L’ONU salue le don de 260 000 tonnes métriques d’engrais des producteurs de la Fédération de Russie pour combattre l’insécurité alimentaire en Afrique
La déclaration suivante a été communiquée, aujourd’hui, par le Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
L’ONU se félicite du don de 260 000 tonnes métriques d’engrais des producteurs d’engrais de la Fédération de Russie stockés dans les ports et entrepôts européens, qui serviront à atténuer les besoins humanitaires et à prévenir des pertes de récoltes catastrophiques en Afrique, où c’est actuellement la saison des semis.
La première cargaison de 20 000 tonnes d’engrais a quitté aujourd’hui les Pays-Bas sur un navire affrété par le Programme alimentaire mondial (PAM), le MV Greenwich, à destination du Malawi via le Mozambique. Ce sera le premier d’une série d’envois d’engrais destinés à d’autres pays du continent africain dans les mois à venir.
Cette initiative de don d’engrais s’inscrit dans le cadre des accords signés à Istanbul le 22 juillet pour lutter contre l’insécurité alimentaire mondiale, afin d’assurer les exportations sans entrave d’aliments et d’engrais essentiels de l’Ukraine et de la Fédération de Russie vers les marchés mondiaux.
Le Secrétaire général remercie les Gouvernements de la Fédération de Russie, du Malawi et des Pays-Bas, en étroite coordination avec l’Union européenne, pour leur volonté de permettre ce premier envoi humanitaire d’engrais par le PAM, critique pour la sécurité alimentaire mondiale.
L’ONU poursuit d’intenses efforts diplomatiques avec toutes les parties pour assurer la libre exportation d’aliments et d’engrais essentiels de l’Ukraine et de la Fédération de Russie, exemptés des régimes de sanctions, vers les marchés mondiaux.
Les engrais jouent un rôle clef dans les systèmes alimentaires, car 50% de la population mondiale dépend de produits agricoles produits à l’aide d’engrais minéraux. Depuis 2019, les prix des engrais ont augmenté de 250%, provoquant une « crise des engrais » qui prive les agriculteurs de leur production, en particulier les petits exploitants agricoles des pays en développement. Les pénuries d’engrais azotés cette année pourraient entraîner l’année prochaine une perte de production de 66 millions de tonnes de cultures de base (maïs, riz et blé), de quoi nourrir pendant un mois 3,6 milliards de personnes, soit près de la moitié de l’humanité.
Reconnecter les marchés des engrais est une étape cruciale pour assurer la sécurité alimentaire mondiale d’ici à 2023 et l’ONU continuera de tout mettre en œuvre, avec toutes les parties, pour atteindre cet objectif.