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ECOSOC/307

LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL ACHEVE L'EXAMEN DE LA QUESTION DES ACTIVITES OPERATIONNELLES DE L'ONU EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT

10 juillet 1996


Communiqué de Presse
ECOSOC/307


LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL ACHEVE L'EXAMEN DE LA QUESTION DES ACTIVITES OPERATIONNELLES DE L'ONU EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT

19960710 APRES-MIDI ECOSOC/307

Il recommande à l'Assemblée générale de consacrer une séance plénière à sa prochaine session à la célébration du 50ème anniversaire de l'UNICEF

Réuni cet après-midi sous la présidence par intérim de M. Samir Moubarak (Liban), le Conseil économique et social a achevé l'examen de la question des activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement.

Dans le cadre du dialogue informel entamé ce matin, Mme Karin Sham Poo, Directrice générale adjointe de l'UNICEF, a répondu aux dernières questions et aux observations formulées par les délégations. Elle a rappelé que le partenariat avec les organisations non gouvernementales a toujours été au centre des activités de l'UNICEF. S'agissant de la gestion des locaux communs, elle a indiqué que chaque fonds ou programme paye les coûts du local ou des services utilisés. En ce qui concerne la mobilisation des ressources, les représentants de l'UNICEF sur le terrain ont toujours oeuvré en vue de mobiliser les ressources. Des discussions auront lieu prochainement sur la répartition des ressources.

Le Conseil économique et social a ensuite entendu un certain nombre de délégations qui ont formulé des observations sur les mesures de coordination prises par les fonds et programmes des Nations Unies.

Le représentant du Ghana a estimé que, si la fréquence des sessions ordinaires des conseils d'administration du PNUD, du FNUAP et de l'UNICEF reste conforme à la résolution pertinente de l'Assemblée générale, il conviendrait, en ces temps de restrictions budgétaires, de les réduire et de prévoir seulement une session annuelle et deux sessions ordinaires au lieu des trois sessions ordinaires prévues jusqu'à présent. Le représentant s'est, par ailleurs, félicité de ce que les trois institutions aient décidé d'harmoniser leurs budgets. Cette initiative, a-t-il souligné, est de nature à apporter plus de transparence au processus de budgétisation. Relevant, en outre, que

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l'efficacité des coûts dans l'exécution des programmes est devenue la norme, le représentant a émis l'espoir que ce sentiment de

responsabilité, qui caractérise désormais les fonds et programmes, ouvrira la voie à un nouveau flux de ressources. Parlant de l'action sur le terrain, le représentant a déclaré que le recours de plus en plus fréquent au Coordonnateur résident est un procédé qui a l'appui du Ghana. Toutefois la tendance selon laquelle le système de Coordonnateur résident se repose surtout sur ses qualités personnelles et celle des membres de l'équipe de pays est inquiétante en ce qu'elle compromet l'instauration d'une coordination structurée et systématique. Le représentant s'est dit préoccupé par la lenteur observée dans le processus du renforcement des capacités nationales, du contrôle et de l'évaluation des activités. Il est grand temps, a-t-il insisté, que les fonds et programmes redoublent d'efforts dans ces domaines.

La représentante de la République tchèque a déclaré que le renforcement des capacités nationales au niveau national est un point crucial de la coordination. Une coopération avec les institutions de Bretton Woods serait la bienvenue. La République tchèque émet des réserves quant au fait que les besoins des pays à économie en transition aient vraiment bénéficié de l'attention qu'ils méritent. L'assistance à ces pays devrait toucher les domaines suivants : la mise en place d'un cadre juridique et institutionnel démocratique; la libéralisation du commerce; la privatisation. A ce titre, la République tchèque souhaite le renforcement de la coopération entre la Commission économique pour l'Europe et le PNUD car elle permettrait l'identification des besoins et la mise en oeuvre des activités programmatiques.

Le représentant de la Fédération de Russie a souligné l'importance des travaux visant à renforcer le potentiel national nécessaire pour la mise en oeuvre des activités opérationnelles. De l'avis de sa délégation, il faudrait à l'avenir insister sur une définition plus précise des rôles respectifs des différents fonds et programmes des Nations Unies et établir l'équilibre entre les activités liées aux situations d'urgence et les activités régulières de développement. Le PNUD a réalisé des programmes dans la Fédération de Russie dans différents domaines. Tenant compte du caractère pluridisciplinaire de certains programmes, le gouvernement russe souhaite une meilleure coordination pour leur mise en oeuvre.

De l'avis de la délégation des Etats-Unis, il faudrait avoir une session par année et éviter de longues interventions. Tout cela devrait être étudié en temps opportun. Le représentant de la Chine, intervenant également sur la fréquence des sessions du PNUD, du FNUAP et de l'UNICEF, a souhaité que la première et deuxième session soient regroupées en une session ordinaire. Il a émis l'espoir que l'ECOSOC se penchera sur cette question.

Le représentant de l'Indonésie a souhaité que le PNUD renforce sa coopération et la coordination avec les organisations régionales. Il devrait aider davantage les pays récipiendaires à mettre en oeuvre les programmes de développement, et en particulier les pays les moins avancés. Le représentant a demandé des précisions sur les mécanismes communs visant à mieux coordonner les activités liées aux situations d'urgence. Le représentant du Chili s'est déclaré satisfait de la façon dont le PNUD a pu renforcer le système de coordination afin de préparer les notes stratégiques pour les différents pays. En ce sens, le Chili se réjouit des activités entreprises par le PNUD dans le domaine humanitaire. Le représentant a félicité le FNUAP pour les initiatives prises notamment dans le domaine de la lutte contre le SIDA. Parlant de l'UNICEF, il a qualifié de très utile l'intervention de l'institution en faveur de la mise en oeuvre du concept 20/20. Le processus de réforme des institutions des Nations Unies est bien engagé, a constaté le représentant en expliquant que sur le plan opérationnel, les Nations

Unies ont fait du développement une activité à visage humain. C'est de cela que dépendent le prestige et la crédibilité de l'Organisation.

Le représentant du Bélarus a estimé qu'il faudrait mettre en place un mécanisme intergouvernemental de coordination en matière de santé. Tous les pays à économie en transition devraient bénéficier d'une assistance accrue en matière de développement. Pour sa part, la représentante de la Jamaïque a salué l'action de l'UNICEF dans son pays. La Jamaïque a réalisé la presque totalité des objectifs de la Convention sur les droits de l'enfant.

Mme IMELDA J.M. HENKIN, Directrice de la division des finances, du personnel et de l'administration du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), présentant le rapport intérimaire conjoint sur l'harmonisation de la présentation des budgets et comptes de l'UNICEF, du PNUD et du FUNAP, a indiqué que lors de leur première session ordinaire, les trois institutions ont procédé à une étude comparative de leur budget biennal qui a permis de dégager un dénominateur commun aux trois budgets tout en fournissant des explications claires sur les différences. Les résultats de cette étude ont tracé la voie à suivre et donné toute l'ampleur de la tâche à accomplir. Il est utile, dans cette volonté d'harmonisation, de garder à l'esprit la nature propre des trois institutions. Les trois institutions ont donc décidé que le processus d'harmonisation concernera d'abord cinq domaines principaux, à savoir, l'approche budgétaire qui doit être intégrée, l'identification des activités programmatiques par opposition aux activités en appui aux programmes, la définition d'un style commun de présentation et la mise au point d'un tableau comparatif commun, la classification des postes budgétaires principaux et l'établissement d'une terminologie commune pour l'identification des principaux groupes de ressources.

La représentante des Philippines a rappelé que par une résolution adoptée en 1995, le Conseil économique et social avait prié les gouvernements de réduire la fréquence des sessions afin d'axer les discussions sur les questions prioritaires. Le représentant du Danemark s'est félicité du contenu du rapport intérimaire relatif à l'harmonisation de la présentation des budgets et comptes de l'UNICEF, du PNUD et du FNUAP. Le représentant de la France a félicité le FNUAP et l'UNICEF pour le travail accompli, qui doit être achevé. La France souhaite savoir si on pourra effectivement mettre en place le nouveau budget harmonisé dans le cycle budgétaire 1998-1999. Entre le mois de septembre et la transmission des informations au CCQAB, d'autres réunions sont-elles programmées? La documentation des réunions devra être disponible dans les langues de travail des conseils d'administration. Le représentant de la Suède a estimé que le rapport intérimaire conjoint que vient de présenter Mme Henkin, Directrice de la Division des finances ,du personnel et de l'administration du FNUAP, marque un pas important dans le processus de renforcement de la coordination des activités des différents fonds et programmes des Nations Unies. Le représentant du Pakistan a recommandé de faire une distinction claire entre les déclarations de missions et les politiques adoptées par les différents fonds et programmes des Nations Unies.

Mme HENKIN, UNICEF, réagissant aux observations des délégations, a indiqué à l'intention de la France, que selon le calendrier arrêté pour le prochain budget sera harmonisé. Des sessions informelles sont prévues avant septembre ainsi qu'entre ce mois et la date de soumission au CCQAB.

Le Conseil économique et social a recommandé à l'Assemblée générale de consacrer une séance plénière à sa cinquante et unième session (1996) à la célébration du cinquantième anniversaire des opérations du Fonds des

Nations Unies pour l'enfance. Il a prié le Directeur général d'organiser tous les préparatifs nécessaires à cette célébration, étant entendu qu'il n'en résulterait aucune incidence financière.

Sur recommandation de son président par intérim, le Conseil a pris note de la documentation pertinente présentée par les Conseils d'administration des fonds et programmes des Nations Unies.

Le Conseil économique et social se réunira de nouveau, demain jeudi 11 juillet à partir de 10 heures pour entamer l'examen des points suivants : idées et novatrices pour mobiliser des fonds; et questions relatives à l'économie et à l'environnement.

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