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Après deux ans de COVID-19, le Secrétaire général appelle gouvernements et sociétés pharmaceutiques à travailler ensemble pour clore ce triste chapitre de l’histoire

La déclaration suivante a été faite, aujourd’hui, par le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres:

Il y a deux ans, la vie des gens du monde entier était bouleversée par un virus.

La COVID-19 s’est propagée rapidement et sans relâche aux quatre coins du monde – mettant à l’arrêt les économies, étouffant les réseaux de transport et les chaînes d’approvisionnement, fermant les écoles, séparant les gens de leurs proches et plongeant des millions de personnes dans la pauvreté. 

Le bilan de la pandémie a été le plus tragique pour la santé et la vie de millions de personnes, avec plus de 446 millions de cas dans le monde, plus de six millions de décès confirmés et d’innombrables autres personnes voyant leur santé mentale se détériorer. 

Grâce à des mesures de santé publique sans précédent et au développement et au déploiement extraordinairement rapides de vaccins, de nombreuses régions du monde arrivent à maîtriser la pandémie.

Mais ce serait une grave erreur de penser que la pandémie est terminée. 

La distribution des vaccins reste scandaleusement inégale.  Les fabricants produisent 1,5 milliard de doses par mois, mais près de trois milliards de personnes attendent toujours leur premier vaccin. 

Cet échec est le résultat direct de décisions politiques et budgétaires qui donnent la priorité à la santé des populations des pays riches par rapport à la santé des populations des pays pauvres. 

C’est un réquisitoire moral contre notre monde.  C’est aussi une recette pour plus de variants, plus de confinements et plus de douleur et de sacrifices dans tous les pays. 

Notre monde ne peut pas se permettre une reprise à deux vitesses après la COVID-19. 

Malgré les nombreuses autres crises mondiales, nous devons atteindre notre objectif de vacciner 70% de la population de tous les pays d’ici au milieu de l’année. 

Les gouvernements et les sociétés pharmaceutiques doivent travailler ensemble pour multiplier le nombre de pays capables de produire des tests, des vaccins et des traitements en partageant les licences et la propriété intellectuelle, et en fournissant le soutien technologique et financier nécessaire. 

Nous avons besoin en même temps de solides systèmes nationaux pour l’administration de vaccins, qui soient prêts à fonctionner, accompagnés notamment d’efforts pour lutter contre la désinformation et pour mettre les vaccins à disposition.

La science et la solidarité se sont avérées être une combinaison imbattable.  Nous devons nous consacrer à nouveau à mettre fin à cette pandémie pour tous les peuples et tous les pays, et à clore ce triste chapitre de l’histoire de l’humanité, une fois pour toutes.

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