En cours au Siège de l'ONU

ECOSOC/314

LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL DISCUTE DE LA COOPERATION INTERNATIONALE DANS LE DOMAINE DE L'INFORMATIQUE

16 juillet 1996


Communiqué de Presse
ECOSOC/314


LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL DISCUTE DE LA COOPERATION INTERNATIONALE DANS LE DOMAINE DE L'INFORMATIQUE

19960716 La question des migrations devra être placée au centre des prochaines discussions de la Commission de la population et du développement

Réuni cet après-midi sous la présidence de M. Jean-Marie Kacou Gervais (Côte d'Ivoire), le Conseil économique et social a discuté de la coopération internationale dans le domaine de l'informatique. Présentant le rapport du Secrétaire général sur la question, M. Benon Sevan, Sous-Secrétaire général aux services de conférences et d'appui, a fait remarquer que l'absence d'une stratégie en ce qui concerne les nouvelles technologies dans le domaine de l'informatique a compromis les efforts déployés par certains fonctionnaires très compétents et dévoués. Ce qui a donné lieu à des réductions budgétaires considérables précisément à un moment où de nouveaux investissements devaient être faits. Les Etats Membres ont été également victimes de cette situation depuis que l'Organisation n'a plus été en mesure de répondre à leurs préoccupations en raison de l'absence de stratégie, de compétences et de ressources nécessaires. M. Sevan a également attiré l'attention sur les conclusions du Groupe de travail chargé de la coopération internationale dans le domaine de l'informatique. Ce Groupe de travail avait été créé par le Conseil économique et social, en vertu de sa résolution 1995/61 en vue d'harmoniser et d'améliorer les systèmes informatiques des Nations Unies en vue d'une utilisation et d'une accessibilité optimales par tous les Etats.

Le Président du Groupe de travail chargé de la coopération internationale dans le domaine de l'informatique, M. Kamal (Pakistan), a rappelé que le Groupe de travail s'était attaché à trois domaines d'activités, à savoir le renforcement des connections informatiques entre les missions permanentes et le système des Nations Unies; la familiarisation du personnel de ces missions avec INTERNET; et la détermination des obstacles à l'accès aux

banques de données et aux systèmes informatiques. Aujourd'hui, grâce à la contribution du Groupe de travail, plus de 100 missions sont reliées au système informatique des Nations Unies, soit une augmentation de 25% au cours des six derniers mois. Un programme de formation a été mis en place à l'intention du personnel des missions. Des sessions supplémentaires sont envisagées dans un proche avenir, qui seront financées dans la mesure du possible par les ressources disponibles. Le Groupe de travail a constaté que les missions permanentes n'étaient pas reliées à l'INTERNET et le courrier électronique. L'objectif du Groupe de travail est donc de relier tous les Etats Membres des Nations Unies, soit par le biais du PNUD, soit par le biais du Secrétariat des Nations Unies; de trouver une solution visant à uniformiser le système du courrier électronique, afin que toutes les missions puissent l'utiliser de manière intégrée; et d'assurer une formation à leur personnel. En outre, le Groupe de travail devra se pencher sur les moyens permettant de réaliser des économies et d'assurer l'efficacité de l'Organisation. M. Kamal a souligné qu'il est nécessaire d'explorer la possibilité d'utiliser systématiquement INTERNET comme instrument d'assistance technique. A cette fin, il faudrait mettre en oeuvre des projets pilotes. Le rôle crucial du Secrétariat des Nations Unies pour réaliser ces objectifs devrait être souligné.

Le Conseil a pris acte du rapport du Secrétaire général sur la coopération internationale dans le domaine de l'informatique.

Les représentants des pays suivants sont intervenus : Costa Rica (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Argentine, Fédération de Russie, Etats-Unis et Colombie. La représentante l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a fait une déclaration.

Abordant ensuite les questions relatives à la population, le Conseil économique et social a entendu Mme Nafis Sadik, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Présentant un rapport sur le suivi de la Conférence internationale sur la population et le développement, elle a indiqué que nombre d'enquêtes effectuées l'année dernière, ont démontré que plusieurs pays ont déjà réorienté leurs programmes de planification familiale pour les rendre conformes au cadre plus large de la santé génésique et des droits des femmes. S'agissant de la question des ressources, Mme Sadik a regretté que le montant total auquel peut prétendre le FNUAP n'est que de 1,6 milliards de dollars alors même que les sommes nécessaires à la mise en oeuvre du Programme d'action du Caire d'ici l'an 2000 ont été estimées à 5,7 milliards de dollars.

Dans son exposé introductif, M. Joseph Chamie, Directeur de la Division de la population du Département de l'information économique et sociale et de l'analyse des politiques (DESIPA), a présenté au Conseil les progrès réalisés dans l'application du Programme d'action de la Conférence internationale du Caire, conformément à la résolution 50/124 de l'Assemblée générale - à la fois par la Commission de la population et du développement et par la Division.

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Les représentants des pays suivants sont intervenus : Costa Rica (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Irlande (au nom de l'Union européenne), Etats-Unis, Fédération de Russie, Jamaïque, Japon, Bélarus, Argentine, Philippines et Côte d'Ivoire. La représentante de l'UNESCO a pris la parole.

Les intervenants ont estimé qu'il est nécessaire de renforcer la coordination et la coopération internationale pour assurer la mise en oeuvre efficace du Programme d'Action de la Conférence du Caire. La Commission de la population et du développement devrait jouer un rôle plus actif dans le suivi de la Conférence. Plusieurs délégations ont insisté sur l'importance de la question des migrations qui, de leur avis, devrait être placée au centre des prochaines discussions de la Commission de la population et du développement.

Le Conseil économique et social poursuivra l'examen des questions relatives à la population demain, mercredi 17 juillet, à partir de 10 heures. A ce titre, il devra approuver les recommandations de la Commission de la population et du développement. Le Conseil entamera ensuite ses discussions sur la coopération régionale.

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Questions de coordination: Coopération internationale dans le domaine de l'informatique (E/1996/81)

Dans le rapport qu'il présente au Conseil économique et social, le Secrétaire général rappelle qu'un Groupe de travail spécial du Conseil économique et social à composition non limitée sur l'harmonisation et l'amélioration des systèmes informatiques de l'ONU en vue de leur utilisation et de leur accessibilité optimales par tous les Etats Membres a été chargé d'étudier les moyens susceptibles de permettre aux Etats Membres de consulter librement les données de l'Organisation. Le Groupe a constaté que le système des Nations Unies n'avait adopté ni politique claire, ni mécanisme visant à relier les missions permanentes et les missions d'observation aux nombreux services informatiques disponibles; et même lorsqu'une telle liaison avait été mise en place, il n'existait pas de moyen simple et direct d'accéder à l'information des bases de données. Plus d'une mission avait été découragée par la complication de l'accès aux systèmes informatiques de l'ONU, avait noté le Groupe. En 1997 et durant le prochain exercice biennal, le Secrétariat compte poursuivre les innovations entreprises pour que les Etats Membres aient accès à cette technologie. Les demandes d'accès à d'autres services d'information des Nations Unies peuvent maintenant être adressées aux groupes de coordination interdépartementaux qui s'occupent du réseau INTERNET. Un certain nombre de projets exécutés en coopération et qui visent à fournir aux Etats Membres des services d'information électronique ont été mis en place (tels ceux qui relient l'ONU et le PNUD). Il est probable que d'autres initiatives seront prises pour encourager la coopération interinstitutions.

La portée des services que le Secrétariat continuera de fournir aux missions devrait considérablement augmenter en 1997, assure le Secrétaire général. De plus, INTERNET devenant un outil indispensable d'un coût très abordable, on prévoit que toutes les missions seront équipées et raccordées à INTERNET d'ici à la fin 1997, au plus tard. Une annexe au rapport indique qu'à ce jour, 93 missions permanentes ont accès au réseau INTERNET par le serveur du PNUD. D'autres modalités seront envisagées pour initier le personnel des missions aux services d'information électronique de l'ONU. Le Secrétaire général admet que ces initiatives demeurent limitées. Il conclut donc qu'il importe de mettre au point un plan relatif à la technologie de l'information qui tienne mieux compte des besoins des Etats Membres en matière de données électroniques facilement accessibles. Ce plan devra être pris en compte dans le projet de budget-programme pour l'exercice 1998-1999 et les ressources voulues devront lui être alloués, recommande le Secrétaire général.

Déclarations

M. OSCAR ACUÑA (Costa Rica) intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a réitéré l'appui de ces pays à l'idée de l'utilisation de la révolution informatique pour le bien-être de tous les pays en développement. Les Nations Unies ont, à cet égard, un rôle essentiel à jouer et doivent fournir aux Etats la capacité de bénéficier des dernières évolutions dans le domaine de l'informatique. Dans un premier temps, a noté M. Acuña, l'ONU

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devra mettre son large réseau de base de données gratuitement à la disposition des Etats Membres. Une solution serait d'éliminer les obstacles techniques qui se posent en matière de liaison entre les missions permanentes et les systèmes d'information de l'ONU. Le Groupe des 77 et la Chine estiment aussi nécessaire d'élaborer des programmes de formation à l'intention du personnel des missions. Les travaux entrepris depuis l'an dernier par le Groupe de travail ad hoc sur l'informatique doivent se poursuivre, en vue de supprimer les derniers obstacles à l'accès aux systèmes de l'ONU. Le Groupe des 77 et la Chine estiment, en particulier important de mener à bien les propositions du Groupe sur les technologies de l'information, telles les vidéoconférences et la modernisation des liaisons entre le serveur INTERNET de l'ONU et le système de disque optique.

M. OSCAR ALEJANDRO AVALLE (Argentine) a estimé que, du point de vue opérationnel, un des instruments qui a permis une réforme du mode de travail des Missions auprès Nations Unies a été le Groupe de travail. Il a, en effet, permis aux délégations de réfléchir à un système informatisé d'information et de concrétiser les systèmes d'interconnexion entre les Missions et l'accès aux bases de données des différents organes des Nations Unies. Partant, l'Argentine appuie fermement le travail du Groupe de travail et espère qu'il obtiendra l'appui du Conseil économique et social.

M. MATHE DISEKO (Afrique du sud) a indiqué qu'étant donné le pouvoir de l'informatique dans le monde actuel, son pays a accueilli, peu après la clôture de la CNUCED IX, une conférence organisée conjointement avec le G-7 sur l'information dans la société et le développement. Cette conférence sur l'informatique a été la première qui ait jamais réuni des représentants des pays développés et des pays en développement sur un tel sujet. Les discussions ont porté principalement sur la façon dont l'informatique peut contribuer au développement et permettre de réduire les écarts dans le domaine de l'information. La plupart des questions relatives à l'information de la société et au développement a, en outre, été abordé, a précisé le représentant.

Venant aux systèmes d'information des Nations Unies, il a estimé que le renforcement de la capacité de l'Organisation à diffuser une information rapidement sous un format simplifié et à moindre coût, en gardant à l'esprit le principe d'universalité, constituerait un progrès considérable pour tous. Il a argué que la participation des délégations aux débats serait plus active si les missions disposaient, en temps voulu, des informations et rapports pertinents. Les coûts de production des documents seraient ainsi réduits considérablement et l'égalité d'accès aux bases de données, rétablie. C'est consciente de cela qu'à son tour, l'Afrique du sud demande que les missions accréditées auprès des Nations Unies soient connectées aux systèmes d'information de l'Organisation. Cette dernière devrait, à cet égard, prévoir une assistance technique, voire une formation à l'intention des délégations.

M. OLEG RUDENSKIY (Fédération de Russie) a indiqué que la mission de la Fédération de Russie contribue aux efforts du Groupe de travail chargé de la

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coopération internationale dans le domaine de l'informatique. De l'avis de sa délégation, il convient de régler le problème de la formation. Le représentant a recommandé de relier le système informatique des Nations Unies au secteur privé afin de permettre aux missions permanentes de mieux répondre aux problèmes internationaux. L'élaboration d'une convention internationale sur la coopération internationale dans le domaine de l'informatique contribuerait largement à améliorer les relations entre les missions permanentes et le système des Nations Unies.

Mme LESLIE S. LEBL (Etats-Unis) a rendu hommage à l'autorité dont l'Ambassadeur Kamal a fait preuve à la tête du Groupe. Les Etats-Unis appuient la nécessité d'une stratégie coordonnée, à l'échelle de l'ONU, dans le domaine de l'informatique et des communications. Il est important que ce travail se réalise en coopération avec les missions permanentes intéressées. Comme l'ont indiqué d'autres délégations, les Etats-Unis appuient les travaux du Groupe ad hoc sur les systèmes informatiques et souhaitent qu'ils se poursuivent.

Mme NINA SIBAL (Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a indiqué que la coopération internationale en matière informatique a été lancée dès 1980 à l'UNESCO. Depuis lors plus de 306 projets ont été présentés par les Etats membres et la réalisation des deux tiers d'entre eux a été financée en partie par l'UNESCO. Parlant de la coopération interinstitutions, la représentante a indiqué que l'UNESCO a régulièrement invité l'OIT et l'ONUDI à participer aux sessions de son Comité intergouvernemental sur le programme intergouvernemental informatique. Elle a brossé un tableau exhaustif des résultats de cette coopération en Afrique, dans les Etats arabes et en Asie centrale. Elle a assuré que l'UNESCO entend poursuivre sa coopération avec les Etats membres dans les domaines de l'informatique et des communications. Elle a souligné que l'UNESCO utilise les technologies de l'informatique et de la communication les plus sophistiquées pour ses programmes d'éducation.

M. JAIRO MONTAYO (Colombie) a félicité l'Ambassadeur Kamal de l'excellente qualité de son rapport. L'accès électronique aux systèmes d'information de l'ONU et des institutions spécialisées doit donc continuer à être élargi et amélioré. Selon M. Montayo, il est important de tirer parti de l'expérience du PNUD et du potentiel de l'INTERNET, afin d'ouvrir l'accès aux systèmes informatiques à moindre coût. La Colombie a appuyé le principe de cours de formation du personnel des missions permanentes. La Colombie note que la Direction de l'informatique est devenue le point de convergence au sein du système de l'ONU. Il est essentiel, a affirmé M. Montayo, que l'accès continu des missions et des capitales soit maintenu, au moins durant le prochain exercice budgétaire. L'objectif de l'accès de toutes les missions doit être réalisé.

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M. YU QINGTAI (Chine) a estimé que la question de la coopération internationale dans le domaine de l'informatique est très importante, puisque l'informatique est du domaine contemporain. Le Groupe de travail chargé de la question a réalisé des progrès considérables.

Mme CECILIA REBONG (Philippines) a souligné que le groupe de travail sur l'informatique devra poursuivre ses travaux jusqu'à ce qu'il réalise ses objectifs.

M. KHEIREDDINE REMOUL (Algérie) a estimé que des progrès considérables ont été réalisés dans trois domaines importants, à savoir le lien entre le système informatique des Nations Unies et les missions permanentes, la formation et la levée des obstacles au libre accès du système informatique. Le Groupe de travail chargé de la coopération internationale dans le domaine de l'informatique s'est acquitté efficacement de son mandat, tout en assurant des économies sur les ressources disponibles. C'est pourquoi, sa délégation appuie la reconduction de son mandat.

M. HICHAM HAMDAN (Liban) a apporté l'appui de sa délégation aux travaux du Groupe ad hoc sur l'harmonisation des systèmes informatiques. Le Liban reconnaît le rôle important des technologies de l'information, telles les vidéoconférences et l'INTERNET. Le Liban a appuyé le principe de la poursuite des travaux du Groupe ad hoc.

Mme ROSSANNA FIGUERA (Venezuela) a souligné l'importance pour les délégations d'avoir un accès libre aux bases de données des Nations Unies. Elle a salué le travail du Secrétariat dans le but d'intéresser les missions aux nouvelles initiatives de l'informatique et de faciliter leur accès à l'INTERNET.

Répondant aux commentaires des délégations, le Sous-Secrétaire général, M. BENON V. SEVAN, Sous-Secrétaire général pour les services de conférence et services d'appui a déclaré que la raison première des difficultés tient au manque de ressources. Cela est une question d'argent, et rien d'autre, a ajouté M. Sevan. Si le PNUD est en mesure de réaliser de meilleurs résultats, il devrait le faire à condition de limiter la concurrence avec l'ONU et d'éviter les doubles emplois. Des économies substantielles de coût pourraient être évitées grâce à une meilleure coopération et à l'élimination des doubles emplois. M. Sevan s'est félicité de la reconduction du mandat du Groupe ad hoc. Il a noté qu'il est important que le Secrétariat dispose d'une instance intergouvernementale en vue d'imprimer l'élan nécessaire aux activités. Le Secrétariat est entièrement engagé à coopérer avec le Groupe de travail. "Si notre appui total ne se matérialise pas d'ici à l'an prochain, je pourrai vous garantir que des têtes tomberont" a affirmé M. Sevan.

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Questions relatives à l'économie et à l'environnement: Rapports des organes subsidiaires, conférences et questions connexes

Questions relatives à la population (E/1996/25, supplément no. 5)

Le Conseil économique et social était saisi du rapport de la Commission de la population et du développement sur les travaux de sa vingt-neuvième session, qui s'est tenue du 26 février au 1er mars 1996. Le thème central de cette session était "Droits liés à la procréation et santé génésique", et portait sur des questions telles que la planification de la famille, la santé maternelle, l'avortement et l'information sur la sexualité. La Commission était notamment saisie d'un rapport sur le suivi de la Conférence internationale sur la population et le développement, principalement consacrée au thème de la session.

La Commission de la population et du développement était également saisie d'autres rapports qui traitaient du suivi des programmes en matière de population; des activités de l'Équipe spéciale interorganisations pour l'application du Programme d'action; des activités d'organisations intergouvernementales et non gouvernementales relatives aux droits liés à la procréation et à la santé génésique; des flux de ressources financières; de l'exécution du programme en 1995 et du programme de travail pour l'exercice biennal 1996-1997.

La Commission a examiné la suite à donner aux recommandations de la Conférence et a approuvé un projet de résolution que le Conseil devait adopter à sa session de fond de 1996. Ce texte s'efforce de renforcer le rôle de la Commission dans le suivi du Programme d'action en améliorant la quantité et la qualité des rapports présentés et en facilitant la participation des organisations non gouvernementales. La Commission, entre autres, y demande qu'il soit mieux rendu compte annuellement des flux financiers relatifs aux éléments chiffrés du Programme d'action; demande qu'une version révisée du rapport sur les activités des organisations intergouvernementales et non gouvernementales dans le domaine des droits liés à la procréation et de la santé génésique lui soit présentée à sa trente et unième session; y propose qu'il soit rendu compte des principales tendances démographiques, non seulement dans les rapports sur le suivi de la population mondiale, qui leur sont spécifiquement consacrés, mais aussi, une fois tous les deux ans, à compter de 1997, dans un rapport complémentaire qui serait établi par la Division de la population; y encourage la diffusion la plus large possible des rapports des organismes des Nations Unies sur les progrès réalisés dans l'application du Programme d'action, y compris, chaque fois que possible, par des moyens électroniques; et y demande qu'il soit rendu compte à la Commission des nouveaux progrès qui auraient été accomplis dans la réalisation des objectifs du Programme d'action.

Parmi les questions appelant une décision du Conseil ou portées à son attention, la Commission de la population et du développement recommande l'adoption d'un projet de résolution sur le suivi de la Conférence

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internationale sur la population et le développement, aux termes duquel le Conseil soulignerait que les délibérations de la Commission doivent pleinement refléter son mandat, tel qu'il a été mis à jour et étoffé, et tenir compte de l'approche intégrée, multidisciplinaire et globale du Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement.

Le Conseil demanderait qu'une version révisée du rapport du Secrétaire général sur les activités du secteur non gouvernemental dans le domaine des droits liés à la procréation et de la santé génésique soit présentée à la Commission à sa trente et unième session, en 1998, sur la base d'une étude plus complète de ce secteur et d'une explication plus précise des critères adoptés pour la sélection et le classement des organisations consultées et qu'elle présente des exemples de coopération entre les gouvernements et les organisations non gouvernementales, tant dans les pays en développement que dans les pays développés; elle déciderait d'inviter les ONG à participer, à titre exceptionnel, aux travaux de la trentième session de la Commission en 1997, selon les modalités indiquées dans la résolution 1996/208 du Conseil économique et social, en date du 9 février 1996;

Le Conseil demanderait qu'il soit mieux rendu compte annuellement, en fonction de critères cohérents, des flux financiers relatifs aux éléments chiffrés du Programme d'action et, notamment, qu'il soit établi un compte rendu précis des niveaux et tendances de financement par source.

Par ailleurs, la Commission recommande au Conseil d'adopter un projet de décision par lequel il prendrait acte du rapport sur les travaux de sa vingt- neuvième session et approuverait l'ordre du jour provisoire de la trentième session de la Commission.

Enfin, la Commission attire l'attention du Conseil sur une résolution adoptée lors de sa vingt-neuvième session et relative au programme de travail dans le domaine de la population aux termes de laquelle elle a estimé que les travaux que la Division de la population revêt une importance considérable pour le suivi de la mise en oeuvre du Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement. Le texte avait en outre déploré qu'il ait fallu modifier le programme de travail pour tenir compte des mesures d'ordre général prises par le Secrétaire général eu égard à la mauvaise situation de trésorerie de l'Organisation; elle avait également demandé à l'Assemblée générale de veiller, lors des débats qu'elle consacrera au programme de travail pour l'exercice biennal 1996-1997, à ce qu'aucun élément essentiel du programme de travail envisagé ne soit remis en cause.

Déclarations liminaires

Mme NAFIS SADIK, Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population, présentant un rapport oral sur le suivi de la résolution 50/124 de l'Assemblée générale et sur la mise en oeuvre du Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement, a indiqué que l'Equipe spéciale de travail sur les besoins sociaux fondamentaux pour tous,

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créée par le Comité administratif de coordination (CAC) et présidé par le FNUAP, a établi deux groupes de travail chargés des soins de santé primaire d'une part, et de l'éducation de base d'autre part. Par le biais de leurs directives, ces groupes sont appelés à traiter des domaines sectoriels en tenant compte notamment des éléments importants que sont l'utilisation d'indicateurs pour mesurer et contrôler les progrès, le financement et la mobilisation des ressources, l'introduction de la dimension sexospécifique dans les programmes, et la participation de la société civile dans la mise en oeuvre des recommandations des conférences internationales des Nations Unies. Les questions de la nutrition et de l'environnement seront également abordées.

Rendant compte des activités de l'Equipe spéciale de travail à l'échelle nationale, Mme Sadik a indiqué que nombre d'enquêtes, effectuées l'année dernière, ont démontré que plusieurs pays ont déjà réorienté leurs programmes de planification familiale pour les rendre conformes au cadre plus large du rapport entre la santé génésique et les droits des femmes. L'incertitude qui régnait lors de la Conférence du Caire sur l'appréhension du concept de santé génésique semble sur le point de disparaître. Plusieurs pays ont, à cet égard, organisé des ateliers pour identifier les modalités de mise en oeuvre du cadre de la santé génésique et les adapter à leur infrastructure et à leurs propres contraintes humaines et financières. Venant à la question des ressources, Mme Sadik a fait part des dernières données qui indiquent que le FNUAP dispose d'un montant total de 1,2 milliards de dollars pour l'assistance internationale en matière de population. Si les prêts bancaires sont acceptés, cette somme s'élèvera à 1,6 milliards de dollars. Or, a regretté Mme Sadik, les montants nécessaires à la mise en oeuvre du Programme d'action du Caire d'ici l'an 2000 ont été estimés à 5,7 milliards de dollars.

En conclusion, le Directeur exécutif du FNUAP a fait part de deux décisions prises récemment. La première, adoptée en juin 1995, vient en appui du futur programme d'assistance du Fonds qui doit être mise en oeuvre conformément à la Conférence du Caire et qui se concentre sur de la santé génésique et des stratégies de population et de développement. La deuxième décision, adoptée le 26 mars 1996, concerne une nouvelle approche d'allocation des ressources fondée sur les résultats obtenus par les pays dans la mise en oeuvre des objectifs de la Conférence du Caire. Cette approche vise à donner un élan aux pays qui ont des difficultés à mettre en oeuvre le Programme d'action.

Dans un exposé introductif, le Directeur de la Division de la population du Département de l'information économique et social et de l'analyse des politiques, M. JOSEPH CHAMIE, a présenté au Conseil les progrès réalisés dans l'application du Programme d'action de la Conférence internationale du Caire, conformément à la résolution 50/124 de l'Assemblée générale. La Commission de la population et du développement constitue, a noté M. Chamie, le premier tiers de l'édifice institutionnel créé en vue de suivre l'application du Programme d'action. Il incombe, entre autres responsabilités, à la Commission de revoir le suivi et l'application du Programme du Caire. La Commission s'est réunie du 26 février au 1er mars 1996; pour la première fois depuis la

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décision du Conseil économique et social d'élargir sa composition de 27 à 47 membres. La Commission se réunissait également pour la première fois, en vertu de son nouveau mandat et de son programme de travail pluriannuel. Le thème de ses travaux portait sur les "Droits liés à la procréation et la santé génésique".

Au nombre des mesures de suivi qu'elle recommande au Conseil, la Commission propose de renforcer son rôle eu égard á des procédures améliorées et renforcées de rapports. Dans le cadre du programme d'application en 1995 et sur la période 1996-1997, la Commission a noté que le travail de la Division de la population répondait aux besoins cruciaux du système de l'ONU et de la communauté internationale, sur les plans scientifique, analytique, ainsi qu'en matière de délibérations, de planification et de formulation des politiques de population et de développement. La Commission a entièrement appuyé la nécessité de préserver le programme de travail à long terme de la Division de la population, y compris les travaux concernant les activités démographiques traditionnelles et les nouvelles approches suscitées par de nouveaux besoins et le suivi du cycle des grandes conférences de l'ONU. M. Chamie a ajouté que la Division de la population prépare actuellement un rapport de surveillance sur l'état des connaissances en matière de migration internationale et de développement. A cet égard, ce rapport couvrira les questions de fond les plus importantes - dynamique de population et politiques nationales de migration touchant les migrants légaux et illégaux; réfugiés et demandeurs d'asile; migration et emploi; sexo-spécificité et migrations internationales et développement. Le rapport, a-t-il précisé, suivra le cadre général et les questions de fond du Chapitre XII du Programme d'action du Caire. En conclusion, M. Chamie a présenté l'état mis à jour des publications de la Division.

Débat

Mme EMILIA C. DE BARISH (Costa Rica, au nom du Groupe des 77 et de la Chine), a déclaré que le Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), adopté au Caire, constitue la base de stratégies de développement qui doivent être appliquées dans le contexte des résultats des autres conférences internationales. La résolution 50/124 intitulée "Application du programme d'action de la CIPD" stipule que l'application des recommandations contenues dans le Programme d'Action relève du droit souverain de chaque Etat, conformément à sa législation et à ses priorités nationales, ainsi qu'aux principes fondamentaux des droits de l'homme. Pour assurer une application efficace des recommandations adoptées par les grandes conférences internationales, le Groupe des 77 et la Chine estime qu'il est important de trouver un compromis entre tous les participants, y compris les organisations non gouvernementales.

Il est nécessaire de maintenir l'élan des activités de suivi de la Conférence et du Programme d'action pour utiliser de manière maximale la capacité existante du système des Nations Unies dans le domaine de la

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population et du développement, notamment la Commission de la population et du développement, la Division de la population du DESIPA et le Fonds des Nations Unies pour la population.

M. SYED MANSUR RAZA (Pakistan) a noté que le Programme d'action ne sera mené bien que si les mesures convenues en vue de son application le sont également. M. Raza a rappelé à ce propos que l'écart entre les objectifs du début et les résultats actuels est troublant. Le Pakistan, a-t-il ajouté, avait quelque doute au début quant à la création de multiples Equipes spéciales interinstitutions. Mon pays est aujourd'hui satisfait des résultats auxquels ces équipes ou ces groupes spéciaux sont parvenus, a noté M. Raza. Le Pakistan insiste toutefois sur la nécessité de tenir les délégations au courant des progrès réalisés par les équipes spéciales. Une certaine inquiétude persiste quant aux doubles emplois qui pourraient surgir éventuellement. Le Pakistan note par exemple que les chefs des institutions, fonds et programmes de l'ONU président également ces équipes spéciales comme c'est le cas de l'Administrateur du PNUD. Il faut demeurer vigilant pour que cette pratique ne crée pas de doubles emplois. Rappelant que dans son exposé, Mme Nafis Sadik a décrit la Conférence du Caire comme une conférence portant sur des questions de droits de l'homme, M. Raza a déclaré qu'un tel jugement est à la fois exact et inexact. La Conférence du Caire avait mis l'accent sur le développement. Le Pakistan espère que cette différence de perspective n'entraînera aucune répercussion de fond grave.

M. PHILIP GRANT (Irlande, intervenant au nom de l'Union européenne), a exprimé la déception des Etats Membres quant au fait que le rapport du Secrétaire général sur l'application du Programme d'action de la Conférence internationale du Caire, pourtant demandé par l'Assemblée générale dans sa résolution 50/124, n'ait pas été achevé à temps pour la session de fond du Conseil économique et social. L'Union européenne regrette qu'un rapport oral soit présenté à la place du rapport demandé.

Commentant le rapport de la Commission de la population et du développement, M. Grant a affirmé l'appui de l'Union européenne au projet de résolution relatif au suivi effectué par la Commission. L'Union appuie également le projet de décision par lequel le Conseil prendrait note du rapport de la 29ème session de la Commission et de l'ordre du jour de sa prochaine session. Il est de la plus grande importance de repenser et de remanier la forme, le contenu et la structure du programme de travail des prochaines réunions de la Commission. A cet effet, l'Union attend la série de consultations prévues avec le Directeur de la Division. L'Union réaffirme l'importance qu'elle attache à la mise en oeuvre du Programme d'action du Caire et se félicite des progrès en vue de parvenir à un suivi coordonné et intégré, qui permettrait à l'ensemble du système de tenir compte de tous les aspects du Programme d'action. En particulier, l'Union rend hommage aux travaux de l'Equipe interinstitutions sur le suivi de la Conférence du Caire, dont le mandat est de produire et de diffuser, en temps voulu, les Directives d'application au système des coordonnateurs résidents. L'Union se félicite également que ces Directives aient été mises à la disposition des délégations.

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Au niveau du suivi institutionnel, l'Union européenne prend note de la décision du Comité administratif de coordination (CAC) d'absorber cette Equipe spéciale au sein de l'Equipe spéciale interinstitutions dirigée par le FNUAP sur les services sociaux de base. Il est important d'éviter toute répétition des travaux des trois équipes spéciales qui existent actuellement. Il faut en outre éviter les doubles emplois dans le domaine de la mise au point des indicateurs, a noté M. Grant. L'Union européenne souhaite obtenir des informations supplémentaires au sujet des Directives sur la Conférence du Caire ainsi que les conclusions des travaux des différentes équipes spéciales. Compte tenu de l'importance de l'objectif de l'autonomisation des femmes au regard du succès du suivi du Programme d'action, l'Union européenne propose d'instaurer une interaction entre l'Equipe spéciale interinstitutions sur les services sociaux de base et le nouveau Comité interinstitutions sur les femmes.

Mme MARGARET POLLACK (Etats-Unis) a demandé d'expliquer le rôle du coordonnateur-résident. Les Etats-Unis estiment que la Commission de la population devrait jouer un rôle plus actif dans le cadre du suivi de la Conférence sur la population et le développement. Elle a indiqué que sa délégation appuie le dernier rapport de la Commission de la population.

M. OLEG RUDENSKIY (Fédération de Russie), saluant les activités de la Commission de la population et le continu du projet de résolution qu'il soumet au Conseil économique et social, a jugé important qu'une analyse soit faite sur la portée et la structure des programmes de travail de la Commission en tenant compte de la nécessité d'apporter des changements suite aux recommandations des grandes conférences des Nations Unies. Le représentant a souhaité que dans l'examen de ses questions, la Commission mette l'accent voulu sur la dimension régionale des problèmes de population. Il a suggéré au Conseil économique et social d'établir des liens entre le travail de la Commission et les activités des autres organes subsidiaires. Le représentant a regretté la présentation tardive des documents au cours de cette session. Il a rappelé que le Conseil s'était donné les moyens de prévenir ce genre d'incidents pour assurer la préparation des documents en temps utile.

Mme VILMA Mc NICH (Jamaïque) a indiqué que sa délégation attache une grande importance à la question du développement. Le système des coordonnateurs-résidents est essentiel pour la mise en oeuvre des programmes de développement sur le terrain. Ce système contribue également à réduire sensiblement les doubles-emplois. La représentante a fait remarquer que les contraintes financières constituent un obstacle majeur à la mise en oeuvre efficace du Programme d'Action de la Conférence internationale sur la population et le développement. Il faudrait inclure la question des migrations à l'ordre du jour de la trente-septième session de la Commission de la population.

M. KEN OKANIWA (Japon) s'est réjoui du fait que la Conférence internationale du Caire ait décidé de demander un rapport sur les flux financiers. Le Japon se félicite également qu'une Equipe spéciale ait été

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créée sur cette question. Le Japon appuie les travaux de l'Equipe spéciale sur les services sociaux de base. Le Japon note qu'il existe une activité intellectuelle considérable dans ce groupe novateur. Les travaux en matière génésique et l'opérationnalisation des activités sur le terrain pourront bénéficier considérablement des études de cette Equipe spéciale. De telles contributions sont essentielles pour maintenir l'appui des donateurs. Les pays en développement sont les premiers responsables de la mise en oeuvre du Programme d'action. A ce titre, leur rôle ne saurait être négligé. Le Japon réitère l'importance du principe de la responsabilité partagée mais différenciée. Tous les acteurs doivent être mobilisés, les pays en développement et les pays donateurs. Il est probablement trop tôt pour établir un bilan des résultats obtenus en matière de suivi de la Conférence du Caire. Le Conseil économique et social et l'Assemblée devraient en revanche repenser une stratégie du développement, dans laquelle chaque institution jouerait un scénario commun Le "chef d'orchestre" de ce scénario seraient les pays en développement eux-mêmes. Le Japon participe aux travaux et mécanismes de suivi de la Conférence du Caire, a indiqué M.Okaniwa. Il a décidé d'allouer une enveloppe de 3 millions de dollars sur une période de 5 ans.

M. SYARGEI SYARGEEU (Bélarus) a appuyé les activités de la Commission de la population et du développement, en ce qui concerne, en particulier, le contrôle des tendances démographiques en accordant une attention particulière aux problèmes des réfugiés. Poursuivant, le représentant a déclaré que s'il faut consolider les efforts pour venir en aide à la situation dramatique des pays en développement, il convient également de considérer la situation démographique des pays en transition. La population du Bélarus, par exemple, a diminué de 27 000 personnes en un an, ce qui équivaut à la population d'une ville entière. Il est donc nécessaire d'élargir le mandat du FNUAP et d'intensifier les activités de la Commission pour qu'il examine les conditions spécifiques des pays à économie en transition. Ces deux instances devraient également apporter une assistance au Bélarus dans la mise au point d'une base législative d'assainissement de la situation démographique du pays.

M. OSCAR ALEJANDRO AVALLE (Argentine) a déclaré que le bilan présenté par le Directeur exécutif du FNUAP est un exemple de ce que devront être les rapports des organes au Conseil, en matière de suivi coordonné. S'agissant des migrations et du développement, les perspectives de développement des différents pays doivent être prises en compte. C'est là une question qui n'a pas fait l'objet d'un débat aux Nations Unies, a noté M. Avalle. "Les réalités du monde justifient à présent que ce débat soit lancé". Lors des débats qu'elle consacrera à sa prochaine session à ce sujet, la Commission de la population et du développement devra tenir compte des contributions de l'Organisation internationale des migrations ou d'autres organismes similaires en dehors du système de l'ONU. La coopération Sud-Sud est également un canal important, pour garantir le succès du Programme d'action. Quant à l'initiative 20/20 qui est mentionnée dans le rapport - mais dont le Directeur exécutif n'a pas fait état-, l'Argentine estime qu'il ne représente pas nécessairement la formule la plus appropriée pour atteindre les objectifs visés.

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Mme CECILIA REBONG (Philippines) a estimé qu'il serait utile de donner aux problèmes démographiques une portée plus précise. Elle a estimé qu'il existe une bonne coordination et une bonne coopération en ce qui concerne le suivi de la Conférence du Caire. Dans son exposé oral, Mme Sadik a fait référence à de nombreux indicateurs. A cet égard, la représentante a souligné l'importance des travaux concernant les indicateurs sur le plan national. Les pays développés ne devraient pas oublier les engagements pris dans le cadre des grandes conférences internationales. Il est nécessaire qu'ils participent activement à la mise en oeuvre des recommandations des Conférences dans les pays en développement, notamment en assurant un financement approprié. Il faudrait lier le problème des migrations au développement.

M. ERIC CAMILLE NDRI (Côte d'Ivoire) a souhaité savoir si dans le travail accompli par le FNUAP, les effets du VIH/SIDA sur la population sont pris en compte.

Mme NINA SIBAL, Directeur du Bureau de liaison de New York de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a déclaré qu'en vertu de la résolution 50/124 de l'Assemblée, l'UNESCO a participé activement aux travaux de l'Equipe spéciale interinstitutions sur l'application du Programme d'action de la Conférence sur la population et le développement et à ses 6 groupes de travail. En sa qualité de chef de file du Groupe de travail interinstitutions sur l'éducation de base compte tenu des disparités entre sexe, l'UNESCO a élaboré des directives sur la manière dont le système de l'ONU devrait travailler en collaboration, sous la direction des résidents-coordonnateurs de l'ONU. La contribution de l'UNESCO s'est également avérée importante pour les travaux des cinq autres groupes de travail, chargés de la santé reproductive; de l'autonomisation des femmes; de l'approche commune en faveur du renforcement des capacités nationales; des questions de politique; des migrations internationales. L'UNESCO a également participé à la 29ème session de la Commission de la population et du développement.

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