ECOSOC/313

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL : LES DELEGATIONS DEMANDENT A ISR'L DE METTRE FIN A L'ELARGISSEMENT DE SES COLONIES DE PEUPLEMENT

16 juillet 1996


Communiqué de Presse
ECOSOC/313


CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL : LES DELEGATIONS DEMANDENT A ISRAEL DE METTRE FIN A L'ELARGISSEMENT DE SES COLONIES DE PEUPLEMENT

19960716 MATIN ECOSOC/313 Il est saisi d'un texte visant à renforcer la collaboration entre les organismes de l'ONU pour le développement et les institutions de Bretton Woods

Réuni ce matin, sous la présidence de M. Jean-Marie Kacou Gervais (Côte d'Ivoire), le Conseil économique et social a été saisi d'un projet de résolution intitulé "Renforcement de la collaboration entre les organismes des Nations Unies pour le développement et les institutions de Bretton Woods", présenté par Mme Leslie Lebl, représentante des Etats-Unis.

En présentant ce texte, la représentante des Etats-Unis a noté que l'intention de sa délégation est de réaffirmer l'importance que les Etats-Unis accorde au renforcement effectif de la collaboration entre le système de l'ONU et les institutions de Bretton Wooods. Le projet de résolution préconise, dans son dispositif, des mesures en vue d'avancer dans les progrès réalisés dans le domaine de la coordination entre l'ONU et les institutions de Bretton Woods. Avant le dialogue annuel de haut niveau qui réunira le Conseil et les institutions financières et commerciales internationales, le Secrétariat devrait leur faire parvenir un rapport résumant les questions et problèmes devant être débattus lors de la session, en mettant l'accent sur un thème qui aura été convenu.

Le Conseil économique et social, reprenant ensuite l'examen de la question relative à la souveraineté permanente sur les ressources nationales dans le territoire palestinien et les autres territoires arabes occupés, a entendu dans ce cadre les représentants de la Jordanie, du Yémen et de Guyana. Ces intervenants ont regretté qu'Israël poursuive sa politique de confiscation et d'élargissement de ses colonies de peuplement, en dépit des accords de paix conclus et en violation du droit international. Ils ont appelé Israël à mettre fin à ces pratiques et à reprendre la voie de la paix.

Le Conseil entamera cet après-midi, à partir de 15 heures, ses discussions sur la coopération internationale dans le domaine de l'informatique. Il devra également examiner les questions relatives à la population.

- 2 - ECOSOC/313 16 juillet 1996

Dialogue politique et examen des faits nouveaux importants touchant l'économie mondiale et la coopération économique internationale avec les chefs de secrétariat des institutions financières et commerciales multilatérales du système des Nations Unies

Activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement

Présentation du projet de résolution (E/1996/L.22)

Aux termes du projet de résolution relatif au renforcement de la collaboration entre les organismes des Nations Unies pour le développement et les institutions de Bretton Woods, le Conseil économique et social attendrait avec intérêt le rapport et les recommandations qui doivent être élaborés conjointement par l'Organisation des Nations Unies et les institutions de Bretton Woods, comme demandé par l'Assemblée générale dans sa résolution 50/227 du 24 mai 1996, dans le cadre d'un examen exploratoire de leurs mécanismes, de leurs programmes et de leurs relations, sur le terrain, dans leurs sièges respectifs et au niveau intergouvernemental, en vue de recenser les domaines où il serait possible d'améliorer la communication, la coopération et la coordination. Il attendrait également avec intérêt l'organisation d'une réunion de haut niveau à une date proche de celle des réunions semestrielles des institutions de Bretton Woods afin de bénéficier, dans la mesure du possible, de la participation de ministres et de chefs d'institutions financières et commerciales et d'autres organisations compétente.

Le Conseil économique et social prierait le Secrétaire général de consulter les chefs des institutions financières d'ici le début de 1997 afin d'étudier les possibilités et modalités pratiques concernant l'organisation d'une telle réunion. Lors d'une session devant se tenir au début de 1997, le Conseil devrait débattre des modalités, de la date et de l'ordre du jour de cette première réunion.

Le Conseil déciderait que, avant le dialogue annuel de haut niveau qui réunira le Conseil et les institutions financières et commerciales internationale, et suffisamment à l'avance pour permettre l'organisation des activités préparatoires, le Secrétariat devrait faire parvenir aux institutions financières et commerciales un rapport résumant les questions et problèmes devant être débattus lors de la session, en mettant l'accent sur un thème qui aura été convenu. Ce rapport devrait être fondé en partie sur les questions et problèmes que pourraient proposer les Etats Membres à l'invitation du Secrétariat.

- 3 - ECOSOC.313 16 juillet 1996

Souveraineté permanente sur les ressources nationales dans le territoire palestinien et les autres territoires arabes occupés

M. BASHEER F. ZOUBI (Jordanie) a rappelé que son pays a toujours lutté en faveur de la paix au Moyen-Orient. Le Traité signé en 1995 entre Israël et la Jordanie avait d'ailleurs pour but ultime de représenter un modèle de coopération dans la région. De l'avis de la Jordanie, la paix demeure la seule option dans la région et elle doit se caractériser par une coopération dans le développement. Les résolutions internationales sont claires qui condamnent toutes l'occupation et les colonies de peuplement israéliennes, a poursuivi le représentant. Malgré la Déclaration de principes, le gouvernement israélien continue de prendre des mesures pour intensifier l'établissement de colonies de peuplement. La Jordanie demande solennellement à ce gouvernement de mettre fin à cette pratique. La Jordanie est convaincue qu'un règlement juste et durable du conflit exige une cessation immédiate de la politique de peuplement des territoires occupés. Les Nations Unies doivent réaffirmer que les colonies de peuplement constitue l'un des problèmes les plus graves qui entravent la paix et la sécurité dans la région.

M. ABDULAZIZ AHMED KAID (Yémen) a déclaré que la politique de peuplement d'Israël est une autre preuve du non-engagement d'Israël en faveur du processus de paix. L'expansionnisme israélien est tous les jours explicité par les déclarations des dirigeants du pays. Penser que le peuple arabe finira par s'accommoder de la situation constitue une grave erreur de jugement, a insisté le représentant. Partant, le Yémen invite la communauté internationale à prendre une décision ferme à l'égard de tous ceux qui violent et violeront les dispositions internationales.

M. GEORGE TALBOT (Guyana) a affirmé que le Conseil économique et social devrait insister, en vue de restituer aux Palestiniens leurs droits en vertu de la loi, en particulier leurs droits sur les resssources naturelles. La délégation a souhaité également la poursuite des engagements convenus en vertu de l'Accord de paix.

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