En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/22167

Inquiet de l’escalade du conflit au Myanmar, le Secrétaire général appelle à cesser les hostilités, à acheminer l’aide humanitaire et à protéger les civils

La déclaration suivante a été communiquée, aujourd’hui, par le Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Le Secrétaire général reste profondément préoccupé par la détérioration de la situation et l’escalade du conflit au Myanmar. Il condamne toutes les formes de violence et réitère son appel à la cessation des hostilités, à l’accès humanitaire et à la protection des civils, y compris des travailleurs humanitaires, conformément au droit international humanitaire. 

L’extension du conflit dans l’État rakhine provoque des déplacements et aggrave les vulnérabilités et les discriminations préexistantes.  Le Secrétaire général appelle les parties à empêcher toute nouvelle incitation aux tensions communautaires.  Il est alarmé par les informations faisant état de frappes aériennes menées par l’armée qui font de nombreux tués et blessés parmi les civils, notamment celles qui ont touché aujourd’hui la commune de Minbya. Le Secrétaire général est également préoccupé par les informations faisant état de la détention et du recrutement forcés de jeunes, y compris de Rohingya, et par l’impact potentiel de la conscription forcée sur les droits humains et sur le tissu social des communautés au Myanmar. 

Le Secrétaire général appelle la communauté internationale et la région à accorder une attention soutenue à la crise que traverse le Myanmar, notamment en renforçant les efforts régionaux de protection des réfugiés et en partageant les responsabilités avec les pays accueillant les personnes qui fuient les persécutions et la violence.  Pour trouver une solution durable à la crise, il est essentiel de s’attaquer aux causes profondes de la discrimination systémique au Myanmar et de demander des comptes pour les graves violations du droit international. 

Les Nations Unies se sont engagées à rester au Myanmar et à y tenir leurs promesses, ainsi qu’à collaborer avec toutes les parties prenantes, y compris l’ASEAN et d’autres acteurs régionaux, afin de parvenir à une paix durable. 

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