Le Secrétaire général appelle les États à reconnaître le droit du Comité des disparitions forcées d’examiner les plaintes individuelles, comme « une étape cruciale » contre ce crime atroce
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale des victimes de disparition forcée, célébrée le 30 août:
Le crime de disparition forcée est largement répandu dans le monde. De nouveaux cas sont enregistrés presque quotidiennement, notamment des disparitions de défenseurs et défenseuses de l’environnement, qui sont souvent issus de peuples autochtones. Par ailleurs, la terrible douleur causée par les disparitions passées est toujours bien présente: on ignore tout du sort qui a été réservé à des milliers de personnes disparues, ce qui contraint leurs proches à vivre chaque instant avec ce crime.
Le Comité des disparitions forcées et le Groupe de travail sur les disparitions forcées ont recensé d’autres tendances inquiétantes, notamment des représailles lancées contre des proches des victimes et des membres de la société civile, souvent au nom de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme. Les disparitions forcées ont également des conséquences du point de vue du genre, qui touchent particulièrement les femmes et les lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexes.
L’impunité accentue les souffrances et l’angoisse. En vertu du droit international des droits de l’homme, les familles et les sociétés ont le droit de connaître la vérité sur ce qui est arrivé aux personnes disparues. Je demande donc aux États Membres de mettre au jour cette vérité.
Avec le soutien des mécanismes internationaux de défense des droits humains, les États doivent redoubler d’efforts pour prévenir les disparitions forcées, rechercher les victimes et renforcer l’assistance fournie à celles-ci et à leurs proches. Il est tout aussi essentiel de mener des enquêtes judiciaires crédibles et impartiales.
En cette journée internationale, renouvelons l’engagement que nous avons pris de mettre fin à toutes les disparitions forcées. J’exhorte les États à ratifier la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et à reconnaître la compétence du Comité des disparitions forcées pour ce qui est d’examiner les communications émanant de particuliers. Il s’agit là d’une première étape – mais d’une étape cruciale – vers l’élimination de ce crime atroce.