Membres du personnel détenus ou portés disparus : le Secrétaire général exige la libération immédiate des 22 membres du personnel de l’ONU qui demeurent détenus
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec les membres du personnel détenus ou portés disparus, le 25 mars:
Aux quatre coins du monde, que ce soit dans leur pays d’origine ou à l’étranger, les membres du personnel des Nations Unies œuvrent sans relâche au service des peuples du monde.
Cette Journée internationale de solidarité avec les membres du personnel détenus ou portés disparus nous rappelle les dangers auxquels ces femmes et ces hommes dévoués sont souvent exposés alors qu’ils s’acquittent d’une mission essentielle et promeuvent les idéaux inscrits dans la Charte des Nations Unies.
Depuis 2021, 142 membres du personnel des Nations Unies ont été détenus, dont 15 depuis le début de 2022, et 22 sont toujours en détention aujourd’hui. Les membres du personnel recrutés sur le plan national sont souvent les plus exposés, et des menaces inacceptables pèsent sur leur sûreté et leur sécurité.
Nous demeurons saisis de chacune de ces affaires et exigeons la libération immédiate de nos collègues. Je remercie le Comité permanent sur la sécurité et l’indépendance de la fonction publique internationale du Syndicat du personnel de l’Organisation des Nations Unies de ses activités de sensibilisation et de sa vigilance constante.
Les membres du personnel des Nations Unies ne devraient jamais être arrêtés ou détenus en raison du travail qu’ils accomplissent dans le cadre de leur mandat. J’exhorte tous les pays à faire pleinement respecter les privilèges et immunités nécessaires, notamment l’immunité de juridiction qui doit être accordée au personnel des Nations Unies en vertu de la Convention de 1946 sur les privilèges et immunités des Nations Unies.
J’engage tous les pays qui ne l’ont pas encore fait à adhérer à la Convention de 1994 sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé et à son protocole facultatif de 2005, qui étend la portée de la protection au personnel chargé de l’aide humanitaire ou politique ou de l’aide au développement, et à appliquer intégralement ces instruments.
La sécurité de toutes celles et ceux qui travaillent avec les Nations Unies est notre priorité absolue. En cette Journée internationale, nous sommes solidaires de tous nos collègues détenus et nous prenons l’engagement de protéger le personnel des Nations Unies alors qu’il s’emploie à faire progresser la paix et les droits humains, à protéger la planète et à bâtir un avenir meilleur pour toutes et tous.