En cours au Siège de l'ONU

GA/9085

TRANSCRIPTION DE LA CONFERENCE DE PRESSE DU PRESIDENT DE LA CINQUANTIEME SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE, M. DIOGO FREITAS DO AMARAL (PORTUGAL)

16 septembre 1996


Communiqué de Presse
GA/9085


TRANSCRIPTION DE LA CONFERENCE DE PRESSE DU PRESIDENT DE LA CINQUANTIEME SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE, M. DIOGO FREITAS DO AMARAL (PORTUGAL)

19960916

Le modérateur (interprétation de l'anglais) : J'ai l'honneur et le privilège de vous présenter le Président de l'Assemblée générale, S. E. M. Diogo Freitas do Amaral, qui, comme vous le savez, sera en fonctions jusqu'à demain après-midi, quand la nouvelle Assemblée va élire un nouveau Président. Je voudrais dire que ce fut un grand plaisir que de travailler avec le professeur do Amaral, diplomate, professeur et être humain distingué et remarquable avec qui nous avons eu le grand plaisir de travailler concrètement et professionnellement; et l'un de nos meilleurs collègues a travaillé avec lui. Bien entendu, nous lui souhaitons bonne chance dans ses nouvelles tâches. Et sans plus tarder, je vais demander au Président de l'Assemblée générale de faire une déclaration.

Le Président (interprétation de l'anglais) : Merci beaucoup. Je voudrais remercier chacun de vous ici présents pour votre présence. J'aimerais également remercier M. SAMIR SANBAR pour ses paroles très aimables, et je voudrais dire que c'était pour moi un plaisir que de travailler de très près avec la presse et les médias pendant cette session qui prend fin demain. Je vais faire une brève déclaration et ensuite je répondrai à vos questions.

Je crois que la cinquantième session de l'Assemblée générale a été tout à fait remarquable, tout d'abord parce que c'était la session commémorative du cinquantième Anniversaire de l'ONU. Je trouve que c'est une occasion tout à fait remarquable que d'avoir pu cette année fêter le cinquantième Anniversaire des Nations Unies. La séance commémorative spéciale du mois d'octobre était très importante. On n'y a pas seulement échangé des mots et des verres de champagne; il s'agissait d'entendre des déclarations très importantes prononcées par presque tous les chefs d'État et de gouvernement, qui se sont engagés, et qui ont engagé leur gouvernement et leur peuple envers la cause et les idéaux des Nations Unies. Je crois que ce moment a été un moment particulièrement important.

Un autre moment très important aura été, bien entendu, la semaine dernière, l'adoption du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, qui pendant de nombreuses années a été l'aspiration de presque toutes les nations du monde et qui sera, après sa ratification, un cadeau de notre génération aux générations futures.

Un autre événement important pour moi aura été la présidence des différents groupes de travail sur la réforme des Nations Unies. Nous avons très bien travaillé; à mon avis nous avons travaillé dur, durant toute l'année. Nous avons eu plus de 100 réunions des différents groupes de travail, l'essentiel du travail a été fait, même s'il n'a pas été terminé.

Mais je crois que nous remettons à la cinquante et unième session un travail déjà bien avancé au sein de pratiquement tous les groupes de travail. Pour trois d'entre eux au moins — ceux sur l'«Agenda pour la paix», l'Agenda pour le développement et le renforcement du système des Nations Unies —, plus de 50 % du travail a été fait. Je suis convaincu que grâce aux efforts des uns

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et des autres de janvier à avril, ces groupes de travail seront en mesure d'achever leur travail et de présenter leurs recommandations finales à la plénière de l'Assemblée générale.

Deux groupes de travail ont eu beaucoup de difficultés, bien que nous ayons été en mesure de défricher le terrain et de présenter des options plus claires à la cinquante et unième session. Il s'agit du Groupe de travail chargé d'examiner la situation financière des Nations Unies et le Groupe de travail sur la réforme du Conseil de sécurité. Ils sont bien sûr aux prises avec des questions très délicates, des questions au sujet desquelles des intérêts nationaux sont en contradiction, des questions pour lesquelles certains pays Membres — notamment les membres permanents du Conseil de sécurité — n'ont pas encore fait part ouvertement de leur position. Il n'a pas été facile d'avancer. Comme je l'ai dit, nous avons obtenu un certain nombre de précisions et nous avons une idée plus précise des efforts qu'il faudra faire à la cinquante et unième session.

Dans l'ensemble, je crois que nous avons beaucoup progressé. Les délégations se sont véritablement engagées à mettre en route la réforme, qui a acquis un certain dynamisme. Nous espérons simplement que ce dynamisme ne va pas se ralentir au cours de la cinquante et unième session pour que l'effort consenti cette année puisse porter ses fruits.

Comme je l'ai dit, je crois qu'en ce qui concerne la majeure partie de la réforme du système nous avons parcouru la moitié du chemin. Il reste encore à faire, mais je suis satisfait du travail qui a été réalisé. Je suis reconnaissant à toutes les délégations et aux vice-présidents des différents groupes de travail de leur remarquable contribution à ce travail de réforme de l'Organisation.

J'attends vos questions.

Question (interprétation de l'anglais) : Vous avez dit que le plus important, c'est le Traité d'interdiction complète des essais. Mais il y a beaucoup de «si». Allons-nous avoir un véritable Traité en vigueur? Certains pays ne le signeront peut-être pas. Ma deuxième question est la suivante. Vous parlez de réforme, mais l'Assemblée générale a à son ordre du jour une énorme quantité de questions qui n'ont jamais été réglées. Depuis 17 ans, je vois les mêmes questions discutées année après année. Pourquoi rien n'a-t-il été fait à cet égard?

Le Président (interprétation de l'anglais) : Tout d'abord, il est vrai que nous avons des doutes quant à la question de savoir si certains pays signeront le Traité. Peut-être sommes-nous toujours sûrs que certains ne le signeront pas. Mais le Traité existe. Il a été adopté et il sera ouvert à la signature dans deux semaines. De nombreux pays vont le signer. Les pressions vont se faire de plus en plus fortes en faveur de sa signature et de sa ratification, et je crois que dans quelques années il se révélera un Traité

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efficace. Il nous faudra attendre un peu. Nous devons faire un gros effort diplomatique auprès des pays qui hésitent encore. Mais, après tout, je pense que nous aurons le Traité, non pas demain, mais dans un certain temps.

Quant à l'autre question, certains efforts ont été faits et certains efforts seront faits pour réduire le nombre de points inscrits à l'ordre du jour de l'Assemblée générale, mais certaines questions y figurent parce que les problèmes existent et il faudra beaucoup de temps pour les résoudre et parce que certains problèmes seront éternels.

Par exemple, la lutte contre le terrorisme. Ce point figurera toujours à l'ordre du jour des Nations Unies parce que, malheureusement, il n'est pas possible de mettre fin au terrorisme une année et dire qu'il a disparu à jamais.

S'agissant des problèmes concernant l'élimination de la pauvreté, il faudra beaucoup de temps avant de pouvoir retirer ce point de l'ordre du jour des Nations Unies. Je ne pense pas qu'il soit négatif que certains points figurent année après année à l'ordre du jour de l'Assemblée générale des Nations Unies. Je crois plutôt que cela est une preuve positive de l'intérêt que l'Assemblée générale manifeste à l'égard de certaines questions permanentes.

Question (interprétation de l'anglais) : Je voudrais faire allusion à la question de l'élargissement du Conseil de sécurité.

Lorsque vous parlez avec les diplomates qui représentent les pays qui sont membres permanents, ils disent qu'il n'est pas possible de se mettre d'accord parce que le Pakistan est contre l'Inde, le Mexique ou l'Argentine sont contre le Brésil, l'Italie est contre l'Allemagne; mais vous semblez dire que les membres permanents ont également une responsabilité. Est-ce que vous pensez qu'ils sont les principaux responsables de l'impasse?

Le Président (interprétation de l'anglais) : Non, je ne pense pas qu'ils soient les principaux responsables, mais je pense qu'ils peuvent contribuer de manière décisive à résoudre les problèmes parce que, jusqu'à présent, les cinq membres permanents n'ont pas fait de déclarations complètes au sujet de l'élargissement du Conseil de sécurité. Certains ont exprimé certaines opinions — mais pas toutes leurs opinions — et certains n'ont rien dit. Et ainsi, au cours de l'année, j'ai convoqué séparément les représentants des cinq membres permanents et je leur ai dit que s'ils prenaient une position nette et claire cela contribuerait de façon positive à la solution du problème. Je ne dis pas que s'ils le font tous les problèmes seront réglés. Ce n'est pas le cas. Mais s'ils le font, je pense que cela aidera d'autres pays à faire part de leur point de vue et à se décider.

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Question (interprétation de l'anglais) : Il y a quelques mois vous avez dit que nous allions avoir une résolution sur l'élargissement du Conseil, mais sans toutefois nommer aucun pays. Qu'est-il advenu de cette initiative?

Le Président (interprétation de l'anglais) : Cela n'a pas encore été approuvé par le groupe de travail mais l'idée est toujours là, et j'espère que ce sera le moyen qui permettra de régler la partie la plus difficile du problème.

Question (interprétation de l'anglais) : Vous dites que la réforme doit aller de l'avant, mais il semble y avoir des différences fondamentales parmi les États clefs quant au rôle des Nations Unies, que ce soit dans le domaine des affaires sécuritaires ou du développement, ou en fait en ce qui concerne le rôle que, selon eux, l'Organisation doit jouer dans le monde. Est-ce-que vous pouvez dire que des progrès ont été faits sur cette question fondamentale : le rôle général des Nations Unies?

Le Président (interprétation de l'anglais) : Vous avez raison de dire qu'il existe toujours des différences, peut-être davantage d'ailleurs au sein des opinions publiques que des gouvernements. Au sein des gouvernements, je pense que tout le monde est d'accord pour dire que les deux buts fondamentaux de l'Organisation doivent continuer d'être la paix et le développement. Autour de ces deux grands thèmes, l'on doit pouvoir dégager un large consensus. Et deux des groupes de travail — celui chargé de l'Agenda pour le développement et celui chargé de l'Agenda pour la paix — ont traité de cette question. Lorsque nous aurons clairement défini nos principaux objectifs en matière de paix et de développement, je crois que l'on aura permis de dégager un large consensus.

Il y aura certainement encore des divergences quant à la façon de contribuer à la paix et au développement, mais les pays ont beaucoup travaillé; je suis heureux de dire que ce sont précisément ces deux groupes de travail chargés de l'Agenda pour la paix et de l'Agenda pour le développement qui sont sur le point de rédiger un projet de résolution final, et ceci est tout à fait significatif.

Question (interprétation de l'anglais) : Non je ne parle pas de textes des groupes de travail car comme vous le savez, le Groupe de travail chargé du développement a fait un pas en arrière au cours de l'été en raison des amendements proposés par le Groupe des 77. Et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas parlé de groupes de travail.

Donc selon vous, y a-t-il eu des progrès pour atténuer les profondes divergences qui existent entre les gouvernements à propos du rôle des Nations Unies?

Le Président (interprétation de l'anglais) : L'on me dit que plus de 50 % des projets de rapport de ces groupes de travail ont fait l'objet d'un

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accord, ce qui signifie que les gouvernements se mettent d'accord sur un grand nombre de choses importantes. Ils ne sont pas encore d'accord sur tout et des progrès sont encore nécessaires; mais ils ont déjà approuvé plus de 50 % des questions, et ceci montre qu'il y a accord entre les gouvernements. Il y a d'ailleurs un accord significatif.

Question (interprétation de l'anglais) : Concernant l'augmentation du nombre des membres du Conseil de sécurité, pensez-vous qu'un accord soit possible avant la fin du siècle?

Le Président (interprétation de l'anglais) : Je vous donnerai mon avis personnel : je pense que soit il y aura un accord dans les deux années à venir soit il n'y aura pas d'accord avant la fin du siècle.

Question (interprétation de l'anglais) : À propos de la réforme du Conseil de sécurité, pourriez-vous parler un peu plus des progrès que le Groupe de travail a réalisés cette année?

Le Président (interprétation de l'anglais) : Tout d'abord, des progrès considérables ont été réalisés à propos des méthodes de travail et de la transparence au Conseil de sécurité.

Deuxièmement, à propos de la question de l'augmentation du nombre des membres du Conseil de sécurité, je crois que des progrès ont été réalisés dans deux domaines importants : premièrement, la proposition selon laquelle l'élargissement du Conseil ne doit concerner que l'adhésion en tant que membres permanents du Japon et de l'Allemagne a été abandonnée. Plus personne ne suggère que l'élargissement ne doit porter que sur l'entrée de l'Allemagne et du Japon. Ceci a fait l'objet d'un accord au cours de cette année.

Deuxièmement, outre la proposition 2 + 3 — deux du Nord et trois du Sud — et outre la proposition italienne, nous avons maintenant une troisième proposition qui a vu le jour au cours de la cinquantième session. Je pense que c'est une proposition très intéressante et qui mérite d'être examinée au cours de la cinquante et unième session. Il s'agit de ce que l'on appelle le principe du roulement des membres permanents. L'idée est qu'au lieu d'avoir cinq nouveaux membres permanents, on aurait cinq nouveaux sièges permanents, un pour chaque groupe régional. Il y aurait un roulement des pays membres au sein de leur propre groupe. Au lieu de membres permanents, il y aurait des sièges permanents à tour de rôle pour des membres de chacun des cinq groupes.

C'est une nouvelle idée qui a vu le jour. Elle a été présentée il y a environ deux ans par, je crois, l'Organisation de l'unité africaine, et elle l'a de nouveau été cette année par un plus grand nombre de pays. Elle bénéficie d'un appui croissant.

Le Président (interprétation de l'anglais) : Nous avons donc maintenant trois propositions : celle qui concerne les deux plus trois,

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membres permanents, la proposition italienne et cette proposition concernant le siège tournant — pardon?

Question (interprétation de l'anglais) : Pouvez-vous être un peu plus clair sur la proposition italienne?

Le Président (interprétation de l'anglais) : Bien, la proposition italienne, je crois que vous la connaissez tous. Il s'agit d'une proposition qui concerne les membres quasi permanents. Il faudrait trois catégories de membres : les membres permanents, les membres quasi permanents et les membres non permanents — les membres quasi permanents étant choisis parmi les pays dont la contribution est la plus importante, contribution financière et contribution en matière de contingents des Nations Unies.

Nous avons donc maintenant trois propositions qui sont très différentes les unes des autres et qui peuvent être librement et ouvertement débattues au cours de la cinquante et unième session.

Tout le monde s'accorde également pour dire au sein du groupe de travail que s'il n'y avait pas d'élargissement de la composition des membres permanents du Conseil de sécurité, il faudrait tout de même assurer un élargissement du nombre des membres non permanents. Tout le monde est d'accord sur ce point au sein du groupe de travail.

Question (interprétation de l'anglais) : (inaudible)... Quelles sont les questions qui seront examinées au cours de la cinquante et unième session et quelles sont les plus épineuses d'entre elles?

Le Président (interprétation de l'anglais) : Vous parlez de la cinquantième session?

Question (interprétation de l'anglais) : Non, la...

Le Président (interprétation de l'anglais) : La cinquante et unième?

Question (interprétation de l'anglais) : Oui.

Le Président (interprétation de l'anglais) : Bien, il se trouve que je ne connais pas l'ordre du jour provisoire de la cinquante et unième session; donc je ne sais pas exactement ce qui va figurer à l'ordre du jour de la cinquante et unième session. Concernant les groupes de travail, je dirais que les deux questions les plus délicates seront la crise financière et le Conseil de sécurité.

Pour le Conseil de sécurité, je crois qu'une contribution importante, comme je l'ai dit, doit être réalisée par les cinq membres permanents du Conseil parce que, après tout, aucune réforme ne peut intervenir s'ils y

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opposent leur veto. Il est donc important que les autres membres sachent ce qu'ils pensent.

À propos de la crise financière, je crois que la principale contribution doit venir des États-Unis d'Amérique, et j'espère sincèrement qu'après les élections, lorsque la nouvelle Administration sera en place au début du mois de janvier, des discussions sérieuses auront lieu entre l'Administration et le Congrès à Washington, et entre l'Administration et la direction des Nations Unies à New York, pour que nous puissions véritablement bénéficier d'une contribution positive des États-Unis d'Amérique.

Question (interprétation de l'anglais) : Il y a des porte-parole du Gouvernement ici aux Nations Unies qui estiment que le fait que les cinq membres permanents restent va être contre-productif vers l'an 2000, ce qui a été ...(inaudible). En premier lieu, ce qui va se passer en l'an 2000 est que les Nations Unies ne seront plus représentatives des puissances mondiales et qu'après l'an 2000 l'Organisation disparaîtra graduellement si elle ne peut se réformer, en raison du veto donc vous avez parlé.

Le Président (interprétation de l'anglais) : Je ne crois pas pouvoir être d'accord avec vous. Je crois que nous devons opérer un changement. Il faut un élargissement du Conseil de sécurité. L'unanimité a déjà été faite sur l'élargissement du Conseil de sécurité. Il y a au moins accord sur ce point. Mais, bien entendu, il faut un consensus — ou au moins une majorité des deux tiers. Et cette majorité des deux tiers doit inclure les votes positifs des cinq membres permanents.

Donc il n'y aura pas de réforme contre les cinq membres permanents — c'est la raison pour laquelle je souhaiterais que les cinq membres permanents s'intéressent davantage à la réforme et soient davantage inclus dans le processus de réforme. Cette année, ils ne se sont pas impliqués comme je l'aurais souhaité dans le processus de réforme. J'espère donc sincèrement que l'année prochaine ils s'impliqueront davantage et qu'ils estimeront qu'il est hautement prioritaire de s'impliquer dans le processus de réforme.

Mais si cela n'est pas effectif d'ici à l'an 2000, je ne pense pas que cela entraînera la fin des Nations Unies. Les Nations Unies sont nécessaires. L'Organisation est ici pour subsister.

Question (interprétation de l'anglais) : À propos de la crise financière, pensez-vous que la crise sera réglée après janvier quel que soit le parti qui l'emportera, ou est-ce que cela a une importance?

Le Président (interprétation de l'anglais) : J'espère sincèrement qu'à partir de janvier 1997 la crise financière commencera à se régler. Je n'en suis pas certain, mais j'espère de tout coeur qu'elle le sera. Si ce n'était pas le cas, je pense que nous aurions de graves problèmes au sein de l'Organisation. Donc, j'espère sincèrement que nous verrons le début d'une

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solution. Nous n'avons pas besoin de tout régler en deux ou trois mois, mais nous devrions commencer à voir des signes que la crise financière est en train d'être réglée, ce qui signifie, pour être francs, qu'il faut absolument que d'ici le premier semestre 1997 les États-Unis commencent à régler leurs arriérés. Je ne peux pas être plus franc que cela.

Question (interprétation de l'anglais) : Le Groupe de travail sur la situation financière a adopté son rapport en juin. Ce dernier ne contient aucune recommandation précise. Je me demande pourquoi ils ont abandonné si vite. Quelles difficultés ont-ils rencontrées?

Le Président (interprétation de l'anglais) : La difficulté tient au fait que c'est une année électorale aux États-Unis et que la délégation américaine n'était pas prête à faire des compromis cette année. Nous allons donc devoir attendre l'année prochaine.

Question (interprétation de l'anglais) : Qui devrait être le prochain Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies?

Le Président (interprétation de l'anglais) : Je pense que vous conviendrez avec moi qu'il ne m'appartient pas de le dire : premièrement, parce que je ne serai pas le Président de la cinquante et unième session de l'Assemblée générale; deuxièmement, parce qu'il n'appartient pas au Président de la cinquante et unième session de nommer le nouveau Secrétaire général. Ce sera à l'Assemblée générale elle-même d'élire le nouveau Secrétaire général.

Question (interprétation de l'anglais) : Mais c'est justement parce que vous ne serez pas là qu'il devrait être plus facile pour vous de dire qui ce devrait être.

Le Président (interprétation de l'anglais) : Non, je ne prendrai pas parti. Laissons les organes compétents des Nations Unies décider, conformément à la Charte, qui sera le prochain Secrétaire général.

Question (interprétation de l'anglais) : Avez-vous un message particulier pour votre successeur?

Le Président (interprétation de l'anglais) : J'ai eu un déjeuner de travail fort agréable avec lui, son équipe et mes collaborateurs. Nous avons échangé beaucoup d'informations. Je crois lui avoir fourni toutes celles dont il avait besoin en ce qui me concerne. Ce fut un déjeuner de travail très positif et fort agréable, mais je crois qu'il n'a besoin d'aucune leçon de ma part. C'est une personne très compétente et je suis certain qu'il sera un excellent président.

Question (interprétation de l'anglais) : Ma chaîne a reçu de nombreuses questions de ses téléspectateurs, y compris d'un certain Roger Chu, de la Côte d'Ivoire. Ce dernier aimerait savoir quels avantages un pays retire de

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présider l'Assemblée générale. Qu'en a retiré votre pays, le Portugal? Est-ce que votre pays tire parti du fait qu'un de ses ressortissants est Président de l'Assemblée générale?

Le Président (interprétation de l'anglais) : Je crois qu'il en bénéficie car il devient plus visible, plus utile, et qu'il peut contribuer à l'obtention d'accords sur de nombreuses questions. Pendant l'actuelle session, j'ai été appelé à arbitrer de très très nombreuses questions. En effet, certains pays Membres qui négociaient résolutions et propositions et dont les négociations se trouvaient dans une impasse sont venus me trouver pour me demander de les aider à en venir à bout. Sur quelque 35 questions, j'ai été en mesure d'en régler 34. La seule sur laquelle je ne suis pas parvenu à un accord est le budget des Nations Unies pour 1996. Pour toutes les autres questions, mon intervention a été positive, efficace. Aussi, je crois que lorsque d'autres pays voient un ressortissant d'un pays donné jouer un rôle actif et, je l'espère, positif, ils estiment que ce pays est à même d'agir de manière responsable et de contribuer positivement au travail des Nations Unies. C'est là le principal avantage que retire un pays dont un ressortissant est Président de l'Assemblée générale.

Merci beaucoup. J'ai eu grand plaisir à travailler avec vous. À vous tous, je souhaite bonne chance pour l'avenir.

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