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Le droit à l’asile est un droit humain fondamental, rappelle le Secrétaire général en soulignant la responsabilité commune de la protection des réfugiés

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, célébrée le 20 juin:

À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, nous revenons sur le courage et la résilience de ceux qui fuient la guerre, la violence et les persécutions – et nous saluons la compassion de celles et ceux qui les accueillent.

Aujourd’hui, la part de réfugiés dans la population mondiale atteint un niveau record.  La guerre en Ukraine a provoqué le déplacement de population le plus rapide et le plus important en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.  Si l’on ajoute à cela les femmes, les enfants et les hommes qui fuient les conflits ailleurs dans le monde, le nombre total de personnes déplacées de force a atteint les 100 millions.  Bien sombre tableau, qui déshonore notre époque.

Cette année, la Journée mondiale des réfugiés est l’occasion d’affirmer un principe fondamental de notre humanité commune: chaque personne a le droit de chercher la sécurité – quels que soient son identité, son lieu d’origine ou le moment où elle est forcée de fuir.

Le droit international est sans appel: le droit à l’asile est un droit humain fondamental.

Les personnes fuyant la violence ou les persécutions doivent pouvoir franchir les frontières en toute sécurité.  Elles ne doivent pas subir de discrimination aux frontières ni se voir refuser injustement le statut de réfugié ou l’asile pour des motifs fondés sur leur race, leur religion, leur genre ou leur pays d’origine.

Elles ne peuvent pas être contraintes à rentrer chez elles si leur vie ou leur liberté sont en danger.  Et comme chaque être humain, elles doivent être traitées avec respect.

Mais la sécurité n’est que le premier pas.  Une fois hors de danger, les réfugiés ont besoin de perspectives, de possibilités de se relever, d’apprendre, de travailler et de s’épanouir.  Ils doivent aussi pouvoir rentrer chez eux s’ils le souhaitent ou reconstruire leur vie ailleurs, dans la sécurité et la dignité.

Dans le monde entier, les réfugiés apportent un renouveau à leurs communautés d’accueil, contribuent à leur prospérité et y créent une riche diversité culturelle.  La protection des réfugiés est de notre responsabilité commune.

Aujourd’hui, engageons-nous à faire davantage pour les réfugiés du monde entier – et pour les pays qui les accueillent alors qu’ils doivent eux-mêmes relever une myriade de défis.

Soyons solidaires.  Défendons l’intégrité du régime de protection internationale.  Et ne perdons jamais de vue notre humanité commune.

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