Sommet des présidents de parlement du G20: le Secrétaire général avertit que le chemin vers une reprise durable s’annonce difficile
On trouvera ci-après le message vidéo du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, diffusé à l’occasion du Sommet des présidents de parlement du G20 à Jakarta, le 6 octobre:
Je suis heureux de m’adresser à vous à l’occasion de ce Sommet des présidents de parlement du G20. Je salue le thème choisi, « des parlements plus forts pour une reprise durable ».
Le chemin s’annonce difficile. Au lieu d’une reprise, c’est une récession qui menace. Les défis devant nous sont considérables: une inflation galopante, une dette écrasante, des inégalités qui se creusent, une pauvreté qui s’aggrave, des conflits qui font rage et une planète qui brûle.
Les gens sont confrontés à une crise du coût de la vie, qui touche plus durement les femmes et les jeunes. Nous avons besoin de réponses mondiales qui prennent en compte l’humain et soient fondées sur le multilatéralisme et la coopération. Plus précisément, une reprise durable nécessite trois actions urgentes:
Premièrement, pour sauver notre climat, nous devons réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre, remplacer les combustibles fossiles par des énergies renouvelables, augmenter le financement de l’adaptation et gérer la question des pertes et préjudices consécutifs aux désastres.
Deuxièmement, pour sauver les Objectifs de développement durable, nous avons besoin d’un plan de relance de ces objectifs: le sommet du G20 à Bali sera un bon point de départ. Le plan de relance des ODD devrait prévoir un financement à des conditions favorables pour les pays en développement, un allégement de la dette plus important et une augmentation des liquidités. Les budgets nationaux doivent être ancrés dans les Objectifs de développement durable et faire une plus grande place à la protection sociale et à la transformation numérique. Les gouvernements du G20 doivent demander aux banques multilatérales de développement de revoir leurs modèles de fonctionnement afin d’accompagner la transition vers des économies basées sur les énergies renouvelables et résilientes face aux changements climatiques.
Troisièmement, nous devons mettre un terme au clivage entre pays développés et pays en développement, qui attise les tensions et érode la confiance. Cela signifie rééquilibrer le pouvoir et les ressources entre pays développés et pays en développement et réformer en profondeur un système financier mondial injuste. Pour relever tous ces défis, et tant d’autres, les parlements sont nos partenaires indispensables. Ensemble, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour construire un monde plus durable, plus résilient et plus pacifique.