Journée pour la fin de l’impunité pour les crimes contre des journalistes: laissons-les faire leur travail essentiel, demande le Secrétaire général
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, célébrée le 2 novembre:
Une presse libre est indispensable à la vie des démocraties: elle dévoile les méfaits, aide à comprendre la complexité du monde et contribue à la réalisation des Objectifs de développement durable.
Pourtant, plus de 70 journalistes ont été tués cette année, uniquement pour s’être acquittés de ce rôle dans la société. Ces crimes sont rarement élucidés. Parallèlement, le nombre de journalistes emprisonnés a atteint un niveau record et les menaces d’incarcération, de violence et de mort se font chaque jour un peu plus pressantes.
L’explosion de la désinformation, du harcèlement en ligne et des discours de haine, en particulier envers les femmes journalistes, entrave le travail des médias partout dans le monde. L’intimidation par l’argent ou le droit complique la tâche de celles et ceux qui cherchent à faire rendre compte aux puissants. Cette évolution représente une menace non seulement pour les journalistes, mais aussi pour la société en général.
Le Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes a pour but de permettre aux professionnels des médias de faire leur métier librement et en toute sécurité. À l’occasion du dixième anniversaire du Plan, j’invite les États et la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires pour protéger les journalistes. Nous devons mettre fin à cette culture de l’impunité présente partout et laisser les journalistes faire le travail essentiel qui est le leur.
En cette Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, saisissons l’occasion qui s’offre à nous de rendre hommage aux professionnels des médias et de défendre la liberté, la justice et les droits humains pour toutes et tous.