Après un an de COVID-19, le Secrétaire général appelle à faire du vaccin un bien public mondial et à passer du confinement des sociétés au confinement du virus
On trouvera ci-après la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, sur la pandémie de COVID-19, un an après, aujourd’hui:
Un an depuis le début de la pandémie de la COVID-19, notre monde a été confronté à un tsunami de souffrances. Tant de vies ont été perdues. Les économies ont été bouleversées et les sociétés sous le choc. Les plus vulnérables ont souffert le plus. Ceux qui sont laissés de côté le sont encore plus.
Ce fut une année d’immeubles de bureaux vides, de rues calmes et d’écoles fermées dans une grande partie du monde. Je félicite les femmes, les hommes et les jeunes du monde entier qui se sont adaptés à de nouvelles manières de travailler, d’étudier et de vivre. Je rends hommage aux agents de santé pour leur dévouement et leur sacrifice, ainsi qu’à tous les autres travailleurs essentiels qui ont permis aux sociétés de continuer de fonctionner. Je salue tous ceux qui ont résisté aux négateurs et à la désinformation, et qui ont suivi les protocoles scientifiques et de sécurité. Vous avez contribué à sauver des vies.
Les Nations Unies continueront de mobiliser la communauté internationale pour rendre les vaccins abordables et disponibles pour tous, pour mieux se rétablir et pour placer un accent particulier sur les besoins de ceux qui ont supporté le fardeau de cette crise à tant de niveaux - femmes, minorités, personnes âgées, personnes handicapées, réfugiés, migrants et peuples autochtones.
Avec le déploiement du vaccin, il y a de la lumière au bout du tunnel. COVAX, le mécanisme mondial d’équité en matière de vaccins, a commencé à distribuer des vaccins à travers le monde, y compris dans certains des pays à plus faible revenu. Pourtant, je suis profondément préoccupé par le fait que de nombreux pays à faible revenu n’ont pas encore reçu la moindre dose, alors que les pays les plus riches sont en voie de vacciner l’ensemble de leur population. Nous voyons de nombreux exemples de nationalisme vaccinal et d’accumulation de vaccins dans les pays plus riches, ainsi que des accords parallèles qui se poursuivent avec les fabricants, compromettant l’accès pour tous.
La campagne mondiale de vaccination représente la plus grande épreuve morale de notre époque. Il est également essentiel de redémarrer l’économie mondiale, et d’aider le monde à passer du confinement des sociétés au confinement du virus. Les vaccins contre la COVID-19 doivent être considérés comme un bien public mondial. Le monde doit s’unir pour produire et distribuer suffisamment de vaccins pour tous, ce qui signifie au moins doubler la capacité de fabrication dans le monde.
Cet effort doit commencer maintenant. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons mettre fin à cette pandémie et nous rétablir. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons relancer nos économies. Et alors, ensemble, nous pourrons tous revenir aux choses que nous aimons.