SG/SM/20863

Haine et violence en raison de la religion: le Secrétaire général rappelle aux États leur responsabilité première de protection

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou de leurs convictions, célébrée le 22 août:

Aujourd’hui, nous honorons et nous commémorons les personnes victimes de violences en raison de leur religion ou de leurs convictions.

Partout dans le monde, nous continuons d’être témoins de la multiplication des discours de haine, des manifestations d’intolérance et même des actes de violence physique: des individus ou des groupes sont pris à partie uniquement en raison de leurs croyances et des sites sont ciblés du simple fait de leur importance religieuse.

Cette violence va souvent de pair avec la violation d’autres droits fondamentaux, notamment le droit à la liberté de pensée ou de conscience.  La pandémie de COVID-19, qui a alimenté le racisme, la stigmatisation et la désinformation, souvent aux dépens des minorités ethniques et religieuses, n’a fait qu’aggraver ce phénomène inquiétant.

Malgré les risques, les victimes continuent à se faire entendre, avec un courage remarquable, pour défendre leurs droits.  Je suis pleinement solidaire avec elles et avec tous les acteurs de la société civile et les chefs communautaires et religieux qui se mobilisent contre les actes de violence ou de discrimination, quels qu’ils soient.

C’est aux États qu’il incombe au premier chef d’interdire et d’éradiquer la discrimination et la violence, de protéger les droits humains des minorités religieuses et de veiller à ce que les auteurs de ces crimes soient amenés à répondre de leurs actes.  Parallèlement, la communauté internationale doit en faire davantage pour aider les victimes de ces actes odieux et pour soutenir celles et ceux qui s’attaquent aux causes profondes de l’intolérance et de la haine.

Je me suis donné pour priorité de lutter contre ces fléaux, notamment au moyen d’initiatives telles que l’appel à l’action en faveur des droits humains, la Stratégie et le Plan d’action des Nations Unies pour la lutte contre les discours de haine et le plan d’action des Nations Unies pour la protection des sites religieux.

La liberté de religion ou de conviction est un droit humain consacré par la Charte des Nations Unies et par la Déclaration universelle des droits de l’homme.  Aujourd’hui, cette liberté est mise à l’épreuve.

Engageons-nous à inverser cette tendance odieuse et à édifier des sociétés plus inclusives et pacifiques dans lesquelles la diversité sera considérée comme une richesse et comme une force.

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