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Les médias sociaux alimentent la négation et la déformation de l’Holocauste, selon un rapport des Nations Unies

La négation et la déformation de l’Holocauste sur les réseaux sociaux demeurent une source de préoccupation importante, selon un nouveau rapport publié par le Département de la communication globale de l’ONU et l’UNESCO, en partenariat avec le Congrès juif mondial.

Intitulé « History under attack: Holocaust denial and distortion on social media » (L’histoire sous attaque: négation et déformation de l’Holocauste sur les réseaux sociaux), le rapport se veut une enquête basée sur des données relatives à la portée et la nature du déni et de la déformation de l’Holocauste sur les réseaux sociaux.

Près de 4 000 documents concernant l’Holocauste ont été recueillis en juin et juillet 2021 sur cinq grandes plateformes en ligne, à savoir Facebook, Twitter, TikTok, Instagram et Telegram.  Leur contenu a été analysé manuellement par des experts de l’Oxford Internet Institute, de l’Université d’Oxford, en anglais, en français, en allemand et en espagnol, afin de permettre un examen à grande échelle dans plusieurs pays et différents contextes.

Cet examen révèle que près de la moitié des contenus relatifs à l’Holocauste publiés sur Telegram nient ou déforment son histoire.  Sur les plateformes modérées ou réglementées, près de 10% des messages traitant de l’Holocauste sur Facebook et 15% des messages sur Twitter contenaient des propos négationnistes ou de la désinformation. 

Dans sa préface, le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, souligne qu’il reste beaucoup à faire pour renforcer la résilience mondiale face à la désinformation.  « Comprendre l’histoire de l’Holocauste est crucial pour sauvegarder notre avenir », écrit M. Guterres.  « Si nous ne parvenons pas à identifier et à faire face aux mensonges et à l’inhumanité qui ont alimenté les atrocités dans le passé, nous serons mal préparés pour les prévenir à l’avenir. »

Le déni et la déformation de l’Holocauste, qui font partie du discours antisémite, changent de forme dans de nouveaux contextes et sont reliés à d’autres types de préjudices en ligne.  En outre, ils alimentant le racisme, la misogynie, la xénophobie et l’homophobie.  Le rapport conclut que la diminution de ces contenus néfastes dépend largement de la volonté des médias sociaux de prendre des mesures efficaces pour s’y attaquer.

« Ce rapport est un signal d’alarme urgent qui doit nous pousser à l’action afin de rechercher la vérité, la mémoire et l’éducation, et à construire ensemble un monde de paix, de dignité et de justice pour tous », a déclaré le Secrétaire général.  Le rapport complet est disponible en anglais à l’adresse suivante: https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000382159.

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