Journée de commémoration des victimes du crime de génocide: le génocide reste encore aujourd’hui une menace bien réelle, avertit le Secrétaire général
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes du crime de génocide, d’affirmation de leur dignité et de prévention de ce crime, commémorée le 9 décembre:
En ce jour, chaque année, nous honorons la mémoire des victimes de génocide et d’autres atrocités criminelles, et nous renouvelons notre détermination à prévenir ces actes effroyables.
La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide nous a permis de mieux comprendre les signes avant-coureurs et les facteurs de risques de ce crime. Et pourtant, le génocide reste encore aujourd’hui une menace bien réelle. Trop souvent, la communauté internationale n’a pas agi de manière concertée, rapide et déterminée pour prévenir le génocide et les atrocités criminelles qui y sont liées.
Le nombre de conflits violents qui ont cours dans le monde est sans précédent depuis 1945. Ces conflits sont aujourd’hui plus longs et de plus en plus complexes. L’impunité règne et les droits humains et la primauté du droit sont régulièrement bafoués. Les discours de haine, les provocations et les discriminations fondés sur l’identité continuent de gagner du terrain et sont de plus en plus utilisés pour manipuler l’opinion à des fins politiques. Tous ces signes inquiétants devraient nous pousser à l’action.
Nous savons ce qu’il faut faire. Il faut mettre fin à la discrimination fondée sur l’identité et considérer la diversité pour ce qu’elle est, c’est-à-dire une force. Les droits humains et l’état de droit doivent être respectés. Il faut que les personnes ayant commis des atrocités criminelles soient tenues responsables de leurs actes et que les victimes obtiennent réparation. Nous devons réconcilier les communautés déchirées et rétablir les liens qui les unissent.
Les États ont la responsabilité première de prévenir les génocides, mais cela ne peut se faire qu’avec la participation de la société dans son ensemble. Les jeunes, les chefs religieux et communautaires, le secteur privé et les médias (surtout les plateformes de médias sociaux) doivent se faire les champions de la prévention.
En travaillant ensemble, nous pouvons éviter de reproduire les terribles erreurs du passé.