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ECOSOC/326

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL: DEUX TEXTES ADOPTES SANS VOTE SUR LE RENFORCEMENT DE LA COOPERATION ET DU CONTROLE EN MATIERE DE STUPEFIANTS

24 juillet 1996


Communiqué de Presse
ECOSOC/326


CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL: DEUX TEXTES ADOPTES SANS VOTE SUR LE RENFORCEMENT DE LA COOPERATION ET DU CONTROLE EN MATIERE DE STUPEFIANTS

19960724 APRES-MIDI ECOSOC/326 Réuni cet après-midi sous la présidence de M. Jean-Marie Kacou Gervais (Côte d'Ivoire), le Conseil économique et social a entendu la présentation du projet de résolution intitulé "Coopération régionale dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes", faite par le représentant du Costa Rica, au nom du Groupe des 77 et de la Chine.

Le Conseil économique et social a ensuite adopté sans vote, dans le cadre de la reprise de l'examen du rapport de la Commission des stupéfiants sur les travaux de sa trente-neuvième session (Vienne, 16-25 avril 1996), un projet de résolution sur les mesures visant à renforcer la coopération internationale pour le contrôle des précurseurs et de leurs substituts utilisés pour la fabrication illicite de substances placées sous contrôle, en particulier de stimulants de type amphétaminique et pour la prévention de leur détournement.

Avant l'adoption, le représentant des Etats-Unis, appuyé par le Royaume- Uni, a émis des réserves quant aux incidences budgétaires qu'impliquerait l'adoption de ce projet.

Aux termes d'un autre projet de résolution, adopté également sans vote, sur les mesures visant à lutter contre le détournement des substances psychotropes et à établir un contrôle efficace des opérations effectuées par les intermédiaires dans le commerce international des substances psychotropes, le Conseil engage tous les gouvernements, qui ne contrôlent pas encore le commerce de toutes les substances psychotropes inscrites aux Tableaux III et IV de la Convention de 1971, en utilisant le système des autorisations d'importation et d'exportation, à envisager d'urgence la création d'un tel système.

(à suivre - 1a)

- 1a - ECOSOC/326 24 juillet 1996

Le Conseil économique et social a entendu, dans ce cadre, la représentante d'une organisation non gouvernementale, le Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies (ISMUN).

Le Conseil économique et social, reprenant par ailleurs l'examen des questions de la coordination, a entendu les représentants de la Fédération de Russie, du Ghana et de l'Irlande (au nom de l'Union européenne). Le représentant de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science t la culture (UNESCO) est également intervenu. Le Chef du service de la coordination des politiques et des affaires interorganisations, M. Sarbuland Khan, a répondu aux observations formulées par les délégations.

Sur proposition de son Président, M. Jean-Marie Kacou Gervais, le Conseil économique et social a décidé de garder ouvert le débat sur les questions de coordination.

Egalement sur proposition de son Président, le Conseil a pris acte d'une note du Secrétaire général par laquelle celui-ci appelle l'attention du Conseil sur l'Accord conclu à Genève le 25 juin 1996 entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation internationale des migrations.

En fin de séance, le représentant d'Israël a exercé son droit de réponse.

Le Conseil économique et social poursuivra ses travaux, demain jeudi 25 juillet à partir de 10 heures. Il devra entamer l'examen de la question des organisations non gouvernementales.

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Présentation du projet de résolution E/1996/L.41

Le Costa Rica au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a présenté un projet de résolution sur la coopération régionale dans les domaines économiques et social et dans les domaines connexes. Par ce texte, le Conseil économique et social prendrait note des rapports et résumés des études sur la situation économique établis par les cinq commissions régionales. Il reconnaîtrait que les commissions régionales offrent un cadre et des mécanismes indispensables permettant de promouvoir et de renforcer la coopération régionale et le développement et que les commissions régionales constituent le bras régional de l'Organisation des Nations Unies dans les domaines économique et social et sont des plus importantes pour appuyer le rôle de premier plan qui incombe à l'Organisation dans la promotion du développement et de la coopération internationale.

Le Conseil reconnaîtrait que les commissions régionales ont d'importantes contributions à faire aux délibérations de politique générale que le Conseil tient dans le cadre de son débat de haut niveau et de son débat consacré aux questions de coordination et que les perspectives régionales du développement devraient enrichir plus encore les débats que le Conseil consacre au développement économique et social. Il déciderait, en conséquence, qu'il faut inscrire à l'ordre du jour le point relatif à la coopération régionale au début du débat général du Conseil et demanderait aux secrétaires exécutifs de participer au débat de haut niveau et au débat consacré aux questions de coordination. Il déciderait en outre d'institutionnaliser l'organisation de réunions d'information et d'échanges officieux entre les secrétaires exécutifs et les délégations auprès du Conseil, qui se tiendront sous la présidence du Président du Conseil

Questions sociales, humanitaires et droits de l'homme : rapports des organes subsidiaires, conférences et questions connexes

Stupéfiants

Adoption de projets de résolution

Dans le cadre de la reprise de l'examen du rapport de la Commission des stupéfiants sur les travaux de sa trente-neuvième session, le Conseil économique et social a adopté, sans vote, un projet de résolution III sur les mesures visant à renforcer la coopération internationale pour le contrôle des précurseurs et de leurs substituts utilisés pour la fabrication illicite de substances placées sous contrôle en particulier de stimulants de type amphétaminique et pour la prévention de leur détournement.

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Avant l'adoption, le représentant des Etats-Unis, appuyé par le Royaume- Uni, a émis des réserves quant aux incidences budgétaires qu'impliquerait l'adoption de ce projet. Les Etats-Unis, regrettent de devoir se dissocier de ce texte ainsi que du projet de résolution IV car ils ne souhaitent pas une hausse du budget ordinaire. Ils souhaitent que les nouvelles activités prévues soient exécutées au titre du prochain exercice biennal.

Aux termes d'un projet de résolution IV, adopté sans vote, sur les mesures visant à lutter contre le détournement des substances psychotropes et à établir un contrôle efficace des opérations effectuées par les intermédiaires dans le commerce international des substances psychotropes, le Conseil engage tous les gouvernements qui ne contrôlent pas encore le commerce de toutes les substances psychotropes inscrites aux Tableaux III et IV de la Convention de 1971, en utilisant le système des autorisations d'importation et d'exportation à envisager d'urgence la création d'un tel système.

La Représentante d'"International Youth and student movement for the United Nations" a vivement regretté que le Centre pour les droits de l'homme n'ait pas été en mesure de mettre en oeuvre le Programme de la Décennie pour la lutte contre le racisme et la discrimination raciale, en raison des contraintes financières. Elle a souligné la nécessité pour la communauté internationale de mettre fin à cette situation inacceptable. Elle a jugé opportun de convoquer une conférence mondiale sur la question tout en proposant que cette dernière ait lieu en 1998, date de la commémoration du 50ème anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme. Une telle conférence, a-t-elle indiqué, peut contribuer à maintenir l'élan dans le partenariat entre les Nations Unies, les gouvernements et les ONG. Devançant les critiques quant aux coûts de cette conférence, la représentante a estimé que les dépenses occasionnées seraient certainement moindres que la perte causée par les récents incendies des églises noires ou les attaques perpétrées contre les habitations d'immigrés dans certains pays riches.

Questions de coordination

Débat

M. VASILY ALEKCEEVICH NEBENZYA (Fédération de Russie) a proposé de reporter les discussions sur la coordination à la reprise de la session de fond du Conseil économique et social.

M. JACK WILMOT (Ghana), accueillant avec satisfaction le rapport du CAC, a rappelé que l'Initiative spéciale pour l'Afrique a été estimée à 25 milliards de dollars pour une période de dix ans et a souhaité savoir si des fonds ont déjà été mobilisés à cette fin et dans quelle mesure ils seront complétés par des ressources additionnelles plutôt que par le réacheminement de ressources existantes. Le représentant s'est, par ailleurs, montré préoccupé par certains éléments du rapport relatifs aux questions administratives. En effet, ce dernier rend compte d'une crise de confiance

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dans l'exécution des mandats de la Commission internationale de la fonction publique, en particulier, en ce qui concerne le processus consultatif. Partant, le représentant a souhaité un examen sérieux des propositions de réforme et de renforcement de la Commission tout en appelant à une amélioration de la sécurité du personnel des Nations Unies en matière sociale, et du statut des femmes au sein du Secrétariat.

M. HAMAD, représentant de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a rappelé que l'UNESCO attache une grande importance à l'Initiative en faveur de l'Afrique. Bien qu'elle ait été précédée par une série d'autres initiatives, l'Initiative en faveur de l'Afrique, a mobilisé l'opinion publique internationale à un degré jamais atteint auparavant. Le rôle du Comité directeur du Comité administratif de coordination a été, à cet égard, un facteur déterminant. Le Directeur général de l'UNESCO, M. Frederico Mayor, a réaffirmé devant le Comité administratif de coordination, en avril dernier, l'engagement sans réserve de l'Organisation de poursuivre et de renforcer sa participation à l'Initiative, notamment dans les domaines où son rôle est crucial. Le temps est venu pour passer des missions, études et rapports à une mise en oeuvre efficace des mesures concrètes prises dans ce domaine. L'UNESCO a convoqué, à la veille du Sommet mondial pour le développement social, un événement intitulé "Africa Audience", qui a réuni des chefs d'Etat ou leurs représentants, ainsi que de hauts fonctionnaires des institutions financières et de développement et du système des Nations Unies, pour aider les Africains à mieux définir leur avenir. Il est impératif de montrer que bien que l'Initiative n'a jamais visé à générer des ressources, elle est suffisamment crédible pour attirer des contributions financières supplémentaires de la part de la communauté des donateurs, en même temps que les ressources disponibles sont réaffectées. Les engagements pris par les institutions de Bretton Woods, et surtout par la Banque mondiale, aux objectifs et stratégies fixés par l'Initiative augurent bien du succès de cette entreprise.

M. JOHN BIGGAR (Irlande, au nom de l'Union européenne : l'Union regrette que le rapport du CAC n'apporte pas suffisamment d'éléments concernant le suivi de la Conférence de Beijing. Il ne fait, par exemple, aucune référence au Comité interinstitutions sur les femmes. Concernant le Comité interinstitutions sur le développement durable, l'Union aurait souhaité un rapport plus conséquent eu égard à la session extraordinaire à venir de l'Assemblée générale. Le rapport manque en outre d'informations sur l'action des trois groupes de travail. L'Union européenne estime par ailleurs que le système doit renforcer ses efforts en matière de lutte contre l'abus des drogues. Le rôle de coordination des initiatives du système par le PNUCID doit particulièrement être renforcé. L'Union attire l'attention sur le fait que ce n'est que maintenant que le Conseil examine le rapport du CAC pour 1995. Elle émet l'espoir que le Conseil saura bénéficier d'informations plus à jour à l'avenir.

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M. SARBUALAND KHAN, Chef du service de la coordination des politiques et des affaires interorganisations, répondant aux observations formulées par les délégations, a souligné que les orientations du CAC répondent effectivement aux priorités que le Conseil avait définies, en particulier, sur les questions du suivi coordonné des conférences, de l'Afrique, de la lutte contre les stupéfiants et de la mobilisation des ressources. S'agissant de la question de la Fédération de Russie, M. Khan a argué que le Secrétariat avait l'intention de présenter le rapport du CAC au moment où le Conseil serait saisi de la question de coordination. Regrettant qu'il n'ait pas été possible de respecter cette résolution, il a mis l'accent sur le fait que c'est la première fois que les éléments du rapport du CAC commentés aujourd'hui par les délégations, sont soumis au Conseil économique et social durant le segment de haut niveau et l'examen des questions de coordination et des activités opérationnelles. Le Conseil a, à cet égard, sérieusement pris en main le travail du CAC et a réagi comme il convenait, a estimé M. Khan.

En ce qui concerne la remarque de l'Irlande sur la période à laquelle se réfère le rapport, M. Khan a répondu qu'il correspond à l'année 1995 et qu'il porte sur le travail que le CAC a effectué durant ses deux sessions ordinaires ainsi que sur les activités de ses organes subsidiaires. Le premier semestre de 1996 n'étant pas pris en compte, le rapport ne contient aucune référence au Comité interinstitutions sur les femmes et aux Equipes spéciales interinstitutions. Répondant au Ghana, M. Khan a rappelé les propos du Secrétaire général, M. Boutros Boutros-Ghali, qui a assuré qu'il veillerait à ce que la mobilisation de ressources complémentaires soit une priorité des Nations Unies. A cet égard, le Secrétaire général a convoqué, ce mois-ci, une réunion à Genève à laquelle il a convié toute la communauté des donateurs.

Droit de réponse

Le représentant d'Israël, répondant aux observations du Liban relatives au rapport d'Amnesty International sur l'opération israélienne "Les raisins de la colère" dans le Sud-Liban, paru hier, a rappelé que les forces de défense de son pays ont effectué une enquête à la suite de l'accident de Canaa. Cette enquête réfute les allégations formulées par Amnesty international. Toutefois, en raison de la gravité de la question, les forces de défense israéliennes sont disposées à examiner ce nouveau rapport. D'ores et déjà Israël rejette la conclusion selon laquelle le bâtiment des Nations Unies a été visé délibérément. Amnesty International le reconnaît elle-même, rien ne permet d'affirmer que les forces de défense israéliennes savaient que 800 civils libanais avait trouvé refuge dans les campements des forces des Nations Unies.

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