En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/17642-CD/3617-OBV/1600

Le Secrétaire général invoque la situation au Soudan du Sud et en Syrie pour souligner le lien entre lutte antimines et efficacité de l’action humanitaire

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte antimines, célébrée le 4 avril:

La lutte antimines est essentielle à la mise en place d’une action humanitaire efficace dans les situations de conflit et d’après-conflit.  C’est l’un des messages principaux de la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte antimines. 

Cependant, dans bien trop d’endroits dans le monde, des conflits nouveaux ou en recrudescence laisseront une nouvelle fois derrière eux des dispositifs explosifs dangereux, notamment des mines terrestres, des armes à dispersion et des engins explosifs improvisés. Je suis particulièrement préoccupé par l’utilisation d’armes explosives dans les zones résidentielles.

L’ONU s’emploie à alléger les souffrances des populations concernées, dans des environnements à haut risque.

Au Soudan du Sud, par exemple, plus d’un demi-million de personnes ont été sensibilisées au danger des mines ces 12 derniers mois; 14 millions de mètres carrés de terrain ont été déminés; 3 000 kilomètres de routes ont été sécurisés; 30 000 mines et restes explosifs de guerre ont été détruits.  Cela a permis d’acheminer des denrées alimentaires et de l’eau et les personnes fuyant les combats ont pu se déplacer sans danger.

Même en Syrie, où la situation est extrêmement difficile, l’action des équipes antimines sauve des vies.

L’année dernière, plus de deux millions de Syriens ont été sensibilisés au danger des mines dans leurs écoles et leurs quartiers ou villages, et plus de 5 400 personnes ont bénéficié de services de rééducation physique.  Depuis août 2015, 14 tonnes d’engins non explosés ont été détruites.

Cependant, cette menace mortelle fait toujours partie du quotidien de millions de Syriens.  Il est urgent d’augmenter l’appui aux activités de lutte antimines, et de garantir que les équipes aient pleinement, régulièrement et librement accès aux zones touchées.

La lutte antimines est un investissement dans l’humanité. Elle favorise la pacification des sociétés en permettant aux personnes dans le besoin de recevoir une assistance, aux déplacés et aux réfugiés de retourner chez eux en toute sécurité et aux enfants d’aller à l’école.

La lutte antimines permet de créer un environnement sans danger, où il est possible d’entreprendre des activités de développement et de reconstruction et de jeter les bases d’une paix durable.

Le premier Sommet mondial sur l’action humanitaire aura lieu le mois prochain à Istanbul.  Dans mon rapport préalable au Sommet, je mets en évidence les effets inacceptables des mines et des restes explosifs de guerre sur les civils.

J’y insiste également sur le fait qu’il est essentiel que les États deviennent parties aux instruments pertinents du droit international humanitaire, et qu’ils en appliquent et respectent les dispositions.

Je me réjouis du fait que l’Assemblée générale ait adopté à l’unanimité, en décembre 2015, une résolution où elle souligne que la lutte antimines doit rester au premier rang des préoccupations internationales, en particulier lors de crises humanitaires.

À l’occasion de cette Journée internationale, nous devons travailler ensemble à la réalisation de notre objectif: un monde débarrassé des mines et restes explosifs de guerre.

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