En cours au Siège de l'ONU

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L’Instance permanente sur les questions autochtones ouvre les portes de sa vingt-quatrième session au Siège de l’ONU à New York

NEW YORK, 21 avril -- La vingt-quatrième session de l’Instance permanente sur les questions autochtones a démarré aujourd’hui au Siège des Nations Unies à New York.  Un millier de représentants de ces peuples, des gouvernements, des agences de l’ONU et de la société civile vont réfléchir, jusqu’au 2 mai, aux moyens de mettre en œuvre la Déclaration de 2007 sur les droits des peuples autochtones dans les États Membres de l’ONU et au sein du système des Nations Unies, en identifiant les pratiques exemplaires et les défis.

Manque de reconnaissance des peuples autochtones, résistance politique ou intérêts économiques sont les facteurs qui peuvent expliquer l’insuffisance et l’inconsistance de la mise en œuvre de la Déclaration, malgré quelques progrès.  Pendant cette session, un dialogue interactif de haut niveau portera sur les droits des femmes autochtones.

L’Instance n’en oubliera pas pour autant ses six domaines prioritaires que sont le développement socioéconomique, la culture, l’environnement, l’éducation, la santé et les droits de l’homme.  Sur ce dernier domaine, un dialogue est prévu avec le Rapporteur spécial et le Mécanisme d’experts sur les droits des peuples autochtones. 

Plus de 100 manifestations auront lieu en marge des travaux de l’Instance.  Le jeudi 24 avril, un événement culturel sera tenu, de 18 h 30 à 21 h 30, dans la zone Spoutnik, au Siège de l’ONU.  Ce sera aussi l’occasion de lancer la sixième édition du rapport de l’ONU « The State of the World’s Indigenous Peoples (SOWIP) – Climate Crisis ».

Aujourd’hui, la session a débuté par une performance de deux jeunes violonistes autochtones pour honorer la mémoire des anciens.  Le Chef de la nation Onondaga, Tadodaho Sid Hill, a ensuite présidé la cérémonie de bienvenue, avant le discours de la Présidente de l’Instance permanente, Mme Aluki Kotierk, de la nation Inuit de l’Arctique.

Nous venons de loin mais la route est encore longue, a avoué la Présidente.  La Déclaration, a-t-elle dit, n’est pas un document à célébrer une fois par an.  C’est un cadre vivant qui doit nous guider dans la manière de gouverner, d’investir et de se traiter les uns les autres sur cette Terre nourricière.  La pleine et effective mise en œuvre de la Déclaration n’est pas une option mais une obligation, morale, juridique et collective, a souligné Mme Kotierk. 

Elle a ajouté: nous ne sommes pas contre le développement mais ce développement doit être juste, se faire selon nos propres termes, respecter les garanties environnementales et inclure des mécanismes de partage des bénéfices.  Comptant pour seulement 6% de la population mondiale, les peuples autochtones gèrent pourtant 20% des territoires dans le monde, véritables berceaux de la biodiversité. Toutefois, leur accès aux financements demeure un problème.

Ont pris la parole à la suite de la Présidente de l’Instance permanente, le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres; le Président de l’Assemblée générale, M. Philemon Yang; son homologue du Conseil économique et social (ECOSOC), M. Bob Rae; le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Li Junhua; et la Ministre de l’environnement de la Colombie, Mme Lena Yanina Estrada. 

« Les droits individuels et collectifs des peuples autochtones ne sont pas négociables », a prévenu le Secrétaire général.  « Les gouvernements doivent honorer leurs obligations, en vertu de la Déclaration, et ce, sans délai. » 

Toutes les réunions plénières sont disponibles en direct sur UN Web TV, dans les six officielles de l’ONU 

Pour plus d’informations, prière de se rendre sur le site Web de l’Instance permanente en anglais, en espagnol ou en français

Les journalistes peuvent contacter Mmes Julie Bryhn, du Service du développement et des peuples autochtones, Division du développement social inclusif, Département des affaires économiques et sociales (julie.bryhn@un.org) et Helen Rosengren, du même département (rosengrenh@un.org).

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