Commémoration des victimes de l’esclavage: le Secrétaire général appelle à rester unis contre le racisme
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, le 24 mars:
Nous en savons beaucoup sur la traite transatlantique d’Africains réduits en esclavage, et la journée d’aujourd’hui est l’occasion de perpétuer le souvenir de ce crime contre l’humanité, de ce trafic d’êtres humains d’une ampleur sans précédent, de ces transactions économiques avilissantes et de ces violations inqualifiables des droits humains.
Mais il y a aussi tant de choses que nous ignorons, et cette journée est l’occasion d’apprendre. Derrière les faits et les chiffres se dessinent les histoires de millions de personnes: des histoires de souffrance et de douleur indicibles, des histoires de familles et de communautés déchirées, mais aussi des histoires de courage et de bravoure face à la cruauté des oppresseurs.
Nous ne saurons jamais tous les actes de résistance – grands ou modestes – qui ont lentement mais sûrement permis de triompher de l’injustice, de la répression et de l’asservissement. Néanmoins, les récits de ces actes sont indispensables pour comprendre un passé dont l’une des séquelles les plus pernicieuses et les plus durables continue d’entacher notre présent: le racisme.
La Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves est un moment pour s’informer et méditer sur ces histoires, pour rendre hommage aux millions d’Africaines et d’Africains qui ont été arrachés à leur patrie et à leur communauté et pour opposer un front solidaire face au racisme, partout dans le monde.
Aujourd’hui, les personnes d’ascendance africaine continuent de faire face à la discrimination raciale, la marginalisation et l’exclusion. Les déséquilibres de pouvoir aux niveaux politique, économique et structurel qui tirent leur origine de la domination, de l’exploitation et de l’asservissement coloniaux continuent de faire obstacle à l’égalité des chances et à la justice.
En cette Journée internationale, restons unis contre le racisme et bâtissons ensemble des sociétés fondées sur la dignité, l’égalité et la solidarité.