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ECOSOC/292

LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL ACHEVE SON DEBAT DE HAUT NIVEAU SUR LA COOPERATION INTERNATIONALE CONTRE LES STUPEFIANTS

27 juin 1996


Communiqué de Presse
ECOSOC/292


LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL ACHEVE SON DEBAT DE HAUT NIVEAU SUR LA COOPERATION INTERNATIONALE CONTRE LES STUPEFIANTS

19960627 MATIN ECOSOC/292

Les intervenants estiment que la réduction de la demande globale des drogues est fondamentale pour la répression du commerce des drogues illicites

Sous la Présidence de M. Jean-Marie Kacou Gervais (Côte d'Ivoire), le Conseil économique et social a achevé, ce matin, son débat de haut niveau consacré à la coopération internationale contre la production, l'offre, la demande, le trafic et la distribution illicites de stupéfiants et de substances psychotropes.

Dans le cadre de ce débat, entamé lundi matin, les représentants des pays suivants ont présenté leur expérience nationale en matière de lutte contre les stupéfiants : Lettonie, République de Corée, El Salvador, Singapour, Jordanie, Equateur, Zimbabwe, Ouganda, Angola, Soudan, Indonésie, Hongrie, Ukraine, Panama, Sri Lanka, Iran, Myanmar et Nigéria.

Les délégations ont souligné l'importance cruciale de la coopération des autorités et services compétents au niveau international, régional et sousrégional pour lutter efficacement contre ce danger transfrontière. A cet égard, elles ont loué les efforts inlassables du Programme des Nations Unies pour le contrôle des stupéfiants (PNUCID) visant à assister les Etats Membres à faire face aux différentes dimensions de ce fléau. Le PNUCID doit demeurer la clé de voûte de l'action de coordination au sein des Nations Unies, ce qui implique que les moyens appropriés lui soient accordés. Pour que le Programme puisse fonctionner efficacement, il conviendrait d'élargir la base des donateurs, aujourd'hui limités à une poignée d'Etats qui assument à eux seuls 90% du budget du Programme.

La plupart des intervenants ont réitéré leur attachement à la proposition formulée par le Mexique concernant la tenue d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale en 1998, à l'occasion du dixième anniversaire de la Convention de Vienne contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes. Cette occasion permettra notamment d'entreprendre une réflexion féconde sur les stratégies futures de lutte et

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les nouvelles modalités d'une coopération régionale et internationale devenues indispensables. Ce débat de haut niveau a permis de dégager pour la première fois un consensus général sur la mise en oeuvre parallèle d'une stratégie de répression du trafic illicite des stupéfiants et de réduction de la demande de drogues illicites. La réduction de la demande constitue déjà une composante vitale de la stratégie nationale antidrogue de certains pays, compte tenu du fait que la réduction de la demande globale est fondamentale pour la répression du commerce des drogues illicites. Aussi, de nombreuses délégations ont-elles appuyé les efforts de la Commission des stupéfiants pour élaborer une déclaration sur les principes d'une réduction de la demande, qui servirait de guide pratique aux Etats.

Le Conseil économique et social, poursuivant ensuite ses travaux de façon informelle, a engagé un débat sur les deux sous-thèmes suivants : "Les effets du trafic, de la vente et de la consommation de drogues sur l'économie mondiale; et le renforcement du rôle des Nations Unies dans la lutte contre la drogue"; et "Répercussions de l'abus de drogues sur les sociétés et moyens de renforcer l'action des Nations Unies".

Intervenant dans ce cadre, le Vice-Ministre des affaires étrangères du Mexique et le Ministre de la Justice de la Colombie ont souhaité un renforcement de la coopération en matière d'informations.

Le dialogue informel reprendra, cet après-midi, à partir de 15 heures.

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Coopération internationale contre la production, l'offre, la demande, le trafic et la distribution illicites de stupéfiants et de substances psychotropes

Déclarations

M. ZIEDONIS CEVERS, Vice-Premier Ministre de Lettonie, a indiqué que son pays reçoit une assistance considérable du Programme des Nations Unies pour le contrôle des stupéfiants (PNUCID), par le biais d'envoi de consultants en Lettonie et des activités du bureau régional du PNUCID, à Riga. Le gouvernement lettonien est partie aux différentes conventions

internationales sur les stupéfiants. En 1996, deux lois portant respectivement sur les procédures de distribution légale des stupéfiants et des substances psychotropes et sur les précurseurs ont été adoptés par le Parlement. En outre, le Gouvernement a présenté au Parlement un projet d'amendements du code pénal afin d'assurer sa conformité avec les trois conventions internationales en vigueur. Le Vice-Premier Ministre a fait remarquer que l'absence d'expérience en matière de législation bancaire et les conditions trop libérales qui ont prévalu pendant les premières années de l'indépendance ont posé de sérieux problèmes. La Lettonie reconnaît qu'une assistance technique externe est nécessaire à la régularisation de ce secteur économique très important.

S'agissant du cadre institutionnel en matière de lutte et de contrôle des stupéfiants, M. Cevers a indiqué que, par une décision du Conseil des ministres en janvier 1993, le Gouvernement a mis en place une commission de coordination nationale pour le contrôle des stupéfiants. Cette commission met actuellement en oeuvre un programme de lutte contre la toxicomanie. La police, les services de douanes et les garde-frontières participent activement à ces efforts de lutte et de contrôle des stupéfiants. Pour encourager l'éducation des jeunes et informer la société civile sur les dangers des stupéfiants et des substances psychotropes, il est apparu nécessaire de faire participer le Ministère de l'éducation aux travaux de la Commission de coordination nationale. La politique du Gouvernement est également axée sur la réhabilitation des toxicomanes. Dans ce cadre, il a mis en place un programme de réhabilitation scientifiquement rationnel pour remplacer les programmes de traitement forcé imposés sous le régime totalitaire. La Lettonie qui attache une importance cruciale à la coopération internationale dans l'ensemble du domaine du développement économique et social, présente sa candidature à un siège au sein du Conseil économique et social en 1997, a indiqué le Vice-Premier Ministre lettonien.

M. SOO GIL PARK (République de Corée) a estimé que la prolifération des stupéfiants, née de la libéralisation des échanges, rend aléatoire la distinction entre pays producteurs, consommateurs et de transit. Les pays producteurs et de transit se retrouvent en effet eux-mêmes rapidement contaminés par le fléau alors que les stupéfiants artificiels sont désormais directement produits dans les pays traditionnellement consommateurs.

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La République de Corée estime que la relation entre les stupéfiants et la santé et l'éducation est un important défi que les nations et la communauté internationale doivent relever. Il est urgent d'instaurer une éducation préventive en vue de freiner la prolifération des stupéfiants. La République de Corée estime par ailleurs que les stratégies de réduction de l'offre et de la demande doivent s'appuyer mutuellement. Elle encourage la société civile à mener la campagne contre la consommation de drogues et à promouvoir la sensibilisation sur ses effets dévastateurs. La République de Corée attache une importance particulière au rôle pivot du PNUCID et l'encourage à poursuivre son action. A cet égard, elle appuie toute initiative visant à renforcer une base financière au Programme, notamment par le biais de l'accroissement des contributions générales et le cofinancement des programmes.

M. VICTOR MANUEL LAGOS-PIZATTI, Vice-Ministre des affaires étrangères du El Salvador, s'exprimant au nom des pays d'Amérique centrale, a souligné le travail remarquable mené par l'ONU dans la lutte contre les drogues. L'ONU devrait naturellement être l'instance de coordination et de concertation de l'action internationale dans ce domaine; elle devrait aussi superviser l'exécution des obligations et des engagements auxquels ont souscrit les Etats parties aux instruments internationaux. L'appui

adéquat doit être apporté à l'Organisation, pour que ses mécanismes de lutte contre les drogues répondent effectivement aux besoins de tous les pays, et en particulier à ceux des pays en développement. Les Etats d'Amérique centrale appuient l'initiative relative à la convocation d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale, en 1998. Le débat de haut niveau du Conseil s'inscrit également dans le cadre de ces préoccupations, comme en témoignent les recommandations importantes présentés par le Directeur exécutif du PNUCID et les propositions du Mexique et de la Malaisie.

Bien que le problème de la production et de la consommation de drogues en Amérique centrale ne soit pas aussi grave que dans d'autres régions, les pays centraméricains sont conscients de l'imminence potentielle de cette menace. La corruption, la déstabilisation, la violence et les souffrances qu'entraîne le phénomène des drogues sont des motifs de préoccupation pour toute la société des pays d'Amérique centrale, a noté M. Lagos-Pizatti. Dans l'esprit de la coopération inaugurée à Esquipulas (Guatemala), les Présidents d'Amérique centrale ont décidé en 1989 de promouvoir un accord régional sur la lutte contre le trafic illicite des drogues. En 1990, un tel accord voyait le jour; de même qu'une série d'initiatives communes. En 1994, les Etats d'Amérique centrale réaffirmaient leur engagement à lutter contre les drogues et autres crimes connexes, en adoptant la Déclaration de principes et le Plan d'action du Sommet des Amériques. Récemment, les Présidents de la région ont signé un traité novateur en matière de sécurité, qui comporte un volet important sur la lutte contre les drogues. Le 21 juin 1995, au Guatemala, les Ministres de l'intérieur d'Amérique centrale ont adopté des stratégies de

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coopération inter-régionales, en matière d'échange d'informations, de surveillance des frontières par des unités canines, de créations de réseaux régionaux de surveillance électronique. Au moment où l'Amérique centrale entreprend une transition vers la consolidation de la paix, la réconciliation et le développement, la région aura besoin de la solidarité et de la coopération de la communauté internationale.

M. BILAHARI KAUSIKAN (Singapour) a indiqué que son pays a promulgué des lois sévères en matière de stupéfiants, applicables à tous. La loi contre l'abus des drogues qui constitue le texte principal en la matière à Singapour, prescrit la peine de mort pour le trafic de plus de 15 grammes d'héroïne. Cette loi comporte une clause de présomption qui s'est avérée efficace. Le Bureau central des stupéfiants adopte une approche très active pour lancer des opérations visant à arrêter les responsables de réseaux de trafiquants et à démanteler leurs activités. A cette fin, il a renforcé ses capacités en matière d'intelligence. Pour réduire la demande, le Bureau central des stupéfiants place les toxicomanes dans des centres de réhabilitation pour un traitement et une réhabilitation obligatoires. Il conduit également des contrôles réguliers pour surprendre des suspects.

Les toxicomanes qui sont appréhendés peuvent être détenus, pendant une période allant de six mois à trois ans, dans des centres de réhabilitation avant de suivre un programme obligatoire sous surveillance de deux ans. La législation de Singapour considère que le toxicomane est responsable des conséquences de ses propres actes. Pour assurer l'efficacité de la réhabilitation, il est impératif que le toxicomane soit motivé et soit déterminé à abandonner le recours à la drogue. Les centres de réhabilitation des toxicomanes sont administrés par les services pénitentiaires. En outre, le gouvernement organise des

programmes d'éducation préventive en matière de stupéfiants et des séminaires à l'intention des étudiants. Dans le cadre de la coopération régionale et internationale, Singapour oeuvre étroitement avec les instituions américaine, canadienne, australienne et des pays voisins, chargées de la prévention et du contrôle des stupéfiants.

M. ADNAN M. FRAIH (Jordanie) a constaté que les efforts entrepris au niveau international contre la prolifération des stupéfiants n'ont pas enregistré le succès escompté. Cet état de fait appelle à une réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre dans le futur pour combattre ce fléau. La Jordanie demeure pourtant convaincue des vertus d'une coopération internationale dirigée contre le trafic organisé des drogues. Cette démarche ne doit toutefois pas se muer en ingérence dans les affaires des sociétés concernés. La région a inauguré une coopération fructueuse qui a permis la mise hors d'état de nuire de plusieurs bandes criminelles. La Jordanie rend hommage à l'action du PNUCID, sous l'égide duquel s'est tenue la première réunion régionale qui a permis la concertation de services concernés de l'Egypte, de l'Autorité palestinienne, d'Israël et de la Jordanie.

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Mme MONICA MARTINEZ (Equateur) a estimé qu'à l'orée du dixième anniversaire de la convention de Vienne sur la lutte contre les stupéfiants, une halte s'impose afin de faire le bilan des moyens de combattre ce fléau. L'Equateur adhère à la proposition mexicaine visant à la convocation d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale en tant qu'opportunité unique de recherche de nouvelles stratégies de lutte. Cette session devrai tenir compte du principe de la responsabilité partagée entre le producteur et le consommateur. Qui plus est, l'équilibre nécessaire devrait être reflété dans tous les aspects de ce phénomène et ses activités connexes, notamment le crime, le blanchiment de l'argent, et le trafic illégal d'armes. Qui plus est, la session devra tenir compte de la mondialisation sous-jacente au phénomène. L'introduction de nouvelles questions n'est pas à exclure, notamment l'examen de la question de la commercialisation et la possession de doses minimales.

M. T. MAPURANGA (Zimbabwe) a fait part de la préoccupation de son pays face au déclin des ressources disponibles pour les programmes des Nations Unies consacrés au contrôle des stupéfiants. Il a fait valoir que les pays développés devraient dégager davantage de fonds pour le PNUCID. Il s'est dit préoccupé par les indications alarmantes selon lesquelles certains Etats de transit seraient en train de se transformer en pays consommateurs en raison du manque d'attention qui est accordé à leur cas particulier, et de l'accent placé sur les pays producteurs et consommateurs.

Les Nations Unies offrent le cadre le plus efficace à la disposition de la communauté internationale pour combattre le fléau des drogues, a également dit le représentant qui a poursuivi en insistant sur le lien étroit existant entre la pauvreté et le trafic de drogues. Tant que des efforts tangibles pour atténuer le chômage et réduire visiblement la pauvreté n'auront pas été déployés, a-t-il dit, les drogues continueront de ronger nos sociétés.

M. SEMAKULA KIWANUKA (Ouganda) a affirmé que "la guerre contre les drogues est une guerre mondiale". Le PNUCID et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) doivent par conséquence s'associer aux mesures de lutte contre l'abus des drogues. M. Kiwanuka a déclaré que le problème de la drogue doit être abordé tant sur les fronts de la demande que de l'offre.

La pauvreté généralisée que connaissent plusieurs pays du tiers monde est une cause profonde de ce problème. Par conséquent, en s'attaquant à l'élimination de la pauvreté, la communauté internationale dispose d'un moyen efficace de lutte contre le fléau de l'abus des drogues et du trafic. Les victimes de la drogues, a poursuivi M. Kiwanuka, ne sont plus uniquement les jeunes chômeurs; la drogue s'est dorénavant infiltrée dans les écoles et autres lieux du savoir. Afin de lutter efficacement contre la demande, il est impératif de mettre en place des programmes de réhabilitation adéquats, avec un volet de réinsertion des toxicomanes. Il est important et prioritaire, en effet, de réinsérer les drogués dans la vie productive et utile de la société. La coopération internationale doit par ailleurs être renforcée sur le plan de l'offre, pour surveiller et prévenir les mouvements nationaux et internationaux de drogues.

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L'Ouganda a, pour sa part, initié un programme de sensibilisation, d'éducation et d'activités communautaires "pour garder les jeunes loin de la tentation de la toxicomanie". Ce programme national s'efforce en outre de promouvoir un cadre de vie sain et sans drogue. Cependant, depuis quelques années, l'Ouganda connaît une montée de la consommation des drogues, du cannabis en particulier, et, dans une certaine mesure, du khat : ce phénomène est lié avant tout au chômage et à une urbanisation rapide. Le Gouvernement est gravement préoccupé par un phénomène nouveau -l'abus des drogues chez les enfants, et les plus vulnérables d'entre eux, tels les enfants des rues. En réponse, le Gouvernement s'est doté d'une loi nationale de prévention contre les drogues, ainsi que d'un programme d'exécution des lois visant à neutraliser les réseaux de trafiquants et à contrôler les importations de drogues. Des mesures strictes de contrôle douanier de même qu'un effort de coopération avec les agences étrangères de répression et d'exécution des lois visent à identifier, surveiller et mettre hors d'état de nuire les syndicats de trafiquants. Le Gouvernement ougandais porte également ses efforts sur l'échange d'expériences et de compétences avec les pays qui appliquent la Convention des Nations Unies de 1988. Dans cet esprit, a indiqué M. Kiwanuka, des expériences réussies ont été menées avec l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni qui a financé et formé le personnel d'agences nationales de répression. Au niveau régional, le Gouvernement entend étendre sa coopération avec les pays africains en vue d'éradiquer la consommation des drogues et de résoudre les problèmes des Etats de transit. L'Ouganda réaffirme son engagement au PNUCID et appuiera toute mesure visant à appliquer entièrement les recommandations du PNUCID.

M. FIDELINO LOY DE FIGUEIREDO (Angola) a estimé que si des mesures efficaces ne sont pas rapidement prises, les conséquences découlant des activités illicites liées aux stupéfiants risquent de s'avérer pires que celles auxquelles nous faisons face maintenant. Par sa présence à ce débat de haut niveau, le Gouvernement de l'Angola tient à manifester sa volonté d'être partie prenante aux efforts de lutte de la communauté internationale. En Angola, les trafiquants ont tiré avantage de la situation de conflit qui a prévalu durant vingt ans dans le pays et qui s'est caractérisée par la vulnérabilité des frontières et l'insuffisance des ressources humaines et financières. Cet état de fait a transformé l'Angola en région de transit du trafic illicite. Le Gouvernement angolais sait que les trafiquants n'hésiteront pas à user de leurs méthodes pour instaurer un climat d'insécurité et de déstabilisation dans le pays, voire dans l'ensemble de la région de l'Afrique australe. L'Angola, qui bénéficie de l'appui du PNUCID, souhaite que le Programme soit doté de ressources financières et humaines additionnelles. Au niveau de sa sous-région, l'Angola participe aux efforts coordonnés de la Communauté de développement des Etats de l'Afrique australe. Conscient toutefois des limites de ses moyens, l'Angola en appelle à la solidarité internationale pour affronter un problème qui menace désormais l'ensemble

de la communauté des nations.

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M. HAMID ALI ELTINAY (Soudan) a déclaré que son pays fait sienne la position exprimée par le Groupe des 77 et de la Chine en matière de lutte contre les stupéfiants et les substances psychotropes. La jeunesse a besoin de son énergie tant pour son bien-être personnel que pour l'intérêt de la société tout entière. Le Soudan figure parmi les rares pays où ce fléau n'a pas atteint le niveau du danger. Le Gouvernement a pris les mesures nécessaires pour protéger les jeunes contre les stupéfiants. La situation géographique du Soudan fait de lui un pays de transit pour les trafiquants de drogues. Dès le début du siècle, le Soudan a promulgué des lois de lutte contre le trafic des stupéfiants. La persuasion et l'éducation constituent les premiers volets de la lutte menée par le gouvernement soudanais. De l'avis de sa délégation, les pays donateurs, en privant les pays en développement d'une assistance appropriée, vont les pousser à trouver des moyens de substitution tout aussi néfastes sur le plan de la santé.

Soulignant le rôle pivot du Programme des Nations Unies contre le contrôle des stupéfiants, le représentant a estimé qu'il faudrait continuer à assurer son bon fonctionnement en lui fournissant les ressources nécessaires. M. ISSLAMET POERNOMO (Indonésie) a déclaré que les Nations Unies demeurent le forum international idoine capable de coordonner le contrôle des activités liées aux stupéfiants à l'échelle mondiale. Dans ce contexte, l'Indonésie appuie la proposition d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à la lutte contre la production, la vente, la demande, le trafic et la distribution des stupéfiants. Cette réunion contribuerait assurément à renforcer la coopération internationale en la matière. Préoccupée par la dispersion des ressources, l'Indonésie souhaite que la question des stupéfiants fasse désormais partie des programmes de développement. Concernant le PNUCID, l'Indonésie est d'avis que son fonctionnement optimal reste tributaire de ressources répondant à l'ampleur de son mandat. De plus, la délégation indonésienne souhaite réitérer l'importance de la coordination au sein du système des Nations Unies afin de promouvoir une approche synergique et cohérente ainsi que les avantages comparatifs de chaque organe. La coopération régionale et sous-régionale est également vitale au succès de la stratégie internationale contre les stupéfiants. Dans ce contexte, l'appui du PNUCID en ce qui concerne la formation d'agents de l'ordre et la mise en place d'un système de renseignements et de réseaux informatisés au niveau national est primordial. Au niveau de la sous-région, les pays de l'ANASE ont fait des progrès substantiels dans les domaines de l'échange d'informations, de l'éducation, de la recherche et de l'interdiction.

M. GABOR MENCZEL, Directeur adjoint du Département des organisations internationales du Ministère des affaires étrangères de la Hongrie, a exprimé l'appui de son pays aux efforts du PNUCID visant à créer de nouveaux types de partenariats à l'échelle du système entier de l'ONU. Sous l'impulsion du Directeur exécutif du PNUCID, la question des drogues est plus fréquemment intégrée à divers projets des institutions spécialisées. La coordination et la qualité professionnelle dans l'exécution des projets ont également été

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renforcées, a noté M. Menczel. En février de cette année, le Parlement hongrois a ratifié la Convention des Nations Unies de 1988. La Hongrie a harmonisé son cadre législatif pénal en conséquence, pour respecter les dispositions de la Convention sur les peines des trafiquants. La Hongrie a également adopté de nouvelles réglementations en matière de blanchiment de l'argent. Au niveau national, le Gouvernement est engagé dans l'élaboration d'une stratégie de prévention, qui s'appuie entre autres sur l'éducation dans les écoles et la sensibilisation des communautés locales. Plusieurs groupes de travail chargés des aspects de prévention et de traitement ont été créés et fonctionnent aujourd'hui, sur tout le territoire. La Hongrie entend concentrer son attention sur les phases suivantes de la stratégie nationale le traitement et la réhabilitation des toxicomanes. Pour cela, le Gouvernement a engagé un effort de formation de professionnels de la santé et de personnel d'encadrement.

La prévention et des stratégies nationales bien conçues sont des aspects que le PNUCID devraient s'efforcer de promouvoir, a estimé M. Menczel. Dans cet esprit, avec l'assistance du PNUCID et de pays donateurs, la Hongrie a signé en octobre 1995, à Prague, un Mémorandum d'accord, visant à établir un plan de coopération sous-régional, en Europe centrale. Grâce à ce Mémorandum, un premier projet de formation de 300 professionnels des institutions de désintoxication a déjà été lancé. Conséquence directe de la crise dans les Balkans, les routes traditionnelles du trafic des drogues ont été détournées vers la Hongrie; les trafiquants profitant de réglementations commerciales plus souples dans le pays. Le dixième des saisies européennes proviennent de la région des Balkans, a précisé M. Menczel. Il a rappelé que la Hongrie avait co-parrainé la recommandation de la Commission des stupéfiants, en vue de tenir une session extraordinaire de l'Assemblée générale.

M. ANATOLI ZLENKO (Ukraine) s'est dit préoccupé par la tendance inquiétante vers une combinaison des activités licites et illicites du trafic des drogues. Ce phénomène largement mondial n'a pas épargné l'Ukraine. Les trafiquants mondiaux se sont établis en Ukraine, profitant de la faiblesse du cadre réglementaire. L'Ukraine a besoin d'une assistance technique de la communauté internationale, en particulier de l'ONU et du PNUCID, en vue de renforcer le cadre juridique et répressif national. M. Zlenko a félicité le PNUCID, pour l'action et les programmes qu'il mène en matière de réduction de la demande et de l'offre. Défenseur du principe d'un régime de lois et d'instruments plus universellement accepté, l'Ukraine recommande aux Etats qui ne l'ont pas fait de ratifier la Convention de 1988. Plusieurs pays consommateurs et producteurs ne sont pas partie à cette Convention, a noté M. Zlenko. En Ukraine, un Conseil national de lutte contre la toxicomanie a été mis en place. L'Ukraine a adopté par ailleurs un Programme national de lutte contre la toxicomanie et le trafic des stupéfiants. Les efforts nationaux visent également à renforcer la responsabilité pénale des trafiquants en matière de stupéfiants et de commerce de précurseurs. Au niveau régional, le gouvernement est conscient de l'importance de la coopération; accord important

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avec les pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI). L'Ukraine appuie en outre les recommandations de la Commission des stupéfiants, adoptées à sa session de 1996. Les effets positifs de la coopération internationale ne peuvent cependant être garantis que par un ralliement universel des Etats aux instruments juridiques existants. L'Ukraine, pour sa part, est engagée à poursuivre ses efforts de coopération.

M. JORGE ILLUECA (Panama), rappelant que son pays se trouve à la croisée des chemins, a indiqué qu'il consent de grands efforts au titre des conventions internationales sur la lutte contre les stupéfiants.

Conscient que le trafic et la consommation de drogues sont des phénomènes désormais mondiaux et mû par le souci de la responsabilité partagée, le Panama a proposé, au sein du Groupe de Rio, la création d'un centre multilatéral de lutte contre le trafic de drogue, dont le siège serait dans les environs de la ville de Panama. Ce Centre serait ouvert à tous les pays de l'hémisphère ainsi qu'à des observateurs hors du continent. A cette fin, Panama mettrait à sa disposition les locaux et les infrastructures déjà existantes. Panama est par ailleurs heureux de l'adoption, lors de la dernière session de la Commission des stupéfiants, d'une résolution, proposée par le Mexique, concernant la convocation, en 1998, d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale sur le renforcement de la coopération internationale en matière de lutte contre ce fléau. Le Panama appelle les Gouvernements à examiner sérieusement les disparités entre les ressources du PNUCID et l'ampleur de son mandat. Ce fossé, dû aux difficultés financières de l'heure, risque en effet de mettre en péril les activités d'un organe technique international de contrôle des stupéfiants, indépendant, créé par un traité.

M. JANAKA NAKKAWITA (Sri Lanka) a indiqué que le problème des stupéfiants ajoute aux problèmes des pays en développement, qui doivent engager des ressources additionnelles à l'heure où ils doivent affronter les défis du développement. La prévention et le contrôle des stupéfiants requièrent des ressources techniques et administratives sophistiquées, souvent au-delà des capacités de ces pays. Le Sri Lanka souhaite que la communauté internationale concentre son attention sur le lien entre le terrorisme et le trafic illicite de stupéfiants. Il est en effet clair que plusieurs groupes terroristes sévissant dans les pays en développement survivent en recourant au phénomène du "narco-terrorisme". Le Sri Lanka a adhéré à l'ensemble des Conventions des nations Unies sur la lutte contre les stupéfiants. Le Gouvernement est désormais en voie d'élaborer la législation nécessaire à leur pleine mise en oeuvre. Cette démarche insiste surtout sur le phénomène du blanchiment de l'argent. Enfin, le Sri Lanka appuie la proposition d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale sur la lutte contre le production, la vente, et le trafic illicites de stupéfiants.

M. MEHDI DANESH-YAZDI (Iran), réaffirmant le rôle principal de l'ONU et de ses organes compétents dans la lutte contre l'abus et le trafic des drogues, a estimé que toute initiative nationale faisant double-emploi avec l'action et le rôle de l'ONU est néfaste et dangereuse en ce qu'elle compromet l'approche multilatérale et affaiblit la coopération internationale.

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Pour cette raison, toute velléité nationale de duplication doit être arrêtée. Le Programme mondial d'action adopté par l'ONU en matière de coopération pour la lutte contre l'abus des drogues doit donc être appliqué avec la participation active des Etats, a déclaré M. Danesh-Yazdi. L'Iran s'est rallié aux efforts régionaux de lutte contre les drogues. En tant que membre fondateur de l'Organisation de coopération économique (OCE), l'Iran participe activement aux activités de coopération avec les pays de la région - tout entière confrontée à de considérables défis liés à la drogue et au transit de stupéfiants. L'OCE a établi un comité permanent en son sein, qu'elle a chargé de coordonner la coopération régionale et d'élaborer des plans d'action détaillés.

Il est important, a noté M. Danesh-Yazdi, que le PNUCID appuie les initiatives de l'OCE et l'application de ses plans d'action dans le cadre du Mémorandum d'accord signé en 1995, entre le PNUCID et l'OCE. D'autre part, l'Iran et le Pakistan ont adopté un accord visant à renforcer leurs capacités de répression, surtout le long de la frontière. L'Iran se félicite de l'aide apportée par le PNUCID à ce projet, qui comporte

plusieurs volets -échange d'intelligence, patrouilles communes et surveillance accrue des frontières. Compte tenu du succès de ce projet, d'autres accords ont été conclus au cours des deux dernières années, avec l'Afghanistan, la Turquie, l'Inde, le Bangladesh et le Kirghizistan. L'Iran souhaite bénéficier de l'assistance technique du PNUCID, en matière d'échange d'informations et d'expertise, d'élaboration de stratégies nationales de réduction de la demande et de l'offre. L'Iran, qui vient d'être réélu par le Conseil économique et social pour siéger à l'Organe international de contrôle international des stupéfiants, continuera d'appuyer les activités de l'ONU et du PNUCID. L'Iran est ainsi favorable à l'idée d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale, en 1998.

M. U. WIN MRA (Myanmar) a constaté qu'en dépit des efforts gouvernementaux et internationaux lancés jusqu'ici, le problème de l'abus des drogues et du trafic illicite continue de hanter la communauté internationale. Les menaces posées par cette menace mondiale et ses ramifications sont effrayantes, eu égard à leurs incidences socio-économiques. L'apparition d'activités non traditionnelles liées au trafic des drogues la rend encore plus complexe et paralyse les efforts des gouvernements. Il devient évident que tous les secteurs de la population, les communautés, les familles, les institutions religieuses et non gouvernementales doivent être associées aux efforts nationaux. Une action concertée est impérative, sur les plans régionaux et sous-régionaux et internationaux. Ainsi, Myanmar est-il convaincu de la validité de l'approche intégrée à l'échelle de tout le système de l'ONU et du rôle de coordination joué par la PNUCID. Le Myanmar est "complètement engagé en faveur de l'élimination totale de la menace de la drogue", a déclaré M. Mra. Depuis 1948, il a lancé "une guerre sans répit".

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Le Myanmar a intensifié sa campagne anti-drogues en 1974. Elle se poursuit aujourd'hui en tant que priorité nationale. En 1974 également, était promulguée une loi sur les drogues et les drogues dangereuses: elle a été renforcée en 1983 et 1984. En 1993, le Conseil national de la loi et de la restauration de l'ordre promulguait une loi sur les stupéfiants et les substances psychotropes, plus adaptée aux réalités présentes et plus rigoureuse en matière de répression.

Dans le cadre d'une double stratégie nationale, le Myanmar a déclaré priorités nationales à long terme, l'élimination de la drogue et la prévention, ainsi que l'élimination progressive de la culture du pavot. A cet effet, la stratégie adoptée encourage une amélioration du niveau de vie de tous les groupes raciaux, en particulier des populations vivant dans les campagnes reculées où le pavot est cultivé. En matière de répression et d'exécution des lois, la police est chargée du contrôle des stupéfiants, en plus de ses fonctions traditionnelles. Les forces de défense "Tatmadaw" jouent un rôle de leader dans la lutte contre les drogues, en étroite collaboration avec les forces de police, les douanes, les autorités des régions et le public. Dans cette lutte, les "Tatmadaw" ont sacrifié bien des vies, mais elles ont remporté des succès encourageants. Ainsi fin 1995, dans le cadre d'une offensive majeure lancée le long des régions frontalières avec la Thaïlande, ces forces ont confisqué un large arsenal d'armes probablement utilisées dans le trafic des drogues. Cette offensive a permis d'éliminer la culture de l'opium et le trafic des drogues dans les régions de Loilang et Homain, le long de la frontière entre le Myanmar et la Thaïlande.

M. S.A. OTUYELU (Nigéria) a estimé qu'il faudrait renforcer les efforts aux niveaux national, régional et international pour mobiliser davantage de ressources et mettre davantage l'accent sur l'utilisation optimale des ressources existantes contre la production, la demande, l'offre et le trafic illicites des stupéfiants et des substances psychotropes. Il a proposé que les institutions de Bretton Woods accordent au Programme d'action mondial contre les stupéfiants illicites la priorité dans leurs prochains programmes de pays. De l'avis de sa délégation, une économie restructurée mais affaiblie deviendra rapidement victime des trafiquants de drogues, à moins qu'elle ne bénéficie d'une assistance internationale appropriée. Dans ce contexte, les autres institutions multilatérales et les institutions de Bretton Woods ont un rôle considérable à jouer dans l'intégration du Programme d'action mondial contre les stupéfiants à la solution qu'elles proposent pour palier les déséquilibres de l'économie mondiale.

Le Nigéria, qui attache une grande importance à la coopération internationale en matière de lutte contre les stupéfiants et les substances psychotropes, est devenue partie des différentes conventions en vigueur. Le gouvernement nigérian a conclu également une série d'accords bilatéraux sur la question. Sur le plan national, le gouvernement a mis en oeuvre, en 1994, des

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politiques nationales sur le blanchiment de l'argent et sur le contrôle des fraudes. En outre, une stratégie nationale de contrôle des stupéfiants a été développée, conformément aux recommandations du Programme d'action mondial. Le représentant a recommandé de renforcer le rôle du PNUCID, en le dotant des ressources financières nécessaires, pour lui permettre de s'acquitter efficacement de son mandat; la coopération à tous les niveaux; et le rôle des média et des organisations non gouvernementales dans une approche intégrée au contrôle des stupéfiants.

Dialogue informel : les effets du trafic, de la vente et de la consommation de drogues sur l'économie mondiale; et le renforcement du rôle des Nations Unies dans la lutte contre la drogue

M. SERGIO GONZALEZ GALVEZ, Vice-Ministre des affaires étrangères du Mexique, a indiqué qu'il n'existe pas de données tout à fait fiables sur l'ampleur, notamment économique, du trafic de drogues. Diverses études signalent toutefois que les profits engendrés par ce trafic sont nettement supérieurs à ceux du secteur pétrolier ou du commerce des armes. Evoquant le lien entre le trafic illicite de drogues et la libéralisation de l'économie, le Vice-Ministre a estimé que le libre-échange n'est pas la condition qui promeut le trafic. Le Mexique est, pour sa part, disposé à adhérer à un engagement international aux termes duquel les accords commerciaux devraient, à l'avenir, contenir des clauses contre le trafic illicite de stupéfiants. S'agissant du blanchiment de l'argent, le Mexique est favorable à l'adoption d'une convention internationale en la matière. Ce serait là une initiative importante. Il existe en outre une exigence impérieuse de financer adéquatement le PNUCID. Dans ce cadre, le Mexique a décidé de faire prochainement une contribution plus significative au Programme, qui se concrétisera dans les prochains jours.

M. CARLOS MEDELLIN, Ministre de la justice de la Colombie, a noté que la communauté internationale reconnaît maintenant que le trafic des drogues doit être confronté simultanément sur les fronts de la demande et de

l'offre. Il est vrai, a-t-il ajouté, que la demande tend à revêtir un aspect interne, alors que l'offre est d'une dimension mondiale. La Colombie se rallie à la position du Mexique d'élaborer un instrument mondial pour lutter contre le trafic des drogues. D'autre part, la Colombie estime que l'Organe international de contrôle des stupéfiants est l'instance appropriée pour encourager l'échange d'informations et d'expériences. La Colombie adoptera en juillet une série de nouvelles lois, dont l'objet est de faire "la guerre par la loi". M. Medellin a précisé que le processus d'élaboration de ces lois a reçu l'appui du PNUCID. Le Parlement colombien a notamment bénéficié de l'accès à des réseaux modernes d'informations.

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