ECOSOC/316

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIALE : LA PREVENTION DES CATASTROPHES NATURELLES EXIGE UN CADRE VIABLE DE COOPERATION JUSQU'AU XXIEME SIECLE

17 juillet 1996


Communiqué de Presse
ECOSOC/316


CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIALE : LA PREVENTION DES CATASTROPHES NATURELLES EXIGE UN CADRE VIABLE DE COOPERATION JUSQU'AU XXIEME SIECLE

19960717 APRES-MIDI ECOSOC/316 Il entend des exposés sur l'évolution économique et sociale dans les cinq grandes régions de l'ONU

Réuni sous la présidence de M. Jean-Marie Kacou Gervais (Côte d'Ivoire), le Conseil économique et social a achevé ses discussions sur les progrès réalisés dans l'application de la Décennie internationale de la prévention des catastrophes naturelles (1990-2000). Dans ce cadre, un échange de vues a eu lieu tenu entre le Directeur de la Décennie, M. Olavi Elo, et les délégations des pays ou Etats Membres suivants : Fédération de Russie, Etats-Unis, Chine, Jamaïque, Guyana, Japon et Philippines. Pour sa part, la représentante de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a décrit le cadre de participation de l'UNESCO aux objectifs de la Décennie.

Sur proposition de son Président, le Conseil économique et social a décidé de prendre note des conclusions et recommandations formulées par le Secrétaire général dans son rapport pertinent. Le Secrétaire général y réaffirme que l'objectif ultime de la Décennie - sauver des vies et protéger les ressources humaines et matérielles en réduisant la vulnérabilité des communautés à risque - exige un cadre viable de coopération internationale jusqu'au XXIème siècle.

Le Conseil a entendu une série d'exposés des Secrétaires exécutifs des cinq commissions régionales de l'ONU. Dans leurs interventions, MM. Adrianus Mooy, au nom de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP); K.Y. Amoako, au nom de la Commission économique pour l'Afrique (CEA); Yves Berthelot, au nom de la Commission économique pour l'Europe (CEE); Gert Rosenthal, intervenant pour la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC); Hazem El-Beblawi, au nom de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (CESAO), ont décrit les grandes tendances et faits nouveaux survenus en 1995, dans le domaine socio-économique.

Le Conseil a suspendu ses délibérations à 17 heures, afin de tenir une table ronde sur la portée générale de l'élimination de la pauvreté. Les organisations non gouvernementales participeront à cette table ronde qui sera dirigée par le Président du Conseil économique et social.

Jeudi 18 juillet, à partir de 11 heures, le Conseil économique et social poursuivra son débat général plénier sur la coopération régionale.

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Questions relatives à l'économie et à l'environnement : rapports des organes subsidiaires, conférences et questions connexes

Décennie internationale de la prévention des catastrophes naturelles

Débat

M. ALEKSANDR PANKIN (Fédération de Russie) a fait sienne la proposition visant à intégrer tous les pays au système d'informations concernant la prévention des catastrophes naturelles. Les Nations Unies servent de catalyseur pour toutes les organisations internationales oeuvrant dans le domaine de l'aide humanitaire d'urgence. La Fédération de Russie est favorable au développement d'une action efficace dans le cadre de la Décennie de la prévention des catastrophes naturelles. Elle appuie l'idée d'élaborer un projet de convention sur la prévention des catastrophes naturelles. Les Etats de la Communauté des Etats indépendants (CEI) s'associent aux mécanismes existants dans ce domaine. S'agissant du cadre d'action de la Décennie, le gouvernement de la Fédération de Russie a adopté une politique de prévention axée sur la détection des séismes. Pour appuyer les efforts déployés sur le plan international, la Fédération de Russie a organisé à Saint-Petersbourg une conférence sur la prévention des catastrophes naturelles. Avec la participation des banques nationales, une campagne de sensibilisation et d'information est lancée.

Mme ANN MARGARET LOW (Etats-Unis) : il faut consolider les progrès dans le domaine de la prévention des catastrophes naturelles dans le cadre de la démarche plus ambitieuse de développement durable. Force est de noter que les progrès n'ont pas toujours été constants. Ces derniers se sont notamment opérés en dehors du système des Nations Unies. Les Etats-Unis appellent le secrétariat à entreprendre tous les efforts en vue de la coordination optimale de la Décennie au niveau du système. De l'avis des Etats-Unis, il s'agit surtout d'apporter une aide à l'intégration de la planification de la prévention des catastrophes naturelles à l'échelon international.

M. LI TIANWU (Chine), rappelant les activités lancées depuis la proclamation de la Décennie, a mis l'accent sur l'importance des mesures nationales. La Décennie est parvenue, aujourd'hui, dans ses dernières années. Le moment est donc venu de faire le point sur la qualité du suivi de l'application des recommandations de la Décennie. A mi-parcours, il importe de réaliser une évaluation honnête pour mieux coller aux objectifs. Nous ne pouvons nous contenter de naviguer à vue, a noté M. Li Tianwu. La Chine, pays en développement, a été souvent frappée par des catastrophes naturelles. En Chine, comme ailleurs, les gouvernements ont compris l'importance de la prévention. La Chine a intégré une action en matière d'éducation et d'information dans son plan national de développement. La Chine lance un appel aux pays industrialisés afin qu'ils contribuent au Fonds d'affectation spéciale de la Décennie. Ce Fonds devrait être utilisé pour aider les pays en développement, dans lesquels surviennent généralement les catastrophes. A ce

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propos, M. Li Tianwu a appuyé les conclusions du Secrétaire général visant à un renforcement de la coopération internationale, y compris financière, pour réaliser les buts de la Décennie.

Mme VILMA McNICH (Jamaïque) a rappelé que les pays des Caraïbes sont souvent victimes de catastrophes naturelles qui compromettent largement les efforts de développement. En raison de l'absence d'infrastructure appropriée et de leurs ressources faibles, les pays en développement se reconstruisent lentement. Les politiques nationales doivent mettre l'accent sur le continuum du processus de développement. Se référant à la coordination dans ce domaine, la représentante a souligné la nécessité d'accorder une attention spéciale à l'action d'urgence.

M. GEORGE TALBOT (Guyana): le Guyana appuie les objectifs de la Décennie internationale pour la prévention des catastrophes naturelles. Il saisit cette occasion pour exprimer ses sincères remerciements aux pays donateurs qui ont rapidement réagi pour lui venir en aide à la suite des récentes catastrophes naturelles qui l'ont frappé.

M. KEIICHI MURAOKA (Japon): commentant les conclusions du rapport du Secrétaire général, s'est félicité de l'élan pris par les réalisations nationales. Depuis la catastrophe de Kobe survenue en 1995, le Japon est plus que jamais prêt à partager et à échanger des informations et expériences. Les partenaires locaux, régionaux et sous-régionaux doivent tous être mobilisés, sur tous les aspects de la prévention et de la réduction des catastrophes; depuis l'élaboration de programmes d'éducation à la recherche en matière de nouveaux matériaux. M. Muraoka a demandé des renseignements au Secrétariat sur la manière à laquelle on pourrait intégrer la Stratégie de Yokohama au cadre d'action concerté. Le Japon a posé la question de savoir comment coordonner la collaboration entre la Commission du développement durable et le Secrétariat de la Décennie.

Mme NINA SIBAL, représentante de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a indiqué que dans le cadre de la mise en oeuvre de la Stratégie de Yokohama et du Plan d'action adoptés par la Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes naturelles, l'UNESCO a renforcé son programme relatif aux catastrophes naturelles. La Stratégie à moyen terme (1996-2001) et le Programme budgétaires biennal 1996-1997, qui ont été tous deux approuvés par la Conférence générale de l'UNESCO, à sa dernière session de novembre, prévoient des dispositions relatives à l'étude des catastrophes naturelles et à l'atténuation des effets qui en découlent. Le Programme met l'accent sur une meilleure compréhension des risques, le contrôle des tremblements de terre et de l'éruption des volcans, les inondations ainsi que sur les informations visant à atténuer les conséquences de ces catastrophes. L'UNESCO continue à coopérer avec ses partenaires de l'Institut de recherche pour la prévention des catastrophes naturelles. L'UNESCO poursuit a coopération avec les entités et organes du système des Nations Unies, notamment le Comité directeur des Nations Unies et le Groupe de travail interinstitutions pour la Décennie, ainsi qu'avec les organisations

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non gouvernementales. La représentante a indiqué que l'UNESCO appuie fermement la déclaration de Moscou, adoptée lors de la septième session du Comité scientifique et technique pour la Décennie, qui s'est tenue à Moscou, en mars 1996.

Mme CECILIA BALTAZAR REBONG (Philippines): les Philippines ont toujours accordé une grande importance à l'examen de la prévention des catastrophes naturelles au sein des Nations Unies. L'adoption du Programme d'action et de la Déclaration de Yokohama constituent les cadres de référence à cette fin. Compte tenu des conséquences préjudiciables des catastrophes sur les efforts de développement, les stratégies de développement devraient toujours intégrer la dimension de la prévention de ces catastrophes. Les Philippines sont partisans de la poursuite d'une stratégie ambitieuse de prévention au-delà de la Décennie.

Intervenant à nouveau, M. OLAVI ELO, Directeur de la Décennie internationale de la prévention des catastrophes, a répondu aux commentaires de la Jamaïque. Il a précisé qu'il existe un partenariat entre le mécanisme de suivi de la Conférence de la Barbade pour le développement des petits Etats insulaires et le Secrétariat de la Décennie. En réponse au Japon, M. Elo a noté que des mesures avaient été prises en vue d'assurer l'intégration des mesures réalisées par la Décennie dans le cadre des travaux de la Commission du développement durable. Il a précisé qu'il se rendra en Chine, la semaine prochaine, pour rencontrer les responsables de la stratégie nationale de prévention des catastrophes naturelles. Il a assuré les délégations que la coordination avec diverses entités, dont le Département des affaires humanitaires, était en marche. La force et l'intérêt de la Décennie résident dans l'ouverture qu'elle a réussi à faire envers les ONG et envers d'autres acteurs.

Coopération régionale dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes

Aux fins de ses discussions, le Conseil économique et social a pris note des documents suivants:

-- Dans un rapport sur la coopération régionale, le Secrétaire général affirme que la réforme des commissions régionales ne saurait se faire dans le vide; elle doit s'inscrire dans le cadre plus large de la mission qui incombe à l'ONU dans les domaines économique et social (E/1996/45 et Add.1).

En dernière analyse, c'est aux Etats membres qu'il incombe de prendre l'initiative en la matière. Une fois la mission de l'ONU dans les domaines économique et social précisée, il reste à déterminer comment répartir la tâche, aussi bien à l'intérieur du Secrétariat qu'entre le Secrétariat et le reste du système. Dans le premier cas, il faudra décider des activités à entreprendre au Siège de l'Organisation et de celles à exécuter sur le terrain, c'est-à-dire à l'échelle régionale ou nationale. La question de

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savoir dans quelle mesure il convient de décentraliser la gestion et les opérations se pose dans toutes les organisations et sociétés transnationales, et l'on s'accorde de plus en plus à reconnaître les avantages d'une décentralisation fondée sur des politiques et directives précises formulées au niveau central. Il est indispensable de prendre en compte les considérations régionales dans l'analyse des problèmes mondiaux et, inversement, de tenir compte des problèmes mondiaux dans l'analyse des problèmes régionaux. Elle devrait en outre s'employer systématiquement à harmoniser la coopération régionale et la coopération internationale.

L'additif au rapport contient des résolutions et décisions adoptées lors des sessions les plus récentes des commissions régionales et qui appellent une décision de la part du Conseil économique et social ou qui doivent être portées à son attention. Il porte sur la période allant de la session de fond de 1995 à la session de fond de 1996 du Conseil économique et social. Au cours du premier semestre 1996, quatre des cinq commissions régionales ont tenu leur session ordinaire.

Aux termes du projet de résolution I relatif à la modification de la désignation de Hong Kong, le Conseil économique et social, notant que la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique a recommandé que le nom "Hong Kong", aux paragraphes 2 et 4 du mandat de la Commission, soit remplacé par le nom "Hongkong (Chine)", à partir du 1er juillet 1997, afin de permettre à Hongkong de rester membre associé de la Commission après cette date, décide de modifier en conséquence les paragraphes 2 et 4 du mandat de la Commission.

Aux termes du projet de résolution II relatif à l'admission des Palaos en tant que membre à part entière de la Commission, le Conseil économique et social, notant que les Palaos sont devenus membre de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique conformément au paragraphe 3 du mandat de la Commission, décide de modifier en conséquence les paragraphes 3 et 4 du mandat de la Commission.

Aux termes du projet de résolution III, relatif à l'admission de la Turquie en tant que membre à part entière de la Commission, le Conseil économique et social, notant que la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique a recommandé l'admission de la Turquie en tant que membre relevant de la zone géographique de la Commission, décide de modifier en conséquence les paragraphes 2 et 3 du mandat de la Commission.

Par un autre texte, la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes a reçu une invitation par laquelle le Gouvernement d'Aruba lui offrait de tenir sa vingt-septième session à Oranjestad (Aruba) en 1998. La Commission a adopté la résolution, par laquelle elle acceptait cette invitation et a recommandé au Conseil économique et social d'approuver la tenue de la vingt-septième session de la Commission à Aruba en 1998.

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Par un texte relatif à la Commission économique pour l'Afrique - vingt-deuxième réunion de la Conférence des ministres responsables de la planification économique et du développement, qui s'est tenue à Addis-Abeba du 6 au 8 mai 1996 - , la Conférence des ministres a adopté un projet de résolution proposant de nouvelles orientations pour la Commission économique pour l'Afrique, qu'elle recommande au Conseil, pour décision.

-- Le Résumé de l'étude sur la situation économique de l'Europe (1995) note que dans les diverses parties de la région de la Commission économique pour l'Europe (CEE), les économies ont évolué de façon de plus en plus divergente au cours de l'année écoulée (E/1996/46). En Europe occidentale, on observe une dégradation marquée depuis les premiers mois de 1995 : non seulement la croissance économique en 1995 a été plus faible qu'on ne le prévoyait un an plus tôt mais en outre, la forte décélération tout au long de l'année a conduit à réviser nettement à la baisse les prévisions pour 1996. La croissance économique s'est également ralentie en Amérique du Nord mais cela était prévu — et même attendu — après trois années d'expansion soutenue qui avaient sensiblement réduit les volants de capacité disponible et fait craindre une surchauffe.

Ce ralentissement allait donc dans le sens de l'"atterrissage en douceur" souhaité par les autorités américaines, mais il a été plus rapide que prévu : l'an passé, la croissance du PIB en Amérique du Nord a été à peine supérieure à 2% alors que, d'après les prévisions antérieures, la progression aurait dû être de 2,75%. Les pays d'Europe orientale, les Etats baltes et la Communauté d'Etats indépendants (CEI) ont obtenu des résultats économiques très variables. L'Europe orientale apparaît maintenant comme une zone de croissance rapide. Le taux de croissance réel du PIB, qui avait été de 4% en moyenne en 1994, a dépassé 5% en 1995 et, d'après les prévisions officielles, il devrait encore augmenter en 1996. À l'intérieur de ce groupe de pays, les disparités demeurent importantes : en 1995, la production a fléchi en Croatie et dans l'ex-République yougoslave de Macédoine alors qu'elle progressait de plus de 13% en Albanie. Mais entre ces extrêmes, on trouve un petit groupe de pays avec des taux de croissance de 5 à 7% environ.

En ce qui concerne les Etats baltes, si la reprise qui s'était amorcée de façon assez timide s'est confirmée en Estonie et en Lituanie, ces deux pays enregistrant un taux de croissance du PIB de quelque 2,5% en 1995, en Lettonie, en revanche, la situation s'est encore dégradée avec un nouveau recul de la production. La profonde contraction de la production en Russie et dans les autres pays de la CEI s'est poursuivie au cours de l'année écoulée, mais la baisse de la production s'est sensiblement ralentie dans un certain nombre de pays. La production a en fait augmenté en Arménie et en Géorgie et l'amorce d'un redressement est attendue dans d'autres pays encore en 1996. Cela dit, cette possibilité est largement subordonnée à ce qui se passera en Russie, pays avec lequel beaucoup de membres de la CEI ont conservé des liens économiques très étroits. En 1995, le PIB de la Russie a diminué de 4%, ce

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qui est, cependant, nettement moins que ce que l'on prévoyait au début de l'année. Les incertitudes dans ce pays sont grandes et un nouveau recul de la production en 1996 n'est pas exclu.

Le décalage entre les anticipations et les résultats enregistrés en 1995 montre une fois de plus combien il est difficile d'établir des prévisions pendant et après une période de transformation structurelle rapide. Que l'on considère les prévisions officielles ou celles établies par des experts indépendants, on constate que pratiquement personne n'avait prévu la gravité ni la durée de la crise qui a suivi le démarrage du processus de transition à partir de 1989 et deux années de suite (1994 et 1995) la vigueur de la reprise en Europe orientale a été nettement sous-estimée. La plupart des prévisions établies pour les pays en transition sur le plan économique, y compris celles présentées dans la présente Etude, sont, dans le meilleur des cas, des avis solidement étayés et ne sont parfois guère plus que des hypothèses de travail — ou des voeux pieux. Cela n'a rien de surprenant et c'est même inévitable. A court terme et à moyen terme, le succès du processus de transition ne peut que compromettre la stabilité des paramètres qui est indispensable pour établir des prévisions suffisamment fiables.

-- Le Résumé de l'étude des conditions économiques et sociales en Afrique (1995) indique qu'en 1995, l'Afrique a connu une deuxième année consécutive de croissance économique modeste. Le produit intérieur brut (PIB) de la région a augmenté de 2,3%, contre 2,1% en 1994. Malgré cette légère reprise, le taux de croissance du PIB demeure inférieur au taux d'accroissement de la population; en termes réels donc, le revenu par habitant a diminué de 0,6%. Derrière cette croissance, persistent d'importantes différences au niveau des résultats entre pays et groupes de pays. Ainsi, les sous-régions de l'Afrique de l'Ouest, de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe ont connu des taux de croissance supérieurs à la moyenne régionale grâce à l'amélioration des résultats enregistrés dans les secteurs agricole et minier. En Afrique centrale, le taux de croissance n'a été que de 1,1%, en raison des mauvais résultats économiques que continuent d'enregistrer le Congo, le Cameroun, le Burundi, le Rwanda et le Zaïre. En tant que groupe, les pays les moins avancés (PMA) ont connu une amélioration de leurs marchés, la première depuis 1992. Individuellement, seuls trois pays ont enregistré une croissance négative en 1995, contre 14 l'année précédente, alors que huit pays connaissaient une croissance supérieure à 6%, contre seulement deux en 1994.

Pourtant, bon nombre des facteurs responsables des mauvais résultats économiques enregistrés par l'Afrique pendant des années continuent d'exister, de même que les problèmes et les enjeux en matière de développement. Principale conclusion du Résumé, c'est sur la mobilisation des ressources financières à l'échelon national que devront désormais être axées la vision et la stratégie du développement en Afrique. Compte tenu de la contraction des flux d'aide publique au développement et des difficultés liées au service de la dette, il est indispensable que les gouvernements africains fournissent les

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ressources nécessaires au financement des dépenses supplémentaires; ils devront avant tout, encourager l'épargne par des politiques appropriées et la mise en place des mécanismes institutionnels requis à cette fin.

Face au problème toujours non résolu de la dette, le Résumé conclut qu'à court et à moyen terme, c'est aux pays créanciers qu'il appartiendra de trouver des mécanismes novateurs de réduction de la dette. Dans l'immédiat, la conjoncture ne permet pas aux pays débiteurs d'accroître leurs recettes en devises et d'assurer le service de leur dette. Les réformes entreprises ont produit quelques effets en termes de stabilisation économique, mais la plupart des pays d'Afrique demeurent tributaires d'apports de ressources extérieures. Les investissements étrangers directs (IED) en Afrique, en général, et dans les pays subsahariens, en particulier, sont très irréguliers. Les apports de capitaux étrangers en Afrique subsaharienne ont diminué d'à peu près 27% en 1995, tombant de 2,9 à 2,2 milliards de dollars. Seul un petit nombre de pays à revenu intermédiaire ont enregistré des niveaux encourageants d'investissement au cours des deux dernières années. Ainsi, la Tunisie et l'Afrique du Sud semblent offrir les conditions les plus favorables aux capitaux privés et à l'investissement privé étranger. D'autre part, le Résumé indique que le montant net de l'aide publique au développement (APD) aux pays d'Afrique est tombé de 25 milliards de dollars en 1992 à 23,5 milliards en 1994, sous l'effet cumulé de la demande croissante d'aide émanant des pays en transition, du fait que les pays donateurs ont réorienté leurs politiques d'APD. L'accumulation de la dette continue de nuire à la disponibilité des ressources.

Autre conclusion importante du Résumé, l'Afrique n'a pas pu bénéficier de l'essor extraordinaire du commerce mondial, et ce parce que sa part des échanges, déjà faible, est en déclin et que son économie demeure tributaire des produits de base. N'ayant pas diversifié sa production dans les secteurs secondaire et tertiaire, l'Afrique occupe une place de plus en plus marginale aussi bien sur le plan mondial que dans les échanges entre pays en développement. Entre 1990 et 1995, la part de l'Afrique dans le commerce mondial a chuté de 30%, tombant de 3,1% à 2,2%. À l'échelle des pays en développement, la part du marché de l'Afrique s'est réduite de façon plus catastrophique encore : de 11% en 1990, elle a été ramenée à 6% en 1995, soit une baisse de 45%. La plupart des pays demeurent aujourd'hui tributaires des mêmes produits primaires que dans les années 60 et 70 - café, cacao, pétrole ou minéraux. Quant aux défis et possibilités qu'offrent la mondialisation et la libéralisation, le rapport souligne que c'est la faiblesse de la capacité de production de nombreux pays africains, qui les empêchera d'exploiter les possibilités qu'offre la mondialisation. Le secteur privé en est au stade embryonnaire dans la plupart de ces pays et sa croissance est limitée.

Au plan social, la crise a continué de sévir en 1995 dans la plupart des pays d'Afrique. Plus que d'autres, le secteur de la santé continue de pâtir de la crise socio-économique persistante. En Afrique subsaharienne, l'enveloppe budgétaire consacrée à l'éducation est la plus réduite du monde. Le chômage reste un problème critique en Afrique, en particulier pour les

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diplômés, y compris au niveau universitaire. Le nombre de réfugiés et de personnes déplacées reste extrêmement élevé. Environ 7 millions entrent dans la catégorie des réfugiés - à l'exception des personnes déplacées à l'intérieur de leur pays et les demandeurs individuels d'asile. Sont désormais considérées comme "réfugiés écologiques", les milliers de personnes contraintes de se déplacer en masse, pour échapper à la famine. Les femmes africaines se trouvent de plus en plus au centre du développement, note le Résumé. Pourtant, dans bien de pays, les femmes demeurent faiblement représentées dans l'enseignement, sur le marché du travail, dans le secteur organisé, et au niveau de l'accès au crédit. Le Résumé note cependant qu'on observe un mouvement net et salutaire vers des formes démocratiques d'administration publique et la participation populaire.

-- Le Résumé de l'étude sur la situation économique et sociale en Asie et dans le Pacifique (1996) donne un aperçu de l'évolution et de la réorientation récemment observées dans l'économie des pays de la région de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) (E/1996/48). Deux questions d'importance y sont étudiées : le renforcement du rôle du secteur privé dans le développement économique et celui du secteur public dans le financement des services sociaux.

Le Résumé note qu'en 1995, les pays en développement de la région de la CESAP en Asie du Sud, du Sud-Est et de l'Est ont à nouveau enregistré une forte croissance économique; même si leur taux moyen de croissance s'est légèrement tassé, en 1995. Un léger ralentissement est à nouveau attendu en 1996 et en 1997, en partie pour permettre à certains pays d'observer une pause afin de résoudre quelques problèmes (tels que la pénurie de main-d'oeuvre, de qualifications et d'infrastructures) qui sont apparus après des années de croissance accélérée. Parmi les pays d'Asie de l'Est, la Chine a vu son taux de croissance économique tomber de 11,8% en 1994 à 10% en 1995 alors que celui de Hongkong se maintenait à 5,5%. La République de Corée, en revanche, a connu un taux de croissance économique en progression - 9,3% en 1995 contre 8,4% en 1994. La Mongolie, pays en transition, a enregistré une reprise économique remarquable avec des taux de croissance économique de 2,1 et 3,5% en 1994 et 1995 respectivement. En Asie du Sud-Est, le taux moyen de croissance s'est légèrement accéléré, en grande partie du fait de résultats nettement améliorés aux Philippines et au Viet Nam. À l'exception de Singapour, dont le taux de croissance a reculé d'un point de pourcentage en 1995, les autres pays de la sous-région ont maintenu ou légèrement amélioré leur taux de croissance en 1995 par rapport à 1994. Toutefois, les résultats et les perspectives des pays les moins développés de la région, des pays insulaires du Pacifique et des pays en transition, sont restés dans la plupart des cas très médiocres. Généralement, les pays en transition, en particulier ceux d'Asie centrale et de la Fédération de Russie, ont continué de connaître une situation économique difficile en 1995.

Les pays à croissance rapide d'Asie de l'Est et du Sud-Est ont réussi à maintenir des taux élevés d'épargne et d'investissement. Certains de ces pays sont déjà devenus des exportateurs nets de capitaux, indique le Résumé. Sauf

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en Chine et au Viet Nam, la situation financière de la plupart des pays d'Asie de l'Est et du Sud-Est est restée relativement saine et solide.

Le Résumé rappelle que le commerce international est à l'origine du dynamisme économique des pays en développement de la région de la CESAP, où il revêt de ce fait une importance capitale. La plupart de ces pays s'attachent actuellement à libéraliser leur régime d'importation en abaissant les droits de douane et en supprimant les contrôles administratifs et autres obstacles non tarifaires, s'acquittant ainsi des engagements qu'ils ont pris non seulement aux termes des accords conclus lors des négociations commerciales multilatérales du cycle d'Uruguay mais aussi dans le cadre de tribunes sous- régionales comme l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) et le Forum de coopération économique Asie-Pacifique. Dans l'ensemble de ces pays, la valeur des exportations a progressé en moyenne de 14 à 15% par an, même pendant les pires années de récession, à savoir 1991 et 1992, tandis que celle des importations augmentait dans des proportions comparables, mais légèrement plus modestes. Le Résumé note toutefois que dans le domaine du commerce et de la balance des paiements comme dans d'autres domaines économiques, les résultats obtenus par les pays les moins avancés, les pays insulaires et la plupart des pays en transition de la région sont insuffisants. Les exportations de quelques-uns des pays les moins avancés comme le Bangladesh, le Cambodge, le Myanmar et la République démocratique populaire lao semblent progresser à un rythme impressionnant, mais elles reposent sur une base très étroite.

Dans tous les pays de la région de la CESAP, le secteur privé est considéré comme un instrument économique clef dans un monde où la concurrence mondiale s'accroît rapidement. Mais, pour asseoir le développement du secteur privé sur des bases solides, les gouvernements devront créer un environnement institutionnel propice et mettre en oeuvre un ensemble efficace de mesures d'encouragement. La déréglementation et la libéralisation du secteur financier sont également de nature à stimuler le développement du secteur privé. Il est indiqué par ailleurs que les pays en développement de la région de la CESAP reconnaissent de plus en plus le rôle capital du développement humain et social dans l'ensemble du développement national et dans l'amélioration des conditions de vie de la population.

-- Le Conseil était également saisi d'un résumé sur la situation économique dans la région de l'Amérique latine et des Caraïbes pour 1995 (E/1996/49).

Trois éléments ont marqué le panorama économique de l'Amérique latine et des Caraïbes en 1995. Le premier et le plus notoire a été la crise financière qui a frappé le Mexique à la fin de l'année 1994 et provoqué de graves contre-coups en Argentine. Le deuxième a été la consolidation du programme de stabilisation au Brésil. Ces deux éléments ont marqué une tournant dans l'évolution des trois principales économies de la région. Par contre, et c'est le troisième élément intéressant, les autres pays de la région ont affiché des performances économiques similaires à celles de 1994.

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Les années précédentes, les résultats économiques de la plupart des pays de la région avaient été influencés par les arrivées de capitaux étrangers, et la situation est restée la même en 1995. Nonobstant le retrait initial de ces capitaux du Mexique et d'Argentine, les entrées de capitaux se sont poursuivies au même rythme que l'année précédente, dans la plupart des autres pays, et ont même enregistré une augmentation considérable au Brésil.

En matière de politique économique, les pays de la région ont adopté des approches diverses en fonction des effets de la crise financière mexicaine sur leur économie. Notamment, les entrées nettes de capitaux étrangers et l'incertitude plus ou moins grande qui régnait sur les marchés nationaux ont conditionné les mesures politiques mises en oeuvre en réponse à la crise.

Le produit intérieur brut (PIB) de l'Amérique latine et des Caraïbes a augmenté de 0,6% en 1995, marquant une pause dans la reprise économique qui s'était amorcée en 1991, et le PIB par habitant a baissé de 1,1%, contrastant avec la hausse des quatre années précédentes. En conséquence, le produit régional brut n'a augmenté que de 30% par rapport à celui de 1980, c'est-à-dire avant le début de la crise de la dette, et le PIB par habitant a perdu 1% de plus par rapport à celui de 1980. Cette tendance négative est presque entièrement attribuable à la forte contraction du volume d'activités au Mexique et, dans une moindre mesure, en Argentine. À l'exception de ces deux pays, le produit régional a évolué très différemment : il a augmenté d'un peu plus de 4%.

Les entrées nettes de capitaux dans la région ont atteint 22,4 milliards de dollars en 1995, moins qu'en 1994 et surtout qu'en 1992-1993, où ils avaient atteint 65 milliards de dollars. Ce chiffre comprend 18 milliards de dollars d'investissements directs, 14 milliards de dollars d'autres capitaux à long terme et 10 milliards de dollars de sorties de capitaux à court terme et d'investissements de portefeuille.

-- Le Conseil économique et social était saisi d'un aperçu de l'évolution de la situation économique et sociale dans la région de la CESAO en 1995 (E/1996/50), qui indique que celle-ci a subi l'influence de plusieurs facteurs importants, notamment la hausse des cours du pétrole sur les marchés internationaux; la flambée des exportations de produits non pétroliers dans plusieurs pays membres de la CESAO; un accroissement notable des recettes provenant du tourisme; les progrès réalisés dans le cadre du processus de paix au Moyen-Orient; la création de l'Organisation mondiale du commerce; le maintien des sanctions économiques décidées par l'ONU à l'encontre de l'Iraq; la mise en cause de politiques monétaires et budgétaires mesurées dans la plupart des pays membres de la CESAO; et l'application de réformes économiques dans un grand nombre de pays de la région.

La hausse des cours du pétrole s'est traduite par un accroissement des recettes pétrolières dans l'ensemble des 10 pays membres de la CESAO exportateurs de pétrole et a exercé des effets positifs sur la balance commerciale et le budget de ces pays. On estime que les recettes pétrolières

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des pays membres de la CESAO exportateurs de pétrole, qui avaient diminué de 5% en 1994, ont augmenté en 1995 de 9,3% pour atteindre au total 78,4 milliards de dollars des États-Unis (contre 71,8 milliards en 1994). Cette augmentation est toutefois due surtout au relèvement de 8,7% des cours du pétrole.

La croissance et les résultats économiques des pays membres de la CESAO n'ont guère été homogènes. Dans les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), c'est en Oman que la croissance la plus élevée du PIB a été enregistrée (4,5%) et au Qatar qu'elle a été la plus faible (1%). Parmi les pays à économie plus diversifiée, c'est le Liban qui a vu son PIB croître le plus (7%) et le Yémen le moins (0,5%).

Grâce aux politiques monétaires et budgétaires mesurées adaptées par la plupart des pays membres de la CESAO, les taux d'inflation ont continué de décliner presque partout dans la région. Ils sont toutefois restés extrêmement élevés au Yémen (45%) ainsi qu'en Cisjordanie et dans la bande de Gaza (25%); l'Iraq, quant à lui, a continué d'être confronté à une hyperinflation.

Le haut niveau du chômage est resté un problème grave pour la plupart des économies plus diversifiées, en particulier le Yémen, la Cisjordanie et la bande de Gaza où il avoisine 30% selon les estimations. En Egypte et en Jordanie, il est demeuré élevé et atteignait en 1995 environ 15%. Dans le cadre de leurs réformes économiques, les Gouvernements égyptien et jordanien ont réduit leurs dépenses au cours de ces dernières années. Ils mettent actuellement en oeuvre des politiques macro-économiques encourageant le secteur privé à absorber le nombre important des nouveaux venus sur le marché du travail, qui est estimé à environ 500 000 personnes par an en Égypte. La Syrie doit également faire face à un taux de chômage élevé mais toutefois moins important qu'en Egypte et en Jordanie. Bien que tous les pays membres du CCG importent de la main-d'oeuvre, le chômage augmente parmi la population locale dans certains d'entre eux.

En 1995, les exportations de biens dans la région de la CESAO ont augmenté d'environ 8,4% et les importations de quelque 9,2%. L'accroissement des exportations a été principalement dû au relèvement des cours internationaux du pétrole qui a permis une augmentation des recettes liées aux exportations de pétrole de la région. En outre, les exportations de produits non pétroliers des pays à économie plus diversifiée ont également augmenté considérablement, en particulier au Liban, en Jordanie et en Egypte. La balance commerciale de l'ensemble de la région a enregistré un excédent en 1995, la situation excédentaire des pays membres du CCG l'a en effet emporté sur le bilan général négatif des pays à économie plus diversifiée de la région. La balance des opérations courantes s'est généralement améliorée en 1995; l'Arabie saoudite a notamment enregistré des progrès notables et vu son déficit passer, selon les estimations de presque 9,1 milliards de dollars en 1994 à 5 milliards en 1995. L'ampleur des envois de fonds des travailleurs

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expatriés dans les pays membres du CCG demeure un problème pour ce groupe de pays, bien que ces transferts permettent de réduire le déficit de la balance commerciale enregistré par les pays à économie plus diversifiée de la région.

La dette extérieure des pays de la région de la CESAO, à l'exclusion de l'Iraq, est restée presque au même niveau qu'en 1994, soit environ 180 milliards de dollars. La diminution de la dette extérieure d'un certain nombre de pays membres de la CESAO, comme la Jordanie, le Koweït et l'Arabie saoudite, a généralement été neutralisée par l'accroissement de celle d'autres pays membres de la CESAO tels que l'Égypte, le Liban et le Yémen.

La plupart des pays de la région de la CESAO ont continué en 1995 d'appliquer les programmes de réforme économique et d'ajustement structurel adoptés pour corriger les déséquilibres extérieurs et intérieurs et améliorer l'efficacité et la productivité — facteurs particulièrement importants dans une économie mondiale de plus en plus interdépendante. Il est de plus en plus manifeste que la tendance est de remplacer les stratégies de développement économique locales, basées principalement sur la participation de l'État à l'économie, par des stratégies plus tournées vers l'extérieur, où le secteur privé joue un rôle prépondérant. La privatisation des entreprises publiques se fait actuellement, bien que très lentement, dans plusieurs pays membres de la CESAO. De nouvelles lois en matière d'investissement et de fiscalité ont été promulguées pour encourager les investissements privés, tant locaux qu'étrangers. Toutefois, les investissements étrangers privés dans la région sont restés très modestes par rapport à ce qui s'est passé dans d'autres régions en développement.

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