseignement et élimination de l'analphabétisme, mécanisme d'investissement et opérations en association, mise en valeur des ressources humaines, environnement, examen des modalités actuelles de coopération dans des domaines convenus d'un commun accord, et recherche de nouveaux domaines de coopération. A cet égard, l'Observateur a exprimé l'espoir que les huit recommandations adoptées lors de la réunion tenue à Genève en juin 1995 bénéficieront d'une considération favorable de la part de l'Assemblée. Il s'est dit convaincu que le projet de résolution L.17 sera adopté à l'unanimité.

Zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud

Rapport du Secrétaire général (A/51/458)

L'Assemblée générale était saisie d'un rapport du Secrétaire général, relatif à la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud, conformément à sa résolution 50/18, qui invitait les organisations, organes et organismes

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compétents des Nations Unies à prêter aux Etats de la zone toute l'assistance voulue dans le cadre de leur action commune. Le Secrétaire général a, à cet égard, adressé, le 23 avril 1996, une note verbale aux gouvernements des Etats membres pour solliciter leurs vues au sujet de la déclaration instituant une zone de paix et de coopération de l'Atlantique sud.

Le rapport indique qu'au 30 septembre 1996, cinq gouvernements, à savoir l'Argentine, le Brésil, l'Equateur, l'Afrique du Sud et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, avaient répondu, ainsi que sept organismes et organisations des Nations Unies, le Département des affaires humanitaires, le Département de l'information, la Commission économique pour l'Europe, la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes, l'Organisation maritime internationale, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture et l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel, qui font état des actions qu'ils ont entreprises pour concrétiser l'accord de coopération. Ces réponses sont reproduites aux chapitres II et III du rapport, celles qui seront reçues ultérieurement feront l'objet d'un additif.

Projet de résolution (A/51/L.16)

L'Assemblée a adopté, à l'issue d'un vote enregistré par 117 voix pour, aucune voix contre et une abstention (Etats-Unis), un projet de résolution relatif à la zone de paix et de coopération dans l'Atlantique Sud, aux termes duquel elle demande à tous les Etats d'aider à atteindre les objectifs énoncés dans la déclaration instituant la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud et de s'abstenir, en particulier, d'actions qui risqueraient de susciter ou d'aggraver la tension et le risque de conflits dans la région. Elle se félicite des progrès accomplis pour appliquer pleinement le Traité visant l'interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes (Traité de Tlatelolco) ainsi que la conclusion d'un traité faisant de l'Afrique une zone exempte d'armes nucléaires (Traité de Pelindaba).

Elle affirme également qu'elle est disposée à faire tout ce qui est en son pouvoir pour contribuer à l'établissement d'une paix réelle et durable en Angola. L'Assemblée générale se félicite, en outre, du résultat de la réunion au sommet du Comité des neuf de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest concernant le Libéria, qui a réaffirmé la validité de l'Accord d'Abuja et qui prévoit la tenue d'élections démocratiques au Libéria le 30 mai 1997 au plus tard.

Elle affirme l'importance de l'Atlantique Sud pour le commerce et la navigation maritime dans le monde et se déclare résolue à préserver dans la région la possibilité de mener toute activité visant des fins pacifiques ou protégée par le droit international, en particulier par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. A cet égard, elle invite les organisations et organismes compétents des Nations Unies à prêter aux Etats de la zone toute l'assistance voulue dans le cadre de leur action commune visant à appliquer la déclaration instituant la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud.

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L'Assemblée générale décide en outre d'inscrire à l'ordre du jour provisoire de sa 52ème session la question et prie le Secrétaire général de lui présenter un rapport.

Présentation du projet de résolution

M. FREDERIK O. BERGH (Afrique du Sud) a déclaré que son pays souscrivait aux résolutions et objectifs de la déclaration car elle vise la paix, la sécurité et le développement régional. Au cours des dernières années, les pays de la zone de coopération ont abordé les problèmes écologiques et se sont attachés à développer des liens entre l'Afrique australe et l'Amérique du Sud. Cet ordre du jour s'inscrit parfaitement dans le cadre de la coopération Sud- Sud, et la zone de coopération y fait même figure de jalon car c'est un forum où les pays de la région peuvent manifester leur solidarité réciproque et envers les autres pays de la communauté internationale.

En avril 1996, lors d'une réunion des ministres de la zone, les possibilités pratiques de coopération ont été identifiées pour tirer partie de la richesse commune énorme, que constitue l'océan Atlantique. Ainsi des mesures pratiques pour protéger l'environnement marin ont été prises, notamment pour faire face au problème du transport des déchets nucléaires et de substances dangereuses ainsi qu'en matière de pêches illégales. Il a ajouté que cet océan sépare et réunit à la fois les pays de la zone et qu'il faudrait s'inspirer de l'exemple des pays de la zone de l'océan Indien. Ainsi lors de la quatrième réunion des Etats membres de la zone, il a été décidé de lutter davantage contre le trafic de drogues et de développer les possibilités de commerce et d'investissement en son sein. Par ailleurs, il faut procéder à des échanges techniques, notamment en matière d'exploitation minière. Pour jeter un pont à travers l'océan Atlantique, il faut encourager les liens socio-économiques entre tous les membres et il a dit sa fierté d'assurer la présidence de cette zone, dont les buts sont si nobles. Il a demandé aux Etats Membres d'adopter sans vote la résolution dont ils sont saisis.

Débat

M. CELSO AMORIM (Brésil) a déclaré que la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud était une véritable richesse pour les pays africains et sud-américains de l'Atlantique Sud. C'est pourquoi, le Brésil a participé aux efforts de revitalisation de la zone en appuyant notamment les initiatives prises dans les domaines de la dénucléarisation, tels les Traités de Tlatelolco et de Pelindaba, de la protection de l'environnement marin et de la lutte contre la drogue. Les efforts en matière de protection de l'environnement se sont récemment traduits par la proposition visant à élaborer une convention spécifique sur la protection de l'environnement marin dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Cette nouvelle convention créerait des mécanismes de coopération en vue de la protection du milieu marin, de la conservation de ressources marines, de la prévention des accidents environnementaux et de la promotion de l'information et de la concertation.

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Il s'est félicité du soutien que la communauté internationale continuait d'apporter, grâce au projet de résolution dont l'Assemblée est saisie, aux efforts de paix déployés en Angola et au Libéria. Les relations entre les pays africains et sud-américains établies au sein de la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud visent à promouvoir la coopération, la compréhension mutuelle, la stabilité et la prospérité entre tous les membres. Ces objectifs méritent le soutien de l'ensemble de la communauté internationale et il a demandé à l'Assemblée générale d'adopter le projet de résolution.

M. JUBRIN CHINADE (Nigéria) a noté que la présente session de l'Assemblée générale marque le dixième anniversaire de la création d'une zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud. Le représentant a rappelé que depuis 1986 les Etats Membres de la zone ont tenu quarante huit réunions de haut niveau au cours desquelles ils ont exploré les domaines de coopération possibles. Lors de la dernière d'entre elles, organisée les 1er et 2 avril 1996 à Somerset West, en Afrique du Sud, les Etats Membres ont notamment décidé d'adopter des mesures pratiques en faveur de la protection du milieu marin et contre les activités de pêche illégales. Ces sujets seront au centre des travaux de la cinquième réunion de haut niveau qui aura lieu en Argentine. La Réunion de Somerset West a également permis d'adopter une initiative contre le trafic de drogues et des substances psychotropes.

Le représentant a estimé que la zone de paix et de coopération dans l'Atlantique Sud contribue de différentes façons au maintien de la paix et de la sécurité internationales, notamment grâce à l'intention déclarée de ses Etats Membres de faire de la région une zone dénucléarisée, qui a été rendue possible par l'entrée en vigueur du Traité de Tlatelolco et par la signature du Traité de Pelindaba. La création d'une zone exempte d'armes nucléaires dans l'Atlantique Sud permettrait de promouvoir davantage la création d'une zone dénucléarisée dans l'hémisphère Sud, et plus encore, l'émergence d'un monde libéré des armes nucléaires. S'agissant du règlement des conflits militaires existant dans la région, les Etats Membres de la zone ont exhorté les Nations Unies à entreprendre des opérations de maintien de la paix et à appuyer les efforts visant à parvenir à des solutions négociées de tous les conflits, en particulier en Angola et au Libéria. Ils ont également prié instamment la communauté internationale de fournir les moyens nécessaires au Groupe de contrôle de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (ECOMOG) pour lui permettre de s'acquitter de son mandat au Libéria. Le Nigéria ne doute pas que les Etats Membres apporteront, comme par le passé, leur soutien au projet de résolution dont est saisie l'Assemblée générale.

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