ECOSOC/306

LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL EXAMINE LES RAPPORTS DES CONSEILS D'ADMINISTRATION DU FNUAP, DU PNUD, DU PAM ET DE L'UNICEF

10 juillet 1996


Communiqué de Presse
ECOSOC/306


LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL EXAMINE LES RAPPORTS DES CONSEILS D'ADMINISTRATION DU FNUAP, DU PNUD, DU PAM ET DE L'UNICEF

19960710 MATIN ECOSOC/306

Réuni ce matin sous la présidence par intérim de M. Samir Moubarak (Liban), le Conseil économique et social a examiné, dans le cadre de la question des activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement, les rapports des Conseils d'administration du Fonds des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Programme des Nations Unies pour la population (FNUAP), du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Ces rapports ont été présentés respectivement par M. Gustave Speth, Administrateur du PNUD; Mmes Nafis Sadik, Directrice exécutive du FNUAP; Catherine Bertini, Directrice exécutive du PAM; et Karin Sham Poo, Directrice générale adjoint de l'UNICEF.

Par sa résolution 1995/51, en date du 28 juillet 1995, le Conseil économique et social a prié les chefs des secrétariats des Fonds et Programmes des Nations Unies de lui rendre compte, à sa présente session de fond, par l'intermédiaire de leurs conseils d'administration, les mesures prises pour affiner et appliquer efficacement les procédures relatives aux activités de contrôle et d'évaluation; au renforcement des capacités nationales; à l'amélioration de la participation nationale au processus d'évaluation; à la promotion d'une plus grande collaboration dans le cadre de l'évaluation et de l'amélioration du rapport coût-efficacité des services administratifs. Ces rapports sont également présentés, en application de la résolution 1995/56 du Conseil, en date du 28 juillet 1995, sur le renforcement de la coordination de l'aide humanitaire d'urgence fournie par l'ONU.

Les responsables des secrétariats des Fonds et Programmes des Nations Unies ont indiqué que des progrès considérables ont été réalisés dans ces domaines. Ces institutions développent une coopération étroite en vue de garantir une coordination efficace, à la fois au siège et sur le terrain.

-- ECOSOC/306 10 juillet 1996

Dans sa présentation, M. GUSTAVE SPETH, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a indiqué qu'une partie importante du budget du PNUD est consacrée aux activités de coordination. Le PNUD renforce le système des coordonnateurs résidents en perfectionnant les compétences essentielles des coordonnateurs résidents et des représentants résidents. Des séminaires spécialisés consacrés, notamment à la programmation fondée sur les politiques et aux services en faveur du développement, sont organisés à leur intention, avec la coopération du Centre de formation de l'Organisation internationale du travail (OIT) à Turin. A ce stade, le PNUD ne peut affirmer qu'il a appliqué pleinement les résolutions 50/120 et 50/227 de l'Assemblée générale. Les liens avec les institutions de Bretton Woods ont été renforcés, notamment en ce qui concerne le suivi des grandes conférences des Nations Unies et l'Initiative en faveur de l'Afrique. Il reste toutefois beaucoup à faire pour assurer la cohésion des activités des différentes organisations car les priorités ne sont pas forcément les mêmes. Récemment, la Directrice exécutive du FNUAP et l'Administrateur du PNUD se sont réunis au Canada pour explorer les moyens visant à améliorer la coordination au niveau des pays.

Dans le domaine des activités d'urgence, les Nations Unies ont un rôle crucial à jouer. Des efforts sont actuellement déployés pour adapter le mandat des différents organismes du système des Nations Unies aux situations d'urgence. Par ailleurs, le lien entre le développement humain et la croissance économique fait l'objet d'un rapport qui sera disponible la semaine prochaine, a indiqué M. Speth. 90% des ressources de base sont dépensées dans la plupart des pays et 60% dans les pays les moins avancés. Le PNUD a lancé un processus de réforme de la gestion qui devra garantir une meilleure efficacité.

Mme NAFIS SADIK, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a déclaré que des progrès substantiels ont été enregistrés dans la mise en oeuvre de nombreuses dispositions de la résolution 50/120, notamment celles relatives au renforcement de la coordination. Pour sa part, le FNUAP a pris une part active à ce processus en entreprenant une analyse sur le fonctionnement optimal du système du coordonnateur résident. Concernant la note de stratégie, le FNUAP insiste pour que son élaboration ne devienne pas un autre casse-tête bureaucratique qui viendrait à s'ajouter aux processus déjà en vigueur. Le FNUAP souhaite par ailleurs que des progrès substantiels soient réalisés dans le domaine de l'harmonisation des processus programmatiques. La question de l'exécution nationale constitue, elle aussi, un axe prioritaire, de même que le renforcement des capacités nationales. La coordination des mécanismes de contrôle et d'évaluation demeure importante et il est désormais l'heure de faire le bilan des résultats obtenus. Le FNUAP est fier de sa tradition de partage de locaux, notamment avec le PNUD. En conclusion, Mme Sadik a indiqué que le Fonds souhaite la simplification et la réduction des procédures et le renforcement la coordination avec l'ensemble des partenaires, notamment les institutions de Bretton Woods.

Dans son exposé, Mme CATHERINE BERTINI, Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), a souligné que le Programme a entamé des réformes non seulement au niveau des structures, mais avant tout pour faire face au défi immense d'apporter une aide alimentaire à des millions de personnes. "Nous ne pouvons continuer comme avant", a-t-elle estimé. Nous devons nous adapter et faire mieux. En matière d'évaluation, la réforme a débuté très tôt. Le PAM a élaboré une Déclaration en matière d'administration. La composition du Conseil d'administration du PAM a été restreinte; le nombre de ses réunions a été réduit. Les priorités définies vont vers les activités d'urgence. Le PAM a créé une nouvelle capacité de réaction rapide, amélioré ses systèmes d'alerte rapide et redéfini le profil de son personnel en conséquence. Le PAM a transformé des postes d'administrateurs en postes de personnel local; ce qui lui permet de recruter davantage de femmes sur le terrain.

La tendance à la décentralisation s'est confirmée; elle permet aux cadres sur le terrain de réagir dans des délais extrêmement prompts. Une série de mesures vise à rendre le PAM davantage responsable de ses actes; un Bureau d'inspection a été créé. Nous pensons au PAM qu'une obligation redditionnelle accrue est essentielle en faveur des réformes. Le PAM donne clairement la priorité de ses activités aux pauvres et aux plus pauvres. Dans une vingtaine de pays, les programmes ont été profondément remaniés, certains programmes ont été arrêtés. Le PAM s'assure que la nourriture parvienne en priorité aux femmes, afin que tous les membres de la famille y aient accès. A partir d'octobre, un nouvel accent sera mis sur la qualité et les stratégies. Le PAM établira ainsi des buts à une échéance de 4 ans. Au Malawi, par exemple, un des objectifs est de passer de la sécurité alimentaire à la sécurité générale.

S'agissant de coordination, le PAM a élaboré ou élabore actuellement des documents types ou des Mémorandum d'accord avec le HCR et d'importantes ONG. La coopération avec le PNUD, l'UNICEF, le FNUAP est établie depuis longtemps. Le PAM souhaite, par exemple, tirer parti de l'expérience du FNUAP qui a réussi à recruter une forte proportion de femmes. En Egypte, le Bureau du PAM encourage ses représentants à soumettre des propositions pour améliorer l'évaluation. "Le PAM est très fier de ces résultats", a déclaré Mme Bertini. Il continuera de mieux servir les quelque 50 millions de personnes à qui l'aide alimentaire doit parvenir.

Pour sa part, Mme KARIN SHAM POO, Directrice générale adjointe de l'UNICEF, a rappelé qu'en application de la résolution 1995/51 du Conseil économique et social, l'UNICEF a pris un certain nombre de mesures en vue de renforcer les capacités nationales, d'améliorer la participation nationale au processus d'évaluation, de promouvoir une plus grande collaboration dans le cadre de l'évaluation et de l'amélioration du rapport coût-efficacité

des services administratifs. L'UNICEF a pris en outre des mesures, en application de la résolution 1995/56 du Conseil économique et social, sur le renforcement de la coordination de l'aide humanitaire d'urgence fournie par l'ONU.

Au cours de l'année écoulée, l'UNICEF a atteint un certain nombre d'objectifs fondamentaux, notamment l'harmonisation des cycles et les notes de stratégies de pays. Pour l'UNICEF, la réforme n'est pas un exercice du passé mais un engagement en faveur de l'amélioration et du renforcement de l'efficacité. Les fonctionnaires ont collaboré pour un certain nombre de principes. Tant au siège que sur le terrain, l'UNICEF reconnaît que la coordination est indispensable pour une meilleure gestion et une action plus efficace. En 1995, le financement des activités de l'UNICEF a été pour une grande partie assuré par le secteur privé, à la suite d'appel de fonds. Le maintien de flux d'informations entre les différents acteurs constitue un autre domaine clé de la réforme. Le renforcement du mécanisme de formation constitue une question clé du processus de réforme au sein du système des Nations Unies. En application de l'approche fondée sur l'égalité et l'équité entre les sexes, les effectifs de l'UNICEF sont actuellement constitués de 40% de femmes, dont plusieurs occupent des postes de direction. En ce qui concerne le système des coordonnateurs résidents, Mme Sham Poo a indiqué que ce système qui joue un rôle important dans le processus d'établissement des stratégies et programmes de pays et les examens à mi-parcours, a permis de mettre au point 40 programmes de coopération par pays, soumis pour approbation en 1995-1996.

Intervenant ensuite dans le cadre d'un dialogue informel avec les chefs de secrétariats des Fonds et Programmes des Nations Unies, le

représentant de la République-Unie de Tanzanie a soulevé deux questions : Tout d'abord, relativement à l'accès au financement des programmes de développement, que se passe-t-il avec les pays qui n'ont pas encore achevé leur note de stratégie? Ensuite, quel est l'objectif de l'Etude sur la capacité d'absorption mentionnée par la Directrice exécutive du FNUAP?

Répondant à la question, l'Administrateur du PNUD, M. JAMES GUSTAVE SPETH, a indiqué que si une note de stratégie n'est pas encore établie, cela n'a pas d'incidence sur le cadre de coopération par pays (CCP). Il n y a pas de conditionnalité attachée à cela et les pays les moins avancés recevront toujours 60% des ressources.

En réponse, Mme NAFIS SADIK, FNUAP, a noté que l'idée de la capacité d'absorption est venue des pays eux-mêmes. Comment renforcer la capacité d'absorption des pays qui n'utilisent pas la totalité des fonds? Ce système a permis de mieux cibler l'aide aux pays les moins avancés (PMA). Comment la capacité en matière d'évaluation des programmes doit être évaluée? Une étude a été lancée dans ces domaines, pour améliorer le cadre de l'assistance. Il ne s'agit pas d'introduire de nouvelles conditionnalités; mais de mieux aider les pays.

Le représentant des Etats-Unis a demandé quel était le lien entre la note de stratégie par pays et le document-pays établi par la Banque mondiale. Ces documents, dans leurs objectifs, sont relativement semblables. Serait-il donc possible d'intégrer ces documents ou d'en rendre leur utilisation commune? Le représentant du Liban, faisant remarquer que les rapports présentés ce matin ne faisaient état que des aspects positifs, a demandé des précisions sur les mesures prises par les institutions, programmes et fonds pour éliminer les obstacles à l'application de la résolution 50/120 de l'Assemblée générale. Pour sa part, la représentante de l'Irlande a estimé qu'à l'avenir, les rapports annuels des organismes du système des Nations Unies insistent davantage sur le fond. Est-il possible de fournir des informations complémentaires sur les mesures prises dans le cadre de la réforme. L'harmonisation et la simplification des procédures sont essentielles. La décentralisation, et en particulier son harmonisation, est cruciale pour garantir une meilleure efficacité des activités menées par les différentes institutions. Il serait souhaitable que les chefs de secrétariats des fonds et programmes des Nations Unies interviennent plus fréquemment pour expliquer les mesures prises en matière de réforme. Le représentant de la France s'est interrogé sur la forme de l'engagement des institutions en vue de la mise en oeuvre de la résolution 50/120. Y a-t-il un dysfonctionnement dans le système de coordonnateur résident? a-t-il demandé. La gestion de ce système au niveau du siège est-elle satisfaisante? Ne pourrait-on pas envisager la mise en place d'un programme de perfectionnement du système de coordonnateur résident? Le représentant du Brésil, revenant sur la réforme en matière de gestion, a demandé de savoir quelle est l'analyse que font les chefs de secrétariat du rôle actuel des conseils d'administration? Y a-t-il micro-gestion de la part des conseils d'administration? Ou, au contraire, ceux-ci doivent-ils jouer un rôle plus actif dans les programmes d'évaluation de la gestion? De plus, la répartition des ressources ne devrait-elle pas prendre en compte la capacité d'absorption des pays récipiendaires et mobiliser des ressources additionnelles? Le système du coordonnateur résident ne pourrait-il pas jouer un rôle dans la promotion de la coopération Sud-Sud? Le représentant de la Fédération de Russie a demandé de savoir quels étaient les mécanismes au niveau de la coordination régionale? Dans la pratique, quel est le rôle ou au contraire, l'absence de rôle des commissions régionales dans la coopération régionale en matière de projets? Face à des situations de crise, envisage-t-on de recourir au système d'alerte rapide de l'ONU? Quelles pourraient être la forme ou les modalités de réaction en cas de crise? Plus particulièrement, dans les pays en transition, envisage-t-on d'élargir ou de renforcer le système de coordonnateur résident?

Répondant aux observations formulées par les délégations, M. SPETH a estimé qu'il faudrait améliorer la présentation des rapports des fonds et programmes des Nations Unies. Il a toutefois fait remarquer que ces institutions sont bien distinctes. Des progrès ont été accomplis en matière d'harmonisation et de simplification, en dépit des difficultés de mise en

oeuvre du processus de réforme en cours. Le succès de l'action dépend en grande partie de la personne même du résident Coordonnateur et du lieu où il opère. Dans tous les Conseils d'administration, il y a toujours un risque de micro-gestion. Le système de coordonnateurs résidents doit être utilisé, surtout pour renforcer la coopération Sud-Sud. En ce qui concerne le système d'alerte rapide, le DHA a mis au point des informations visant à contribuer à l'amélioration du rôle des fonds et programmes dans ce domaine. Le coordonnateur résident doit être appuyé par les services du DHA pour exercer efficacement ses fonctions.

Mme SADIK a fait remarquer que la coordination concrète exigera une participation plus efficace aux mécanismes existants. Il est clair que l'une des questions importantes concerne les politiques et les procédures. Au sein du Groupe mixte, des mesures ont été prises en vue d'être intégrées dans les notes de stratégies de pays et dans les programmes de développement. Un consultant a été recruté pour mettre au point un format commun. A ce stade, il n'existe pas encore de directives harmonisées. Mme Sadik a suggéré que ces directives harmonisées devraient être regroupées par thème. Dans son rapport, le Secrétaire général présente un tableau sur les locaux communs des différents fonds et programmes des Nations Unies. Le FNUAP développe de bonnes relations avec ses partenaires du système des Nations Unies. Pour ce qui est des programmes de pays, le PNUD et le FNUAP ont tenté de présenter un rapport commun au Conseil d'administration. Concernant la coopération Sud-Sud, des domaines de coopération sont identifiés. Alternativement, le PNUD et le PNUAP y sont représentés. Il s'agit notamment de l'Afrique sub-saharienne et des pays lusophones. Des réunions régionales sont organisées pour discuter des problèmes spécifiques.

Mme BERTINI, PAM, a indiqué que 75% des locaux du PAM sont partagés avec le PNUD. Les directeurs des autres institutions jouissent d'une large délégation d'autorité que ceux du PAM. Des efforts sont entrepris dans ce sens. Il est essentiel de passer au cycle de programmation par pays, qui se fera à partir de cet automne. Sur la coopération dans le Sud, plus de 300 millions ont été investis dans les pays en développement.

Mme SHAM POO, UNICEF, a indiqué que l'UNICEF participe activement aux équipes nationales et aux groupes thématiques. Le Fonds compte inclure davantage de ses fonctionnaires dans la liste des coordonnateurs résidents. L'UNICEF s'occupe également de coopération Sud-Sud, notamment dans ses achats qui s'effectuent dans les pays en développement.

La représentante du Danemark a noté que la participation, aujourd'hui, de tous les chefs de secrétariat aux discussions du Conseil lui confère une responsabilité spéciale en matière de coordination des activités de développement. Le Danemark appuie pleinement les résolutions 47/199 et 50/120 de l'Assemblée générale sur les deux derniers examens triennaux des activités

de développement. L'ONU ne doit-elle pas défendre son avantage comparatif? Dans ce contexte, ne devrait-on pas parler, ici, d'autre chose que des notes de stratégie? Ne devrait-on pas parler de "niches" de spécialisation, d'avantage commun par institution? Ne devrait-on pas parler d'exécution optimale et comparative, plutôt que de questions

d'harmonisation des procédures? Les directives transmises par les sièges au terrain ne devraient-elles pas être traduites, en vue d'être appliquées et utilisées?

Le représentant du Ghana a demandé quelles étaient concrètement les nouvelles responsabilités confiées au coordonnateur résident. Comment les coûts supplémentaires générés par ce système ont-ils été absorbés? Quelle institution en supporte les incidences financières? Reprenant les préoccupations exprimées par le Danemark, le Ghana a posé une question relative à la transmission - par de nouveaux moyens électroniques, le plus souvent - de directives au terrain. Les sièges ne devraient-ils pas faire un effort d'explication ou de traduction?

Evoquant la question de la décentralisation renforcée, le représentant du Pakistan a demandé d'indiquer les raisons qui limitent le rôle des représentants des fonds et programmes sur le terrain. En quoi le Comité interinstitutions diffère du Groupe spécial interinstitutions.

La représentante de l'Inde a souhaité connaître les différents obstacles à une coordination harmonisée. La représentante des Pays-Bas a demandé si des possibilités de renforcer le rôle directeur du Conseil économique et social existent. Concernant la division du travail entre les institutions, comment celles-ci pourraient-elles accroître leur concentration sur leurs avantages comparatifs respectifs? Le représentant du Bélarus a demandé dans quelle mesure l'approche des flux, prônée par le PNUD, peut-elle être conseillée.

La représentante des Philippines a demandé des précisions sur les modalités de détachement des représentants sur le terrain. Le représentant de la Gambie a demandé de savoir où en sont les travaux dans la mise en place d'une stratégie "africaine" au sein du FNUAP? Le représentant du Chili s'est dit préoccupé en ce qui concerne la stratégie commune des fonds et programmes. S'agissant de la lutte contre la pauvreté, il a demandé dans quelle mesure les stratégies sont mises en oeuvre. La représentante de la Finlande a demandé d'expliquer les moyens qui ont permis de renforcer le système des coordonnateurs résidents. Comment les fonds et programmes voient-ils les nouvelles potentialités? Quels sont les principaux problèmes, aux yeux des responsables des fonds et programmes des Nations Unies?

La représentante du Canada a demandé si le fait que le travail de coordination du coordonnateur résident n'est pas évalué est une norme ou une exception.

L'Administrateur du PNUD a lancé un appel au Conseil économique et social pour qu'il "relève" la barre et assume son rôle de coordination, au niveau mondial, des questions économiques, sociales et connexes. Les fonds et programmes devraient continuer d'avoir leur propre identité, de conserver leur nom et leur spécificité. Cette diversité est salutaire, a estimé M. Speth. Mais, pour répondre au Danemark et à d'autres délégations, un cadre commun avec des leaderships par pays doit être mis en place. Des modules intégrés formeraient ce cadre; et entreprendraient une action fondée sur leurs avantages comparatifs respectifs. Le PNUD est le programme le plus important dans le domaine du développement. Le mandat qui lui a été confié se fonde sur cette réalité, mais également sur la nécessité de bâtir un système commun de coordonnateurs. C'est donc le PNUD qui "paie la facture", pour répondre à une observation. Celle-ci peut être lourde. Mais c'est là une évolution bonne et salutaire. Le PNUD doit travailler pour faire réussir l'action de l'ONU dans le domaine du développement, du relèvement ou de l'humanitaire. Le PNUD n'est pas engagé dans une course avec les autres fonds. Il met son leadership au service de l'ONU. S'agissant d'évaluation, les autres

fonds et programmes doivent participer à l'évaluation des coordonnateurs résidents.

Le Directeur exécutif du FNUAP a confirmé que la résolution 50/120 sera examinée par le Groupe consultatif mixte des politiques et le Groupe consultatif sur les questions relatives aux programmes et aux opérations. S'agissant de la répartition, chaque fonds et entité possède ses ressources. Mais, il pourrait être intéressant de convoquer une session ou des discussions du Conseil pour réfléchir à la meilleure division du travail. Au FNUAP, la mobilisation des ressources se fait au siège, avec la collaboration des donateurs. La capacité d'absorption concerne certains pays africains, mais pas tous. Existe-t-il une stratégie "africaine" au FNUAP pour l'Afrique. Non, pas en tant que telle. Le FNUAP revoie ses procédures, pour accroître les capacités nationales. Des efforts sont faits pour utiliser les cycles financiers des pays récipiendaires, dans le cadre de l'exécution nationale.

Le Directeur exécutif du PAM a indiqué que le PAM et l'UNICEF ont signé un Mémorandum d'accord en faveur des enfants. Ce qui importe néanmoins, c'est que l'aide alimentaire parvienne rapidement aux populations. A propos des travaux entre le PAM et la Banque mondiale ou le FMI, des plans concrets ont été initiés et fonctionnent. S'adressant au Danemark et à l'Argentine, Mme Bertini a noté qu'il est fondamental que le Conseil explique le sens de sa réforme. "Qu'est-ce que le multilatéral, par exemple"? Est-ce le domaine réservé des donateurs? Que faire pour contrer la contraction des ressources? N'est-ce pas au Conseil de prendre un rôle nouveau, sur ces grandes questions? Valait-il la peine de "verser tout ce sang" pour réduire la composition du PAM, de 42 membres à 36. Pour le HCR, en revanche, le Conseil a autorisé l'augmentation du nombre de ses membres. "Nous ne sommes qu'une petite partie de l'ONU". Si l'on veut parler de réforme d'ensemble, il faut adopter une vue d'ensemble; ce qui n'est pas le cas, actuellement. Le Conseil a peut-être là un rôle à jouer.

Le Conseil économique et social devra achever, cet après-midi à partir de 15 heures, ses discussions sur les activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement.

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