LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL ADOPTE UNE SERIE DE PROPOSITIONS, DONT DES CONCLUSIONS SUR LA COORDINATION DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
19960726MATIN ECOSOC/329 Deux textes sur l'impact socio-économique des colonies israéliennes et l'application de la Déclaration sur l'indépendance des peuples coloniaux sont mis aux voix
Réuni ce matin sous la Présidence de M. Jean-Marie Kacou Gervais (Côte d'Ivoire), le Conseil économique et social a adopté une série de projets de proposition relatifs aux questions dont il a discuté. Le Conseil a ainsi adopté, sans vote, un projet de conclusions faisant l'objet d'un accord, et relatif à la coordination des activités menées par les organismes des Nations Unies pour éliminer la pauvreté, aux termes duquel il constate qu'en raison de l'importance que lui confère sa portée planétaire, l'objectif de l'élimination de la pauvreté pose un réel défi au système des Nations Unies. Celui-ci est appelé à jouer un rôle important dans l'effort général d'élimination de la pauvreté et à aider les États Membres à traduire les objectifs et engagements définis par les conférences internationales et les mandats propres de chaque organisation en mesures et activités concrètes.
Le Conseil a également adopté, sans vote, un projet de résolution présenté par le Vice-Président du Conseil, M. Gerhard Walter Henze (Allemagne), sur le "suivi des résultats des grandes conférences internationales et des sommets internationaux organisés par les Nations Unies y compris l'application de leurs programmes d'action respectifs", aux termes duquel le Conseil économique et social décide de continuer de veiller périodiquement à harmoniser et à coordonner les programmes de travail pluriannuels des commissions techniques concernées en encourageant ces dernières à se répartir clairement les tâches et en leur fournissant des directives précises. Il invite le Comité administratif de coordination à faire des décisions et résolutions du Conseil et de ses commissions techniques, ainsi que de leurs conclusions adoptées d'un commun accord, la base du suivi interinstitutions des grandes conférences des Nations Unies dans les domaines économique et social et les domaines connexes, notamment pour choisir des thèmes d'intérêt commun pour ses travaux.
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Aux termes du projet de résolution relatif aux répercussions économiques et sociales des colonies de peuplement israéliennes sur le peuple palestinien dans le territoire palestinien, y compris Jérusalem, occupé depuis 1967, et sur la population arabe du Golan syrien occupé, qui a été adopté par 44 voix pour, une voix contre (Etats-Unis) et 5 abstentions (Bélarus, Côte d'Ivoire, Fédération de Russie, République centrafricaine et Roumanie), le Conseil économique et social réaffirme que les colonies de peuplement israéliennes dans le territoire palestinien, y compris Jérusalem, et les autres territoires arabes occupés depuis 1967 sont illégales et constituent un obstacle au développement économique et social. Le Conseil réaffirme le droit inaliénable du peuple palestinien et de la population du Golan syrien sur leurs ressources naturelles et toutes leurs autres ressources économiques, et considère toute violation de ce droit comme illégale.
A la suite d'un vote enregistré, demandé par les Etats-Unis, le Conseil a adopté par 29 voix en faveur, aucune voix contre, et 20 abstentions, un projet de résolution portant sur l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l'Organisation des Nations Unies par lequel il prend acte du rapport que le Président du Conseil économique et social a présenté sur ses consultations avec le Président du Comité spécial chargé d'étudier la situation en ce qui concerne l'application de ladite Déclaration et fait siennes les observations et suggestions qui en découlent. Il réaffirme également que la reconnaissance par l'Assemblée générale, le Conseil de sécurité et d'autres organes de l'ONU de la légitimité des aspirations des peuples des territoires non autonomes à exercer leur droit à l'autodétermination a pour corollaire l'octroi à ces peuples de tout l'appui voulu.
Le Conseil économique et social a en outre voté, sans vote et tel qu'oralement amendé par le Guatemala, un projet de résolution relatif à l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme. Aux termes de ce projet, le Conseil invite les États et les organisations intergouvernementales et non gouvernementales à contribuer au moyen de contributions volontaires et d'annonces de contributions au Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour l'INSTRAW afin de permettre à l'Institut de continuer à s'acquitter efficacement de sa mission.
Le Conseil a également adopté sans vote, un projet de résolution révisé sur le suivi du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Par ce texte, le Conseil économique et social recommande que les Etats Parties au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels envisagent de modifier le Pacte afin que son suivi puisse être assuré par un comité dont les membres seraient élus par les États Parties au Pacte, comme cela est le cas pour d'autres organes analogues créés en vertu d'instruments des droits de l'homme. Il prie le Secrétaire général de consulter les Etats Parties au Pacte quant à la tenue d'une réunion chargée d'examiner l'application de la présente résolution.
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Le Conseil économique et social se réunira de nouveau cet après-midi, à 15 heures. Il devrait suspendre les travaux de sa session.
Adoption de projets de proposition
Sur recommandation du Vice-Président du Conseil, M. Gerhard Walter Henze (Allemagne), le Conseil a adopté, tel que révisé par le Vice-Président, un projet de conclusions faisant l'objet d'un accord, et relatif à la coordination des activités menées par les organismes des Nations Unies pour éliminer la pauvreté (E/1996/L.30).
Par ce texte, le Conseil économique et social prend note avec satisfaction du rapport du Secrétaire général sur la coordination des activités menées par les organismes des Nations Unies pour éliminer la pauvreté et des recommandations qui y sont faites en vue d'aider à définir une assistance coordonnée de l'ONU pour les activités nationales d'élimination de la pauvreté.
Le Conseil économique et social constate qu'en raison de l'importance que lui confère sa portée planétaire, l'objectif de l'élimination de la pauvreté pose un réel défi au système des Nations Unies. Celui-ci est appelé à jouer un rôle important dans l'effort général d'élimination de la pauvreté et à aider les États Membres à traduire les objectifs et engagements définis par les conférences internationales et les mandats propres de chaque organisation en mesures et activités concrètes. Compte tenu de la diversité des mandats et des activités des organismes des Nations Unies dans le domaine de la lutte contre la pauvreté, il est indispensable d'harmoniser et de coordonner leur action.
En vue de l'appui coordonné des Nations Unies aux activités d'élimination de la pauvreté menées sur le terrain et de la définition d'une stratégie d'élimination de la pauvreté, le Conseil note qu'il n'existe pas de stratégie optimale d'élimination de la pauvreté et que les stratégies varient d'un pays à l'autre. Il incombe au premier chef au gouvernement de chaque pays de faire le bilan de la situation sur son territoire et de définir sa propre stratégie. Une participation de la société civile, notamment des populations frappées par la pauvreté, une démarginalisation des communautés locales et un authentique sentiment de responsabilité de la part du gouvernement et des collectivités locales sont indispensables à la réussite des stratégies d'élimination de la pauvreté. Le système des Nations Unies a un rôle essentiel à jouer : il doit, d'une part, appuyer et compléter l'action menée par les gouvernements dans ces domaines et leur fournir une assistance, sur demande, et, d'autre part, orienter ses activités d'assistance en fonction des priorités et des objectifs du développement fixés par les gouvernements, dans le cadre de collaborations telles que les notes de stratégie de pays, lorsque le gouvernement a recours à ce mécanisme ou à d'autres mécanismes de coordination existants, pour les pays pour lesquels il n'y a pas de note de stratégie.
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Du point de vue des ressources pour l'élimination de la pauvreté, le Conseil estime qu'il est particulièrement préoccupant de constater que les engagements pris à l'occasion du dixième exercice de reconstitution des ressources de l'Association internationale de développement (IDA) n'ont été que partiellement remplis. S'il incombe au premier chef aux gouvernements de mobiliser au niveau national des ressources pour l'élimination de la pauvreté, on reconnaît également qu'il faut beaucoup augmenter les ressources disponibles de manière prévisible, continue et sûre pour des activités opérationnelles de développement; de même, il faut renforcer l'efficacité, le rendement et l'impact des activités du système des Nations Unies dans le domaine de l'élimination de la pauvreté. La qualité et l'efficacité de l'utilisation des ressources dégagées pour lutter contre la pauvreté est tout aussi importante que la quantité de ces ressources. Les moyens de garantir un financement prévisible, continu et sûr devraient être étudiés, dans l'esprit notamment de l'accord que reflète la résolution 50/227 de l'Assemblée générale. Il est urgent de s'efforcer d'atteindre au plus tôt l'objectif qui consiste à consacrer 0,7 % du produit national brut (PNB) des pays développés à l'aide publique au développement (APD). Il serait également utile de mobiliser de nouvelles ressources complémentaires substantielles auprès de toutes les sources, qu'elles soient nationales ou internationales, publiques ou privées, traditionnelles ou nouvelles. Il faudra explorer de nouveaux moyens de dégager des ressources financières publiques et privées. Dans le processus budgétaire, il faudra assurer la transparence, veiller au respect de l'obligation de rendre compte de l'utilisation des ressources publiques et accorder la priorité à la fourniture et à l'amélioration des services sociaux de base. Le Conseil prend note du travail que les pays intéressés ont entrepris très récemment en vue d'affiner et de traduire dans les faits le principe 20/20 lors des réunions qui ont abouti au consensus d'Oslo.
Réaffirmant une volonté résolue de coordonner les activités de lutte contre la pauvreté, le Conseil affirme que les organismes de l'ONU doivent s'employer activement à coordonner les activités menées au Siège et sur le terrain et à les intégrer les unes aux autres pour ce qui est de la mise en oeuvre des résultats des conférences récentes, qui toutes ont considéré l'élimination de la pauvreté comme un but prioritaire. Les organismes des Nations Unies devraient s'efforcer collectivement, dans le cadre du système des coordonnateurs résidents, et sous la direction du gouvernement, d'aider ce dernier, à sa demande, à dresser un bilan de la situation nationale qui servirait à formuler une stratégie de dépaupérisation propre au pays. La suggestion du Groupe consultatif mixte des politiques tendant à dresser dans chaque pays un bilan commun devrait être étendue au système tout entier; si le gouvernement est d'accord, ce bilan pourrait en particulier servir de base à la formulation de la note de stratégie de pays. Les organismes de l'ONU devraient aider le gouvernement, à sa demande, à renforcer durablement sa capacité de recueillir et d'analyser l'information en vue d'établir des indicateurs qui lui permettent d'étudier la pauvreté. Le CAC est invité à assurer la coordination dans ce domaine et de prendre activement des mesures
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pour éviter les chevauchements. Les organismes de l'ONU devraient être soucieux de l'égalité entre les sexes dans la formulation et la mise en oeuvre des politiques et des programmes de lutte contre la pauvreté ainsi que dans leur suivi et leur évaluation. La coordination d'ensemble des activités de lutte contre la pauvreté du système des Nations Unies au niveau du pays devrait reposer sur la note de stratégie de pays, lorsque le gouvernement a l'intention d'appliquer ce mécanisme, qui reste une mesure prise à l'initiative des pays bénéficiaires. Le Conseil reconnaît que l'Initiative spéciale du système des Nations Unies pour l'Afrique est complémentaire du nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique dans les années 90. Elle pourrait aussi inciter à en réaliser tous les éléments, notamment à mobiliser des ressources suffisantes, et devrait être envisagée dans le cadre de l'examen à mi-parcours des résultats obtenus.
L'intégration d'une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans les activités menées par le système dans le domaine de l'élimination de la pauvreté est essentielle. Si le souci de la parité entre les hommes et les femmes n'est pas organiquement intégré à la conception et à la mise en oeuvre des programmes de lutte contre la pauvreté, ces derniers n'atteindront pas leur but. Deux domaines exigent une intervention concrète en ce sens : d'une part, le train de mesures coordonnées faisant suite aux grandes conférences et aux sommets de l'ONU, de l'autre, l'ensemble des activités et de la documentation touchant la lutte contre la pauvreté, surtout celles qui relèvent de l'Année internationale pour l'élimination de la pauvreté et de la première Décennie des Nations Unies pour l'élimination de la pauvreté qui s'ouvre prochainement.
Le Conseil prône, enfin, une approche harmonisée et intégrée de l'étude par les organes intergouvernementaux de l'élimination de la pauvreté. Il préconise, à cette fin, un renforcement du rôle du Conseil économique et social dans la définition d'une approche intégrée de l'élimination de la pauvreté. Conformément aux conclusions concertées qu'il a adoptées à sa session de fond de 1995, le Conseil veillera régulièrement à la coordination des thèmes des programmes pluriannuels des commissions techniques qui ont un rapport avec l'élimination de la pauvreté ainsi qu'à une meilleure répartition des tâches entre ces organes en fonction de leurs mandats respectifs. La Commission du développement social s'étant vu confier la responsabilité principale du suivi et de l'examen de l'application des résultats du Sommet mondial pour le développement social, elle devrait appuyer le Conseil en lui présentant une approche intégrée des stratégies nationales et internationales de lutte contre la pauvreté et d'autres questions qui relèvent de son mandat.
Aux termes du projet de résolution présenté par le Vice-Président du Conseil, M. Gerhard Walter Henze (Allemangne) à l'issue des consultations officieuses, et intitulé "Suivi des résultats des grandes conférences internationales et des sommets internationaux organisés par les Nations Unies, y compris l'application de leurs programmes d'action respectifs" (E/1996/L.43), le Conseil économique et social décide de continuer de veiller
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périodiquement à harmoniser et à coordonner les programmes de travail pluriannuels des commissions techniques concernées en encourageant ces dernières à se répartir clairement les tâches et en leur fournissant des directives précises. Il invite le Comité administratif de coordination à faire des décisions et résolutions du Conseil et de ses commissions techniques, ainsi que de leurs conclusions adoptées d'un commun accord, la base du suivi interinstitutions des grandes conférences des Nations Unies dans les domaines économique et social et les domaines connexes, notamment pour choisir des thèmes d'intérêt commun pour ses travaux. Le Conseil invite le Comité administratif de coordination à examiner les domaines particuliers où pourrait être améliorée la coordination à l'échelle du système s'agissant des thèmes choisis pour le débat consacré par le Conseil aux questions de coordination, à porter les questions relatives à la coordination à l'échelle du système à l'attention du Conseil et à faire des recommandations à ce sujet. Il invite toutes les organisations concernées du système des Nations Unies à incorporer à leurs programmes de travail les résultats des grandes conférences internationales organisées dans les domaines économique et social et les domaines connexes et à communiquer des informations, des analyses et des évaluations pertinentes à prendre en compte dans le rapport de synthèse du Secrétaire général pour appuyer les examens thématiques du Conseil.
Le représentant du Canada a insisté sur la nécessité d'examiner de façon approfondie la question de l'harmonisation, lors de la reprise de la session de fond du Conseil économique et social à l'automne prochain.
Un projet de résolution présenté antérieurement sur la même question a été retiré par les coauteurs (E/1996/L.39).
A la demande des Etats-Unis, le Conseil a adopté, à la suite d'un vote enregistré, par 29 voix pour, aucune voix contre et 20 abstentions, un projet de résolution portant sur l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l'Organisation des Nations Unies (E/1996/L.42), par lequel le Conseil économique et social prend acte du rapport que son Président a présenté sur ses consultations avec le Président du Comité spécial chargé d'étudier la situation en ce qui concerne l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux et ferait siennes les observations et suggestions qui en découlent. Il réaffirme également que la reconnaissance par l'Assemblée générale, le Conseil de sécurité et d'autres organes de l'ONU de la légitimité des aspirations des peuples des territoires non autonomes à exercer leur droit à l'autodétermination a pour corollaire l'octroi à ces peuples de tout l'appui voulu. Le Conseil prie les institutions spécialisées et les autres organismes de l'ONU ainsi que les organisations internationales et régionales, d'examiner la situation dans chaque territoire, de façon à prendre des mesures appropriées pour y accélérer les progrès dans les secteurs économique et social.
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Le Conseil recommande que les chefs de secrétariat des institutions spécialisées et des autres organismes de l'ONU élaborent, avec la coopération active des organisations régionales concernées, des propositions concrètes en vue d'appliquer intégralement les résolutions pertinentes de l'ONU et soumettent ces propositions à leurs organes directeurs et délibérants. Il recommande également que les institutions spécialisées et les autres organismes des Nations Unies continuent de suivre, aux sessions ordinaires de leurs organes directeurs, l'application de la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale et des autres résolutions pertinentes de l'ONU.
Le Conseil encourage les territoires non autonomes à prendre des mesures pour établir ou renforcer les institutions ou politiques permettant d'assurer la planification préalable et la gestion des effets des catastrophes. Il prie les puissances administrantes concernées de faciliter la participation des représentants désignés et élus des territoires non autonomes aux réunions et conférences des institutions et organismes portant sur des questions qui les concernent. Il recommande à tous les gouvernements d'intensifier leurs efforts au sein des organes de l'ONU dont ils sont membres afin d'assurer l'application intégrale et effective de la résolution 1514 (XV) et des autres résolutions pertinentes de l'ONU, à cet égard, d'accorder la priorité à la question de l'octroi d'une assistance aux peuples des territoires non autonomes.
Expliquant son vote, le représentant du Royaume-Uni a estimé que le Comité des 24 est en voie de déclin. Sa délégation estime en conséquence que le Président du Comité des 24 assume un rôle négligeable qui ne peut être comparé à celui du Président du Conseil économique et social.
Le représentant de la Fédération de Russie a estimé que l'examen de la question relative à l'amélioration des travaux de l'ECOSOC ne contribue pas à cette fin. Le thème de la décolonisation ne relève pas de la compétence du Conseil économique et social mais de celle d'autres organes des Nations Unies. Il a constaté que de nombreuses résolutions ne répondent pas aux procédures en vigueur.
Le représentant des Etats-Unis a déclaré que sa délégation reconnait les responsabilités dans le monde des institutions spécialisées et le rôle des Nations Unies dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes. Toutefois, la présente résolution associe les travaux du Conseil à l'octroi de la décolonisation.
Le représentant du Portugal a estimé que le Comité sur la décolonisation doit continuer ses travaux jusqu'à ce que le processus de décolonisation soit achevé.
Les représentants du Chili, du Costa Rica et du Guyana ont déclaré que si leurs délégations avaient été présentes lors du vote, elles auraient voté en faveur du texte.
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Ce texte avait été présenté par Cuba, au nom de la Papouasie-Nouvelle- Guinée, de la Tanzanie, du Liban et de la Syrie.
Le Conseil a adopté, tel que révisé un projet de résolution sur le suivi du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (E/1996/L.38/Rev.1). Par ce texte, le Conseil économique et social recommande que les Etats Parties au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels envisagent de modifier le Pacte afin que son suivi puisse être assuré par un comité dont les membres seraient élus par les États Parties au Pacte, comme cela est le cas pour d'autres organes analogues créés en vertu d'instruments des droits de l'homme. Le Conseil prie le Secrétaire général de consulter les Etats Parties au Pacte quant à la tenue d'une réunion chargée d'examiner l'application de la présente résolution.
Le représentant des Etats-Unis a demandé de confirmer, avant le vote, si les projets de résolution ont des incidences financières.
La représentante du Canada a demandé si l'ECOSOC peut déléguer aux Etats Parties le droit d'amender le Pacte sur les droits économiques, sociaux et culturels.
La représentante du Japon a indiqué que sa délégation s'est joint au consensus sur la question. Elle a estimé qu'il incombe aux Etats Parties de procéder à l'amendement du Pacte sur les droits économiques, sociaux et culturels. Le Japon aurait souhaité un texte qui ne préjuge pas des conclusions des Etats Parties.
La représentante de l'Australie a indiqué que sa délégation n'est pas convaincue par l'amendement du Pacte. Aussi, examinera-t-elle de façon approfondie le rapport du Secrétaire général sur la question.
Le Costa Rica au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a présenté avait présenté ce texte.
Le Conseil a adopté, tel que révisé oralement par le Guatemala, un projet de résolution relatif à l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (E/1996/L.36). Aux termes de ce projet, le Conseil félicite l'Institut des efforts qu'il a entrepris en vue de collaborer plus activement et plus étroitement avec les institutions spécialisées et les organisations apparentées du système des Nations Unies et les autres organes, programmes et institutions afin de promouvoir des programmes qui contribuent à la promotion de la femme et rappellerait combien il importe de maintenir le niveau des ressources consacrées à la recherche indépendante et aux activités de formation connexes, d'un intérêt crucial pour
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la condition de la femme. Le Conseil invite les États et les organisations intergouvernementales et non gouvernementales à contribuer au moyen de contributions volontaires et d'annonces de contributions au Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour l'INSTRAW afin de permettre à l'Institut de continuer à s'acquitter efficacement de sa mission.
Ce texte avait été présenté par le Guatemala, au nom du Groupe des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes, du Maroc, du Nigéria, de la Turquie et du Liban.
A l'issue d'un vote enregistré, le Conseil a adopté par 44 voix pour, une contre (Etats-Unis) et 5 absentions (Bélarus, Côte d'Ivoire, Fédération de Russie, République centrafricaine et Roumanie), le projet de résolution relatif aux répercussions économiques et sociales des colonies de peuplement israéliennes sur le peuple palestinien dans le territoire palestinien, y compris Jérusalem, occupé depuis 1967, et sur la population arabe du Golan syrien occupé (E/1996/L.23). Par ce texte, le Conseil prend acte du rapport du Secrétaire général. Il réaffirme que les colonies de peuplement israéliennes dans le territoire palestinien, y compris Jérusalem, et les autres territoires arabes occupés depuis 1967 sont illégales et constituent un obstacle au développement économique et social. Le Conseil est conscient des répercussions économiques et sociales des colonies de peuplement israéliennes sur le peuple palestinien dans le territoire palestinien, y compris Jérusalem, occupé par Israël depuis 1967, et sur la population arabe du Golan syrien occupé. Il réaffirme le droit inaliénable du peuple palestinien et de la population du Golan syrien sur leurs ressources naturelles et toutes leurs autres ressources économiques, et considère toute violation de ce droit comme illégale. Il prie le Secrétaire général de présenter à l'Assemblée générale, à sa cinquante-deuxième session, par l'intermédiaire du Conseil économique et social, un rapport sur les progrès réalisés dans l'application de la présente résolution.
Expliquant leur vote, les Etats-Unis ont affirmé que le texte que le Conseil s'apprêtait à adopter est devenu anachronique. La réaffirmation de positions biaisées exprimées dans ce texte est devenu un exercice annuel de routine, coupé des réalités politiques et diplomatiques qui ont permis des progrès historiques dans le processus de paix au Moyen-Orient. Certains gouvernements continuent de préjuger des résultats des négociations directes en cours entre les parties et de revenir à un passé polarisé plutôt que de se joindre à l'esprit du présent. Le Conseil devrait appuyer les négociations et encourager les parties à régler leurs divergences. Les Etats-Unis appuient au contraire les négociations de paix en cours. Le statut final de Jérusalem comme le règlement de la question des colonies de peuplement ont été mis de côté, pour être réglés ultérieurement conformément à la Déclaration de principes. Il est regrettable que le Conseil soit encore "piégé" par certains, au moment où la région et les parties ont réussi à échapper à l'esprit de rhétorique.
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Prenant la parole, le représentant de l'Algérie a déclaré que ce texte est le même que celui adopté l'an dernier, par le Conseil. La formulation n'en a pas été modifiée.
Le représentant du Liban a redit qu'en aucune façon, une occupation ne devrait bénéficier d'un état établi par la force. C'est envoyer des messages erronés, que de se prévaloir de négociations en cours. Ceux qui veulent la paix devraient affirmer que seule l'application de résolutions décidées par la communauté internationale garantira la paix.
La Fédération de Russie a déclaré qu'elle s'est abstenue lors du vote, car ce projet ne contribue pas à la coopération économique et sociale. La question doit être résolue conformément aux négociations de paix, aux accords de Madrid, à la Déclaration de principe et aux résolutions du Conseil de sécurité.
L'observateur d'Israël a noté que l'adoption rituelle de ce texte n'influe pas sur la légalité ou l'évolution des colonies de peuplement israéliens. Le texte lui-même prend note des événements positifs survenus. L'adoption de textes révolus et politisés ne nous rapprochera pas de la paix. Au contraire, c'est la coexistence entre Israéliens dans les territoires et leurs voisins palestiniens qui représente une chance de renforcer la compréhension et la réconciliation entre les populations de la région.
Le représentant du Liban a vivement rejeté la déclaration de l'observateur d'Israël, comme allant à l'encontre de l'action et du sérieux du Conseil.
L'Observateur de la Palestine a réitéré l'importance du texte adopté, non seulement pour la Palestine mais également pour tout le processus de paix au Moyen-Orient. Le texte lance un appel à la communauté internationale, pour éviter la "situation catastrophique" que pourrait avoir la politique d'Israël. Les récents événements permettent de douter de la sincérité des autorités et de l'Etat d'Israël.
L'observateur de l'Algérie a attiré l'attention du Conseil sur le communiqué prononcé par l'Algérie, en sa qualité de Président du Groupe arabe en juillet. L'Algérie a tenu à remercier toutes les délégations qui ont appuyé ce texte.
Le représentant de la Syrie a déclaré que ce vote reflète très clairement la conviction de l'ONU et de ses membres quant au fait que les colonies de peuplement sont créées aux dépens des populations auxquelles la terre appartient. Le Conseil est apte à prendre des décisions de ce genre; car le Conseil a une responsabilité envers les êtres humains privés de leurs droits économiques et sociaux. L'instauration d'une paix juste, globale et durable passe par un règlement de la question des colonies.
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