L'ASSEMBLEE GENERALE ENCOURAGE LE NICARAGUA A POURSUIVRE SES EFFORTS DE RECONSTRUCTION ET DE RECONCILIATION NATIONALE
Communiqué de Presse
AG/573
L'ASSEMBLEE GENERALE ENCOURAGE LE NICARAGUA A POURSUIVRE SES EFFORTS DE RECONSTRUCTION ET DE RECONCILIATION NATIONALE
19961025 MATIN AG/573 Elle se félicite du renforcement de la coopération entre les Nations Unies et l'Union interparlementaireL'Assemblée générale s'est réunie ce matin pour procéder à l'examen de la question de la coopération entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire, inscrite au point 29 de son ordre du jour. Elle a adopté sans vote un projet pertinent présenté au nom des pays coauteurs par le délégué de l'Egypte qui a estimé que la résolution visait à conforter la coopération internationale dans la prévention des conflits et la protection des droits de l'homme. Les pays suivants sont intervenus dans le débat sur cette question : Singapour, Uruguay, Andorre, Chine, République de Corée, Tunisie, Colombie, Inde, Fédération de Russie, Chili, Italie, Espagne, Pakistan, et Soudan.
L'Assemblée générale a ensuite adopté sans vote une résolution relative à l'assistance internationale pour le relèvement et la reconstruction du Nicaragua : séquelles de la guerre et des catastrophes naturelles. Présentant le projet de résolution, le représentant du Nicaragua a rappelé que l'aide d'urgence était certes un mécanisme transitoire, mais qui avait été très efficace pour réussir la transition. Il a ajouté que le rôle joué par les différentes institutions spécialisées avait beaucoup contribué à renforcer la démocratie. Tout en se déclarant conscient de ce que les efforts particuliers consentis par les pays créditeurs ne pouvaient pas durer éternellement, il a demandé qu'une solution définitive concernant la dette extérieure de son pays soit trouvée. Il a rappelé que le peuple nicaraguayen avait organisé le 20 octobre dernier des élections générales qui ont eu lieu dans la transparence et le sérieux, ce qui a définitivement consacré l'instauration d'un Etat de droit. L'assemblée a également entendu les interventions des représentants de l'Argentine, du Brésil, de l'Italie, de l'Allemagne, de l'Indonésie, du Mexique, de l'Espagne et d'El Salvador.
(à suivre - 1a)
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En début de séance, l'Assemblée avait décidé de reporter l'examen de la question des îles Falkland (Malvinas), inscrite au point 49 de son ordre du jour, à sa 52ème session. A cet égard, le représentant du Swaziland a manifesté un certain étonnement du fait que la question est systématiquement renvoyée sans que des explications soient données aux délégations.
L'Assemblée générale poursuivra ses travaux, lundi 28 octobre à partir de 10 heures, par l'examen du rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), point 4 de son ordre du jour.
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Coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Union interparlementaire
Rapport du Secrétaire général
L'Assemblée générale était saisie d'un rapport du Secrétaire général relatif à la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Union interparlementaire (A/51/402), conformément à la résolution 50/15 adoptée lors de la cinquantième session et qui demandait au Secrétaire général de prendre les mesures voulues pour conclure un accord de coopération entre les deux organisations.
Le présent rapport indique que le 24 juillet 1996, le Secrétaire général des Nations Unies, le Président du Conseil interparlementaire et le Secrétaire général de l'Union interparlementaire ont signé un accord de coopération entre les deux organisations, aux termes duquel les Nations Unies pourront solliciter la coopération de l'Union interparlementaire dans les domaines où cette dernière a acquis des compétences particulières grâce à ses programmes permanents. L'accord comporte également des dispositions visant à assurer une coopération effective entre les secrétariats de deux organisations ainsi que l'échange d'informations et de documentation.
La première expression concrète de l'accord de coopération a été la réunion, organisée conjointement par l'Union interparlementaire, le Département de la coordination des politiques et du développement durable du Secrétariat et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), qui a eu lieu à New York les 5 et 6 septembre derniers. Cette réunion avait pour but de renforcer la coopération entre les parlements, les gouvernements et les organisations intergouvernementales aux fins de l'application effective des résultats du Sommet mondial pour le développement social.
Adoption du projet de résolution
L'Assemblée générale a adopté, sans vote, le projet de résolution (A/51/L.6) aux termes duquel elle considère que la signature de cet accord constitue une mesure importante pour le développement et le renforcement de la coopération entre les deux organisations. Elle décide d'inscrire à l'ordre du jour provisoire de sa 52ème session la question intitulée "Coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Union interparlementaire" et prie le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur les différentes activités de coopération entre les deux organisations qui ont été mises en oeuvre en application de l'accord de coopération.
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Présentation du projet de résolution
M. NABIL ELARABY (Egypte), présentant le projet de résolution au nom des Etats coauteurs, a déclaré que la résolution visait à conforter la coopération internationale dans la prévention des conflits et le respect des droits de l'homme. Il a indiqué que cet accord était une pierre angulaire sur la voie d'une coopération fructueuse et bénéfique et jetait les bases d'une collaboration qui progresse sans cesse. La participation de l'ONU à diverses assises de l'Union interparlementaire depuis sa 95ème session augure de perspectives plus vastes de collaboration dans l'intérêt des objectifs des deux organisations. Cet accord ne pourra que potentialiser les efforts de l'ONU, a-t-il ajouté. Il a remercié le Président de l'Union interparlementaire qui a été la cheville ouvrière dans l'élaboration de cet accord et a demandé à l'Assemblée générale d'adopter par consensus le projet de résolution.
Déclarations
M. YATIMAN YUSOF (Singapour) a estimé qu'il n'était que opportun que l'Union interparlementaire, qui se compose de 133 parlements nationaux, cherche à renforcer sa coopération avec les Nations Unies. Les relations entre les deux organisations, particulièrement dans les domaines de la paix, des droits de l'homme et de la démocratie remontent à la création de l'ONU. Sur la base d'objectifs communs, une coopération plus étroite entre l'Union interparlementaires et les Nations Unies ne pourrait que faciliter le travail des parlementaires et améliorer le travail de l'Organisation. La complémentarité constitue la clef de la coopération entre les deux organisations. Or, le pouvoir souverain reste l'apanage des Etats-nations, a regretté le représentant. Un tel pouvoir devrait être exercé par les parlementaires. La délégation de Singapour est d'avis que seule l'instauration d'une relation fructueuse entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire permettra à la volonté des peuples de bien s'exprimer au niveau international et à l'expression du processus intergouvernemental d'être connue de tous. C'est pourquoi, il importe que les Nations Unies associent les parlementaires qui pourront à leur tour expliquer au grand public les questions qui figurent à l'ordre du jour de l'Organisation et mobiliser l'appui populaire en faveur de l'action internationale.
M. DIEGO PELUFO (Uruguay) a déclaré que l'Uruguay a appuyé depuis le début l'inscription de cette question à la fois à l'ordre du jour de l'Assemblée générale et à celui de l'Union interparlementaire. Ces deux institutions doivent unir leurs efforts puisqu'elles oeuvrent toutes deux dans les domaines de la paix, de la démocratie et des droits de l'homme. L'Uruguay se félicite de l'Accord signé le 24 juillet dernier par les Nations Unies et l'Union interparlementaire qui facilite la réalisation d'activités communes et complémentaires au service de l'humanité. Cet accord a notamment permis la tenue à New York d'une réunion de suivi du Sommet du développement social et
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le développement de la coopération entre les parlements, les gouvernements et les organisations intergouvernementales. Le représentant a déclaré qu'il faut se projeter vers une citoyenneté commune et a rappelé à cet égard que l'Uruguay était totalement engagé en faveur de la démocratie comme moyen de diriger les peuples.
M. JULI MINOVES-TRIQUELL (Andorre), a déclaré que forte d'une tradition parlementaire de plus de cinq siècles, il était naturel que l'Andorre manifeste aujourd'hui son appui le plus ferme à l'Accord de coopération signé le 24 juillet dernier entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire. Il a indiqué que l'Accord sera précieux notamment en matière d'expertise partagée dans le domaine de la promotion et de la vérification d'élections libres et régulières. "En unissant nos efforts, nous mettons en commun une base d'information et de connaissances qui nous aidera à mieux cerner les problèmes dans les Etats en voie de démocratisation" a-t-il ajouté. Il a estimé, en outre, que les élus directs, qui composent l'Union interparlementaire, parce qu'ils sont en contact permanent avec les citoyens, sont à même d'inspirer la mise en oeuvre de solutions spécifiques en matière de lutte contre la pauvreté et la marginalisation sociale. Il a déclaré, par ailleurs, que c'est en faisant un effort de communication que l'on saura donner à l'Organisation son juste relief. A cet égard, l'Accord entre les deux organisations ne pourra que faciliter une meilleure connaissance des Nations Unies.
M. WANG XUEXIAN (Chine) a fait observer que l'Union interparlementaire (UIP) dont l'existence remonte à quelque cent ans, compte aujourd'hui 135 Etats Membres et jouit de ce fait d'une certaine influence dans le monde. En septembre dernier l'UIP a tenu sa 96ème session à Beijing, à l'invitation du Parlement chinois. Pendant les débats, les thèmes concernant la situation politique internationale, le développement économique et social de l'homme dans le monde ont été abordés, qui ont permis d'adopter des résolutions sur la base du respect mutuel et la recherche d'un consensus. La paix et le développement restent les deux plus grands problèmes du monde d'aujourd'hui. Le respect des droits de l'homme devrait aussi s'étendre à celui du droit au développement.
L'Union interparlementaire a toujours coopéré avec les Nations Unies, et a joué un rôle positif dans le maintien de la paix mondiale et la coopération interparlementaire. La Constitution de l'UIP stipule en termes explicites que l'UIP partage les objectifs des Nations Unies, soutient ses efforts et coopère étroitement avec elle. Le représentant s'est félicité de la signature d'un Accord de coopération entre les Nations Unies et l'UIP.
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M. PARK SOO GIL (République de Corée) a déclaré que son pays se félicite d'être coauteur du projet de résolution qui devrait permettre de promouvoir et de renforcer la coopération entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire. Le rôle des parlements nationaux s'est considérablement élargi et leur participation dans l'arène politique internationale est capitale. Depuis sa fondation, en 1889, l'Union interparlementaire (UIP) a contribué à promouvoir les principes de la démocratie et des droits de l'homme. Il faut aujourd'hui que l'UIP et les Nations Unies consolident leur coopération. Les programmes et les initiatives des Nations Unies ne peuvent être efficaces que s'ils sont soutenus par les parlements nationaux des Etats Membres. La République de Corée se félicite de l'Accord de coopération entre les Nations Unies et l'UIP signé en juillet 1996, qui devrait faciliter la mise en oeuvre de projets et de programmes communs et la promotion des principes de la Charte. La Corée est heureuse d'accueillir la 97ème conférence interparlementaire qui se tiendra à Séoul en avril prochain et encourage vivement les Etats Membres à y participer.
M. SLAHEDDINE ABDELLAH (Tunisie) a estimé que l'institutionnalisation des liens entre l'organisation universelle et celle qui représente les élus des différents peuples de la planète est un hommage rendu à une institution prestigieuse, créée il y a plus d'un siècle, et qui a su, non seulement traverser les remous qui ont secoué notre époque, mais surtout, consolider ses assises et accroître son rayonnement, en regroupant en son sein, à l'heure actuelle, des représentants élus de la quasi-totalité des Etats Membres des Nations Unies. Officialiser les rapports entre l'ONU et l'Union interparlementaire, c'est également une reconnaissance du rôle que peut jouer cette institution, à travers les élus des peuples, dans la promotion des idéaux de la Charte de l'Organisation pour le rapprochement entre les nations, l'accroissement de l'entente entre les hommes et la consolidation de la démocratie au niveau des Etats.
"Cette coopération que nous voulons voir s'instaurer entre les deux organisations ne pourrait qu'être bénéfique et servir les intérêts de nos nations", a déclaré M. Abdellah. L'Union interparlementaire, avec sa vocation représentative et démocratique viendra ainsi ajouter une nouvelle sensibilité aux activités de l'Organisation, enrichir les débats et élargir par là-même les perspectives de réflexion globale au sein du système des Nations Unies. S'agissant du programme futur de la coopération entre l'ONU et l'Union interparlementaire, la Tunisie est d'avis que les deux organisations doivent s'engager ensemble pour relever nombre de défis qui mettent en péril la stabilité des peuples et menacent l'équilibre écologique de la planète. Les deux organisations devraient ainsi associer leurs efforts pour vaincre le sous-développement, l'analphabétisme, la pauvreté et la surexploitation des ressources naturelles.
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M. EDUARDO SCARPETTA (Colombie) s'est félicité de l'Accord signé entre les deux organisations le 24 juillet dernier qui permettra de réaliser de façon plus efficace encore de nombreuses activités complémentaires et bénéfiques à l'ensemble de la communauté internationale. "C'est ainsi un pas supplémentaire vers la coopération dans la recherche permanente d'un monde idéal de développement, de justice et de paix" a-t-il déclaré. Il a indiqué que malgré quelques résultats positifs, la situation d'ensemble, et notamment celle des pays en développement s'était détériorée, affectant négativement les relations internationales. Il a estimé que le système du commerce international ne satisfaisait nullement les espoirs des pays les moins avancés d'accéder aux marchés mondiaux, leurs efforts étant par ailleurs entravés par leur difficile accès aux ressources financières. Il a regretté à cet égard, qu'au cours des dernières années, l'Organisation se soit révélée incapable d'imaginer des solutions concrètes en faveur des pays en développement, alors que ceux-ci étaient de plus en plus confrontés à la nécessité de régler le problème de leur dette extérieure. Il a proposé que les inquiétudes exprimées à cette tribune soient transmises aux parlements de tous les pays, en vue d'y rechercher des réponses pertinentes. C'est une raison supplémentaire pour que l'Accord entre les deux organisations revête une très haute importance, car pour réussir les Nations Unies ont besoin de l'appui des parlements, qui comprennent et soutiennent pleinement les objectifs des Nations Unies et complètent et répondent dans la pratique aux dispositions prises par l'Organisation.
M. NAJMA HEPTULLA (Inde) a rappelé que de toutes les institutions internationales, l'Union interparlementaire (UIP) a été une des premières à promouvoir l'idée d'une organisation mondiale des nations. Tout en s'efforçant de promouvoir la paix et le développement international, l'UIP, a-t-il poursuivi, travaille en étroite collaboration avec d'autres organisations internationales. Ses membres soumettent à leurs Assemblées respectives et à leurs gouvernements les résolutions adoptées par l'Union et, durant les différentes sessions de l'UIP ainsi qu'au cours des conférences internationales, les parlementaires rencontrent des experts et étudient des problèmes spécifiques liés, entre autres, à la sécurité internationale, au développement, au droits de l'homme, aux affaires sociales et au désarmement. Le représentant de l'Inde a souligné que l'UIP a toujours pleinement soutenu les programmes et actions de l'ONU.
Comme pour les Nations Unies, la condition des femmes est un sujet important pour l'UIP. Il a indiqué à cet égard qu'un amendement constitutionnel dont le Parlement indien est actuellement saisi, prévoit de réserver au Parlement 33% des sièges aux femmes. A un niveau international, une Conférence spéciale de l'UIP se tiendra à New Delhi du 14 au 17 février 1997 sur le thème du partenariat entre hommes et femmes dans les prises de décisions. 136 pays seront représentés, ainsi que les institutions spécialisées de l'ONU, les médias et les organisations non gouvernementales. Le représentant de l'Inde a recommandé à l'Assemblée l'adoption à l'unanimité de la résolution A/51/L.6.
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M. ALEXANDR VZASOHOV, Président du Comité interparlementaire du Parlement de la Fédération de Russie, a estimé que le 25 octobre 1996 restera comme étant le début d'une ère nouvelle de coopération entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire. Rappelant que l'on a coutume de définir la période qui a suivi la guerre froide comme une période de démocratisation, il a souligné que son pays a connu d'importants changements. M. Vzasohov s'est félicité de ce que les Nations Unies encouragent les divers processus de démocratisation qui émergent de par le monde, même si parfois ceux-ci semblent décalés par rapport aux réalités politiques contemporaines. Il a, en revanche déploré l'idée imparfaite qu'ont nombre de responsables gouvernementaux et de parlementaires des questions dont s'occupent l'Organisation des Nations Unies. C'est pourquoi, il importe que les hauts responsables des Nations Unies fréquentent davantage les parlements nationaux afin de sensibiliser leurs membres aux questions fondamentales des relations internationales. Pour leur part, les parlementaires doivent déployer des efforts afin que la coopération entre les deux organisations soit plus productive. La Fédération de Russie, qui est coauteur du projet de résolution dont est saisie l'Assemblée générale aujourd'hui, espère que ce texte sera adopté par consensus et contribuera à renforcer les relations entre les deux organisations.
M. JUAN LARRAIN (Chili), après avoir recommandé l'adoption par consensus du projet de résolution relatif à la coopération entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire, a indiqué que sa délégation, comme bon nombre d'autres, estime que les activités de l'Union interparlementaire complètent et appuient les efforts déployés par les Nations Unies. A cet égard, le représentant s'est félicité de l'Accord de coopération conclu entre les deux organisations le 24 juillet dernier et qui permettra de renforcer leurs relations et favorisera la paix, les droits de l'homme et la démocratie dans le monde. La délégation du Chili est d'avis qu'une coopération substantielle entre les deux institutions, l'une représentant les gouvernements et l'autre les parlements, permettra de mieux exprimer la volonté des peuples et de défendre davantage leurs intérêts dans les relations internationales. Pour toutes ces raisons, la délégation du Chili souligne le caractère fructueux de la coopération entre les Nations Unies et les différents groupes parlementaires.
M. FRANCESCO PAOLO FULCI (Italie) a décrit l'Union interparlementaire (UIP) comme une organisation de parlements nationaux, représentant la plus haute expression des idéaux démocratiques dans la structure étatique. Il a noté qu'aujourd'hui, les Etats sont de plus en plus interdépendants et que les parlements sont appelés à jouer un rôle sans précédent en matière de coopération internationale. Pour le représentant de l'Italie, l'Assemblée générale doit rester l'organe central de l'Organisation et doit avoir la prééminence même par rapport au Conseil de sécurité. Le Parlement italien, a-t-il poursuivi, suit de plus en plus près les activités des Nations Unies ces dernières années. A l'occasion de la visite de M. Boutros Boutros-Ghali à Rome, en janvier dernier, le Gouvernement et la Chambre des députés s'étaient réunis pour commémorer le cinquantième Anniversaire de l'ONU.
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Depuis sa création, il y a plus un siècle, l'UIP a grandement contribué à la coopération internationale et a poursuivi des objectifs tels que le règlement pacifique des disputes, le renforcement de la démocratie et la protection des droits de l'homme dans le monde. Le représentant de l'Italie a estimé que la coopération entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire ne pouvait être que bénéfique aux deux institutions. Mais plus que tout, cette coopération contribuerait à réaffirmer et appliquer les principes de la Charte au seuil du XXIème siècle.
M. ARTURO LACLAUSTRA (Espagne) a estimé que la démocratie était le cadre le plus approprié pour le développement de la paix et de la sécurité internationales et que l'Union interparlementaire consacrait au plan mondial le rôle essentiel du Parlement de chaque pays, constituant un forum de débat et de réflexion sur les solutions à apporter aux exigences de la société contemporaine. Il a ajouté que la collaboration entre les deux organisations devrait faire l'objet d'un cadre institutionnel approprié. Il s'est donc réjoui de la possibilité qui s'ouvre à l'Union interparlementaire de participer aux débats de l'Organisation des Nations Unies ainsi qu'aux conférences et aux réunions organisées sous ses auspices. Il a ajouté que sa coopération sera fort utile pour les deux organisations car elle permettra l'échange d'informations et une meilleure interaction.
M. MAKHDOOM SYED FAISAL SALEH HAYAT (Pakistan) a déclaré qu'il fallait renforcer la coopération entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire. Malgré ses succès dans les domaines du maintien de la paix, du développement durable, de l'assistance humanitaire et de l'élaboration de normes juridiques, les Nations Unies n'ont pas totalement répondu à l'attente des peuples. Les Nations Unies doivent être plus accessibles aux représentants de la société civile et aux représentants des associations telles que l'Union interparlementaire, les Parlementaires pour l'action mondiale et d'autres organisations qui sont particulièrement qualifiées pour ménager des passerelles entre les peuples et les Nations Unies et de potentialiser le rôle de ces dernières. La coopération avec l'UIP devrait aussi permettre que les résolutions et les décisions adoptées par les Nations Unies soient mises en oeuvre et que les idéaux des Nations Unies soient respectés.
M. INAIAT ABDELHAMID, Parlementaire soudanais, s'est félicité de la conclusion d'un Accord de coopération entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire. M. Abdelhamid a exprimé l'espoir que cet Accord contribuera au bien-être de l'humanité. M. Abdelhamid a indiqué que son pays a organisé récemment des élections libres et démocratiques qui lui ont permis d'être élu au Parlement soudanais. Le Soudan, qui a exercé durant de longues années d'importantes responsabilités au sein de l'Union interparlementaire, estime que les Nations Unies sont l'unique mécanisme permettant de promouvoir le développement humain à l'échelle universelle.
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Assistance internationale pour le relèvement et la reconstruction du Nicaragua : séquelles de la guerre et des catastrophes naturelles
Rapport du Secrétaire général
Au titre du point 36 de son ordre du jour, l'Assemblée générale était saisie d'un rapport du Secrétaire général relatif à "l'assistance internationale pour le relèvement et la reconstruction du Nicaragua : séquelles de la guerre et des catastrophes naturelles" (A/51/263) soumis en application du paragraphe 9 de la résolution 50/85 de l'Assemblée générale qui prie le Secrétaire général, en collaboration avec les organes et organismes compétents et les autorités nicaraguayennes, d'aider le Nicaragua dans ses activités de reconstruction, de stabilisation et de développement. Le Rapport examine dans une première partie la situation politique et économique actuelle du pays et dans une seconde partie les activités qu'y mènent les organismes des Nations Unies en application de la résolution 50/85.
Pour le Nicaragua, 1996 est l'année des élections puisque le 20 octobre se sont tenues les élections présidentielles, législatives et locales, ainsi que les élections au Parlement centraméricain. Ces élections marquent l'aboutissement du processus de démocratisation et de réconciliation nationale et devraient permettre de consolider la paix. Toutefois, du fait que la pauvreté n'est toujours pas contrôlée, la confiance dans les institutions politiques n'est pas suffisamment solide pour garantir la stabilité. Afin d'enraciner la démocratie, la communauté internationale doit aider le Nicaragua à mettre en place une stratégie de développement à long terme qui améliore les conditions de vie de la population.
Le rapport note que le pays a à son actif de très bons résultats économiques. Néanmoins, la stabilisation est restée tributaire de l'aide extérieure, qui a atteint 517 millions de dollars. Grâce à la forte progression des exportations et la hausse très faible des importations, le déficit commercial s'est réduit. Toutefois, il a atteint 327 millions de dollars, auquel il faut ajouter le poids de la dette extérieure dans la balance des paiements. Le Nicaragua a obtenu de la communauté internationale qu'elle renégocie sa dette extérieure ce qui devrait permettre de résorber le déficit de la balance des paiements, d'appuyer le développement productif et social, et de contribuer à éliminer la pauvreté dont souffre l'ensemble de la population nicaraguayenne.
S'agissant des activités menées par les organismes des Nations Unies au Nicaragua pendant la période 1995-1996, le rapport fait état de celles conduites par le PNUD en faveur de la réconciliation, de la paix, de la gestion démocratique des affaires publiques et du développement économique et social notamment la création d'un Groupe d'appui au Nicaragua, le règlement du problème de la propriété foncière, l'appui à la réinsertion des anciens combattants, le renforcement du pouvoir judiciaire, un projet d'appui à une stratégie de lutte contre la pauvreté, des activités d'appui aux consultations électorales, l'appui à l'Alliance pour le développement durable, le
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renforcement des capacités de gestion démocratique des affaires publiques, la prévention et la gestion des catastrophes naturelles, la protection de l'environnement, l'appui à la relance de l'activité productive, le renforcement des institutions gouvernementales et des administrations locales, la construction de logements, la promotion de la femme afin qu'elle participe à la vie publique sur un plan d'égalité.
Parmi les autres institutions et organismes des Nations Unies qui ont contribué à aider le Nicaragua; le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a eu pour objectif de réduire les inégalités dont sont victimes les femmes et les enfants; l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a tenté d'élaborer et d'améliorer les programmes sanitaires; le Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population (FNUAP) a élaboré une politique nationale en matière de population au moyen d'une assistance technique et financière; l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) gère un programme de conservation et de gestion des ressources naturelles; le Programme alimentaire mondial (PAM) s'occupe entre autre de la réinsertion économique et sociale de la population touchée par la guerre. D'autres programmes sont organisés par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), l'Organisation internationale du Travail (OIT), l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDO) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
Adoption du projet de résolution
L'Assemblée générale a adopté, sans vote, le projet de résolution (A/51/L.3) aux termes duquel elle encourage le Gouvernement nicaraguayen à poursuivre ses efforts en vue de la reconstruction du pays et de la réconciliation nationale. L'Assemblée prie le Secrétaire général, agissant en coopération avec les organes et organismes compétents des Nations Unies et en étroite collaboration avec les autorités nicaraguayennes, de continuer à prêter, dans les limites des ressources existantes, toute l'assistance voulue aux activités de reconstruction, de stabilisation et de développement du pays. Elle prie également le Secrétaire général, si le Gouvernement nicaraguayen en fait la demande, de continuer d'aider par tous les moyens à consolider la paix, et à promouvoir la démocratie et un développement durable dans ce pays en secondant ses efforts en ce qui concerne notamment la prise en charge des personnes déplacées, la propriété et le régime foncier dans les zones rurales, la prise en charge appropriée des victimes de la guerre, le déminage et la levée des obstacles au relèvement des zones productives, et de favoriser en général un processus de redressement et de développement économique et social durable qui rende irréversibles les progrès déjà réalisés ver la paix et la démocratie. Elle prie en outre le Secrétaire général de lui rendre compte, à sa 53ème session, des mesures prises pour donner suite à la présente résolution et décide d'examiner cette question tous les deux ans au titre du point de l'ordre du jour intitulé "Assistance économique spéciale à certains pays ou régions".
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Présentation du projet de résolution
M. ERICH VILCHEZ ASHER (Nicaragua), présentant le projet de résolution au nom des coauteurs, a demandé que les aspects des projets et objectifs poursuivis par les divers organismes du systèmes des Nations Unies soient à l'avenir davantage élaborés dans le rapport du Secrétaire général. Il a indiqué que son pays connaissait une triple transition, de la guerre à la paix, d'un gouvernement centralisé à un pouvoir décentralisé, et du passage à la libéralisation du commerce international. Il a rappelé que l'aide d'urgence était certes un mécanisme transitoire, mais qui avait été très efficace pour réussir la transition. A cet égard, le rôle joué par les différentes organisations avait beaucoup contribué à renforcer la démocratie. Ce faisant, la recherche du consensus et la reprise économique avaient été privilégiés. Il s'est félicité de la participation très large de la communauté internationale à la reconstruction du Nicaragua, qui s'est opérée notamment par le biais de programmes de réinsertion de la population affectée par les combats, notamment dans les zones rurales. Par ailleurs des plans visant au renforcement des petites et micro-entreprises afin de faciliter la privatisation des entreprises autrefois publiques tout en déployant des efforts pour négocier et racheter la dette extérieure ont été mis en oeuvre. Cela a permis au pays de faire son entrée dans le système économique mondial. Il s'est déclaré conscient de ce que les efforts particuliers consentis par les pays créditeurs ne pouvaient pas se renouveler et que son pays devrait faire preuve désormais de plus de responsabilité dans son recours au crédit. Il a demandé une solution définitive concernant la dette extérieure de son pays, qui de l'aveu même du G7 n'est plus supportable. Il a affirmé que le traitement d'exception accordé à son pays a permis de consolider la paix et la démocratie et le fonctionnement toujours plus indépendant des pouvoirs. Toutefois si le pays connaît la paix, les séquelles de la guerre restent importantes dans les indicateurs sociaux, notamment en matière de pauvreté. Il a rappelé que le peuple nicaraguayen avait organisé le 20 octobre dernier des élections générales qui ont eu lieu dans la transparence et le sérieux, ce qui consacre l'installation de l'Etat de droit. "Il faut que les Etats Membres de l'Organisation consolident la paix dans toute l'Amérique centrale" a-t-il déclaré, ajoutant que l'aide pour le relèvement, accordée au Nicaragua était une manière de mettre en pratique les principes de la Charte des Nations Unies. C'est pourquoi il a appelé les membres de l'Assemblée générale à adopter la résolution par consensus.
Déclarations
M. FERNANDO PETRELLA (Argentine) a estimé que l'assistance au Nicaragua est un cas dont on peut tirer des leçons utiles, d'autant qu'il combine deux éléments intéressants : une situation de détérioration institutionnelle et économique faisant suite à un conflit et une détérioration découlant des séquelles de catastrophes naturelles. Il s'est félicité de ce que la reconstruction s'effectue dans un cadre pluraliste et a estimé que les
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Nations Unies doivent consentir un effort de coopération économique pour assurer la stabilité du pays. "Le processus s'inscrit dans le cadre de la démocratisation de la région d'Amérique centrale" a-t-il ajouté. Il a reconnu que le Nicaragua traversait de graves difficultés, auxquelles s'ajoutent une baisse du produit intérieur brut et le fardeau de la dette. C'est pourquoi l'Argentine a annulé la dette du Nicaragua qui s'élevait à 16 millions de dollars et il a appelé les autres pays à faire de même. Par ailleurs, il a indiqué que de nombreux programmes d'assistance technique ont été mis en place entre les deux pays, notamment dans la sylviculture. Il s'est réjoui des efforts déployés par la communauté internationale et a réitéré son appel en faveur d'un appui technique et financier au Gouvernement du Nicaragua pour assurer le développement économique et la stabilité de ses institutions
M. HENRIQUE VALLE (Brésil) a rappelé que le Brésil avait participé aux efforts visant à ramener la paix en Amérique centrale, grâce au dialogue et à la médiation. En 1990, le Nicaragua était en guerre. Aujourd'hui, au moment où la Présidente Violeta Chamorro a achevé son mandat, le Nicaragua est un pays différent et elle a été en mesure de passer le témoin présidentiel à une personne également élue par le peuple. Les Nicaraguayens peuvent regarder le futur avec confiance car leurs institutions ont été réorganisées afin de leur donner des fondations solides permettant à la démocratie de se développer dans une atmosphère de respect des libertés civiles et de protection des droits de l'homme. Les réformes économiques et financières, a-t-il poursuivi ont préparé le terrain en vue d'un développement économique et social. La pacification de la région a créé un environnement favorable au développement du commerce et de la coopération économique. Malgré cela, le représentant du Brésil a noté que le Nicaragua devait encore faire face à de nombreux défis et qu'une assistance multilatérale et bilatérale reste une composante essentielle aux tentatives du Gouvernement du Nicaragua d'offrir à la société nicaraguayenne une éducation appropriée, un système sanitaire adéquat et d'autres infrastructures de base. Le Brésil a participé aux efforts de déminage du pays et participe à des projets de développement des zones rurales, conformément aux résolutions de l'Assemblée générale.
M. FRANCESCO PAOLO FULCI (Italie) s'est félicité des nombreux progrès réalisés récemment par le Nicaragua, tout en regrettant que la dette extérieure continue à hypothéquer son développement. C'est pourquoi, l'Italie a décidé de continuer à exprimer son amitié au peuple du Nicaragua en réduisant unilatéralement sa dette. M. Fulci a rappelé que son pays avait largement participé à la consolidation du processus de paix en Amérique centrale, grâce au financement du Programme Prodere dans six pays de la région, dont le Nicaragua. Encouragée par les bons résultats enregistrés, l'Italie a décidé de continuer à appuyer l'action des Nations Unies en Amérique centrale. Ainsi, elle financera à hauteur de deux millions de dollars un projet d'amélioration des infrastructures de santé à Nueva Segovia et Jinotega. Le représentant a rappelé que son pays a apporté au Nicaragua au cours de l'été 1995 une aide humanitaire de près de 330 000 dollars au profit des victimes de "l'ouragan César".
- 13 - AG/573 25 octobre 1996
M. WOLFGANG RUNGE (Allemagne) a déclaré que le rapport du Secrétaire général illustre les succès remportés par le Nicaragua dans ses efforts en faveur de la paix, de la consolidation de la démocratie et de l'économie. Dans ce contexte, les élections récentes auront été une étape capitale pour le Nicaragua même si les conséquences des conflits et des catastrophes naturelles continuent à peser lourdement sur le pays. Le représentant s'est félicité du soutien de la communauté internationale et a rappelé que l'Allemagne est le troisième plus grand donateur bilatéral et un des plus importants partenaires du Nicaragua dans le domaine de la coopération économique. Aujourd'hui la coopération entre l'Allemagne et le Nicaragua s'intéresse avant tout à la consolidation du processus d'adaptation structurelle, à la réhabilitation des infrastructures sociales, à la promotion des entreprises privées, au développement agricole et à la protection de l'environnement. Le représentant a déclaré que sa délégation soutient le projet de résolution et est favorable à l'examen biennal de la question concernant l'assistance économique spéciale au Nicaragua.
M. MAKARIM WIBISONO (Indonésie) a indiqué qu'après une décennie de conflits, le Gouvernement du Nicaragua avait fini par faire des progrès significatifs vers la paix et la réconciliation nationale, avec, au passage, la possibilité de créer de solides fondations pour un développement économique et social promis au succès. Le représentant de l'Indonésie s'est félicité d'avoir vu le processus de changement au travers des élections présidentielles, législatives et locales et du Parlement centraméricain. L'Indonésie est honorée d'avoir participé à ces élections par l'intermédiaire des observateurs qu'elle avait dépêchés sur place.
L'Indonésie a rappelé les résolutions 5O/85 et 5O/132 de l'Assemblée générale qui faisaient état de la situation critique au Nicaragua et de la nécessité urgente d'un soutien de la part de la communauté internationale pour y accélérer le développement économique et social. Or, un des problèmes les plus graves du Nicaragua aujourd'hui est celui du fardeau de la dette. Le représentant de l'Indonésie s'est réjoui à l'idée que le Nicaragua est l'un des pays éligibles pour l'allégement du fardeau de leur dette. Le représentant a souhaité la mise en oeuvre de mesures plus hardies que celles envisagées dans l'initiative de Bretton Woods afin d'assurer que la dette extérieure du Nicaragua soit suffisamment réduite pour permettre le développement de ce pays. L'Indonésie a noté avec satisfaction que des mesures de reconstruction et de relèvement du Nicaragua avaient été entamées par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
M. GUSTAVO ALBIN (Mexique) a estimé que l'appui fourni au Nicaragua par la communauté internationale en matière de redressement économique a été fondamental. Il a souligné que la stabilité du Nicaragua continue de dépendre de l'aide extérieure et a regretté que la dette hypothèque son redressement.
- 14 - AG/573 25 octobre 1996
Selon le représentant, il convient de mettre en place une stratégie à long terme pour améliorer les conditions de vie de la population, notamment de ses couches les plus pauvres. Abordant les relations bilatérales de son pays avec le Nicaragua, le représentant a indiqué qu'en 1995, s'est tenue une première réunion bilatérale qui a permis d'adopter des mesures concrètes dans les domaines commercial et sanitaire. De même, un Traité de libre-échange a été signé entre les deux pays, malgré les difficultés intérieures qu'a connues le Mexique. Le Mexique s'associe à l'appel lancé aux différents partenaires de la communauté internationale en faveur de la poursuite de l'aide apportée au Nicaragua, afin de jeter les bases d'une croissance économique et d'un développement durable au Nicaragua. Il a souhaité que le projet de résolution dont est saisie l'Assemblée générale soit adopté par consensus.
M. ARTURO LACLAUSTRA (Espagne), après avoir souligné l'importance que son gouvernement attache à la question, s'est félicité des nombreux progrès accomplis par le Nicaragua au cours de l'année écoulée dans les domaines politique et économique. L'Espagne a suivi avec intérêt les élections du 20 octobre dernier. Depuis de nombreuses années, l'Espagne accorde une attention particulière à la coopération avec le Nicaragua, non seulement au niveau bilatéral, mais aussi dans le cadre de l'Union européenne et des Nations Unies. Au niveau bilatéral, cette coopération se fait à travers la Commission mixte Espagne-Nicaragua, complétée par les mécanismes d'aide d'urgence que l'Espagne met en place au Nicaragua lorsque le pays connaît des catastrophes naturelles, comme cela s'est récemment passé. L'Espagne a également pris part aux actions menées par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en vue de créer un fonds de onze millions de dollars consacré aux programmes de financement qui contribueront au redressement des pays d'Amérique centrale. Pour toutes ces raisons, l'Espagne exhorte le Secrétaire général et le système des Nations Unies à poursuivre leur appui et leur assistance au Nicaragua.
M. GUILLERMO MELENDES-BARAHONA (El Salvador) a souligné, au nom des pays d'Amérique centrale, l'importance accordée au redressement du Nicaragua et s'est associé à la déclaration faite par le représentant du Nicaragua. Les conflits armés et les catastrophes naturelles en Amérique centrale ont eu des répercutions dramatiques sur l'économie et le développement de la région. L'appui des Nations Unies et de la communauté internationale a été capitale. Compte tenu du fait que les principaux problèmes du développement touchent les secteurs les plus vulnérables de la société, El Salvador appuie le projet de résolution concernant l'assistance au Nicaragua qui permettra notamment de relancer ses activités économiques et d'alléger le poids de sa dette. Quant aux politiques sociales et de l'environnement, elles auront des répercussions dans toute la région de l'Amérique centrale.
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