La COVID-19 ayant révélé les inégalités de notre monde, M. Guterres défend un multilatéralisme inclusif et en réseau pour un avenir sain, équitable, pacifique et durable
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale du multilatéralisme et de la diplomatie au service de la paix, célébrée le 24 avril:
La pandémie de COVID-19 est une tragédie qui vient nous rappeler à quel point nous sommes unis les uns aux autres. Ne connaissant pas de frontières, le virus nous lance, par sa nature, un défi planétaire. Pour le combattre, il nous faut œuvrer, ensemble, comme une même famille humaine.
Nous devons tout faire pour sauver des vies et atténuer les ravages économiques et sociaux causés par la pandémie. Surtout, nous devons tirer les leçons qui s’imposent à la vue des faiblesses et des inégalités que le virus a mises au jour et investir dans l’éducation, les systèmes de santé, la protection sociale et la résilience.
Nous devons faire face au plus grand défi qui soit depuis la Seconde Guerre mondiale. Or, avant de subir cette épreuve, le monde était, déjà, gravement menacé par d’autres périls transnationaux, notamment, et surtout, les changements climatiques.
Pour autant, le multilatéralisme n’est pas seulement un moyen, pour nous, d’affronter des périls communs. Il nous offre aussi des chances, que nous devons saisir ensemble. L’occasion nous est offerte de reconstruire sur de meilleures bases, en bâtissant des économies et des sociétés plus inclusives et durables.
Il ne suffit pas de clamer les vertus du multilatéralisme: nous devons continuer à prouver qu’il est plus qu’utile. La coopération internationale doit évoluer avec son temps.
Il nous faut un multilatéralisme en réseau, dans lequel la coopération entre toutes les organisations multilatérales mondiales soit renforcée et auquel les organisations régionales puissent apporter une contribution vitale; il nous faut un multilatéralisme inclusif, qui repose sur des liens étroits avec la société civile, les entreprises, les autorités locales et régionales et les autres parties prenantes... et où les jeunes aient voix au chapitre dans la prise des décisions qui façonneront notre avenir.
En ce moment charnière pour la coopération internationale, et alors que cette année est celle du soixante-quinzième anniversaire de l’Organisation des Nations Unies, efforçons-nous, ensemble, de donner corps au projet de ses fondateurs et de construire, pour toutes et tous, un avenir sain, équitable, pacifique et plus durable.