Burkina Faso: Le Secrétaire général regrette que le Gouvernement de transition ait déclaré persona non grata la Coordonnatrice résidente des Nations Unies
La déclaration suivante a été communiquée, aujourd’hui, par le Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Le Secrétaire général a appris avec regret que, le 23 décembre, le Gouvernement de transition du Burkina Faso a déclaré persona non grata la Coordonnatrice résidente et Coordonnatrice de l’action humanitaire des Nations Unies et responsable désignée dans le pays, Mme Barbara Manzi. Le Secrétaire général a pleinement confiance dans le système des Nations Unies au Burkina Faso, ainsi que dans l’engagement et le professionnalisme de Mme Manzi.
Le système des Nations Unies, dirigé par la Coordonnatrice résidente, s’est efforcé de travailler avec les autorités de la transition burkinabé afin d’appuyer les efforts de développement et de fournir une assistance humanitaire indispensable.
La doctrine de persona non grata ne s’applique pas aux fonctionnaires des Nations Unies. En vertu des Articles 100 et 101 de la Charte des Nations Unies, les fonctionnaires des Nations Unies sont nommés par le Secrétaire général et ne sont responsables que devant l’Organisation, et les États Membres des Nations Unies s’engagent à respecter leur caractère exclusivement international. Conformément à l’Article 105 de la Charte, l’Organisation bénéficie de privilèges et immunités, y compris le droit pour ses fonctionnaires de rester au Burkina Faso afin d’exercer leurs fonctions au nom de l’Organisation. Seul le Secrétaire général, en tant que Chef de l’administration de l’Organisation, est habilité à décider, après une enquête minutieuse, du retrait de tout fonctionnaire des Nations Unies.
Le Secrétaire général réitère l’engagement des Nations Unies à continuer son engagement auprès des autorités de transition du Burkina Faso pour soutenir le pays et son peuple.