HAB/118

LA DEUXIEME CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LES ETABLISSEMENTS HUMAINS (HABITAT II) OUVRE SES TRAVAUX A ISTANBUL

3 juin 1996


Communiqué de Presse
HAB/118


LA DEUXIEME CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LES ETABLISSEMENTS HUMAINS (HABITAT II) OUVRE SES TRAVAUX A ISTANBUL

19960603

Par acclamation, elle élit le Président de la République de Turquie, M. Suleyman Demirel, à sa Présidence

Istanbul, 3 juin -- Solennellement inaugurée par le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, M. Boutros Boutros-Ghali, et en présence de Son Excellence le Président de la République de Turquie, M. Suleyman Demirel, la deuxième Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II), a ouvert, ce matin, ses travaux. Ceux-ci se poursuivront jusqu'au 14 juin.

Dans son discours inaugural, le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, M. Boutros Boutros-Ghali, a indiqué que si des désaccords subsistent, cela montre bien l'importance que les Etats attachent à la question des établissements humains et leur volonté de mettre en oeuvre le programme d'action. La Conférence des Nations Unies sur les établissements humains, Habitat II, est la dernière de la série de conférences des Nations Unies qui se sont tenues au cours des années 90 et dans le cadre desquelles un agenda pour le développement a pris corps. De par sa conception novatrice, cette conférence est aussi un nouveau départ pour l'ONU. Nous devons tous avoir conscience que les décisions qui seront prises à Istanbul auront une influence non seulement sur le monde d'aujourd'hui, mais aussi sur le monde dans lequel nos enfants seront appelés à vivre et à prospérer.

Le Secrétaire général a insisté sur trois points qui contribueront utilement à guider les débats, en l'occurrence Habitat II, le maillon d'une chaîne; Habitat II, une conférence internationale qui innove; le Programme pour l'habitat qui doit permettre d'assurer le suivi de la Conférence. Le cycle de conférences des Nations Unies, a indiqué le Secrétaire général, a permis à la communauté mondiale d'examiner ces problèmes persistants dans un nouvel esprit de coopération à l'échelle planétaire et avec un dessein commun. La réponse collective aux défis des établissements humains sera le "Programme pour l'habitat"- un plan mondial d'action qui reflète ce que doivent être les établissements humains dans les villes et les villages, viables, sûrs, prospères, sains et équitables. Voilà notre vision de l'avenir commun, et tel doit être l'esprit d'Istanbul, a ajouté le Secrétaire général.

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La Conférence a porté par acclamation, Son Excellence le Président de la République de Turquie, M. Suleiman Demirel, à sa Présidence.

Dans une allocution, le Président Demirel a déclaré qu'Istanbul est une occasion unique pour les dirigeants du monde de s'engager en vue de faire des villes et des villages du monde des lieux sains, sûrs et durables. Aujourd'hui, et certes à des degrés divers, tous les pays, petits et grands, développés et en développement, font face aux mêmes défis des établissements humains. Il s'agit dès lors de saisir cette précieuse opportunité, non seulement pour adopter le Programme d'action et la Déclaration d'Istanbul mais également pour s'engager solennellement à la mise en oeuvre pleine et entière de leurs dispositions, en partenariat avec les divers acteurs de la société civile.

Procédant par la suite à l'adoption de son ordre du jour et des questions d'organisation, ainsi que de son règlement intérieur, la Conférence a élu les membres de son Bureau. Ce faisant, elle a procédé à l'élection de ses 27 Vice-Présidents, étant entendu qu'un poste de Vice-Président revient de droit au pays hôte, la Turquie.

Ont été élus par acclamation les pays suivants: Afrique du Sud, Cameroun, Ghana, Sénégal, Soudan et Zimbabwe, pour les sièges revenant au Groupe des Etats d'Afrique; le septième siège revenant à ce groupe régional sera pourvu ultérieurement. La Chine, l'Indonésie, l'Iran, le Népal, le Sri Lanka et le Yémen ont été élus pour occuper les six sièges revenant au Groupe des Etats d'Asie. Antigua-et-Barbuda, l'Argentine, El Salvador, la Jamaïque et le Pérou occuperont pour leur part, les sièges revenant au Groupe des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes. Les pays suivants ont été élus pour occuper ceux revenant au Groupe des Etats d'Europe occidentale et autres Etats: Allemagne, Etats-Unis, France, Grèce, Royaume-Uni et Suède. La Bulgarie, la Roumanie et la Fédération de Russie ont été élus pour occuper les trois sièges revenant au Groupe des Etats d'Europe orientale.

La Conférence a en outre élu le Ministre des affaires étrangères de la Turquie, M. Emre Gönensay, en qualité de Vice-Président ex officio de la Conférence.

M. Ricardo Gorosito, Directeur de l'aménagement du territoire de la République orientale de l'Uruguay a, pour sa part, été élu Rapporteur général de la Conférence.

La Conférence a en outre procédé à l'élection des Présidents de ses deux Commissions. Par acclamation, elle a élu M. Shafqat Kakakhel (Pakistan) à la Présidence de sa Commission I. M. Martii Lujanen (Finlande) a été élu à la Présidence de la Commission II.

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La Conférence a en outre élu les neuf membres de sa Commission de vérification des pouvoirs. Il s'agit des pays suivants: Afrique du Sud, Chine, Etats-Unis, Fédération de Russie, Iles Marshall, Luxembourg, Mali, Trinité-et-Tobago et Venezuela.

La Conférence a adopté les accréditations des associations internationales d'autorités locales ainsi que des organisations non gouvernementales. Elle a notamment approuvé l'accréditation de l'organisation non gouvernementale "The Federation of Westthrace Turks in Europe", malgré les réserves exprimées par la délégation de la Grèce, qui a estimé que les objectifs de cette organisation ne sont pas compatibles

avec les objectifs de la Conférence et que son nom n'est pas conforme aux traités internationaux en vigueur. La Grèce a saisi cette occasion pour s'opposer à l'accréditation de la "Western Thrace Turkish Solidarity Association", précisant toutefois qu'elle se plierait au consensus. La Turquie, pour sa part, a émis des réserves quant à la non-accréditation de trois ONG Chypriotes turques, sans toutefois s'opposer à la décision du Secrétariat.

Entamant ensuite son échange de vues général, la Conférence a entendu une déclaration liminaire de son Secrétaire général et du Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat II), M. Wally N'Dow, qui a déclaré qu'au lieu de continuer à énumérer les problèmes, il importe désormais d'agir. Les concentrations humaines des villes constituent, en effet, de véritables bombes sociales, capables de provoquer l'antagonisme de forces puissantes qui pourraient coexister autrement, avec tout ce que cela implique pour la stabilité du système international et pour les Nations Unies ellesmêmes. C'est pourquoi, face à tous ces problèmes, la communauté internationale ne doit pas cesser ses efforts. Désormais les solutions du passé ne suffisent plus. Un nouveau contrat social doit être passé, à l'échelle mondiale, pour instaurer des établissements humains durables.

Les représentants des pays suivants ont ensuite fait une déclaration: Costa Rica (au non du Groupe des 77 et de la Chine), Italie (au nom des Etats membres de l'Union européenne), Colombie (au nom du Mouvement des pays nonalignés), Turquie, au nom du pays hôte, Etats-Unis et Chine.

la Plénière de la Conférence poursuivra son débat général, cet aprèsmidi, à partir de 15 heures.

Allocutions

Discours inaugural du Secrétaire général, M. BOUTROS BOUTROS-GHALI: ce rendez-vous d'Istanbul rassemble délégations, observateurs et journalistes des cinq continents, venus représenter les grandes capitales et les villes de province, mégalopoles et petites agglomérations. A cette occasion, le Secrétaire général, ainsi que l'ONU, témoignent de leur reconnaissance aux habitants d'Istanbul et de toute la Turquie, au Président Suleiman Demirel ainsi qu'au maire d'Istanbul, M. Tayyip Erdogan.

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Le comité préparatoire et les délégations des États Membres travaillent depuis de longs mois au succès de la Conférence. Quelques désaccords subsistent, mais cela montre bien l'importance que les Etats attachent à la question des établissements humains et leur volonté de mettre en oeuvre le programme d'action.

La Conférence des Nations Unies sur les établissements humains, Habitat II, est la dernière de la série de conférences des Nations Unies qui se sont tenues au cours des années 90 et dans le cadre desquelles un agenda pour le développement a pris corps. De par sa conception novatrice, cette conférence est aussi un nouveau départ pour l'ONU. Nous devons tous avoir conscience que les décisions qui seront prises à Istanbul auront une influence non seulement sur le monde d'aujourd'hui, mais aussi sur le monde dans lequel nos enfants seront appelés à vivre et à prospérer.

Je voudrais insister sur trois points qui contribueront utilement à guider les débats: Habitat II, le maillon d'une chaîne; Habitat II, une conférence internationale qui innove; le Programme pour l'habitat qui doit permettre d'assurer le suivi de la Conférence.

Depuis ma prise de fonctions de Secrétaire général en 1992, je me suis consacré à la mise en oeuvre du programme de développement de l'Organisation des Nations Unies. Dans cette perspective, j'ai souligné qu'après la fin de la guerre froide, il était important de considérer le développement comme une activité de coopération, une entreprise où tous les partenaires pouvaient tirer des avantages des fruits de la croissance.

Partant de ce principe et de cette conception du développement fondé sur la coopération, l'ONU a lancé une série de conférences et de sommets mondiaux ayant tous trait au développement, à laquelle il faut ajouter la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II), qui s'ouvre aujourd'hui, 3 juin 1996, à Istanbul.

On a critiqué le coût de ces conférences. D'aucuns ont également critiqué le manque de résultats. Je tiens à saisir cette occasion pour dire bien haut qu'à mon sens, les conférences des Nations Unies sont indispensables aux travaux de l'Organisation et essentielles à l'exercice de son mandat.

Les conférences des Nations Unies, ainsi que les programmes et plans d'action qu'elles ont arrêtés, forment ensemble un "agenda pour le développement" que la communauté mondiale s'est engagée à développer. Grâce à elles, la coopération pour le développement sera revitalisée et réinventée.

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Avec l'ONU et ses États Membres, c'est vous, les représentants à ces conférences qui décidez des modes de développement qui seront ceux des générations à venir. C'est vous qui décidez du type de coopération pour le développement que l'Organisation devra adopter; et c'est vous qui établissez les critères selon lesquels l'action des États, des organisations et des particuliers sera jugée. C'est en cela que les conférences internationales des Nations Unies sont importantes. Et c'est dans ce contexte que la Conférence d'Istanbul va se dérouler dans les jours qui viennent.

Avec Habitat II, vous reconnaissez le caractère universel de la question des établissements humains. La diversité des participants présents aujourd'hui est la preuve que cette conférence réunit véritablement des partenaires. Les représentants de toutes les institutions et organisations de la société civile rassemblés à Istanbul vont exposer leurs programmes, exprimer leurs engagements.

Des comités nationaux largement représentatifs ont mis au point plus de 120 plans d'action nationaux, qui définissent les priorités nationales en vue du développement durable et de la croissance des établissements humains. Les autorités locales, dont dépendra la mise en oeuvre des résultats d'Habitat II, ont rejoint les ONG en tant que partenaires à part entière de cette conférence des Nations Unies. Qui plus est, le secteur privé, moteur de la croissance, sera représenté dans tous les aspects des travaux d'Habitat II.

L'ONU est avant tout une Organisation d'États. Mais, la contribution de plus en plus importante d'acteurs non étatiques est essentielle au succès de sa mission. Leur participation à ses activités est un aspect vital de

la démocratisation du système international.

Je suis heureux de constater qu'à cet esprit de partenariat s'ajoutent non pas simplement de bonnes intentions mais un souci de rechercher des solutions réalistes. Plus de 100 comités nationaux ont participé à l'Initiative des meilleures pratiques pour améliorer le cadre de vie et formulé plus de 700 propositions à cette fin. Nombre d'entre elles nous montrent, par des exemples concrets, comment nous pouvons donner suite aux questions déjà définies dans Action 21 et dans les programmes d'action sur la population et le développement, le développement social, les petits États insulaires et les femmes adoptés par les précédentes conférences des Nations Unies.

Mais, et c'est là le plus important, ces meilleures pratiques prouvent que les êtres humains sont capables d'être à la hauteur de situations difficiles et qu'ils ont en eux les ressources et l'esprit d'invention voulus pour rénover nos sociétés et les renouveler.

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Nous avons parcouru bien du chemin depuis Vancouver et la première Conférence des Nations Unies sur les établissements humains. En 20 ans, le monde a considérablement changé. Mais les problèmes auxquels nous nous heurtions dans les années 70 - la pauvreté, la faim, la maladie, les déséquilibres démographiques, le manque d'équité - n'ont pas disparu.

Le cycle de conférences des Nations Unies a permis à la communauté mondiale d'examiner ces problèmes persistants dans un nouvel esprit de coopération à l'échelle planétaire et avec un dessein commun. C'est ainsi que je conçois la Conférence qui s'ouvre aujourd'hui. Les établissements humains, et notamment les villes, deviennent en effet un facteur clef dans ces équations complexes que sont la croissance et le développement, la durabilité du point de vue de l'environnement, les droits de l'homme et l'élimination totale de la pauvreté.

En l'an 2000, près de la moitié de la population mondiale vivra dans des centres urbains. Les problèmes d'emploi, de logement, d'infrastructure et de sécurité de l'environnement prendront de plus en plus un visage urbain. En l'an 2025, les villes rassembleront au total quelque 5 milliards de personnes, dont 80 % dans les pays en développement.

Dans tous les États, riches ou pauvres, le développement urbain suscite des crises. Mais ce sont dans les pays en développement qu'elles sont les plus graves. Les habitants des centres-villes, ceux des taudis insalubres, des favelas, des ghettos ou des barrios ont en commun la même misère, les mêmes problèmes de santé, les mêmes perspectives désespérantes de chômage et de marginalisation. Mais ces problèmes communs sont aussi la base d'une action commune, d'un apprentissage mutuel, d'une coopération pour trouver des solutions.

Avoir un dessein commun ne nous autorise pas, toutefois, à fermer les yeux sur la réalité. Dans certaines régions du monde, nous devons trouver un équilibre entre notre intérêt pour les villes et la nécessité de développer des établissements ruraux et l'économie rurale. Dans d'autres, l'urbanisation rapide, accompagnée par une croissance économique elle aussi rapide, a entraîné d'énormes retards d'infrastructure et une hausse vertigineuse du prix des terrains, a rendu le logement inaccessible à la majorité et a accéléré la dégradation de l'environnement.

Dans les régions les plus urbanisées du monde, les villes deviennent l'axe de la politique nationale. Ce qui nous réunit, c'est la conscience que les établissements humains seront au centre de la croissance et du développement durable. C'est aussi ce que nos politiques doivent refléter.

Notre réponse collective sera le "Programme pour l'habitat"- un plan mondial d'action qui reflète ce que doivent être les établissements humains dans les villes et les villages, viables, sûrs, prospères, sains et équitables. Voilà notre vision de l'avenir commun, et tel doit être l'esprit d'Istanbul.

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L'esprit d'Istanbul, c'est tirer la leçon du passé, des précédentes conférences des Nations Unies et des priorités fixées dans leurs plans et leurs programmes. L'esprit d'Istanbul, c'est la coopération et l'amitié, entre les délégations gouvernementales et les acteurs non gouvernementaux. L'esprit d'Istanbul, c'est la priorité donnée à l'être humain. Les porteparoles de la société civile nous disent que ce que l'être humain veut avant tout c'est un emploi, un logement et un quartier sûrs, un accès plus équitable à la terre et au crédit et un environnement plus sain pour ses enfants.

C'est au fil des années que l'on pourra mesurer vraiment le succès d'Habitat II, en fonction de ce que les participants feront pour s'acquitter des engagements qu'ils auront pris à Istanbul. C'est aux pouvoirs publics, aux niveaux central et local, aux autorités municipales, aux organisations communautaires et à toutes les autres ONG qu'incombe la lourde responsabilité d'appliquer, de bonne foi, les décisions adoptées à Istanbul.

Les organismes et programmes du système des Nations Unies ont eux aussi une part de responsabilité à cet égard et ils joueront un rôle essentiel dans le processus de contrôle de l'application des décisions et du respect de l'obligation redditionnelle. Les habitants de tous les pays seront attentifs à notre action et nous demanderont à tous des comptes.

Déclaration de Son Excellence le Président de la République de Turquie et Président élu de la Conférence Habitat II, M. SÜLEYMAN DEMIREL: Istanbul est fière d'accueillir la Conférence Habitat II. En effet, elle rassemble en elle tous les exemples du processus d'urbanisation, tant ses succès que ses échecs. Cette Conférence se déroule à une époque où le monde est témoin des phénomènes de la mondialisation et de l'interdépendance. Istanbul est une occasion unique pour les dirigeants du monde de s'engager à faire des villes et des villages du monde des lieux sains, sûrs et durables.

Aujourd'hui, et certes à des degrés divers, tous les pays, petits et grands, développés et en développement, font face aux mêmes défis des établissements humains. Qui plus est, l'époque d'aujourd'hui fait qu'aucune nation ne saurait rester indifférente aux problèmes des autres. Dans ce contexte, une approche mondiale, une solidarité sans faille et un consensus en vue de trouver ensemble des solutions s'avèrent plus que jamais nécessaires. Il s'agit dès lors de saisir cette précieuse opportunité, non seulement pour adopter le Programme d'action et la Déclaration d'Istanbul, mais également pour s'engager solennellement à la mise en oeuvre pleine et entière de leurs dispositions, en partenariat avec les divers acteurs de la société civile.

Il est en effet l'heure pour la société civile, et en particulier le secteur tertiaire, d'ajouter sa voix et ses ressources à la solution des problèmes locaux, nationaux et mondiaux. Il est temps que la société civile tire avantage du processus d'Habitat II pour s'engager résolument

au sein de ce dialogue. Le processus de partenariat inauguré à Rio se verra

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indéniablement consacré à Istanbul. La Conférence aura pour but de trouver des solutions novatrices, concrètes et efficaces. Elle est une initiative stratégique susceptible de mener vers les établissements humains et les politiques urbaines du 21ème siècle, susceptibles de générer une croissance économique durable, atténuer la pauvreté et améliorer l'environnement urbain.

Déclaration du Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (HABITAT II), M. WALLY N'DOW: il est particulièrement symbolique qu'Habitat II ait lieu à Istanbul, ce carrefour des civilisations, des civilisations urbaines, qui au cours des siècles a vu et abrité les nombreuses tempêtes et défis qui caractérisent les mutations urbaines. Aussi catastrophique que soit la situation dans les villes, celle des établissements humains situés dans les zones rurales des pays en développement l'est davantage et la Conférence a envers ces zones rurales les mêmes responsabilités. Aussi, au lieu de continuer à énumérer les problèmes, il importe désormais d'agir. Les concentrations humaines des villes constituent, en effet, de véritables bombes sociales capables de provoquer l'antagonisme de forces puissantes qui pourraient coexister autrement, avec tout ce que cela implique pour la stabilité du système international et pour les Nations Unies elles-mêmes.

Une implication non moins sérieuse est celle qui porte sur les problèmes non résolus des établissements humains qui menacent de constituer une nouvelle division entre riches et pauvres, à l'intérieur et entre les nations. Et avec le nombre croissant de personnes vivant dans la pauvreté, cette division risque de devenir la caractéristique dominante du nouvel ordre mondial urbain, ayant des conséquences tout aussi dangereuses que celles qu'a entraîné le conflit est-ouest qui a récemment pris fin. A tout cela, force est d'ajouter que la fin de la guerre froide n'a pas apporté une ère de paix relative.

C'est pourquoi, face à tous ces problèmes, la communauté internationale ne doit pas cesser ses efforts. De nos jours, un pays ne peut être prospère si ses villes ne le sont pas. Aujourd'hui, à Istanbul, la communauté internationale est confrontée à une nouvelle réalité. Désormais les solutions du passé ne suffisent plus. Un nouveau contrat social doit être passé, à l'échelle mondiale, pour instaurer des établissements humains durables. De tels contrats doivent refléter la transformation de l'environnement politique, économique et social que le monde a connue au cours des trente dernières années. Il suffit de se rendre à l'évidence, le nombre croissant sans précédent des organisations non gouvernementales et des autres organisations sociales pour se rendre compte que tout projet mondial ou national doit, pour réussir, bénéficier du soutien des composantes sociales, politiques et économiques de la société et doit, par conséquent, refléter leurs besoins et aspirations. Aujourd'hui les autorités et communautés locales doivent être impliquées, non pas de façon passive, mais en tant que participants et partenaires actifs.

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Il convient de rendre hommage à la réponse chaleureuse et inspirée qu'ont apportée les institutions et programmes des Nations Unies à l'appel lancé afin que la Conférence soit un large système d'engagements. Grâce à eux, le processus préparatoire s'est avéré fructueux. En une période de restrictions budgétaires et alors qu'il est de bon ton d'affirmer que les conférences internationales ont fait leur temps, il importe d'affirmer l'opportunité de la tenue d'Habitat II. Dans ce contexte, il convient de rendre hommage à tous les partenaires et donateurs qui ont précieusement contribué à la préparation du Plan mondial d'action qui sera au centre des travaux de la Conférence, ici, à Istanbul et par la suite.

La route d'Istanbul a été marquée par de nombreuses innovations. Le changement du règlement intérieur de la Conférence, qui n'en est pas le moindre, permet de reconnaître l'important rôle des autorités locales et des organisations non gouvernementales, tant lors du débat que pour le "Programme pour Habitat". En matière de conférence, Habitat II constitue une première pour ses efforts visant à mettre l'accent sur des solutions concrètes. A bien des égards, les "initiatives sur les meilleures pratiques pour améliorer le cadre de vie" ont commencé, de par le monde, le processus d'identification des sites dans lesquels, des engagements ont d'ores et déjà été pris pour améliorer les établissement humains. Ces "initiatives" soulignent une nouvelle fois que la Conférence d'Istanbul est tournée vers l'action et qu'elle cherche des solutions.

Outre la collecte de données, les Nations Unies et la communauté mondiale, en collaboration avec les principales institutions financières mondiales et régionales, ont élaboré au cours du processus préparatoire des stratégies novatrices de financement pour développer les établissements humains. De même le processus préparatoire de la Conférence se caractérise par un important effort en matière de formation et d'information du grand public afin de donner à Habitat II la plus large audience. La Conférence d'Istanbul met fin à un remarquable continuum de conférences des Nations Unies qui se sont tenues lors de la dernière décennie de ce siècle.

Par essence, ce continuum contribue à redéfinir le calendrier économique et social des Nations Unies et permet d'adresser un message plus large et plus humain sur les problèmes mondiaux et sur les solutions collectives qu'exige l'avènement du prochain millénaire. Plus d'un demi-siècle après leur création, les Nations Unies doivent se repositionner, en ce qui concerne leur mandat. Elle doivent rechercher une nouvelle légitimité fondée sur les nouveaux besoins, sur les nouvelles demandes, inenvisageables lorsque la Charte a été rédigées. Elles ont donné lieu à la série de Conférences des Nations Unies qu'a connue la fin de ce siècle. Ces nouveaux besoins, ces nouvelles demandes ont modifié le programme de travail planétaire dont devra s'inspirer chaque décideur et chaque citoyen pour relever les défis des décennies à venir. Toutes problématiques étudiées lors des conférences sont reprises à Istanbul, à travers le prisme des établissements humains, en faveur desquels la bataille doit être engagée et gagnée. C'est l'objectif principal d'Habitat II.

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Débat général

M. FERNANDO BERROCAL-SOTO (Costa Rica, au nom du Groupe des 77 et de la Chine: le soutien des pays en développement aux objectifs d'Habitat II se nourrit de leurs propres réalités socio-économiques et démographiques. Pour cette raison, ils ont activement participé au processus préparatoire de la Conférence. Aujourd'hui, ils demeurent engagés à assurer le succès du

rendez-vous d'Istanbul. En effet, il est indéniable que la durabilité des établissements humains est une condition impérative du développement socioéconomique. Une urbanisation trop rapide, incontrôlée et sauvage, alliée à l'explosion démographique et à une pauvreté plus rampante que jamais, ont débordé les limites supportables des villes et ôté leurs capacités de production aux campagnes. L'élimination de la pauvreté dans les pays en développement demeure la condition essentielle à la jouissance par tout un chacun d'un logement digne et au développement des établissements humains.

Le Programme d'action devrait viser l'amélioration des conditions de vie des populations, autant dans les zones urbaines que les régions rurales. L'élimination de la pénurie de logements et des bidonvilles et autres logements insalubres mérite une attention particulière. Le droit au logement doit être consacré à Istanbul car sans établissements humains durables, la jouissance des droits de l'homme, de la justice, ainsi que l'autonomisation des femmes risquent de demeurer illusoires. De même, le suivi et la mise en oeuvre des décisions et recommandations des grandes Conférences et Sommets des Nations Unies doivent être des priorités à l'ordre du jour de la communauté internationale. Le Groupe des 77 soumettra un projet de proposition pour la Déclaration d'Istanbul en vue de faciliter les délibérations de cette Conférence.

Habitat II se doit de contribuer au renforcement de la coopération internationale. Elle est une plate-forme d'action au sein et entre les nations. En effet, la coopération internationale demeure indispensable au renforcement des capacités de lutte contre la pauvreté des pays en développement. Elle est en outre la pièce maîtresse de la réalisation d'une croissance économique et d'un développement durables.

A cette fin, la communauté internationale se doit de mobiliser des ressources financières substantielles afin de faire face au problème des établissements humains dans les pays en développement. Le succès de cette Conférence sera largement tributaire de la mise en oeuvre et du suivi des décisions et recommandations qui y seront adoptées. Le suivi devra être efficace, transparent et démocratique et ne saurait se limiter au seul segment intergouvernemental. Les autres acteurs engagés, -ONG, secteur privé, associations de femmes- devront aussi pouvoir participer à ce processus et apporter leur contribution constructive. C'est à cette condition que la Conférence consacrera le concept de partenariat, en tant qu'instrument vital de la coopération internationale.

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M. ANTONIO DI PIETRO, Ministre des Travaux publics de l'Italie, en sa qualité de Président en exercice de l'Union Européenne: l'Union européenne est fermement résolue à participer au succès d'Habitat II. Elle s'est activement engagée dans le processus préparatoire de la Conférence. Elle est convaincue que les questions relatives à l'existence d'un logement décent pour tous et au développement durable des établissements humains sont d'une importance fondamentale pour le développement économique et social mondial et pour la protection de l'environnement. Selon l'Union européenne, le document final d'Habitat II doit refléter le vaste travail dont Istanbul constitue le point d'orgue. Il doit constituer une référence pour la communauté internationale et montrer clairement la signification de la Conférence. Il doit également être fondé sur le travail accompli lors des précédentes conférences internationales et se concentrer à développer les aspects qui représentent la valeur ajoutée dégagée par la Conférence.

Dans ce contexte, l'Union européenne est d'avis qu'il incombe à la Conférence de souligner les perspectives d'une nouvelle société

mondiale. En dépit des différences de situation, tant au niveau régional que local, il faudra veiller à l'avenir à ce que tout individu ait accès aux bénéfices et aux opportunités offerts par un monde interdépendant et prospère; à développer les relations entre les zones rurales et urbaines; et à offrir une meilleure qualité de vie aux populations pauvres des zones urbaines et rurales. C'est pourquoi, les recommandations que la Conférence adoptera en ce qui concerne le renforcement des capacités et le développement institutionnel doivent être à la fois novatrices et réalistes. Les principes directeurs de suivi de la Conférence doivent compléter les efforts déployés aux niveaux national et international. Habitat II doit définir les modalités grâce auxquelles la coopération internationale, et les institutions qui appuient cette coopération, dont le Centre des Nations Unies pour les établissements humains, s'adapteront aux nouvelles règles et approches tirées de ses débats.

Pour sa part, l'Italie pense que la Conférence revêt une importance particulière pour deux raisons. La première a trait à la nécessité de porter la question du développement des établissements humains à la connaissance du grand public. La deuxième est liée à l'objet même de la Conférence qui permet aux Etats d'approfondir leur réflexion sur les différentes questions envisagées, en tenant compte des diverses priorités, notamment la réévaluation des différents niveaux de décision et l'adaptation des diverses législations et réglementations

M. FABIO GERALDO, Vice-Ministre du développement économique de la Colombie, au nom du Mouvement des pays non-alignés: le défi consiste à inverser le processus de détérioration des établissements humains et à améliorer les conditions de vie de l'ensemble des populations. Dans ce contexte, il s'agira de conférer toute l'attention aux groupes les plus vulnérables, dont la pauvreté se meut en un facteur d'exclusion du processus de développement. Le Mouvement des pays non-alignés revendique le logement

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comme un droit de l'homme fondamental. Il est une condition indispensable de l'égalité, du développement et de la coexistence pacifique. Dans ces circonstances, Habitat II acquiert une dimension historique afin de faire face à la crise que nous vivons. Sa gestion déterminera en grande partie la qualité de vie des générations à venir. Un compromis adéquat des politiques nationales demeure fondamental pour faire face aux défis des établissements humains. Il s'agit d'accepter cette responsabilité. Toutefois, un environnement économique international favorable aux pays en développement s'avère d'une urgente actualité. Dans ce contexte, le rôle imparti à la coopération internationale est vital. Les pays développés se doivent de répondre à cette exigence et ne plus différer davantage leur action. Le Mouvement des pays non-alignés s'engage à mettre en oeuvre le Programme d'action d'Habitat II en partenariat avec les autorités locales, les ONG, le secteur privé et les autres institutions de la société civile. Enfin, la solution aux problèmes des établissements humains passe par un changement radical d'attitude et d'une volonté sans faille vouée à la satisfaction des besoins de tous.

M. MEHMET KECECILER, Ministre des travaux publics et de l'habitat de la République de Turquie: la ville d'Istanbul convient parfaitement à la Conférence des Nations Unies sur les établissement humains. Les problèmes d'urbanisation rapide ainsi que les solutions apportées à ces problèmes qui sont également les préoccupations de cette conférence existent côte à côte à Istanbul, faisant de cette ville un laboratoire pour tous ceux qui souhaitent étudier les défis et les perspectives de développement dynamique que connaît toute métropole contemporaine. La Turquie a davantage à offrir que de servir d'enceinte à la Conférence.

Les leçons tirées de notre expérience d'une croissance économique soutenue, accompagnée d'une rapide urbanisation et d'un exode rural massif au cours des cinquante dernières années et des solutions spécifiques apportées à l'ensemble de ces problèmes sont d'une grande richesse pour les travaux d'Habitat II.

En ce qui concerne le premier thème d'Habitat II, à savoir "un logement convenable pour tous", la Turquie reconnaît le droit à un logement convenable en tant que droit constitutionnel faisant partie intégrante du droit à un niveau de vie convenable établi par la Déclaration universelle des droits de l'homme. Actuellement, chaque année, 250 000 nouveaux logements autorisés viennent s'ajouter au nombre existant en vue de répondre à la demande croissante. Les logements sans permis de construction, les "gecedondu" continuent à constituer un problème majeur. Ce phénomène menace les zones sensibles du point de vue de l'environnement tout en constituant un obstacle majeur au développement durable. Cette urbanisation illégale et sauvage donne lieu à des pertes de vies et de biens importantes dans un pays comme la Turquie qui se trouve sous la menace de diverses catastrophes naturelles. La Turquie est résolue à résoudre l'ensemble des problèmes auxquels elle est confrontée grâce à une approche intersectorielle permettant un développement des capacités de toutes les parties concernées, ainsi que leur participation au processus de prise de décision et de mise en oeuvre.

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Quant au deuxième thème de la Conférence, nous sommes convaincus que la création d'une structure d'habitat équilibrée est la condition sine qua non du développement des établissement humains viables dans un monde en pleine urbanisation. C'est la raison pour laquelle nous avons mis en place des politiques favorisant le développement des villes de taille moyenne avec des subventions financières et un soutien administratif pour contrer l'exode rural qui contribue à grossir la population des grandes métropoles et d'Istanbul en particulier. L'une des plus importants efforts menés en ce domaine est la réalisation du gigantesque projet de développement régional, à savoir le projet de développement de l'Anatolie du Sud-Est, dit GAP. Ce projet vise à accroître la prospérité économique et sociale de la région par le biais d'investissements publics dans le domaine des infrastructures et par le biais de l'augmentation de la capacité de production de la région en encourageant le secteur privé.

La coopération et la coordination internationales sont d'une importance vitale pour améliorer les conditions de vie de tous les habitants du monde et pour atteindre les objectifs que la Turquie s'est fixés. Ainsi, le programme de coopération régionale réalisée en commun avec l'Agence turque de coopération internationale (TIKA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a permis la constitution d'un groupe de travail régional regroupant onze pays, dont la Turquie.

Ce groupe travaille sur les possibilités de coopération en vue d'élaborer des stratégies concernant les établissement humains et les zones d'urbanisation. Dans ce cadre, ce groupe a très récemment décidé d'établir un centre régional chargé de coordonner la coopération régionale et d'en assurer le suivi dans les domaines relatifs à Habitat II.

M. MICHAEL A. STEGMAN (Etats-Unis): le Vice-Président Al Gore, dont le rôle est bien connu au sein des grandes conférences internationales, sera le chef honoraire de la délégation américaine présente à Istanbul. De même, le Secrétaire d'Etat au logement et au développement urbain, M. Henry G. Cisneros, participera au segment de haut niveau de la

Conférence. L'expérience des Etats-Unis en matière de développement lui a enseigné les vertus du partenariat. De même, de grandes leçons ont été apprises tout au long du processus préparatoire et du dialogue international inauguré à Genève. Trois thèmes majeurs devront guider les efforts d'Istanbul: D'abord, la Conférence devra continuer à insister sur l'importance du développement durable. Le processus entamé à Rio mérite d'être renforcé. Il faut éviter de se limiter au seul objectif de la croissance économique soutenue. En effet, une croissance à long terme demeure indéniablement tributaire de la préservation de l'intégrité des écosystèmes qui sont eux-mêmes les piliers de la prospérité économique, voire de la vie elle-même. Qui plus est, elle ne saurait avoir lieu sans la justice sociale elle même fondatrice de la stabilité politique et de l'épanouissement de l'individu.

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L'autonomisation des communautés est également très importante. Parce qu'elles ont leurs propres besoins, des stratégies de revitalisation urbaine adaptées se doivent de refléter la prise de décision et la planification des communautés locales. Le partenariat avec le secteur privé, les communautés locales et les ONG demeure crucial. La démocratie, la protection et la promotion des droits de l'homme et le règne de l'Etat de droit sont les piliers fondateurs d'un environnement favorable aux individus et aux communautés. Le droit à un logement convenable est une composante essentielle des droits de l'homme en vigueur. Il s'agit dès lors d'atteindre un consensus sur le langage relatif au droit au logement et faire enfin que cette abstraction se mue désormais en actions concrètes.

M. HOU JIE, Ministre de la construction de la République populaire de Chine: La croissance économique et l'élimination de la pauvreté sont la clé du développement humain. Seul l'existence du développement durable permet d'éliminer la pauvreté et de trouver des solutions durables aux questions relatives aux établissements humains. Il faut un développement harmonieux entre la croissance de la population, le développement et l'environnement.

Cela exige la mise en place de financements adéquats, en veillant à protéger le rôle central des autorités locales et nationales. Il faut apporter autant d'attention à l'amélioration de la situation dans les zones rurales qu'à celles des populations en zone urbaine. C'est en donnant aux villes et aux campagne le même traitement que l'on parviendra à un développement harmonieux.

Il faut tenir compte des différentes situations nationales, l'objectif commun des Etats consistant à promouvoir le développement d'établissements humains meilleurs pour tous. Pour ce faire, il y a lieu d'encourager les échanges de vues et d'expériences. Il faut renforcer la coopération internationale en matière de développement des établissements humains, en mettant l'accent sur la nécessité d'aider à titre prioritaire les pays en développement. Les Nations Unies devraient à cet égard jouer un rôle fondamental.

La Chine, de son côté, qui représente 20 % de la population mondiale, entend, comme elle l'a fait par le passé, assumer sa part de responsabilités pour relever le défi du développement humain. On a assisté à une amélioration de la qualité de la construction. Cependant, la Chine est confrontée à de nombreuses difficultés. Elle a inclus dans son plan quinquennal le développement des établissements humains. La Chine, qui attache une grande importance à Habitat II, espère que les travaux de la Conférence susciteront un grand intérêt parmi l'opinion

publique internationale et émet l'espoir que les recommandations d'Habitat II pourront être mises en oeuvre.

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