PROMOTION D'UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE AU DEVELOPPEMENT
Communiqué de Presse
ECOSOC/332
PROMOTION D'UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE AU DEVELOPPEMENT
19961113 MATIN ECOSOC/332 Le Conseil économique et social (ECOSOC) a examiné, dans le cadre de sa session de fond de 1996, plusieurs thèmes pour son débat de haut niveau de 1997 consacré aux questions de coordination et pour sa réunion de haut niveau qui sera consacrée aux activités opérationnelles de développement. Réuni sous la présidence de M. Jean-Marie Kacou Gervais (Côte d'Ivoire), le Conseil a adopté par consensus un projet de décision sur la base de consultations officieuses, intitulé "Thèmes à examiner lors des débats de la session de fond du Conseil économique et social de 1997". Par ce texte, le Conseil déciderait que les thèmes qui seront examinés dans ce cadre seront d'une part, la promotion d'un environnement favorable au développement - courants financiers, y compris flux de capitaux, investissements et commerce, pour ce qui est de son débat de haut niveau et, d'autre part comme thème intersectoriel, l'intégration d'une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans tous les programmes et politiques des organismes des Nations Unies, dans le cadre de son débat consacré aux questions de coordination. Par ailleurs, l'eau douce, y compris approvisionnement en eau salubre et non polluée et l'assainissement, a été choisie comme thème sectoriel.Le Conseil a adopté plusieurs rapports contenant des décisions au titre de son point de l'ordre du jour relatif aux questions de coordination et aux rapports des organes de coordination, notamment le rapport annuel d'ensemble du Comité administratif de coordination (CAC) pour 1995 ainsi que l'avant- propos du Secrétaire général à ce rapport soulignant que les années qui viennent attesteront de manière de plus en plus éloquente que le CAC est la clef du soutien politique et de la confiance dont bénéficie l'oeuvre essentielle du système des Nations Unies. Les membres du Conseil ont adopté la deuxième partie du Rapport du Comité de programme et de la coordination sur les travaux de la deuxième partie de sa trente-sixième session, tenue du 26 août au 6 septembre 1996.
Le Conseil reprendra ses travaux le jeudi 14 novembre à 10 heures.
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Adoption de l'ordre du jour et autres questions d'organisation
Dans une note sous le titre "Thème à examiner par le Conseil économique et social à sa session de fond de 1997 lors du débat de haut niveau" (E/1996/103), le Secrétaire général présente les propositions des organes, organisations et organismes du système des nations Unies, de même que celles des organes intergouvernementaux , en application de la résolution 50/227 de l'Assemblée générale. Ces propositions traitent de la revitalisation des Nations Unies.
Après avoir recommandé de choisir un grand thème d'actualité en matière de politique économique ou sociale, qui se prête à une approche intégrée et interdisciplinaire, le Secrétaire général propose au Conseil de retenir le thème de "l'environnement porteur au niveau national et international", qui traduit tant les aspects économiques que les aspects sociaux du développement et leurs interactions, tout en abordant la question des possibilités et des défis qu'ouvre le double processus de la mondialisation et de la libéralisation, qui éveille de plus en plus l'attention des gouvernements et de la société civile.
Le Secrétaire général souligne que ce thème revêtirait une importance particulière pour tous les pays, étant donné qu'un environnement porteur ne peut plus être constitué et mis en place isolément par des pays individuels, d'autant qu'il s'agit également de l'un des thèmes universels qui se sont dégagés des grandes conférences internationales récemment organisées par les Nations Unies.
Le Conseil économique et social a adopté un projet de décision, présenté par le Vice-Président, M. Gerhard Walter Henze (Allemagne) sur la base de consultations officieuses intitulé "Thèmes à examiner lors des débats de la session de fond du Conseil économique et social de 1997" (E/1996/L.54). Par ce texte, le Conseil déciderait que les thèmes qui seront examinés lors de ses débats de sa session de fond de 1997 seront comme suit: pour le débat de haut niveau, le Conseil traitera de la promotion d'un environnement favorable au développement - courants financiers, y compris flux de capitaux; investissements; commerce. Quant au débat consacré aux questions de coordination, les membres du Conseil choisiront un thème intersectoriel, à savoir l'intégration d'une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans tous les programmes et politiques des organismes des Nations Unies. Il discutera également comme thème sectoriel l'eau douce, y compris l'approvisionnement en eau salubre et non polluée et assainissement. Pour ce qui est du débat consacré aux activités opérationnelles, qui se tiendra à un haut niveau, il portera sur le financement des activités opérationnelles de développement: application de la résolution 50/227 de l'Assemblée générale.
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Questions de coordination : rapports des organes de coordination
Le Conseil économique et social a examiné l'avant-propos du rapport du Secrétaire général au "Rapport d'ensemble annuel du Comité administratif de coordination pour 1995" (E/1996/18), dans lequel il présente les améliorations qu'il cherche à apporter à l'Organisation des Nations Unies, tant au niveau de l'administration qu'à celui de la politique générale. Le Secrétaire général annonce son intention d'élaborer un cadre de politique commune pour orienter l'action d'ensemble du système et de renforcer, ce faisant, le concours que le Comité apporte aux organes intergouvernementaux centraux dans l'exercice de leurs responsabilités dans l'ensemble du système. Une illustration de ces nouvelles perspectives se trouve dans l'action du CAC pour assurer l'intégration des activités consécutives aux conférences mondiales tenues récemment. Selon le Secrétaire général, le CAC assume une fonction fondamentale qui permet aux chefs de secrétariat de partager la même analyse de l'environnement fluctuant dans lequel procèdent la coopération internationale et le développement, et la même conception de la manière dont il convient de réagir collectivement. Il ajoute que cette convergence des points de vue doit porter aussi sur ce que l'on comprend des attentes des gouvernements membres et du public en matière de fonctionnement des services, et sur les passerelles à ménager entre le plan bilatéral et le plan multilatéral de la coopération et entre les secours d'urgence, l'assistance consécutive et l'aide au développement. Il note que tous les chefs de secrétariat partagent les mêmes inquiétudes devant la grave situation financière dans laquelle se trouvent les Nations Unies et devant le recul général du financement, qui touche particulièrement les activités de développement à long terme. A cet égard, le rôle du CAC est multiple: il incite la communauté internationale à considérer de nouveau le développement comme une priorité et à fournir au système des Nations Unies les moyens dont il a besoin pour résoudre les problèmes planétaires inédits auxquels il fait face. Le Comité offre également un lieu d'échange de témoignages en matière de réforme administrative et de relèvement de la productivité; et il contribue directement à l'efficacité du système puisqu'il assure une efficace répartition des tâches en fonction des avantages comparatifs. En conclusion, le Secrétaire général déclare que les années à venir attesteront de manière de plus en plus éloquente que le CAC est la clef du soutien politique et de la confiance dont bénéficie l'oeuvre essentielle du système des Nations Unies.
Dans son additif (E/1996/18/Add.1) au rapport d'ensemble annuel du Comité administratif de coordination pour 1995", le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies indique que les améliorations qu'il cherche à apporter à l'Organisation, tant au niveau de l'administration qu'à celui de la politique générale, doivent s'inscrire dans un effort plus général entrepris à l'échelle du système pour adapter la hiérarchie des priorités et les méthodes de travail de celui-ci à un milieu international en évolution rapide.
- 4 - ECOSOC/332 13 novembre 1996
Depuis quelques années, précise le Secrétaire général, l'un de mes grands objectifs est de faire valoir la portée du travail du CAC au niveau des politiques. J'ai l'intention d'élaborer un cadre de politique commune pour orienter l'action d'ensemble du système et de renforcer, ce faisant, le concours que le Comité apporte aux organes intergouvernementaux centraux dans l'exercice de leurs responsabilités dans l'ensemble du système.
Présentant les travaux du Forum sur l'avenir du système des Nations Unies, le rapport note qu'on a notamment relevé à cette occasion que la société civile avait de plus en plus tendance à s'intéresser activement aux prises de décisions à l'ONU, tendance qui avait été observée à chacune des récentes conférences internationales et qu'il fallait désormais institutionnaliser.
La question du redressement économique et du développement de l'Afrique a continué d'occuper une place de choix à l'ordre du jour du CAC en 1995. Un élément important de l'Initiative spéciale du système des Nations Unies pour l'Afrique adoptée par le CAC et lancée le 15 mars 1995, est une campagne d'un an en vue de mobiliser l'appui politique et des ressources aux fins de la mise en oeuvre de l'Initiative.
Un autre domaine d'action important au cours de l'année à venir sera l'application de la résolution 50/120 de l'Assemblée générale relative à l'examen triennal des orientations des activités opérationnelles de développement dans le système des Nations Unies. A cette fin, il faudra, entre autres, stipule le rapport, renforcer le système des coordonnateurs résidents, notamment en appliquant les notions d'"organisme chef de file" et/ou de "groupes thématiques".
Le rapport aborde également la question de la coordination du suivi des conférences internationales récentes. Pour s'assurer que ce suivi est bien coordonné, le CAC a décidé qu'à l'avenir il procèderait par grands thèmes, en regroupant les conclusions des conférences lorsqu'elles portent sur des sujets apparentés, s'appuyant pour cela sur les mécanismes interorganisations compétents qui peuvent lui fournir un appui sectoriel ou intersectoriel. Il tiendrait compte dans le choix de ces thèmes de la nécessité non seulement de suivre les progrès des activités de suivi mais aussi de fournir au Conseil économique et social, pour faciliter les examens thématiques de ce dernier, et en particulier pour son débat sur la coordination, une récapitulation des informations, analyses et évaluations concernant les activités menées à l'échelle du système.
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Le CAC a décidé de faire porter d'abord l'effort de coordination au niveau des pays sur trois thèmes interdépendants : conditions favorables au développement économique et social, emploi et moyens de subsistance durables, services sociaux de base pour tous. Il a été convenu que le mandat de l'Equipe spéciale interorganisations sur la Conférence internationale sur la population et le développement, présidée par le Directeur exécutif du FNUAP, engloberait la question des services sociaux pour tous dans son ensemble et que des équipes spéciales s'occuperaient l'une des conditions favorables au développement économique et social, l'autre de l'emploi et des moyens de subsistance durables. La Banque mondiale a accepté de servir de chef de file dans l'Equipe spéciale chargée de la première de ces questions et l'OIT dans l'Equipe spéciale s'occupant de la seconde.
Le rapport indique en outre que les participants à la vingt-neuvième série de réunions communes du Comité du programme et de la coordination (CPC) et du Comité administratif de coordination (CAC) envisagent de créer une équipe de travail interorganisations axée sur les résultats de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes. Une décision finale sera prise après l'examen de ces résultats par l'Assemblée générale.
Dans le cadre du suivi de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement, le CAC par l'intermédiaire de son Comité interorganisations du développement durable (CIDD) a continué de coordonner les efforts faits à l'échelle du système pour mettre en oeuvre Action 21 notamment grâce à un système décentralisé de maîtres d'oeuvre, qui s'est révélé efficace.
En 1995, le CAC s'est tout particulièrement intéressé au fonctionnement de la Commission de la fonction publique internationale (CFPI). A la seconde session ordinaire de 1995, les membres du CAC ont exprimé leur préoccupation face à l'état de la concertation. Une grave crise de confiance avait éclaté du fait que les organismes et les associations du personnel avaient les uns et les autres le sentiment que la CFPI n'avaient pas agi conformément à son mandat. Dans le cadre de l'amélioration de la concertation, le CAC a étudié une proposition de réforme consistant à réviser le mode de désignation des membres de la Commission de telle manière que sa composition soit représentative de l'ensemble des organisations qui appliquent le régime commun.
S'agissant de la situation des femmes dans les secrétariats des organismes des Nations Unies, les membres du CAC se sont déclarés résolus à faire de la promotion des femmes une priorité.
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En 1996, sur la question du personnel, le CAC et le Comité consultatif pour les questions administratives (CCQA) mettront l'accent sur les nouvelles modalités de rémunération et l'évolution de la gestion des ressources humaines dans la fonction publique internationale. Il s'attachera à chercher des moyens d'accroître la productivité et, dans cette optique, examinera les recommandations du Corps commun d'inspection qui concernent l'ensemble des organismes et qui portent sur les systèmes de gestion financière informatisés en cours d'élaboration, les moyens de transfert électronique d'informations comptables et autres données financières d'un organisme à l'autre et diverses questions touchant les opérations bancaires et la gestion de la trésorerie. Le CAC s'intéressera plus particulièrement en 1996 à la question de l'examen du budget des organes dont les activités sont financées en commun.
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