En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/21187

Le Secrétaire général décrit les cinq « bouées de sauvetage » des PMA dont l’accès aux vaccins, l’action climatique et le rétablissement de la paix et de la sécurité

On trouvera ci-après la déclaration que le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a faite aujourd’hui à la première partie de la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA):

Il y a 50 ans, l’Organisation des Nations Unies créait la catégorie des Pays les moins avancés.  Elle reconnaissait ainsi, sans ambiguïté, deux vérités essentielles. 

D’abord, le fait que certaines histoires, fragilités et inégalités structurelles –qui n’étaient souvent pas du fait des pays concernés– constituaient d’énormes obstacles au développement. 

Ensuite, que chaque pays a besoin de conditions de concurrence équitables pour libérer son potentiel humain et construire une économie forte et résiliente. 

La vulnérabilité des pays les moins avancés ne relève peut-être pas des mêmes causes qu’il y a 50 ans – je pense notamment à la pandémie de COVID-19 et aux changements climatiques, pour n’en citer que deux. 

Mais si nous ne les prenons pas en compte, les résultats seront les mêmes.  L’inégalité. La faim. La pauvreté. La défaillance des infrastructures.  La concurrence pour l’accès à des ressources qui s’amenuisent.  L’insécurité et le conflit. 

Aujourd’hui, vous prenez une nouvelle initiative pour que la situation s’améliore.  Les espoirs, les rêves, les vies et les moyens de subsistance d’un huitième de l’humanité reposent entre les pages du Programme d’action de Doha. 

Je salue le soutien du Qatar et la détermination de tous les pays ici présents à faire avancer ce programme, notamment en aidant 15 pays supplémentaires parmi les moins avancés à quitter cette catégorie d’ici à 2031 et à ne plus y retourner. 

Aujourd’hui, j’aimerais appeler votre attention sur cinq des éléments essentiels qui figurent dans le Programme d’action de Doha et qui aideront les pays les moins avancés à se relever à court terme, à atteindre les objectifs de développement durable à moyen terme, et à se développer et prospérer sur le long terme.  Le premier de ces éléments vitaux est l’accès aux vaccins. 

Alors que les fabricants produisent 1,5 milliard de doses par mois, près de trois milliards de personnes –vivant pour la plupart dans les pays les moins avancés– attendent toujours leur première injection. 

Cet échec est la conséquence directe de décisions politiques et budgétaires qui privilégient la santé et la richesse des habitants des pays les plus avancés aux dépens de la vie des habitants des pays plus pauvres. 

Notre monde ne peut pas se permettre un redressement de la pandémie de COVID-19 à deux vitesses.  Malgré les nombreuses autres crises que nous connaissons aujourd’hui, nous devons atteindre notre objectif de vacciner 70% de la population de tous les pays d’ici le milieu de l’année. 

Les gouvernements, les laboratoires pharmaceutiques et les organisations régionales et internationales doivent travailler ensemble pour multiplier le nombre de pays capables de produire des tests, des vaccins et des traitements, grâce au partage de licences et des droits de propriété intellectuelle, et à la fourniture d’un soutien technologique et financier adapté.  Nous devons mettre fin à cette pandémie pour tout le monde, et dans tous les pays. 

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